Rapport final d’opération d’archéologie préventive
Novembre 2013
RICHEMONT
Devant le Pont
Lorraine, Moselle (57)
TRANCHE 1 (2011)
Titulaire de l’opération : Antoine MAMIE
avec la collaboration de :
Lucille ALONSO
Hélène BARRAND-EMAM
Loïc BOURY
Sébastien GOEPFERT
Annaïg LE MARTRET
Muriel ROTH-ZEHNER
Dates d’intervention : du 09.05.2011 au 19.08.2011
N° de site Patriarche : 57 582 0017
N° d’opération archéologique : OA n° 8911
N° de prescription : 2008/218
N° d’autorisation : 2011/306
Service Régional de l’Archéologie
Lorraine
ANTEA-Archéologie 11 rue de Zurich -F- 68440 HABSHEIM
Tel. +333 89 65 35 80 - Fax +333 89 31 42 16
email : contact@antea-archeologie.com
Siret 420 509 200 00036 - NAF 742 C
ANTEA-Archéologie - 2012
SOMMAIRE
-2-
RICHEMONT, « Devant le Pont »
TABLE DES MATIÈRES
S
SOMMAIRE
3
1 - DONNÉES ADMINISTRATIVES ET TECHNIQUES
7
Fiches signalétiques
7
générique de l’opération
8
Mots clé
8
notice scientiFique
11
copies légales
13
2 - LIMINAIRES
17
3 - PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU SITE : CONTEXTE ET MISE EN OEUVRE
19
3.1 - contexte géographique et géologique
20
3.2 - contexte historique et archéologique
23
3.2.1 - la protohistoire
3.2.2 - période gallo-roMaine
3.2.3 - l’époque Moderne
23
23
23
3.3 - Mise en œuvre du chantier
26
3.3.1 - les Moyens utilisés
26
3.3.1.1 - Moyens Mécaniques
3.3.1.2 - Moyens huMains
3.3.1.3 - Moyens photographiques
3.3.1.4 - Détecteur à Métaux
3.3.1.5 - Datation DenDrochronologique
3.3.2 - organisation de l’espace et systèMe d’enregistreMent
3.3.2.1 - protocole De fouille
3.3.2.2 - enregistreMent
3.3.2.3 - topographie
26
26
26
26
26
26
26
27
27
3.3.3 - note sur les Mesures
27
3.4 - présentation du site
28
3.4.1 - les structures
3.4.2 - la chronologie
28
28
4 - LES VESTIGES DE L'ÂGE DU BRONZE (PHASE I)
29
4.1 - étude des sépultures secondaires à créMation
30
4.1.1 - sépulture à créMation sp014
4.1.2 - structure st052 : sépulture à créMation ?
4.1.3 - sépulture à créMation sp054
4.2 - étude du Mobilier
30
32
32
34
4.2.1 - le Mobilier céraMique
34
4.2.1.1 - la typologie
34
-3-
SOMMAIRE
ANTEA-Archéologie - 2012
4.2.1.2 - Description Du corpus
4.2.1.3 - coMparaison De Datation Du corpus
4.2.2 - le Mobilier Métallique
4.2.3 - le Mobilier en verre
34
36
38
39
4.3 - conclusion
39
5 - LES VESTIGES DE L'ÂGE DU FER (PHASE II)
5.1 - les constructions sur poteaux
41
43
5.1.1 - Fiches signalétiques
5.1.2 - les bâtiMents de Moins de 10 M²
5.1.3 - les bâtiMents de près de 20 M²
5.1.4 - le bâtiMent de 30 M²
5.1.5 - les constructions sur poteaux : conclusion
43
52
52
53
53
5.2 - les Fosses polylobées
54
5.3 - le Mobilier céraMique
59
5.3.1 - Méthodologie et typologie
59
5.3.1.1 - les forMes présentes à richeMont
5.3.1.2 - les Décors présents à richeMont
5.3.1.3 - Datation
5.4 conclusion
63
64
64
70
6 - LES VESTIGES GALLO-ROMAINS (PHASE III)
73
6.1 - préaMbule
73
6.2 - description des vestiges
78
6.2.1 - l’édiFice principal : le bâtiMent 01
6.2.1.1 - le bâtiMent 01 : Description pièce par pièce
6.2.1.2 - chronologie Du bâtiMent 1
6.2.1.3 - proposition De restitution
6.2.2 - les bâtiMents en bois
78
78
83
83
85
6.2.2.1 - fiches signalétiques
6.2.2.2 - le bâtiMent 03
6.2.2.3 - le bâtiMent 10
6.2.2.4 - le bâtiMent 11
6.2.2.5 - le bâtiMent 12
6.2.2.6 - le groupe De poteaux autour Du puits pt200
6.2.2.7 - les trois poteaux alignés au niveau De la pièce 01 Du bâtiMent principal
6.2.2.8 - le groupe De trous De poteau au suD Du bâtiMent 1
6.2.2.9 - autres poteaux
6.2.3 - les Fosses
85
93
97
97
99
100
100
101
101
102
6.2.3.1 - les fosses isolées
6.2.3.2 - les fosses liées à l'abanDon Du bâtiMent 01
6.2.3.3 - une fosse tarDive : fs436
6.2.4 - les structures de coMbustion
102
103
105
106
6.2.4.1 - les foyers rectangulaires
6.2.4.2 - les structures De coMbustion Découvertes Dans le bâtiMent 01
6.2.4.3 - le foyer fy299
6.2.5 - les puits
106
111
117
118
6.2.5.1 - le puits pt200
6.2.5.2 - le puits pt275
118
118
6.2.6 - épandage
120
-4-
RICHEMONT, « Devant le Pont »
6.2.6.1 - up10044
120
6.2.7 - le réseau de Fossés
120
6.2.7.1 - les fossés à l'ouest Du bâtiMent 01
6.2.7.2 - les fossés à l'est Du bâtiMent 01
6.2.7.3 - le fossé au norD Du bâtiMent 01
6.2.7.4 - conclusion : un réseau très partiel
6.3 - le Mobilier
122
122
123
124
124
6.3.1 - le Mobilier Métallique
124
6.3.1.1 - un Disque en ploMb, perforé
6.3.1.2 - un couteau
6.3.1.3 - une fourche à Deux Dents
6.3.1.4 - une cloche
6.3.1.5 - Des clous De chaussures
6.3.1.6 - Des petits anneaux en bronze
6.3.1.7 - une penDeloque (?)
6.3.1.8 - un anneau De joug
6.3.1.9 - une coupelle en alliage cuivreux
6.3.1.10 - les fibules
6.3.1.11 - les Monnaies
6.3.2 - les petits objets de tabletterie
124
124
126
126
126
126
127
127
128
128
132
133
6.3.2.1 - une aiguille
6.3.2.2 - une épingle
133
133
6.3.3 - la Faune
135
6.3.3.1 - la faune roMaine
135
6.3.4 - la céraMique
138
6.3.4.1 - MéthoDe
6.3.4.2 - groupes De pâtes et catégories
6.3.4.3 - Datation et horizon
6.3.4.4 - conclusion
6.3.4.5 - catalogue Des enseMbles De référence
6.4.5 - le verre
138
139
145
151
152
154
6.4.5.1 - MéthoDologie
6.4.5.2 - catalogue et techniques De proDuction
6.4.5.3 - observations et Datation
6.4 - conclusions
154
154
154
154
6.4.1 - phase iiia : Ier siècle apr. J.-C. - milieu IIe siècle
6.4.2 - phase iiib : iie siècle
6.4.3 - phase iiic : ive siècle
6.4.4 - discussions
7 - LES VESTIGES DE L’ÉPOQUE MODERNE
7.1 - description des vestiges
155
156
159
159
163
165
7.1.1 - les structures de coMbustion
165
7.1.1.1 - les foyers De la phase iva
7.1.1.2 - les foyers De la phase ivb
7.1.1.3 - les foyers De la phase iv inDéterMinée
7.1.2 - les puits
165
171
174
175
7.2 - le Mobilier
178
7.2.1 - le Mobilier Métallique
178
7.2.1.1 - une fourchette à trois Dents
7.2.1.2 - une Monnaie
7.2.2 - le petit Mobilier céraMique
178
178
178
7.2.2.1 - Deux fragMents De tuyaux De pipes
-5-
178
SOMMAIRE
S
ANTEA-Archéologie - 2012
7.2.3 - la Faune
7.2.4 - la céraMique
179
181
7.2.4.1 - MéthoDe
7.2.4.2 - les catégories
7.2.4.3 - Datation et Discussion
7.2.4.4 - Discussion et conclusion
7.2.4.5 - catalogue
181
181
182
183
184
7.2.5 - le verre
190
7.2.5.1 - MéthoDologie
7.2.5.2 - catalogue et techniques De proDuction
7.2.5.3 - observations et Datation
7.3 - conclusion
190
190
190
192
7.3.1 - deux grands enseMbles de structures de coMbustion
7.3.2 - des occupations Militaires
7.3.3 - réFérences historiques
7.3.4 - la Fouille du site 2
8 - CONCLUSION
192
192
197
197
205
8.1 - phase i : des incinérations du bronze Final iiia
206
8.2 - phase ii : une occupation du hallstatt c / d1
206
8.3 - phase iii : un établisseMent rural gallo-roMain
207
8.3.1 - phase iiia
8.3.2 - phase iiib
8.3.3 - phase iiic
8.3.4 - discussions
207
207
209
209
8.4 - phase iv : une occupation du xviiie siècle
210
8.5 - discussions
211
9 - BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE
215
10 - LISTE DES FIGURES
223
ANNEXES 1 : DÉCOMPTE DES RESTES DE FAUNE
231
ANNEXES 2 : GROUPES DE PÂTES ET CATÉGORIES
235
ANNEXES 3 : GROUPES DE PÂTES ET CATÉGORIES
239
ANNEXES 4 : PLANCHES CÉRAMIQUES COMPLÉMENTAIRES
249
ANNEXES 5 : EXPERTISE DENDROCHRONOLOGIQUE
253
ANNEXES 6 : INVENTAIRE CÉRAMIQUE
273
-6-
RICHEMONT, «Devant-le-Pont»
1 - DONNÉES ADMINISTRATIVES ET TECHNIQUES
FICHE SIGNALÉTIQUE
IDENTITÉ DU SITE
Code Patriarche :
57 582 0017
Code opération :
OA 8911
Région :
Lorraine, Moselle (57)
Commune :
Richemont (code INSEE 57 582)
Dénomination :
Richemont, «Devant-le-Pont» 2011 (RDP11)
Lieu-dits :
«Devant-le-Pont»
CADASTRE
Section :
28, 29
Parcelles :
1, 2, 3 a-b, 4, 5, 52, 75, 76, 82, 133, 346, 658, 421
Coordonnées Lambert
Zone : Lambert II
Abscisses :
Site 2
Ordonnées :
Altitude :
xa : 879 121,966
ya : 182 165,109
za : 157,258
xb : 879 253,469
yb : 182 173,225
zb : 157,753
xc : 879 267,283
yc : 182 150,493
zc : 158,033
xd : 879 243,169
yd : 182 097,134
zd : 158,219
xe : 879 142,877
ye : 182 079,383
ze : 158,029
Propriétaire du terrain : Matériaux S.A.S.
OPÉRATION ARCHÉOLOGIQUE
Arrêté de prescription n ° : 2008/218 du 09 juin 2008
Arrêté d’autorisation n° : 2011/306 du 19 mai 2011
Valable du : 23.05.2011
au
15.07.2011
Titulaire : Antoine MAMIE (antoine.mamie@orange.fr)
Organisme de rattachement : ANTEA - Archéologie (contact@antea-archeologie.com)
Raison de l’urgence : Carrière
Maître d’ouvrage des travaux : Matériaux S.A.S.
Surface fouillée : 10 282 m² (zone 2)
Conditions administratives et inancières : L’aménageur a mis les moyens inanciers et matériels nécessaires à
la réalisation des recherches archéologiques de terrain.
-7-
Données administratives et techniques
1
ANTEA-Archéologie - 2011
GÉNÉRIQUE DE L’OPÉRATION
Chargés sCientifiques
Marie-Paul SEILLY, Pierre THION (S.R.A. Lorraine)
MOTS CLÉ
CHRONOLOGIE
X
Direction ANTEA-Archéologie
Bertrand BAKAJ (gérant)
Muriel ROTH-ZEHNER (directrice scientiique)
Âge du Bronze
Ancien
Moyen
X
Phase terrain
Final
Responsables d’opération (abréviation) :
Antoine MAMIE (AMA)
I
II
Adjoint :
Jérôme FRITSCHY (JFR)
X
X
Fouille, relevés et topographie (abréviation) :
Céline ANGELI (CAN)
Bertrand PERRIN (BPE)
Jean-Michel TUR (JMT)
III
Âge du Fer
X
1er Âge du Fer
Hallstatt C
X
Hallstatt D1
Hallstatt D2
Entreprise de terrassement
Costantini S.A.
Hallstatt D3
Phase Post-fouille
X
Période gallo-romaine
Rédaction du rapport :
Antoine MAMIE (dir.)
Loïc BOURY
Lucille ALONSO
Hélène BARRAND-EMAM
République romaine
République romaine 1er av.
Période Augustéenne
Période gallo-romaine précoce 1
Rédaction archéozoologique :
Loïc BOURY (LBO)
Période gallo-romaine précoce 2
X
Etude anthropologique :
Hélène EMAN-BARRAND (HEB)
Haut-Empire
X
Haut-Empire 1er s.
X
Haut-Empire 2ème s.
Moyen-Empire
Etude céramique :
Lucille ALONSO (Gaule romaine, LAL)
X
Etude numismatique :
Annaïg Le MARTRET (ALM)
Bas-Empire
X
Bas-Empire 3ème s.
X
Bas-Empire 4ème s.
Bas-Empire 5ème s.
Etude du mobilier métallique :
Antoine MAMIE (AMA)
X
Etude des ibules :
Antoine MAMIE (AMA)
Période Récente
X
Époque Moderne
Époque Moderne 16ème s.
Dessin des objets :
Olivier CHIFFLET (OCH)
Dessin des céramique :
Antoine MAMIE (Moderne, AMA)
Lucille ALONSO (Gaule romaine, LAL)
X
Époque Moderne 17ème s.
X
Époque Moderne 18ème s.
Époque Contemporaine
Époque Contemporaine 19ème s.
Napoléonienne
Datation dendrochronologique :
Christian DORMOY (ARCHEOLABS)
Industrielle
X
Infographie plan général :
Antoine MAMIE (AMA)
Époque Contemporaine 20ème s.
Époque indéterminée
Infographie relevés :
Antoine MAMIE (AMA)
Antoine MAMIE
Non renseigné
-8-
RICHEMONT, «Devant-le-Pont»
Filature
ÉTUDES ANNEXES
X
X
X
Géologie / pédologie
Forge
Datation
Foulerie
Anthropologie
Métallurgie
Paléontologie
Monétaire
Potier
Zoologie
Tabletterie
Botanique
Taille
Carpologie
Tailleur de pierre
Anthracologie
Terre cuite
Palynologie
Tissage
Macrorestes
X
Travail du bois
Analyse de céramique
Travail du cuir
Analyse de métaux
Verrier
Acquisition de données
X
Bains
Numismatique
Bassin
Conservation
Bateau
Restauration
X
1
X
Autre : Dendrochronologie
Bâtiment - Édiice
X
Agricole
Boutique
MOBILIER
Château
Industrie lithique
Cultuel
Industrie lithique
X
Dépendance
Industrie osseuse
Église
X
Céramique
Entrepôt
X
Reste végétaux
Fortiié - Fort - Forteresse
X
Faune
Grange
Flore
Grenier
Objet métallique
Halle
Arme
Lavoir
Outil
Public
Parure
Spectacle
X
X
X
Habillement
Thermes
Trésor
X
Borne
X
Monnaie
Canalisation
X
Verre
Carrière
Mosaïque
Cave
Peinture
Citerne
X
Sculpture
Civil
Inscription
X
Autre :
Colonne
Commerce
SUJETS ET THÈMES
X
Communication
X
Construction
X
Agglomération
Cour
Culte - Cultuel
Chef lieu de cité
Cuve
Oppidum
X
Secondaire
Cuvelage
Dallage
Bourg
Dépôt
Village
Hameau
Atelier
Boucherie
-9-
X
Dépotoir
X
Drain
X
Eau - Hydraulique
Données administratives et techniques
ANTEA-Archéologie - 2011
X
Économie
Îlot
Égout
Inscription
Empierrement
Jardin
Enceinte
Latrines
Enclos
Marais
X
X
X
Funéraire
Mare
Parcellaire
Meule
Système d’-
Mine
Environnement
Mosaïque
Escalier
Moulin
Établissement
Cultuel - Sanctuaire
X
X
Mur
X
Occupation
Militaire - Camps militaire
Organisation du territoire
Relais routier
Palissade
Villa
Pavage
Étang
Pieu
Étuve
Place
Exploitation
X
X
X
Pont
Agricole
Port
Extraction
Porte
Forestière
Portique
Oléiculture
Pressoir
Viticulture
Production
Fondation
Alimentaire
Fontaine
Chaux
Forum
Pain
X
Fossé (FO)
Plâtre
X
Fosse (FS)
Sel
X
Four (FR)
Mécanique
X
Foyer (FY)
Métallurgique
Frontière
X
Textile
Funéraire
X
X
Incinération
Quartier
Inhumation
Rempart
Nécropole - Cimetière
Réseau routier
Ossuaire
Réservoir
Sépulture (SP)
X
X
X
Puits - Puisard (PT)
Roue
Stèle
X
Tombe
X
Silo (SI)
Sol (SL)
Tumulus
Source aménagée
Urne
Statue
Galerie
Talus
Grotte
Terrasse
Gué
Tour
Habitat
Tranchée d’extraction
Domus
X
Groupé
X
Pastoral
X
Voie - Rue - Route (VO)
Peri-urbain
X
Zone de rejet
Rural
Autre :
Urbain
Hypocaustes
Antoine MAMIE
Trou de poteau (TP)
Vivier
- 10 -
RICHEMONT, «Devant-le-Pont»
NOTICE SCIENTIFIQUE
Bronze inal,
Moderne
Hallstatt,
Gallo-Romain,
bâtiments, six foyers quadrangulaires et un puits
entouré de quelques poteaux s’étendait au nord-est
du bâtiment principal.Nous proposons de voir dans
cette occupation le premier état d’un établissement
rural à vocation agricole, qui prendra une forme
beaucoup plus «classique» lors de la phase IIIb.
L’opération d’archéologie préventive de Richemont, Devant le Pont, première tranche s’est déroulée entre les mois de mai et août 2011. Une surface
de plus de 10000 m2 a été ouverte. Elle contenait
quatre phases d’occupation s’étendant de l’Âge du
Bronze inal à l’Epoque Moderne.
La phase IIIb constitue la dernière installation
romaine pérenne sur le site. Son élément principal
est un bâtiment à galerie et pavillons d’angles occupant une surface au sol de près de 627 m². La surface habitable devait être de 455 m² voire le double,
s’il existait un étage. Des animaux étaient peut-être
abrités dans la pièce occidentale en appui contre
le bâtiment. La façade du corps principal s’ouvrait
au sud et un petit chemin la reliait à un puits. Au
sud de la fouille, une série de trous de poteaux correspond peut-être à l’amorce d’un édiice annexe,
à moins qu’il s’agisse d’une partie de palissade. La
zone est parcourue par un réseau de fossés assez
lâche. Malheureusement, en l’absence de mobilier,
aucun n’a pu être relié à la phase IIIb. Ce manque
de données archéologiques empêche d’appréhender l’étendue du site. L’abandon de cette petite
villa ne semble pas lié aux effets de la crise du IIIe
siècle, car il semble que celui-ci intervient avant ces
troubles, mais plutôt à un phénomène de recentrage autour de structures de plus grande ampleur.
L’Âge du Bronze inal IIIa est représenté par trois
sépultures à crémation découvertes dans la partie
occidentale du site. Elles constituent certainement
les ultimes vestiges d’une nécropole qui aurait été
presque entièrement détruite. La structure la mieux
conservée est composé d’un vase ossuaire et de
neuf vases d’accompagnement, d’une épingle en
Bronze et de six perles en verre bleu-turquoise.
Au Premier Âge du Fer, un habitat s’est installé
dans la partie occidentale du site, à proximité de
l’ensemble funéraire précédent. Il a été daté de la
transition Ha C / Ha D1. Sept bâtiments à 4 ou 6
poteaux correspondant à des habitats et à des greniers et plusieurs fosses d’extraction de limon vraisemblablement destiné à la construction contenant
de la céramique ont été mis au jour. L’ensemble
bâti semble être organisé selon un axe identique
à celui de la villa gallo-romaine édiiée plusieurs
siècles après. Toutes les structures protohistoriques semblent être disposées au nord d’une ligne
virtuelle correspondant à la continuité de sa façade
nord. Cet état de fait pourrait être expliqué par la
persistance d’une limite disparue (voie ? chemin ?
limite parcellaire ?) organisant l’habitat.
La dernière phase romaine est de loin la moins
bien représentée. Sans doute parce qu’il s’agit juste
d’une réoccupation fugace qui ne semble pas correspondre à une installation durable, mais plus à un
passage sur le site.
Quarante-neuf structures ont été inventoriées
pour l’Epoque Moderne, dont seize ont livré des
éléments de datation supposant deux phases d’occupation :
- IVa (in XVIe siècle - XVIIe siècle) a livré
vingt foyers et une fosse.
- IVb (in XVIIe siècle - XVIIIe siècle) a livré
neuf foyers, quatre puits et un petit fossé.
Les foyers de chaque phase semblent s’aligner
suivant deux axes à l’orientation légèrement différente. À l’ouest, les foyers de la phase IVa et à
l’est ceux de la phase IVb. Les vestiges découverts
dans ces foyers semblent indiquer qu’il sont liés à
des pratiques culinaires. Le rapport de diagnostic
avait conclu aux vestiges d’un campement militaire.
Nous n’avons découvert aucun élément permettant
de conirmer cette proposition.
Pour l’époque romaine, nous avons pu identiier
trois grandes phases :
- IIIa : Ier siècle apr. J.-C. - milieu IIe siècle,
- IIIb : IIe siècle,
- IIIc : in IIIe - IVe siècle
Les phases IIIa et IIIb se succèdent probablement sans hiatus, mais l’étude du mobilier n’a pas
permis de le prouver et de préciser cet événement.
Les vestiges se répartissent sur une zone de près
d’un hectare, qui ne correspond pas aux limites de
l’établissement.
La première période romaine est avant tout caractérisée par des bâtiments en bois. Elle est assez
mal déinie tant d’un point de vue structurel que
chronologique. Aucun élément archéologique n’a
permis de déterminer précisément la date du début
de cette occupation. Quant à sa in, elle se situe
entre le début et le milieu du IIe siècle. Il s’agit d’un
édiice à poteaux puissants et inclinés, de 120 m2.
Une zone d’activité regroupant trois autres petits
Les prochaines tranches de fouille prévues sur
l’emprise de la gravière permettront de préciser
certains éléments, notamment en ce qui concerne
l’extension de l’habitat Hallstatt C/D1 et celle des
camps militaires modernes.
- 11 -
Données administratives et techniques
1
ANTEA-Archéologie - 2011
Antoine MAMIE
Phase I : Âge du Br.
Phase II : Âge du Fer
Phase III : Gaule Rom. ind.
Phase IIIa : Ier - IIe s. ap. J.-C.
Phase IIIb : IIe s. ap. J.-C.
Phase IIIc : IIIe - IVe s. ap. J.-C.
Phase IV : Moderne ind.
Phase IVa : fin XVIe - XVIIe
Phase IVb : XVIIIe
TP423
RICHEMONT
Plan phasé
- 12 -
N
0
2,5 m
12,5 m
25 m
RICHEMONT, «Devant-le-Pont»
1
- 13 -
Données administratives et techniques
ANTEA-Archéologie - 2011
Antoine MAMIE
- 14 -
RICHEMONT, «Devant-le-Pont»
1
- 15 -
Données administratives et techniques
ANTEA-Archéologie - 2011
Antoine MAMIE
- 16 -
ANTEA-Archéologie - 2011
Antoine MAMIE
- 16 -
RICHEMONT Devant le PONT
2
2 - LIMINAIRES
Antoine MAMIE
Le diagnostic d’archéologie préventive a été motivé
par la création d’une carrière d’extraction de matériaux sur
la commune de Richemont par la Société MATERIAUX
S.A.S. Des sondages ont été réalisés sous la direction de
Sébastien VILLER (I.N.R.A.P.) du 17 septembre 2007 au
24 septembre 2007 et du 26 novembre 2007 ou 03 décembre 2007 sur une supericie de 154 991 m². Le diagnostic a permis de mettre en évidence des vestiges des
époques protohistorique, gallo-romaine et moderne.
Nous tenons à remercier P. TANNEUR de la société MATERIAUX S.A.S qui a mis à disposition tous les documents
topographiques nécessaires et des installations de chantier
qui nous ont permis de réaliser nos recherches dans d’excellentes conditions.
Nous remercions enin la société COSTANTINI et ses
agents pour leurs compétences et la fourniture des engins
de chantier.
À la suite de ce diagnostic, une opération de fouille a été
prescrite sur deux zones (site 1 - 57 582 0039 et site 2 - 57
582 0017). La fouille de ces sites est échelonnée en plusieurs tranches. Ce présent rapport présente les résultats
de la fouille du site 2 (OA 8911).
Ce rapport est composé d’un unique volume. Un plan
est joint, ainsi qu’un CD comprenant les bases de données
«Inventaire Général des Structures» où sont inventoriés
toutes les structures, les ensembles, les photographies, les
prélèvements (UP) et l’inventaire des mobiliers.
- 17 -
2-Liminaires
ANTEA-Archéologie - 2011
Antoine MAMIE
- 18 -
RICHEMONT «Devant le Pont»
3
3 - PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU SITE : CONTEXTE ET
MISE EN ŒUVRE
Antoine MAMIE
Fig.001 : Site vu d’avion vers le nord.
- 19 -
3 - Présentation générale du site : contexte et mise en oeuvre
ANTEA-Archéologie - 2011
3.1 - contexte géographique et géologique
Le chantier se situe le long de l’autoroute A31, à une
vingtaine de kilomètres au nord de Metz (ig. 03) et à une
dizaine de kilomètres au sud de Thionville, sur la commune de Richemont (ig. 04), au lieu-dit Devant le Pont.
Le site se trouve à une altitude moyenne de 158 m, sur
un interluve entre l’Orne au nord et la Moselle à l’est. Le
substrat y est composé d’une terrasse alluviale de l’Orne,
localement recouverte de nappes de limons loessiques.
Les vestiges apparaissent entre 0,3 m et 0,8 m de profondeur, directement sur la terrasse alluviale ou au sommet d’une nappe de limon d’épaisseur très variable (entre
quelques centimètres et plus d’un mètre). La nappe phréatique est présente aux alentours de 155,5 m d’altitude.
Richemont
RICHEMONT 2011
“Devant le Pont”
Situation géographique et topographique.
A. MAMIE
RICHEMONT
METZ
BAR-LE-DUC
NANCY
EPINAL
0
50 km
Fig.002 : Localisation de Richemont en Lorraine.
A. MAMIE
- 20 -
RICHEMONT «Devant le Pont»
REGIONALE R05
ROUTIERE
Extrait “Alsace Lorraine”
1:250 000 . 1 cm = 2,5 km
3
2009
Fig.003 : Carte 1:250 000e, localisation de Richemont.
- 21 -
3 - Présentation générale du site : contexte et mise en oeuvre
ANTEA-Archéologie - 2011
de la voie rom
aine Metz/Trè
1994
1:25 000 . 1 cm = 250 m
TOP 25
Extrait “THIONVILLE”
ves
3720 ET
Tracé probable
Fig.004 : Carte 1:25 000e, localisation du projet immobilier.
A. MAMIE
- 22 -
RICHEMONT «Devant le Pont»
3.2 - contexte historique et archéologique
3.2.1 - la protohistoire
La commune de Richemont a livré plusieurs indices
d’occupations protohistoriques.
Près de la ferme de Pépinville (n°3), en 1893, a été
découverte une riche inhumation du Bronze inal Ib. Cette
trouvaille indique certainement la présence d’une nécropole à proximité de ce point.
À l’occasion de sondages archéologiques dans la rue
des Bois (n°6) ont été découverts des trous de poteaux et
deux silos attribuables à La Tène moyenne ou inale1.
Par ailleurs, plusieurs anomalies découvertes à l’occasion de prospections aériennes peuvent être rattachée s
à l’époque protohistorique sans plus de précisions2. Ainsi,
immédiatement au nord de la zone concernée par notre
fouille, ont été mentionnés un éventuel cercle fossoyé et
diverses fosses silos ou palissades (n°12) ainsi que d’importants méandres de chenaux fossiles (n°11). Ces différentes entités ont été conirmées par le diagnostic qui a eu
lieu en 2007. Seul l’éventuel enclos circulaire n’a pas été
identiié.
Enin, il est important de préciser que le chantier de
Richemont Devant le Pont est situé à seulement 3 km
au nord d’un des sites de référence de la Protohistoire
Lorraine et même au-delà : la nécropole de Mondelange
Schemerten, fouillée en 1994. Celle-ci est occupée du
Bronze moyen à l’époque romaine et comprend un unique
hiatus au Bronze inal. Cette nécropole est notable, car
son étude a permis d’esquisser un ensemble de processus liés aux pratiques funéraires, mais aussi aux statuts
sociaux des divers individus inhumés ou incinérés pendant
presque toute la durée de la Protohistoire. Par ailleurs les
corpus des mobiliers funéraires métalliques et céramiques
restent encore aujourd’hui des ensembles de référence
pour toutes les périodes concernées3.
3.2.2 - période gallo-roMaine
Le site gallo-romain de Richemont Devant le Pont
s’inscrit dans un contexte archéologique dense.
Sur la commune de Richemont, trois établissements
ruraux (dont celui qui nous occupe) ont pu être mis en évidence au travers de prospections pédestres ou aériennes
(ig. 05, n°17, 23, 25).
Aucun texte ou itinéraire antique ne semble faire référence au site.
1 FLOTTE et FUCHS, 2004, p.667.
2 Ibidem.
3 PLOUIN et alii, 2008.
Suite à la conquête des Gaules par Jules César, en 6970 apr. J.-C., la région est le théâtre d’un soulèvement gallo-germanique (Trévires). Une partie des légions romaines
se réfugient alors à Metz, car les Leuques et les Mediomatriques ne participent pas aux séditions qui troublent
le Nord-Est4. Pourtant Metz fut ravagé par le feu à cette
même date5.
Entre 160 et 170, des incursions barbares sont attestées par des traces d’incendie dans la majorité des établissements ruraux de la région.
À partir de 235, l’anarchie militaire est à l’origine de
nombreux troubles. Les Alamans et les Francs en proitent
pour franchir le Limes et envahir la Gaule de l’Est en 260.
Une nouvelle fois en 352, les Alamans et les Francs
dévastent la région. Ils empruntent toujours le même itinéraire : la vallée de la Moselle qu’ils remontent à partir du
Rhin moyen. Ils détruisent toutes les villes, puis prennent
possession des terres et s’y installent.
Sous Valentinien et Gratien, la vallée de la Moselle
connaît une belle période de reconstruction urbaine. Puis,
à partir de 383, la situation se dégrade et des troupes rhénanes évacuent progressivement la frontière du Rhin. En
407, les Vandales franchissent le Rhin et s’installent. Enin, en 451 les Huns rasent Metz/Divodurum et Dieulourd/
Scarponna.
Durant l’époque gallo-romaine, le site prend place à la
conluence de la Moselle et de l’Orne, à 18 km au nord
de la capitale de cité médiomatrique Metz/Divodurum, et
à 6 km au sud-est de l’agglomération secondaire de Florange-Daspich6. L’ancienne voie nord-sud reliant Metz/
Divodurum à Trèves-Argusta Treverorum devait passer à
3 km à l’ouest du site.
3.2.3 - l’époque Moderne
Durant l’époque Moderne, la Lorraine occupe une place
stratégique, car ce territoire est situé entre le Royaume de
France et le Saint-Empire romain germanique.
Sous Louis XIV, le duché de Lorraine est occupé par
la France, mais il retrouve son indépendance avec le duc
Léopold Ier, qui entreprend de restaurer ses États.
En 1738, l’empereur Charles VI obtient l’acceptation
par la France de la Pragmatique sanction en échange du
duché de Lorraine. Celui-ci est alors donné, à titre viager,
au roi déchu de Pologne, Stanislas Leszczyński.
La mort de Stanislas, le 23 février 1766, rend la Lorraine à la France, réduisant Nancy et Metz à de simples
villes de province. La cour souveraine, un instant menacée, est sauvée grâce au traité de Vienne de 1737. La cour
4 FORRER R., 1935 p. 25 ; Parrisse M. , 1978.
5 TOUSSAINT M., 1928, p. 22.
6 MASSY J.-L. 1997, pp. 157-164.
- 23 -
3 - Présentation générale du site : contexte et mise en oeuvre
3
RICHEMONT 2011
Devant le Pont
Contexte archéologique.
Infographie : A. MAMIE
Sources : S.R.A. Lorraine
Li
ite
m
7
14
co
m
m
un
15
ale
16
22
23
4
- Tr
etz/Divodurum
Voie romaine M
- 24 -
reverorum
èves/Augusta T
26
13
21
10
9
5
3
11
6
24
20
12
27
25
18
19
1
17
8
Tracé présumé de la voie romaine
Emprise de la carrière
1
Site préhistorique
4
Site protohistorique
17
Site gallo-romain
27
Site médiéval
18
Site moderne
0
1 km
ANTEA-Archéologie - 2011
Fig.005 : Carte archéologique, localisation et liste (S.R.A.).
A. MAMIE
Richemont
RICHEMONT «Devant le Pont»
N° de site
Lieu-dit
Nature des vestiges
Type de découverte
Chronologie
57 08 45 582 01
Côtes des Vignes
Fosses, Inhumations
Découvertes anciennes
Rubané, Moyen-Âge
57 08 45 582 02
Berg
Station de surface
Prospection pédestre
Néolithique
57 08 45 582 03
Ferme de Pépinville
Station de surface
Prospection pédestre
Néolithique
57 08 45 582 04
Bois de Saint-Hubert
Station de surface
Prospection pédestre
Néolithique
57 08 45 582 05
Bois de Pépinville
Station de surface
Prospection pédestre
Néolithique
57 08 45 582 06
Rue du Bois
Fosses, silos
Diagnostic
Second Âge du Fer
Découverte ancienne fortuite
Gallo-romain
57 08 45 582 07
Fragment de cavalier à l’anguipède
Lampen
?
57 08 45 582 08
La Lach
Nécropole à inhumation
Découvertes anciennes
Mérovingien
57 08 45 582 09
Ferme de Pépinville
Château
-
XIVe-XVIIIe
57 08 45 582 10
Ornelle
Château disparu
-
XIVe
57 08 45 582 11
Au sud de la centrale électrique
Méandre, tâche
Prospection aérienne
Indéterminé
57 08 45 582 12
Au sud de la centrale électrique
Prospection aérienne
Indéterminé, protohistoire ?
Enclos circulaires, fosses, silos,
poteaux, palissade
57 08 45 582 13
Au nord-est de Pépinville
Fosses, silos, puits, méandre
Prospection aérienne
Indéterminé, protohistoire ?
57 08 45 582 14
Limite communale nord
Méandres, fosses
Prospection aérienne
Indéterminé, protohistoire ?
57 08 45 582 15
À l’ouest de Lampen
Méandres, tâches
-
Indéterminé, protohistoire ?
57 08 45 582 16
Fronholtz
Tâches diffuses
-
Indéterminé, protohistoire ?
57 08 45 582 17
Centrale électrique
Établissement rural
Prospection pédestre
Gallo-romain
57 08 45 582 18
Sur l’Orne
Moulin
Archives
XVIIIe
57 08 45 582 19
Haute et basse Bévange
Hameau
Archives
XVIIIe
57 08 45 582 20
Le village
Noyau ancien
Archives
XVIIIe
57 08 45 582 21
Au nord de Pépinville
Lieu de justice
Archives
Avant le XVIIIe
57 08 45 582 22
Fronholtz
Hameau, tuilerie
Archives
XVIIIe
57 08 45 582 23
Forêt de Richemont
Établissement rural
Prospection pédestre
Gallo-romain
57 08 45 582 25
Bévange
Établissement rural
Prospection pédestre
Gallo-romain
57 08 45 582 26
Bois de Saint-Hubert
Voie Lyon/Trèves
Archives
Gallo-romain
57 08 45 582 27
Bévange-Bas
Établissement
Prospection pédestre
Médiéval
voit même ses attributions augmenter avec la juridiction du
parlement de Metz, en 1771.
Toutefois, de graves problèmes économiques touchent
la région : les récoltes inégales, la spéculation qui s’ensuit,
le chômage et les vagabonds attirés par la ville, la nostalgie de l’indépendance passée, la iscalité royale, ont pour
conséquence d’engendrer quelques révoltes à compter de
1771. Les villes de Metz et de Nancy se font une véritable
guerre économique. Metz s’efforce de ravir le commerce
d’entrepôt à Nancy. L’axe luvial de la Moselle joue un rôle
très important dans cette rivalité.
Aggravée par un hiver rigoureux, la disette de 1784 et
1785 a des effets dévastateurs : les prix s’envolent à nouveau, les maladies réapparaissent, malades et mendiants
submergent les hôpitaux. Près de 4 000 Lorrains émigrent
vers l’Empire.
En août 1788, la convocation des États Généraux provoqua la satisfaction de la population qui attendait beaucoup de ces réunions. En décembre 1788 et janvier 1789,
des assemblées générales comprenant des délégués
des trois ordres votèrent à une très forte majorité le doublement de la représentation du Tiers. Les délégués de
Nancy proposèrent également que Nancy eût un député
particulier, que la Lorraine soit dotée d’États provinciaux
et que ses droits, déinis par le traité de Vienne de 1737,
soient conirmés.
Le cahier de doléances fut signé en mars 1789, avec
34 articles d’ordre « national » (vote par tête, impôts nationaux…) et 20 articles pour la Lorraine et Nancy (douane,
salines, impôts locaux…).
Les troubles de juillet 1789 n’atteignirent que très faiblement la Lorraine.
- 25 -
3 - Présentation générale du site : contexte et mise en oeuvre
3
ANTEA-Archéologie - 2011
3.3 - Mise en œuvre du chantier
3.3.2 - organisation de l’espace et systèMe d’enregistreMent
3.3.1 - les Moyens utilisés
3.3.1.1 - Moyens Mécaniques
3.3.2.1 - protocole de Fouille
Le décapage a été fait à l’aide d’une pelle mécanique
KOMATSU PC 350 NLC équipée d’un godet de curage de
2,5 m.
L’évacuation et le stockage des terres ont été faits au
moyen d’un bouteur Komatsu D 61 PX et d’un tombereau
Caterpillar 730.
En premier lieu, nous avons procédé à un décapage de
la zone prescrite par bandes larges de 5 à 10 m. Une fois
les structures mises au jour, celles-ci sont immédiatement
signalisées (clous topographiques, étiquettes, marquage
des limites avec du plâtre) puis topographiées (GPS et/ou
tachéomètre). Elles peuvent alors être explorées.
Tout au long de la fouille, une minipelle Komatsu PC 50
de 5 t à chenilles souples et munie d’un godet de curage a
été employée. Le travail consistait principalement à couper
les structures et curer les fossés et murs pour en étudier la
stratigraphie et le remplissage.
Les structures ont été appréhendées de manières différentes en fonction de leur complexité et de leurs dimensions.
Les petites structures (fosses, trous de poteaux, silo,
fours, foyers) bénéicient d’un nettoyage de surface à la
main, puis le plan est relevé et photographié. La structure
est ensuite coupée suivant un axe médian et la coupe
est nettoyée pour être relevée et photographiée. Toutes
ces informations sont enregistrées sur une iche structure
standardisée.
3.3.1.2 - Moyens huMains
Le chantier de Richemont a mobilisé une équipe de
trois à quatre archéologues (dont le responsable d’opération).
3.3.1.3 - Moyens photographiques
Ain de prendre des photos générales de la fouille, la
zone a été survolée en avion. Le site était alors entièrement décapé et en cours de fouille.
3.3.1.4 - détecteur à Métaux
Le chantier a été prospecté avec un détecteur à métaux
sur toute la surface prescrite. Dans le cadre du chantier
de fouille de Richemont, le détecteur a été utilisé comme
un outil de fouille au même titre que la truelle ou la pelle
mécanique. Il permet d’avoir une approche eficace des
structures et des ensembles (vidange du remblai d’une
pièce, ou coupe d’une structure avec exclusivement des
moyens mécaniques) sans risquer de perdre du mobilier
dit « datant » tel que les ibules et les monnaies.
En outre, cette technique permet de « purger » le site et
constitue une prévention très eficace contre les prospecteurs clandestins.
3.3.1.5 - datation dendrochronologique
Nous avons eu la chance de découvrir des bois conservés dans deux puits.
Une analyse dendrochronologique a été possible sur
un échantillon. Nous avons mandaté Christian DORMOY
du laboratoire Archéolabs pour faire ces analyses.
A. MAMIE
Les grandes structures (fosses polylobées, fossés et
murs) ne sont pas dessinées manuellement, mais font
l’objet d’un relevé topographique très précis, puis d’une
couverture photographique générale.
Les fosses polylobées ont bénéicié de relevés en plan
et en coupe très précis, de façon manuelle et avec le tachéomètre.
Dans le cas des fossés, des sondages sont pratiqués
régulièrement ain d’observer les proils, le comblement et
de restituer le pendage.
Le bâtiment 1 (le seul avec des fondations en pierre)
est très arasé et ses matériaux de construction ont été
presque entièrement récupérés. Il ne nous est parvenu
que des tranchées d’épierrement et une toute petite portion de fondation. Nous n’avons donc réalisé aucun relevé
pierre à pierre. Les fantômes de murs ont été coupés ain
d’en relever les proils.
Reste le cas des puits, qui posent bien souvent des
problèmes en terme de sécurité. Nous avons tout d’abord
procédé à un nettoyage de surface manuel ain de faire
des plans précis. Nous les avons ensuite coupés suivant
un axe médian avec la minipelle mécanique, en prenant
soin d’ouvrir très largement et en faisant des paliers pour
sécuriser la zone. Dès que la nappe d’eau est apparue,
nous avons arrêté le creusement pour pouvoir relever correctement la partie haute de la structure. Nous n’avons
pas relevé les coupes à plus de 2 m de profondeur, car
le terrain était trop instable et la nappe d’eau trop haute.
- 26 -
RICHEMONT «Devant le Pont»
Au-delà de cette profondeur, les puits sont donc explorés
uniquement à l’aide de la pelle mécanique, en prenant
soin de récupérer le mobilier et les restes de végétation
ou de cuvelage à chaque passe. Pour faire la restitution
de la coupe des puits, nous nous sommes basés sur les
éléments de cuvelage éventuellement remontés avec la
pelle, sur des photographies et sur de rapides mesures de
profondeur.
3.3.2.2 - enregistreMent
L’enregistrement s’est fait de façon hiérarchique en partant du site (RDP11). Par ordre décroissant, nous avons :
- Les ensembles : ils correspondent à des groupes
de structures formant un ensemble cohérent. Dans le
cas de Richemont, ils correspondent à des bâtiments,
une palissade ou des fosses polylobées. Ils sont numérotés de 01 à l’inini.
- Les structures : elles sont numérotées de façon
linéaire. Les structures sont caractérisées par un
nombre formé de trois chiffres précédés de deux
lettres désignant le type de structure (ig.06)
- Les Unités stratigraphiques (US) : Les US sont
utilisées pour numéroter des couches de sédiments
que nous voulons isoler, décrire et/ou mettre en évidence. La numérotation se fait grâce à un nombre à
quatre chiffres allant de 1000 à l’inini. Cette numérotation à quatre chiffres est adoptée pour éviter toute
confusion avec les numéros de structures, d’UP ou
d’ensembles.
- Les Unités de Prélèvement (UP) : les UP sont
utilisées pour les prélèvements de sédiment et les artefacts que nous exhumons (monnaies, ibules, céramique...). La numérotation se fait grâce à un nombre
à cinq chiffres allant de 10 000 à l’inini. Cette numérotation à cinq chiffres est adoptée pour éviter toute
confusion avec les numéros d’US, de structures ou
d’ensembles.
L’enregistrement des numéros d’ensembles, de structures d’US et d’UP s’est effectué dès la phase de terrain
et au fur et à mesure de leurs mises au jour, à l’aide de
listages.
Les 914 photographies bénéicient aussi d’une numérotation en continu allant de RDP001 à RDP914
Ces informations sont compilées dans une base de
données (jointe au présent rapport). Cela nous permet de
retrouver rapidement toutes les entrées liées à telle ou telle
structure et de faire des comparaisons ou des comptages.
(décapage mécanique, décapage manuel, coupe), nous
avons réalisé de nombreuses levées de points. Ceux-ci
ont alors été traités informatiquement le jour même à l’aide
des logiciels Leica Geo Ofice et Adobe Illustrator CS4,
puis reliés à l’aide des croquis de fouille annotés lors des
relevés de terrain.
Cette méthode nous a permis d’avoir le plan des vestiges mis à jour quotidiennement, puis de replacer précisément les structures archéologiques sur les plans
géographiques et topographiques fournis par la société
MATÉRIAUX S.A.S.
Ce plan est ensuite complété et afiné avec les relevés
numérisés (Illustrator) des ensembles et des structures
dessinés par les archéologues sur le terrain.
Nous avons ainsi obtenu un plan général très complet
et le plus précis possible, sans mobiliser beaucoup de
moyens humains sur le terrain.
3.3.3 - note sur les Mesures
Toutes les mesures de ce présent rapport sont exprimées en mètre, sauf dans le cas de valeurs très petites de
l’ordre du centimètre ou moins.
Le niveau de précision de nos mesures (où de nos
estimations) transparaît dans l’écriture de la valeur et est
conditionné par le nombre de chiffres après la virgule. Par
exemple une altitude notée 245,65 m aura une précision
centimétrique, une valeur notée 245,6 m indiquera une
précision décimétrique et une mesure marquée 245 m
sera précise au mètre.
CH
Chablis
CN
Canalisation
DP
Dépôt
FO
Fossé
FR
Four
FS
Fossé
FY
Foyer
MR
Mur
PO
Poteau, pile
PR
Porte
PT
Puits
SI
Silo
SL
Sol, niveau de circulation
SP
Sépulture
ST
Structure indéterminée
3.3.2.3 - topographie
TP
Trou de poteau
Le relevé des ensembles et des grandes structures a
été intégralement réalisé à l’aide d’une station G.P.S. de
type « Leica GPS900 » et d’un tachéomètre de type « Leica
TC 407 ». À chaque étape d’avancement des travaux
VO
Voie, chemin
Fig.006 : Listes des noms de structures.
- 27 -
3 - Présentation générale du site : contexte et mise en oeuvre
3
ANTEA-Archéologie - 2011
Fig.007 : Diagramme chronologique du site.
1200 1100 1000 900
800
700
600
500
400
300
200
100
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900 1000 1100 1200 1300 1400 1500 1600 1700 1800 1900 2000
I
II
IIIa
IIIb
IIIc
IVa
IVb
3.4 - présentation du site.
3.4.1 - les structures
Sur la zone, nous avons mis au jour des structures
allant du Néolithique Récent à l’époque contemporaine1.
Pour ces périodes, nous avons numéroté 582 faits, mais
comme nous suivions un décapage par bandes, certaines
structures, comme les grands fossés ou les murs, ont été
numérotées plusieurs fois. Nous avons par la suite choisi
l’un des numéros attribués et nous avons fait des renvois
pour les autres.
Certaines structures signalées lors du décapage se
sont révélées lors de la fouille être des « plaquages » de
limon d’origine naturelle ou parfois des terriers. Ainsi, 27
numéros ont été annulés.
Au inal, la zone a livré 530 structures avérées, parmi
lesquels on distingue :
- 45 structures indéterminées (ST) : il s’agit surtout
d’épandages, de lentilles ou de concentrations de matériaux divers souvent trop mal conservés pour être
interprétés,
- 116 fosses diverses (FS),
- 231 trous de poteau ou possibles trous de poteau
(TP),
- 11 fossés ou tronçons de fossés (FO),
- 31 contreforts, murs ou portions de murs (MR),
- 53 foyers (FY),
- 7 puits, dont deux contemporains (PT),
- 2 silo ou probable silo (SI),
- 4 niveaux de sol (SL),
- 3 sépultures à crémation.
3.4.2 - la chronologie
7 phases ont été discernées allant de la Protohistoire à
la période moderne (ig. 7).
1 cf. supra 1.2 - Mots-clés
A. MAMIE
- 28 -
RICHEMONT "Devant le Pont"
4
4 - LES VESTIGES DE L'ÂGE DU BRONZE (PHASE I)
Antoine MAMIE (dir.)
1200 1100 1000 900
Hélène BARRAND-EMAM (anthropologie)
800
I
Sébastien GOEPFERT (céramique)
Cette période est présente au travers de deux ou trois
sépultures à crémation, dont les états de conservation
sont très divers.
La structure SP052 est très arasée et a été presque
complètement détruite lors du décapage mécanique, à
tel point qu’il n’est pas possible d’afirmer qu’il s’agit bien
d’une sépulture.
La structure SP054, elle aussi située très haut, a été
très perturbée lors du décapage. Son organisation n’est
plus restituable, mais tous les fragments d’os brûlés ont pu
être ramassés.
La structure SP014 n’a que très peu souffert du décapage et a pu bénéicier d’une étude complète.
Lors de la phase terrain, les structures ont bénéicié
d’une fouille ine, par passes de quelques centimètres.
Le sédiment situé au-dessus des structures a été prélevé. À l’intérieur des structures, le sédiment contenu dans
chaque vase et dans la fosse a été prélevé, isolé et inventorié. Tous ces prélèvements ont été tamisés1, ain de ne
manquer aucun élément. L’intégralité des crémations des
structures SP014 et SP054 a ainsi pu être recueillie. Le
tamisage a aussi permis de trouver 6 perles en verre de
quelques millimètres de diamètre.
1 Tamisage à l’eau, au travers d’une colonne composée de 4 tamis de 4 mm, 2 mm, 1 mm
et 300 μm
- 29 -
04 - Les vestiges de l'Âge du Bronze (phase I)
ANTEA-Archéologie - 2012
-
4.1 - étude des sépultures secondaires à créMation
4.1.1 - sépulture à créMation sp014
tyPe De DéPôt
Amas osseux placé en partie dans un vase ossuaire en
céramique et mêlé aux résidus de crémation dans la fosse.
Métal :
- 11. Épingle en bronze à tête sphérique (UP10034).
- 12. Rivet (?) en bronze (UP10035).
- 13. Fragment de bronze (UP10095)
DesCriPtion De la fosse
Fosse de forme circulaire (diam. : 0,55 m, prof. : 0,4
m) avec un proil en cuvette. Le remplissage de la fosse
est composé dans la partie inférieure d’une couche charbonneuse contenant les résidus de crémation (fragments
de charbon, esquilles osseuses, fragments de vases en
céramique brûlés) recouverts par une couche de limon
argileux gris.
Verre :
- 12. Perle (UP10036).
- 13. Perle (UP10090).
- 14. Perle (UP10091).
- 15. Perle (UP10092).
- 16. Perle (UP10093).
- 17. Perle (UP10094).
DisPosition Des ossements et Du mobilier (Fig. 08, 09 et 10)
Les ossements sont déposés à l’intérieur d’un pot biconique en céramique (vase E), dont la partie supérieure
(épaule et col) s’est effondrée à l’intérieur du volume du
vase. L’amas osseux est situé dans la partie inférieure du
pot. Quatre vases (F, G, H, I) et une tasse (J) étaient posés
sur l’amas au contact direct des ossements. Quelques esquilles d’os ont été observées à l’intérieur des récipients,
mais leur présence semble relever davantage de l’effondrement et de l’écrasement du vase ossuaire et des vases
d’accompagnement que d’un geste volontaire. La tasse J
contenait une épingle en bronze à tête conique non brûlée.
Quatre autres vases (A, B, C, D) étaient déposés à plat
par-dessus le vase ossuaire. L’organisation générale du
dépôt semble impliquer que ces quatre récipients devaient
reposer à l’origine sur un aménagement en matière périssable (planche en bois) placé directement sur le vase ossuaire. Ce type d’aménagement a également pu servir de
système de couverture/fermeture au contenant cinéraire.
À l’intérieur du vase ossuaire, aucun fragment charbonneux ou élément de mobilier brûlé n’a été retrouvé mêlé
aux ossements du défunt. Le vase ossuaire a été déposé
sur la couche de résidus de crémation, placée sur le fond
de la fosse sépulcrale.
inventaire Du mobilier
Mobilier primaire2
RAS
Mobilier secondaire3
Céramique :
- 1. Vase ossuaire E (UP10023-UP10024).
- 2. Vase A (UP10015).
- 3. Vase B (UP10017).
- 4. Vase C (UP10019).
Données anthroPologiques
Le poids total des restes humains est de 891, 2 g dont
793,1 g ont été placés dans le vase ossuaire et 98,1 g mêlés aux résidus de crémation déversés directement dans
la fosse sépulcrale. Le taux de détermination est moyen
(55,5 %). Les os sont dans l’ensemble bien brûlés, la majorité des diaphyses est de couleur blanc crayeux et montre
des issurations concentriques. La crémation paraît avoir
été relativement homogène, seuls quelques épiphyses et
os courts ont une teinte gris-bleuté, ce qui témoigne d’une
intensité de crémation moins élevée.
L’absence de doublet et l’apparente compatibilité des
stades de maturation permettent de considérer qu’il s’agit
d’une sépulture individuelle. Les restes osseux présents
dans la tombe n’ont pas permis d’observer si les épiphyses
et les points d’ossiication secondaires étaient synostosés.
Toutefois, il a pu être observé que l’apex de deux incisives
et d’une pré-molaire est fermé : il s’agit vraisemblablement d’un sujet de taille adulte possédant une robustesse
moyenne. Aucun élément appartenant aux os coxaux n’a
été observé parmi les restes osseux, ce qui n’a pas permis
de réaliser une diagnose sexuelle.
L’analyse pondérale montre une représentation normale de la tête (indice pondéral crânien : 28 %) et des
membres (indice pondéral membres : 52,1 %) et une quasi-absence des éléments du tronc (indice pondéral : 1,1
%).
Aucun agencement particulier des ossements à l’intérieur du vase ossuaire n’a pu être observé. Les différents
2 Mobilier brûlé avec le défunt, déposé dans la sépulture.
3 Mobilier non brûlé, déposé dans la sépulture.
A. MAMIE (dir.) - H. BARRAND-EMAM - S. GOEPFERT
5. Vase D (UP10021).
6. Vase F (UP10025).
7. Vase G (UP10026).
8. Vase H (UP10027).
9. Vase I (UP10028).
10. Vase J (UP10032).
- 30 -
RICHEMONT "Devant le Pont"
A
SUD
NORD
B
B
A
F
F
H
G
4
D
C
I
J
G
I
J
H
157,56 m
E
C
D
Profil et restitution de la sépulture en coupe
Amas osseux
Résidus de crémation
A
B
F
UP10036 : Perle en verre
C
G
J
I
H
D
UP10034 : épingle en bronze
E
Restitution de la sépulture en plan
0
50 cm
1:10
Fig.008 : SP014, plan, coupe et restitutions.
Fig.009 : SP014, photo en cours
de fouille (vase I et tasse J).
Fig.010 : SP014, photo en cours de
fouille (amas osseux et épingle en place).
- 31 -
04 - Les vestiges de l'Âge du Bronze (phase I)
ANTEA-Archéologie - 2012
secteurs anatomiques sont représentés de manière homogène sur l’ensemble de l’amas.
Les quelques ossements mêlés aux résidus de crémation déversés dans la fosse sépulcrale appartiennent
également à tous les secteurs anatomiques : la tête (indice
pondéral : 17,8 %) et les membres (indice pondéral : 81,8
%) sont bien représentés alors que le tronc est nettement
sous représenté.
Fig.011 : SP052,plan.
La sépulture 14 est donc une sépulture individuelle qui
a livré les restes d’au moins un individu de taille adulte de
sexe indéterminé.
Vase ossuaire
20 cm
1:20
Datation
Fig.012 : SP052, photo de la céramique en place.
Bronze inal IIIa.
4.1.2 - structure st052 :
0
sépulture à créMation
?
(Fig. 11 et 12)
tyPe De DéPôt
Indéterminé : ce vase et la petite perle en verre associée correspondent peut-être à une sépulture à crémation
du même type que la structure SP014. Le manque de
données ne nous permet pas de nous en assurer.
DesCriPtion De la fosse
La fosse devait être circulaire et mesurait plus de 0,25
m de diamètre.
DisPosition Des ossements et Du mobilier
Pas d’ossement retrouvé
inventaire Du mobilier
Céramique :
- 1. Vase ossuaire ? (UP10001).
Verre
- 2. Perle (UP10002).
Données anthroPologiques
Pas de données exploitables
Datation
Bronze inal IIIa ?
4.1.3 - sépulture à créMation sp054 (Fig. 13)
tyPe De DéPôt
bon, esquilles osseuses, petits fragments de bronze et une
épingle, également en bronze, à tête sphérique cassée en
deux fragments (brûlée ?).
DisPosition Des ossements et Du mobilier
Les ossements sont déposés à l’intérieur d’un pot biconique en céramique (UP10005, UP10007), dont la partie
supérieure (épaule et col) s’est effondrée à l’intérieur du
volume du vase. L’amas osseux est situé dans la partie inférieure du pot ; aucun fragment charbonneux ou élément
de mobilier brûlé n’a été retrouvé mêlé aux ossements du
défunt dans le vase ossuaire. Quelques esquilles d’os ont
été observées dans le comblement de la fosse, mêlées
aux résidus de la crémation.
inventaire Du mobilier
Amas osseux placé en partie dans un vase ossuaire en
céramique et mêlé aux résidus de crémation dans la fosse.
Mobilier primaire (?)
Métal :
- 1. Épingle en bronze à tête sphérique (UP10010).
- 2. Fragment de tige en bronze indéterminé
(UP10011).
- 3. Fragment de bronze (UP10006).
- 4. Fragment de bronze (UP10008).
- 5. Fragment de bronze (UP10097).
DesCriPtion De la fosse
Fosse de forme circulaire (diam. : 0,34 m, prof. conservée : 0,12 m) avec un proil en cuvette. Le remplissage
de la fosse est composé d’une couche de limon argileux
gris mêlé aux résidus de crémation : fragments de charA. MAMIE (dir.) - H. BARRAND-EMAM - S. GOEPFERT
- 32 -
RICHEMONT "Devant le Pont"
- 6. Ossement d’animaux. Le tri des restes osseux
brûlés a permis d’isoler quelques ossements brûlés
non humains présents à la fois dans le vase ossuaire
(51,4 g) et dans le comblement de la fosse (1,6 g)
: 29,6 g d’ossements appartiennent à du capriné (9
fragments de phalanges n°1, n°2 et n°3, 8 fragments
de métacarpe, 4 fragments de métatarse, 39 fragments de métapode, 3 fragments de tarse), 1 phalange de chien et 123 fragments indéterminés.
Mobilier secondaire
céramique :
- 7. Vase ossuaire (UP10005-UP1007).
Verre :
- 8. Perle (UP10096).
Données anthroPologiques
Le poids total des restes humains est de 813,9 g dont
772,2 g ont été placés dans le vase ossuaire et 41,7 g
mêlés aux résidus de crémation directement dans la fosse
sépulcrale. Le taux de détermination est moyen (46,4 %).
Les os sont dans l’ensemble bien brûlés (la majorité des
fragments osseux est de couleur gris-blanc) et la crémation paraît relativement homogène.
L’analyse pondérale montre une représentation normale de la tête (indice pondéral crânien : 20,4 %) et des
membres (indice pondéral membres : 52 %) et une quasiabsence des éléments du tronc (indice pondéral : 0,4 %).
L’ensemble de l’amas osseux présent dans le vase
ossuaire a été prélevé en une seule fois, il n’est donc pas
possible de réaliser des observations sur les modalités de
dépôt des ossements à l’intérieur du contenant.
Les restes osseux mêlés aux résidus de crémation
déversés dans la fosse sépulcrale sont très fragmentés
et la majeure partie d’entre eux n’a pas pu être déterminée avec précision (taux de détermination : 19,2 %) : les
esquilles représentent 67,9 % de l’ensemble des vestiges ;
les fragments déterminés appartiennent essentiellement
aux éléments de la tête (indice pondéral : 15,3%) et des
membres (indice pondéral : 16,8 %) ; le tronc est totalement absent.
La sépulture 54 est donc une sépulture individuelle qui
a livré les restes d’au moins un individu adulte de sexe
indéterminé.
Datation
Bronze inal IIIa (?).
Aucun doublet ni incompatibilité des stades de maturation n’a été observé, ce qui permet de considérer cette
structure comme une tombe individuelle.
Parmi les restes osseux présents dans la tombe, toutes
les zones métaphysaires sont synostosées et les apex des
dents permanentes sont tous fermés. Il s’agit donc d’un
sujet de taille adulte. Aucun élément appartenant aux os
coxaux n’a été observé parmi les restes osseux, ce qui n’a
pas permis de réaliser une diagnose sexuelle.
Fig.013 : SP054, plan et coupe.
UP 10006 : fragment de bronze
OUEST
EST
157,58 m
0
Amas osseux
50 cm
1:10
Vase ossuaire
- 33 -
04 - Les vestiges de l'Âge du Bronze (phase I)
4
ANTEA-Archéologie - 2012
Récipients posés au-dessus du vase ossuaire :
4.2 - étude du Mobilier
4.2.1 - le Mobilier céraMique (s. goepFert)
L’étude céramologique suivante concerne l’ensemble
du mobilier de l’âge du Bronze inal découvert dans l’incinération SP014 de RICHEMONT Devant le Pont. Celle-ci
a fourni une dizaine de vases très mal conservés, d’une
part en raison de la inesse de la pâte, mais également
à cause de l’acidité du sol qui a notablement fragilisé le
matériau céramique. Cependant la majorité d’entre eux a
pu faire l’objet de remontages et a pu être identiiée, partiellement ou entièrement.
4.2.1.1 La typologie
Dans le cadre de cette étude, nous nous sommes
appuyés sur une classiication mise en place à l’occasion
d’une récente étude typochronologique de la céramique
du Bronze inal en Lorraine4 .
4.2.1.2 Description du corpus (Fig. 14 et 15)
Les exemplaires seront décrits dans le texte suivant.
À la in de cette étude, l’ensemble du mobilier céramique sera présenté sous la forme de planche.
4
Vase A :
Seule la partie inférieure du vase a été conservée.
Celle-ci présente un proil fermé, bitronconique de taille
moyenne. Le diamètre maximal de la panse atteint 19 cm.
À environ 6 cm au-dessus de la rupture de la panse se
développe un décor d’au moins 4 ines cannelures horizontales superposées, larges de 0,3 à 0,5 cm. Ce récipient
est confectionné dans une pâte noire, relativement ine et
dégraissée à l’aide de mica, et de micro fragments de chamotte et de quartz.
Vase B :
Ce vase était très mal conservé lui aussi. Seuls
quelques tessons ont pu être recollés et les caractéristiques morphologiques de certains d’entre eux ont permis
de restituer un proil probable. Il pourrait donc s’agir d’un
gobelet bitronconique très in à encolure haute (type 4b).
Ni la lèvre ni le fond ne peuvent être observés. La base de
l’encolure est rehaussée de ines cannelures (au moins 3)
de même gabarit que celles présentent sur l’exemplaire
précédent. En outre, la partie médiane de l’encolure pré-
KLAG, KOENIG, THIERIOT, 2012, p.11-16
Fig.014 : Typologie des formes céramiques de la phase moyenne du Bronze inal. En rouge : les types présents à Richemont.
(d’après KLAG, KOENIG, THIERIOT, 2012, p.14)
A. MAMIE (dir.) - H. BARRAND-EMAM - S. GOEPFERT
- 34 -
Céramique
Bronze final
RICHEMONT "Devant le Pont"
RICHEMONT 2011
Devant le Pont
Site : 2 (57 582 0017)
ST. 014
Récipients disposés au dessus du vase ossuaire
4
Vase C
UP 10019
Vase A
UP 10015
Vase B
UP 10017
Récipients disposés dans le vase ossuaire
Vase D
UP 10022
Vase F
UP 10025
Vase H
UP 10027
Vase J
UP 10032
Vase G : forme non déterminable
UP 10026
Vase ossuaire
Vase I
UP 10028
Vase E
UP 10023
0
10 cm
1:3
Fig.015 : Vases en céramique issus de la sépulture à incinération ST.14
- 35 -
04 - Les vestiges de l'Âge du Bronze (phase I)
ANTEA-Archéologie - 2012
sente une série d’au moins 3 paires de lignes horizontales
réalisées au peigne souple à 2 dents.
Vase C :
Il s’agit d’une écuelle à paroi rectiligne (type 6, sans
bord). Le diamètre de l’ouverture est de 25 cm et la hauteur de l’objet peut être estimée à 7 ou 8 cm. La lèvre ne
présente aucun façonnage particulier, elle est simplement
arrondie. La pâte est ine et de couleur orange, dégraissée
à l’aide de paillettes de mica, de chamotte et de microfragments de quartz.
Vase D :
Comme l’exemplaire précédent, le vase D est une
écuelle à paroi rectiligne (type 6, sans bord). Relativement
mal conservé, son diamètre a néanmoins pu être estimé
entre 16 et 20 cm à l’ouverture. La pâte est ine, noire et
le dégraissant est composé de mica, de chamotte et de
fragments de matériau coquillé.
Le vase ossuaire
Vase E :
Le vase E est le vase ossuaire. Seul le fond a pu être
partiellement remonté. Celui-ci présente un diamètre de
11 cm environ et la pâte est ine. Le type du récipient n’est
malheureusement pas déinissable. Tout au plus, nous
pouvons afirmer qu’il s’agit d’un récipient haut, fermé, à
proil peut-être bitronconique.
Vase H :
Il s’agit du troisième et dernier exemplaire d’écuelle à
paroi rectiligne (type 6, sans bord). La mauvaise conservation des tessons ne permet pas d’estimer les dimensions
de ce vase. Cependant, il s’agit d’une écuelle réalisée
dans une pâte noire et dégraissée à l’aide de chamotte et
de mica.
Vase I :
Très mal conservé lui aussi, ce récipient n’est identiiable que par la reconstitution graphique de certains fragments de panse. Cependant, ceux-ci sont sufisamment
pertinents pour proposer la forme d’un proil et certaines
dimensions. Il s’agit d’un vase de taille modeste (gobelet)
à panse bitronconique (type 4b). La courbure de la carène
permet d’envisager un diamètre maximal de la panse situé
entre 10 et 11 cm. Le fond ne dépasse pas les 3,5 cm. Par
ailleurs, la partie supérieure de la panse montre un léger
ressaut. Aucun autre élément décoratif n’est observé ni
aucun fragment de bord.
Vase J :
Ce dernier élément correspond à une tasse (type 7b)
comme en témoigne la présence d’une anse ruban. Celleci est large de 2,5 cm et est ixée directement sur le bord
du récipient. La partie conservée du proil (le bord et la
partie supérieure de la panse) indique une paroi rectiligne
et quasi verticale. La pâte est très ine et contient des microfragments de chamotte et des paillettes de mica.
Récipients posés dans le vase ossuaire
Vase F :
Ce récipient n’est identiiable que par 2 fragments de
bords qui ont pu être recollés. Le diamètre peut être estimé
à 14 cm à l’ouverture. La pâte est ine et de bonne qualité.
Celle-ci est de couleur noire et on observe un dégraissant
coquillé mêlé de paillette de mica et des micros-fragments
de chamotte. Là encore, le type n’est pas identiiable en raison de l’absence du proil de la panse. Peut-être sommesnous en présence d’un objet de type gobelet (type 4 ?)
ou d’une autre forme fermée basse (type 2 ou 3 ?). Par
ailleurs, aucun décor n’est observable, ni sur le bord ni sur
les fragments de panse qui ont pu lui être associés.
Vase G :
Les tessons issus de ce vase n’ont livré aucun indice
permettant d’envisager sa forme ou ses dimensions. Aucun fragment de bord ou de panse pertinent ne peut être
noté.
A. MAMIE (dir.) - H. BARRAND-EMAM - S. GOEPFERT
4.2.1.3 Comparaison et datation du corpus
Les premiers éléments d’une vaste étude (toujours
en cours lors de la rédaction de ce rapport) portant sur la
céramique du Bronze inal en Lorraine et réalisé dans le
cadre d’un projet d’activité scientiique de l’INRAP (dir. Th.
KLAG et M.-P. KOENIG) permettent d’asseoir la datation5.
Le diagramme ci-après compile les données de plusieurs
sites lorrains. Il montre de manière didactique l’évolution
de certains éléments signiicatifs. Les formes surlignées
de rouge sont celles présentes dans l’ensemble SP014 de
Richemont (Fig. 16).
Le type des gobelets bitronconiques (type 4b) y est
représenté par deux individus (Vase B et Vase I). Le diagramme indique que cette forme apparaît timidement au
Bronze inal IIa à Maizières-lès-Metz Les Grands Prés6
ainsi qu’à Pépange Keitzenberg au Luxembourg7. Sa présence augmente dans les phases suivantes (Bronze inal
IIb et IIIa) pour disparaître à nouveau après le IIIa.
5
KLAG, KOENIG, THIERIOT, 2012, p.15
6
7
BLOUET et alii, 1988, p.193
WARINGO, 1988, Planche 7
- 36 -
RICHEMONT "Devant le Pont"
4
Fig.016 : Sériographie des occurrences des formes et des décors des céramiques du Bronze inal en Lorraine. En rouge : les
types présents à Richemont. (d’après KLAG, KOENIG, THIERIOT, 2012, p.14)
- 37 -
04 - Les vestiges de l'Âge du Bronze (phase I)
ANTEA-Archéologie - 2012
Les tasses par contre sont moins pertinentes chronologiquement. On constate ainsi leur présence sur toute
la période de l’âge du Bronze inal avec cependant une
légère prééminence lors de l’horizon RSFO (BF IIb-IIIa).
Une autre forme peut être évoquée, celle des écuelles
à paroi rectiligne sans bord (type 6). La structure SP014 de
Richemont en dénombre 3 sur la dizaine de vases qu’elle
contient. Le graphique montre bien l’émergence de cette
forme à partir de la phase BF IIb-IIIa. Bien que quelques
exemplaires soient a priori présents sur des occupations
antérieures à Maizières-lès-Metz (ST20, ST160) ou encore
Pépange8, les individus semblent plus grossiers que ceux
de Richemont (épaisseur des parois et inition de surface).
Les éléments décoratifs sont très peu nombreux au
sein de la sépulture SP014 de Richemont. Seul le décor
d’incision double au peigne souple à deux dents, présent
sur la partie supérieure du vase B, semble intéressant. Ce
décor apparaît ponctuellement dans les ensembles BFIIb,
mais ne prend véritablement son essor qu’à partir de la in
du Bronze inal IIIa et se prolonge durant le Bronze inal
IIIb, comme l’indique le graphique précédent (Fig. 16).
8
Le concours de tous ces éléments permet de proposer une datation de la sépulture de la période comprise
entre le Bronze inal IIb et IIIa. Cependant, la présence de
3 écuelles à paroi rectiligne sans bord et celle d’un gobelet
à décor au peigne souple à 2 dents permettent d’afiner
cette fourchette au Bronze inal IIIa.
4.2.2 - le Mobilier Métallique (alliage cuivreux)
Les structures SP014 et SP054 ont livré respectivement 1 et 2 épingles ainsi que quelques fragments d’objets
indéterminés.
La SP014, outre 2 fragments d’objets indéterminés, a livré une épingle en alliage cuivreux (Fig.17 n°1,
UP 10034). Celle-ci était déposée dans la tasse (vase J).
Relativement bien conservée, sa longueur atteint 10 cm.
La tête de cette épingle est simplement arrondie (Ø 6.5
mm). Aucune autre inition n’est observable.
La sépulture SP054, quant à elle, a livré deux exemplaires d’épingles. La première (Fig.17, n°3, UP10010) est
quasiment identique à l’exemplaire précédent : une longueur de 10 cm et une tête arrondie (Ø 5 mm). Pour le
second individu (Fig.17, n°2, UP10011), seule la tête est
conservée. Celle-ci est d’une dimension quelque peu plus
importante (Ø 11 mm), mais le type est identique.
WARINGO, 1988, Planche 6
Alliage
cuivreux
RICHEMONT 2011
Devant le Pont
Alliage
cuivreux
ST. 014
Site : 2 (57 582 0017)
RICHEMONT 2011
Devant le Pont
Site : 2 (57 582 0017)
ST. 054
2
UP10011
0
2 cm
1:1
1
UP10034
3
UP10010
Fig.017 : Épingles ou fragments d’épingle en alliage cuivreux découverts dans les sépultures à crémation ST.14 et ST.54
A. MAMIE (dir.) - H. BARRAND-EMAM - S. GOEPFERT
- 38 -
RICHEMONT "Devant le Pont"
Ce type d’objet ne peut être rattaché à un type bien
déini. En Alsace, le site de Kunheim en a livré quelques
exemplaires que J.-M. TREFFORT rassemble sous l’appellation globale d’épingle à tête subcylindrique. Ce genre
d’épingle est généralement associé à la période RSFO9.
4.2.3 - le Mobilier en verre
De petites perles en pâte de verre ont été trouvées
dans les trois sépultures à crémation de Richemont. La
première (SP014) en a livré 6 exemplaires, alors que les
SP052 et 054, moins bien conservées en ont livré chacune
une. Il s’agit de petits anneaux de 4 à 6 mm de diamètre
(Fig.18).
Ce type de petites perles en verre est très répandu au
Bronze inal. Il est dificile de leur attribuer une période précise, pourtant la couleur bleu-vert de certaines d’entre elles
semble caractéristique de la période RSFO. Ces objets
ont été retrouvés en nombre assez important sur les sites
lacustres de la Suisse orientale, souvent accompagnés
de perles en verre d’autre type (type Pfahlbautönnchen et
Pfahlbaunoppenperlen)10.
Fig.018 : Perles en verre issues des sépultures ST.14,
ST.52 et ST.54
9
10
TREFFORT, GATTO, 2000, p.82
HAEVERNICK 1978
4.3 - conclusion
Les trois incinérations découvertes sur le site de Richemont Devant le Pont constituent certainement les ultimes
vestiges d’une nécropole plus vaste qui aurait été presque
entièrement détruite, à la fois par l’implantation de la carrière, mais également par l’érosion due en grande partie
à l’exploitation de la zone lors des périodes modernes et
contemporaines. L’état de conservation des deux dépôts
traduit bien ce phénomène. Pour deux d’entre eux (SP052
et SP054), seuls une partie du fond du vase ossuaire et
quelques erratiques objets d’accompagnement étaient
conservés (épingles, perles en verre). La structure la mieux
conservée (SP014) est composée d’un vase ossuaire et
de 9 vases d’accompagnement, d’une épingle en Bronze
et de 6 perles en verre bleu-turquoise.
Cette suspicion de la présence d’une modeste zone
funéraire à Richemont découle du fait que les autres
nécropoles régionales bien documentées de cette période regroupent toujours quelques dizaines de tombes.
On dénombre ainsi une douzaine de tombes à Dolving
Ruttersmatt11, nécropole à incinération lorraine fouillée
récemment. Notons par ailleurs que les fameux vastes
«champs d’urnes» de plusieurs centaines de sépultures,
bien connus dans le sud-est de l’Allemagne, ne semblent
pas être de mise dans nos régions.
.
11
- 39 -
MATHIOT et alii, 2012, p.7 à 10
04 - Les vestiges de l'Âge du Bronze (phase I)
4
ANTEA-Archéologie - 2012
A. MAMIE (dir.) - H. BARRAND-EMAM - S. GOEPFERT
- 40 -
RICHEMONT, "Devant le Pont"
5
5 - LES VESTIGES DE L’ÂGE DU FER (PHASE II)
Antoine MAMIE (dir.)
Sébastien Goepfert
1000 900
800
700
600
500
400
300
200
100
0
Dans la moitié ouest du chantier, la fouille a permis de
mettre en évidence une occupation du Premier âge du fer
plus importante que ce que laissaient présager les résultats de l’opération de diagnostic.
Sept bâtiments ont été identiiés et trois grandes fosses
polylobées ont été partiellement dégagées.
I
II
- 41 -
05 - Les vestiges de l'Âge du Fer (phase II)
FS581
FS169
FS231
FS574
FS572
SI385
FS519
FS573
FS518
FS230
FS576
FS575
FS577
FY324
FS569
TP326
FS570
ST512
FS568
TP387
PT319
TP170
TP516
TP171
TP388
TP511
FS564
6
TP108
TP156
TP158
TP155
18
ST515
ST
FS567
TP159
FS565
TP157
FS556
FS318
TP514
FS134
FY111
FY133
TP164
TP507
TP144
508
PT530
TP073
TP479
Pièce 01
TP470
TP474
BÂTIMENT 6
TP529
TP505
FY112
TP138
TP488
TP489
TP117
ST205
FY079
TP482
TP487
TP056
TP120
20
TP121
TP481
MR
0
14
FO
4
TP506
MR
TP527
FY085
TP528
FS078
TP485
TP127
FS521
TP087
TP119
FY113
5
07
1
FO
TP520
4
11
FO
FY086
45
FY084
PT126
ST128
FY059
FS058
FY060
FS585
TP172
FS583
FY046
TP092
TP151
TP089
TP526
ST062
TP150
FS147
FY063
TP081
TP107
5
TP525
FO07
FY049
FO
N
TP045
FY064
TP080
ST036
04
7
TP051
04
FO
FY082
4
TP035
TP033
ST034
TP083
TP050
BORNE 2
TP037
TP048
BORNE 3
?
0
PT522
10 m
ST039
FY040
TP024
TP038
TP013
ST023
SP014
4
24
TP486
BÂTIMENT 7
TP122
TP533
FS206
TP473
TP483
TP165
TP523
ST584
ST072
BÂTIMENT 4
TP478
BÂTIMENT 8 TP115
TP116
Pièce 10
FR441
TP484
BÂTIMENT 9
TP524
TP143
FO
TP472
TP477
TP316
TP139
FS560
TP142
1
TP471
TP166
FS559
18
TP178
TP137
ST320
TP531
FY129
MR
TP163
FS179
TP167
FS566
2
MR
TP475
FS587
FS586
0
18
TP131
BÂTIMENT 5
TP132
ST509
FS588
18
FS321
ST510
TP135
FS555
FS571
BORNE 4
MR
TP152
TP109
TP476
TP130
TP162
TP168
FS557
ST535
FY384
FS161
FS561
FS558
TP160
SI153
TP317
FS563
FS562
TP532
TP154 BÂTIMENT 2
FS323
Fig.019 : Extrait du plan général, zones des structures protohistoriques
FS579
FS580
FS325
FS022
RICHEMONT, "Devant le Pont"
5.1 - les constructions sur poteaux
Dans le quart nord-ouest du chantier, une importante
concentration de poteaux a été mise au jour. Sept bâtiments ont pu être mis en évidence. Ils sont tous implantés
sur la couche de limon lehmique qui repose sur le niveau
alluvial de grouine calcaire.
Ils sont présentés dans des iches signalétiques suivant leur ordre de numérotation en allant du bâtiment 02
au bâtiment 09.
5
Les bâtiments sont assez différents les uns des autres.
On peut distinguer :
- Un bâtiment quadrangulaire à six poteaux à une
nef.
- Deux petits bâtiments quadrangulaires à quatre
poteaux de 6 m2 (bât. 04 et 08).
- Un bâtiment quadrangulaire à neuf poteaux à une
nef (bât. 05).
- Un petit bâtiment quadrangulaire à cinq poteaux à
une nef (bât. 07).
- Un grand bâtiment quadrangulaire à quatre poteaux à une nef (bat. 09).
- Un bâtiment quadrangulaire à sept poteaux à une
nef (bât. 06).
Bien que les plans soient assez variables, trois groupes
semblent se dégager :
- Les bâtiments de 10 m2, ou moins (bât. 04, 06,
07, 08).
- Les bâtiments de près de 20 m2 (bât. 02 et 09).
- Le bâtiment de 30 m2 (bât. 05).
5.1.1 - Fiches signalétiques
Pages suivantes
- 43 -
05 - Les vestiges de l'Âge du Fer (phase II)
ANTEA-Archéologie - 2012
bâtiMent 02
tyPe : bâtiment quaDrangulaire à 1 nef à 6 Poteaux
TP388
caractéristiques
Forme : rectangulaire
Orientation : nord-ouest/sud-est
TP155
TP159
Long. totale : 4,95 m
Larg. totale : 3,60 m
Supericie : 17,8 m2
TP154
02
Zsup. : 157,48 m
Zinf. : 157,37 m
FS134
TP130
Nbr. de st. : 6 trous de poteau (+ 1 fosse ?)
Remarque(s) :
Datation : protohistoire
TP135
0
2,5 m
1:50
photographies
Fig.020 : TP135, coupe.
liste des structures
TP130
Trou de poteau
Orientation : diam. : 0,35 m
prof. : 0,35 m
0
0,5 m
0
Mobilier : céram. proto.
TP159
0
Trou de poteau
TP388
TP154
Trou de poteau
0
0
0,5 m
0,5 m
Mobilier : céram. proto.
Trou de poteau
FS134
0
0
A. MAMIE (dir.) - S. GOEPFERT
0,5 m
Mobilier : céram. proto.
0,5 m
Mobilier : céram. proto.
- 44 -
0,5 m
Mobilier : céram. proto.
Fosse
Zsup. : 157,41 m
long. : 0,50 m
Orientation :
Zinf. : 157,04 m
larg. : 0,45 m
no-se
prof. : 0,12 m
Mobilier : aucun
Trou de poteau
Zsup. : 157,46 m Orientation : diam. : 0,50 m
Zinf. : 156,86 m
prof. : 0,43 m
Zsup. : 157,37 m Orientation : diam. : 0,30 m
Zinf. : 156,89 m
prof. : 0,37 m
0,5 m
TP155
Zsup. : 157,48m Orientation : diam. : 0,48 m
Zinf. : 156,98 m
prof. : 0,60 m
Mobilier : céram. proto.
Trou de poteau
Orientation : diam. : 0,30 m
prof. : 0,48 m
TP135
Zsup. : 157,43 m Orientation : diam. : 0,40 m
Zinf. : 157,08 m
prof. : 0,50 m
Zsup. : 157,42 m
Zinf. : 157,30 m
Zsup. : 157,40 m
Zinf. : 156,97 m
RICHEMONT, "Devant le Pont"
bâtiMent 04
tyPe : bâtiment quaDrangulaire à 4 Poteaux
TP471
caractéristiques
Forme : trapézoïdale
Orientation : nord-ouest/sud-est
TP472
5
Long. totale : 2,71 m
Larg. totale : 2,23 m
Supericie : 6,0 m2
04
Zsup. : 157,37 m
Zinf. : 157,45 m
Nbr. de st. : 4 trous de poteau
Remarque(s) :
Datation : Protohistoire
TP470
TP473
0
2,5 m
1:50
photographies
Fig.022 : Bâtiment 04 au décapage.
Fig.021 : TP473, coupe.
liste des structures
TP470
Trou de poteau
Orientation : diam. : 0,30 m
prof. : 0,35 m
0
0,5 m
Mobilier : céram. proto.
TP471
Trou de poteau
Zsup. : 157,39 m
long. : 0,38 m
Orientation :
Zinf. : 157,04 m
larg. : 0,35 m
n-s
prof. : 0,40m
0
TP472
Zsup. : 157,43 m
Zinf. : 157,03 m
0,5 m
Mobilier : céram. proto.
Trou de poteau
Orientation : diam. : 0,30 m
prof. : 0,32 m
0
0,5 m
Mobilier : céram. proto.
- 45 -
TP473
Trou de poteau
Zsup. : 157,37 m Orientation : diam. : 0,40 m
Zinf. : 157,05 m
prof. : 0,40 m
0
Zsup. : 157,43 m
Zinf. : 157,03 m
0,5 m
Mobilier : céram. proto.
05 - Les vestiges de l'Âge du Fer (phase II)
ANTEA-Archéologie - 2012
bâtiMent 05
tyPe : bâtiment quaDrangulaire à 1 nef à Poteaux multiPles
TP516
caractéristiques
Forme : quadrangulaire
Orientation : nord-ouest/sud-est
TP158
TP156
Long. totale : 7,20 m
Larg. totale : 4,35 m
Supericie : 29,9 m2
TP157
05
Zsup. : 157,49 m
Zinf. : 157,36 m
TP160
TP152
Nbr. de st. : 9 trous de poteau
Remarque(s) : Aucune des structures du bâtiment ne contenait de mobilier.
Datation : Protohistoire
TP131
TP132
TP475
0
2,5 m
1:50
photographies
Fig.023 : TP131, coupe.
liste des structures
TP131
Trou de poteau
Orientation : diam. : 0,30 m
prof. : 0,16 m
0
TP132
Trou de poteau
TP152
Trou de poteau
TP156
Trou de poteau
Zsup. : 157,44 m Orientation : diam. : 0,30 m
Zinf. : 157,28 m
prof. : 0,12 m
Zsup. : 157,40 m Orientation : diam. : 0,20 m
Zinf. : 157,28 m
prof. : 0,06 m
Zsup. : 157,48 m Orientation : diam. : 0,20 m
Zinf. : 157,42 m
prof. : 0,20 m
0
0
0
0,5 m
Mobilier : aucun
A. MAMIE (dir.) - S. GOEPFERT
Mobilier : aucun
0,5 m
Mobilier : aucun
- 46 -
0,5 m
Mobilier : aucun
0,5 m
Zsup. : 157,47 m
Zinf. : 157,27 m
RICHEMONT, "Devant le Pont"
TP157
Trou de poteau
Orientation : diam. : 0,20 m
prof. : 0,12 m
0
Trou de poteau
TP160
Trou de poteau
TP475
Trou de poteau
Zsup. : 157,37 m Orientation : diam. : 0,20 m
Zinf. : 157,27 m
prof. : 0,06 m
Zsup. : 157,36 m Orientation : diam. : 0,30 m
Zinf. : 157,30 m
prof. : 0,19 m
0
0
0
0,5 m
Mobilier : aucun
TP516
TP158
Zsup. : 157,47 m Orientation : diam. : 0,15 m
Zinf. : 157,35 m
prof. : 0,10 m
Mobilier : aucun
0,5 m
Mobilier : aucun
0,5 m
Zsup. : 157,49 m
Zinf. : 157,30 m
0,5 m
Mobilier : aucun
Trou de poteau
Orientation : diam. : 0,25 m
prof. : 0,15 m
0
Zsup. : 157,42 m
Zinf. : 157,27 m
0,5 m
Mobilier : aucun
- 47 -
05 - Les vestiges de l'Âge du Fer (phase II)
5
ANTEA-Archéologie - 2012
bâtiMent 06
tyPe : bâtiment quaDrangulaire à 1 nef à 7 Poteaux
caractéristiques
TP477
TP478
Forme : rectangulaire
Orientation : nord-ouest/sud-est
TP484
Long. totale : 3,96m
Larg. totale : 2,66 m
Supericie : 10,5 m2
TP479
06
Zsup. : 157,48 m
Zinf. : 157,36 m
TP483
TP481
Nbr. de st. : 7 trous de poteau
Remarque(s) :
Datation : protohistoire
TP482
0
2,5 m
1:50
photographies
Fig.024 : Bâtiment 6, vue vers le nord-ouest.
Fig.025 : TP479, coupe.
liste des structures
TP477
Trou de poteau
Orientation : diam. : 0,27 m
prof. : 0,26 m
0
0,5 m
TP482
TP483
0,5 m
Mobilier : aucun
A. MAMIE (dir.) - S. GOEPFERT
0
Trou de poteau
0
Trou de poteau
0,5 m
Mobilier : céram. proto.
TP484
0,5 m
0
Trou de poteau
Mobilier : aucun
- 48 -
Trou de poteau
0,5 m
Mobilier : céram. proto.
Zsup. : 157,44 m Orientation : diam. : 0,35 m
Zinf. : 157,09 m
prof. : 0,35 m
0
TP481
Zsup. : 157,36 m Orientation : diam. : 0,40 m
Zinf. : 157,04 m
prof. : 0,33 m
Mobilier : aucun
Zsup. : 157,40 m Orientation : diam. : 0,45 m
Zinf. : 157,20 m
prof. : 0,35 m
0,5 m
TP479
Zsup. : 157,39 m Orientation : diam. : 0,25 m
Zinf. : 157,27 m
prof. : 0,32 m
Mobilier : aucun
Trou de poteau
0
Trou de poteau
0
Mobilier : céram. proto.
Orientation : diam. : 0,36 m
prof. : 0,20 m
TP478
Zsup. : 157,43 m Orientation : diam. : 0,25 m
Zinf. : 157,17 m
prof. : 0,12 m
0,5 m
Zsup. : 157,48 m
Zinf. : 157,13 m
Zsup. : 157,37 m
Zinf. : 157,04m
RICHEMONT, "Devant le Pont"
bâtiMent 07
tyPe : bâtiment quaDrangulaire à 1 nef à 5 Poteaux
caractéristiques
TP488
Forme : rectangulaire
Orientation : nord-ouest/sud-est
TP506
Long. totale : 3,26 m
Larg. totale : 2,86 m
Supericie : 9,3 m2
5
TP486
07
Zsup. : 157,47 m
Zinf. : 157,26 m
TP485
Nbr. de st. : 5 trous de poteau
Remarque(s) :
Datation : protohistoire
TP087
0
2,5 m
1:50
photographies
Fig.026 : TP485, coupe.
liste des structures
TP087
Trou de poteau
Orientation : diam. : 0,29 m
prof. : 0,14 m
0
TP485
Trou de poteau
Zsup. : 157,26 m
long. : 0,50 m
Orientation :
Zinf. : 157,12 m
larg. : 0,40 m
n-s
prof. : 0,30 m
0,5 m
0
TP486
Zsup. : 157,39 m Orientation :
Zinf. : 157,19 m
n-s
0,5 m
TP506
Mobilier : aucun
Zsup. : 157,43 m
Zinf. : 157,09 m
TP488
Trou de poteau
Orientation : diam. : 0,30 m
prof. : 0,33 m
0
0
Mobilier : aucun
Trou de poteau
long. : 0,80 m
larg. : 0,50 m
prof. : 0,32 m
Zsup. : 157,47 m
Zinf. : 157,14 m
0,5 m
0,5 m
Mobilier : céram. proto.
Mobilier : céram. proto.
Trou de poteau
Orientation : diam. : 0,45 m
prof. : 0,25 m
0
Zsup. : 157,39 m
Zinf. : 157,14 m
0,5 m
Mobilier : faune
- 49 -
05 - Les vestiges de l'Âge du Fer (phase II)
ANTEA-Archéologie - 2012
bâtiMent 08
tyPe : bâtiment quaDrangulaire à 4 Poteaux
caractéristiques
Forme : quadrangulaire
Orientation : nord-est/sud-ouest
TP316
Long. totale : 3,30 m
Larg. totale : 1,72 m
Supericie : 5,7 m2
TP508
08
Zsup. : 157,58 m
Zinf. : 157,48 m
TP115
TP116
Nbr. de st. : 4 trous de poteau
TP489
Remarque(s) : Les bâtiments 08 et 09 se "touchent" au niveau des TP116 et TP508. Il n’est pas possible de savoir quel
poteau appartient a quel bâtiment.
0
2,5 m
1:50
Datation : Protohistoire
photographies
Fig.027 : TP489, coupe.
Fig.028 : TP116 et TP508, coupe.
liste des structures
TP115
Trou de poteau
Orientation : diam. : 0,40 m
prof. : 0,33 m
TP116-508
Trou de poteau
Zsup. : 157,47 m Orientation : diam. : 0,42 m
Zinf. : 157,14 m
prof. : 0,38 m
TP508
TP508
TP316
Trou de poteau
Zsup. : 157,58 m Orientation : diam. : 0,57 m
Zinf. : 157,20 m
prof. : 0,45 m
TP489
Trou de poteau
Zsup. : 157,47 m Orientation : diam. : 0,45 m
prof. : 0,50 m
Zinf. : 157,02 m
TP116
TP116
0
0,5 m
Mobilier : aucun
A. MAMIE (dir.) - S. GOEPFERT
0
0,5 m
Mobilier : céram. proto.
0
0,5 m
Mobilier : céram. proto.
- 50 -
0
0,5 m
Mobilier : céram. proto.
Zsup. : 157,52 m
Zinf. : 157,02 m
RICHEMONT, "Devant le Pont"
bâtiMent 09
tyPe : bâtiment quaDrangulaire à 4 Poteaux
caractéristiques
TP137
Forme : quadrangulaire
Orientation : nord-est/sud-ouest
5
Long. totale : 4,70 m
Larg. totale : 4,29 m
Supericie : 20,2 m2
TP139
09
Zsup. : 157,51 m
Zinf. : 157,48 m
TP508
TP116
Nbr. de st. : 4 trous de poteau
Remarque(s) : Les bâtiments 08 et 09 se "touchent" au niveau des TP116 et TP508. Il n’est pas possible de savoir quel
poteau appartient à quel bâtiment.
TP117
0
2,5 m
1:50
Datation : Protohistoire
photographies
Fig.029 : TP117, coupe.
Fig.030 : TP138, coupe.
liste des structures
TP116-508
Trou de poteau
Orientation : diam. : 0,42 m
prof. : 0,38 m
TP508
TP508
TP117
Trou de poteau
Zsup. : 157,58 m Orientation : diam. : 0,45 m
Zinf. : 157,20 m
prof. : 0,30 m
TP137
Trou de poteau
Zsup. : 157,52 m Orientation : diam. : 0,30 m
Zinf. : 157,22 m
prof. : 0,30 m
TP139
Trou de poteau
Zsup. : 157,51 m Orientation : diam. : 0,30 m
prof. : 0,35 m
Zinf. : 157,21 m
Zsup. : 157,51 m
Zinf. : 157,16 m
TP116
TP116
0
0,5 m
Mobilier : céram. proto.
0
0,5 m
Mobilier : céram. proto.
0
0,5 m
Mobilier : céram. proto.
- 51 -
0
0,5 m
Mobilier : aucun
05 - Les vestiges de l'Âge du Fer (phase II)
ANTEA-Archéologie - 2012
5.1.2 - les bâtiMents de Moins de 10 M²
Quatre constructions appartiennent à ce groupe (bât.
04, 06, 07 et 08). Elles sont toutes implantées par rapport
à un axe nord-ouest/sud-est. Le bâtiment 08, est le seul à
être perpendiculaire à cet axe.
le bâtiment 04 (cf p.45)
Cet édiice quadrangulaire à quatre poteaux, à une nef,
mesure 2,7 m de long, et 2,2 m de large. Il couvre une
supericie de 6,0 m2.
Les trous de poteau de ce bâtiment sont assez homogènes. Ils sont subcirculaires à circulaires. Le comblement est constitué de limon brun-gris compact. Les structures TP470 et TP472 mesurent 0,30 m de diamètre et
un peu plus de 0,30 m de profondeur. TP471 et TP473
mesurent 0,40 m de diamètre et 0,40 m de profondeur. Ici
la profondeur n’est sans doute pas signiicative, et est le
fait de l’état de conservation, car les altitudes inférieures
sont identiques (157,03 m ±0,02 m). Hormis TP472, tous
les fonds des structures sont au niveau de la couche de
grouine calcaire très compacte. La structure TP473 est la
seule où le fantôme a pu être détecté. Il mesure 0,30 m de
diamètre.
le bâtiment 06 (cf p. 48)
Ce bâtiment rectangulaire à une nef est composé de
six poteaux principaux et d’un septième plus petit que les
autres (TP478). Il mesure 3,96 m x 2,66 m et couvre une
supericie de 10,5 m2. Sur les grands côtés, les poteaux
principaux sont distants de 2,0 m.
Les six trous de poteau principaux du bâtiment ont
un comblement constitué de limon compact brun à brungris. Ils sont de forme circulaire, TP477 et TP479 ont un
diamètre de près de 0,25 m et celui des trous de poteau
TP481 à TP484 varie entre 0,35 m et 0,45 m. Leurs profondeurs sont assez variables et ne dépendent pas du diamètre des structures : elles varient entre 0,20 m et 0,35
m. Le trou de poteau intermédiaire TP483 est le seul où
nous ayons pu mettre en évidence un fantôme de poteau.
Il est présent sur toute la hauteur de la structure (0,35 m)
et mesure 0,22 m de diamètre. Les dimensions de ce poteau sont assez proches de l’autre poteau intermédiaire
(TP478). Il est probable que pour cette structure nous
n’ayons mis en évidence que le fantôme du poteau et pas
le trou de poteau complet.
Un septième trou de poteau est situé entre les structures TP477 et TP478. Il est beaucoup plus petit que les
A. MAMIE (dir.) - S. GOEPFERT
autres, mesure 0,25 m de diamètre et seulement 0,12 m
de profondeur.
le bâtiment 07 (cf p.49)
Il s’agit d’un petit édiice rectangulaire à quatre poteaux
corniers et un poteau intermédiaire au centre du côté est.
Il mesure 3,26 m de long, et 2,86 m de large. Il couvre une
supericie de 9,3 m2.
Les structures sont très hétérogènes. Les poteaux corniers sont de forme circulaire à ovale et mesurent entre
0,29 m et 0,50 m. Les profondeurs sont comprises entre
0,14 m et 0,33 m. Le poteau intermédiaire est ovale, il mesure 0,80 m x 0,50 m et présente un fond irrégulier dont la
profondeur varie entre 0,15 m et 0,32 m. Le comblement
des structures est composé de limon compact brun à brungris.
Le trou de poteau TP485 est le seul où nous ayons pu
mettre en évidence un fantôme de poteau. Il est présent
sur toute la hauteur de la structure (0,30 m) et mesure 0,30
m de diamètre.
le bâtiment 08 (cf p.50)
Cet édiice quadrangulaire, à quatre poteaux, mesure
3,30 m de long, et 1,72 m de large. Il couvre une supericie
de 5,7 m2.
Ce bâtiment touche le bâtiment 09 au niveau de son
angle nord-ouest, de sorte qu’il n’est pas possible de savoir lequel des TP116 et TP508 appartient au bâtiment 08
ou au bâtiment 09 et si les édiices sont accolés ou s’ils se
chevauchent.
Les trous de poteau sont circulaires, mesurent entre
0,40 m et 0,57 m de diamètre et entre 0,33 et 0,50 m de
profondeur. Le comblement des structures est composé
de limon compact brun à brun-gris.
Hormis pour le TP115, un fantôme de poteau a été
détecté dans chaque structure. Ils mesurent entre 0,15 m
et 0,39 m de diamètre et 0,38 m et 0,45 m de profondeur.
Dans la structure TP489, le poteau n’atteint pas le fond.
5.1.3 - les bâtiMents de près de 20 M²
Deux édiices appartiennent à ce groupe (bât. 02 et
09). Ils sont implantés suivant un axe nord-ouest/sud-est.
le bâtiment 02 (cf p.44)
Ce bâtiment rectangulaire à une nef est composé de
six poteaux. Il mesure 4,95 m x 3,60 m et couvre une
supericie de 17,8 m2. Sur les grands côtés, les poteaux
intermédiaires sont décentrés. Ils sont situés à 3,45 m des
poteaux corniers sud et à 1,50 m des poteaux corniers
nord.
- 52 -
RICHEMONT, "Devant le Pont"
Les structures sont circulaires. Elles mesurent entre
0,30 m et 0,50 m de diamètre, et entre 0,35 m et 0,60 m de
profondeur. Leur comblement est composé de limon compact brun à brun-gris.
Seul le TP154 a permis de mettre en évidence un fantôme de poteau. Il occupe toute la profondeur le la structure et mesure 0,33 m de diamètre.
le bâtiment 09 (cf p.51)
Cet édiice quadrangulaire, à quatre poteaux, mesure
4,70 m de long, et 4,29 m de large. Il couvre une supericie
de 20,2 m2.
Ce bâtiment touche le bâtiment 08 au niveau de son
angle sud-est, de sorte qu’il n’est pas possible de savoir
lequel des TP116 et TP508 appartient au bâtiment 08 ou
au bâtiment 09 et si les édiices sont accolés ou s’ils se
chevauchent.
Les trous de poteaux, de forme circulaire, mesurent
entre 0,30 et 0,45 m de diamètre et entre 0,30 m et 0,38 m
de profondeur. Leur comblement est composé de limon
compact brun à brun-gris.
Les structures TP116-508 et TP117 ont permis de
mettre en évidence un fantôme de poteau. Ils mesurent
entre 0,25 m et 0,30 m de diamètre et reposent sur le fond
des structures.
5.1.4 - le bâtiMent de 30 M²
Le bâtiment 05 est le seul de cette dimension (cf p.4647). Son orientation nord-ouest/sud-est est la même que
celle des autres bâtiments du secteur. Il s’agit d’un édiice
quadrangulaire à neuf poteaux à une nef. Les grands côtés sont composés de 4 poteaux et les petits de deux. Un
poteaux, supplémentaire est présent sur le côté sud-est.
L’édiice mesure 7,20 m x 4,35 m et occupe une aire de
29,9 m2. Sa largeur se réduit dans le tiers sud-est.
Les trous de poteaux du bâtiment 05 sont assez petits.
Ils sont circulaires mesurent entre 0,15 m et 0,30 m de
diamètre et entre 0,06 m et 0,20 m de diamètre. Leur comblement est composé de limon compact brun à brun-gris.
Aucun fantôme de poteau n’a été mis en évidence.
traditionnellement liés à l’agriculture, le stockage de céréales en particulier1 .
La datation précise de cet ensemble bâti est dificile
en l’absence de mobilier chronologiquement pertinent
dans les trous de poteau. La céramique est certes présente dans bon nombre d’entre eux, mais il ne s’agit que
de fragments de panse non déterminables. En revanche,
les caractéristiques techniques observées permettent
d’exclure les périodes de la Tène inale et gallo-romaine.
Par ailleurs, tous les ensembles conséquents de céramique protohistorique sont situés à proximité immédiate
des constructions (fosses polylobées, ST.58) ou encore
dans l’emprise même de certains bâtiments (ST 153 et
ST.134). Ces structures ont une chronologie équivalente
et correspondent à une occupation du Premier Âge du Fer
(Hallstatt C). L’hypothèse de rattacher nos bâtiments à cet
horizon chronologique est donc fort séduisante.
Un ensemble d’habitats de cette période est à signaler
à Basse-Hamm, à une dizaine de kilomètres au nord de
notre site d’étude2. La plupart des bâtiments sont de même
type et leur orientation est très proche des constructions
de Richemont.
Enin, il est intéressant de noter que l’ensemble bâti
protohistorique de Richemont semble être organisé selon
un axe identique à celui de la villa gallo-romaine édiiée plusieurs siècles après l’occupation hallstattienne. En outre,
toutes les structures protohistoriques (bâtiments, trous de
poteaux, fosses, fosses polylobées) semblent être disposées au nord d’une ligne imaginaire correspondant à la
continuité de la façade nord du bâtiment du Haut-Empire.
Cet état de fait pourrait être expliqué par la persistance
d’une limite quelconque (voie ? chemin ? limite parcellaire)
d’importance sufisamment grande pour organiser l’habitat
en fonction d’elle.
5.1.5 - les constructions sur poteaux : conclusion
L’ensemble des bâtiments possède une orientation
identique : nord-ouest/sud-est. Leurs types, à 4 ou 6 poteaux porteurs, sont relativement bien connus, mais correspondent à une fourchette chronologique large englobant toute la protohistoire. La fonction de ces bâtiments
est globalement liée à l’habitat, comme en témoignent
quelques structures à comblement détritique situées à
proximité. Les bâtiments sur 4 poteaux, quant à eux, sont
1
2
- 53 -
AUDOUZE, BUSCHSENSCHUTZ, 1989
TIKONOFF 2006, p.72-78
05 - Les vestiges de l'Âge du Fer (phase II)
5
ANTEA-Archéologie - 2012
5.2 - les Fosses polylobées
Sur la frange ouest du terrain à proximité des bâtiments
décrits plus haut, plusieurs taches polylobées ont été repérées après le décapage. En outre, certaines zones de ces
ensembles recelaient un mobilier céramique relativement
abondant.
Description des ensembles
L’ensemble 1 (ig. 31 et 32) :
Il s’agit de l’ensemble le plus important, s’étalant sur
plus de 25 m de long et suivant un axe grossièrement nordsud. La totalité de l’emprise n’est pas connue puisque la
partie nord de l’ensemble se poursuit sous les parcelles
non fouillées.
Au total 8 coupes ont été réalisées au sein de cet ensemble, ceci ain d’appréhender au mieux les modalités de
creusement des différents lobes (ig.31). L’ensemble 1 correspond à un regroupement de plusieurs cuvettes dont la
profondeur conservée est comprise entre 0,20 et 0,80 m.
La majorité d’entre elles possède un comblement simple
composé d’un limon brun à gris compact et homogène. Un
grand creusement (ST. 579), situé au nord, se caractérise
par une stratiication plus complexe et par l’abondance du
mobilier céramique qu’il recelait (coupe 5 et 8). Le comblement correspond en effet à une alternance de limon
gris clair à foncé avec inclusions de charbons et de limon
brun à gris compact, de même nature que le remplissage
des autres lobes. Les strates les plus sombres ont livré la
majorité du mobilier céramique. Au total, ce sont plus de
18 kg de tessons qui y ont été découverts, soit près de
43 % du poids total du mobilier céramique protohistorique
découvert lors de cette fouille. Notons que le fond de la
ST.579 présentait une zone rubéiée en place (cf. coupe
8), témoignant sans doute de la présence d’une petite aire
de chauffe (foyer).
D’autres lobes de cette fosse polylobée ont également
fourni du mobilier céramique, mais dans une moindre
mesure. L’homogénéité de la pâte et les caractéristiques
techniques et morphologiques observées sur les tessons
permettent d’envisager la contemporanéité relative de
l’ensemble des comblements.
lité de l’ensemble n’est pas visible puisque la structure se
poursuit au-delà de la zone fouillée, vers l’ouest.
Les 4 coupes réalisées montrent plusieurs lobes dont
la profondeur est comprise entre 0,15 et 0,35 m. Le comblement est simple et correspond à un limon brun à brun
foncé comportant, à quelques reprises, de petits fragments
de charbons. Par ailleurs, quelques fragments de tessons
de céramique, de même nature que ceux de l’ensemble 1,
ont été découverts.
L’ensemble 3 (ig. 34) :
Cet ensemble est situé à environ 12 m au sud du précédent et, comme les deux autres, il se prolonge à l’ouest,
en dehors de la zone de fouille. Il est probable que la fosse
ST.128, située à 4m à l’est, appartienne en réalité à cette
entité. Au total, trois coupes y ont été réalisées. Cellesci révèlent plusieurs creusements dont le comblement est
de même nature que l’ensemble 2. Là aussi, d’erratiques
tessons de céramique piégés dans les comblements permettent d’envisager la contemporanéité des ensembles.
Interprétation
Généralement ces fosses sont interprétées comme des
zones d’extraction de matériaux, du limon dans le cas de
Richemont. Celui-ci aurait pu être utilisé pour la construction de bâtiments. L’ensemble bâti découvert à proximité
immédiate conforte bien cette hypothèse.
L’ensemble 2 (Fig. 33) :
Cet ensemble est situé dans le prolongement de l’ensemble 1, au sud-ouest de ce dernier. Il s’agit très probablement d’une même entité à l’origine, mais dont la relation
aurait été perdue par le fait de l’érosion. Là encore, la tota-
A. MAMIE (dir.) - S. GOEPFERT
- 54 -
RICHEMONT 2011
Devant le Pont
Fosse
polylobée
Site : 2 (57 582 0017)
Ensemble 1
Coupe 1
ST555
Coupe 2
ST557
ST169
ST562
ST558
ST561
Coupe 3
ST565
ST563
ST556
Coupe 4
ST564
ST565
ST570
Coupe 5
ST567
ST568
ST570
ST574
ST579
Coupe 6
ST572
Coupe 7
ST577
ST569
ST577
ST576
ST575
ST574
Limon brun clair compact
Limon gris brun compact
Limon gris foncé avec des inclusions de charbons
Coupe 8
ST325
ST580
Limon brun avec beaucoup de graviers
ST579
Limon gris brun avec quelques graviers
Limon gris foncé et graviers
Limon gris avec des incluions de charbons
Limon rubéfié
Limon noir avec de nombreuses inclusions de charbons
2,5 m
0
1:50
Fig.031 : Fosse polylobée. Ensemble 1 (coupes)
RICHEMONT, "Devant le Pont"
Fosse
polylobée
RICHEMONT 2011
Devant le Pont
Site : 2 (57 582 0017)
Coupe 5
Ensemble 1
5
ST579
ST580
ST581
ST325
Coupe 8
ST574
ST572
ST573
ST576
ST575
ST577
Coupe 7
ST569
ST570
Coupe 4
Coupe 6
ST568
Limon brun clair compact
Limon gris brun compact
ST567
Limon gris foncé avec des inclusions de charbons
Coupe 3
Limon brun avec beaucoup de graviers
Limon gris brun avec quelques graviers
ST564
Limon gris foncé et graviers
Limon gris avec des incluions de charbons
ST565
Limon rubéfié
Limon noir avec de nombreuses inclusions de charbons
ST556
ST563
ST562
ST561
N
ST558
Coupe 2
50 cm
0
ST557
ST555
1:10
Coupe 1
Fig.032 : Fosse polylobée. Ensemble 1 (plan)
- 57 -
05 - Les vestiges de l'Âge du Fer (phase II)
ANTEA-Archéologie - 2012
Fosse
polylobée
RICHEMONT 2011
Devant le Pont
Site : 2 (57 582 0017)
Ensemble 2
Coupe 3
ST571
Coupe 1
ST321
Coupe 4
ST566
ST560
ST320
ST587
N
ST559
ST588
Coupe 2
Coupe 1
Coupe 2
Coupe 3
Limon brun compact
Limon gris brun compact
Limon gris brun foncé avec des inclusions de charbons
Coupe 4
2,5 m
0
1:50
Fig.033 : Fosse polylobée. Ensemble 2 (plan & coupes)
A. MAMIE (dir.) - S. GOEPFERT
- 58 -
RICHEMONT, "Devant le Pont"
Fosse
polylobée
RICHEMONT 2011
Devant le Pont
Site : 2 (57 582 0017)
Coupe 2
Ensemble 3
Coupe 1
5
ST584
Coupe 3
ST583
ST585
ST586
ST147
Coupe 1
ST584
ST583
N
Coupe 2
ST586
ST584
Coupe 3
ST586
ST147
Limon brun compact
Limon gris brun foncé avec des inclusions de charbons
2,5 m
0
1:50
Fig.034 : Fosse polylobée. Ensemble 3 (plan & coupes)
- 59 -
05 - Les vestiges de l'Âge du Fer (phase II)
ANTEA-Archéologie - 2012
5.3 - le Mobilier céraMique
Le corpus se compose de 2857 tessons pour un poids
total de 43,6 kg. Ces tessons sont répartis de manière très
inégale au sein des structures (Fig. 35). L’un des lobes
d’une fosse polylobée (ST.579, ensemble 1) contient à
lui seul près de 43% de la céramique (777 tessons pour
18,7 kg). Une seconde fosse contenait un ensemble intéressant : la ST.58 qui recelait 4,2 kg de céramique. Les
autres points de collecte de tessons sont les divers lobes
des fosses polylobées (surtout l’ensemble 1), une fosse
(ST.134) et un silo (ST.153), tous deux situés dans l’emprise d’un bâtiment et enin, les trous de poteau des bâtiments dont 25 d’entre eux ont livré des tessons de panse
non identiiables.
Notons que la majeure partie des récipients identiiables et pertinents se trouvaient dans la fosse polylobée
nord (ensemble 1).
5.3.1 - Méthodologie et typologie
La méthodologie de traitement du mobilier céramique a
été la même pour l’ensemble des structures en question.
Lors de la fouille, une distinction a été faite entre les tessons découverts en surface (lors du décapage mécanique
et de la phase de nettoyage) et ceux présents au sein du
comblement. Ceci dans le but d’éviter au maximum un
éventuel mélange d’informations.
Les phases de lavage et de recollage ont nécessité un
soin particulier ain de conserver un maximum d’informations comme d’éventuelles traces de peinture et de graphite, mais également pour ne pas détériorer davantage
les tessons ins, fragiles ou mal conservés.
Les tessons les plus intéressants ou les plus caractéristiques ont fait l’objet de dessins organisés sur des
planches disposées à la in de cette partie.
La typologie utilisée ne sera pas détaillée dans cette
étude. Nous nous baserons sur celle élaborée à l’occasion
par l’UMR 7044 (Université de Strasbourg) dont la méthodologie est décrite par N. Tikonoff et S. Deffressigne dans
une publication parue récemment1 concernant la céramique d’habitat du Premier âge du Fer (Fig. 36 et 37).
1
A. MAMIE (dir.) - S. GOEPFERT
- 60 -
ADAM et alii 2011 ,p. 13-20
RICHEMONT, "Devant le Pont"
ST.
Localisation
23-24
36
47
51
58
58
78
78
116-508
117
120
122
128
130
134
135
137
142
147
147
150
151
153
153
154
155
167
169
169
169
279
300
316
320-321
325
385
385
388
410
470
471
472
476
477
481
483
486
488
489
525
526
555
556
559
563
564
568
568
570
571
572
574
575
576
577
578
579
579
581
581
surface
comblement
comblement
comblement
comblement
surface
surface
comblement
comblement
comblement
comblement
comblement
comblement
comblement
surface
comblement
comblement
comblement
surface
comblement
comblement
comblement
surface
comblement
comblement
surface
comblement
surface
surface
comblement
comblement
comblement
comblement
surface
comblement
surface
comblement
comblement
comblement
comblement
comblement
comblement
comblement
comblement
comblement
comblement
comblement
comblement
comblement
surface
comblement
comblement
comblement
comblement
surface
comblement
surface
comblement
comblement
comblement
comblement
comblement
surface
surface
comblement
comblement
comblement
comblement
comblement
surface
TOTAL :
nb
Poids
nb
tessons (gr.) dessins
1
1
1
4
127
43
15
51
4
1
18
19
35
4
16
2
1
3
26
307
18
6
6
36
1
2
1
18
9
155
82
2
10
15
21
9
80
3
2
3
1
2
2
3
1
1
5
1
1
7
1
12
103
19
12
50
31
21
109
8
17
47
31
41
118
62
66
711
106
16
7
2769
observations
8
3
16
4250
1233
1
1774
dont un fragment de panse avec cordon digité à la jonction col/panse
1
fragment de bol
147
9
736
736
7
12
13
UP 10052
UP 10054
2175
869
9
63
60
215
1353
1
1
UP 10080
3
17
45
22
5
15
7
11
3
35
13
4
7
33
4
97
886
214
108
321
dont un fragment de panse avec cordon digité à la jonction col/panse
UP 10051
UP 10053
451
946
57
97
567
363
410
1450
1130
18725
2110
54
42736
5
2
25
4
245
113
265
15
113
7
27
27
4
1
3
2
UP 10056
dont 1 fragment de col en entonnoir
37
3
UP 10057
UP 10012
59
Fig.035 : Liste des structures ayant fourni du mobilier protohistorique
- 61 -
05 - Les vestiges de l'Âge du Fer (phase II)
2300
C
2200
B
A
C
B
A
1300
B
A
1200
1100
B
A
2100
Forme basse à corps complexe (ou segmenté)
Forme basse à corps simple
Fig.036 : Typologie UMR 7044. Formes basses présentent à Richemont Devant le Pont 2011
6110 A
B
6120 A
B
6210 A
B
6220 A
B
7000
5200
Forme haute / corps simple
Fig.037 : Typologie UMR 7044. Formes hautes présentent à Richemont Devant le Pont 2011
Forme haute / corps complexe (ou segmenté)
5100
9100
9300
CERAMIQUE
TOURNEE
DIVERS
(Ech. : 1/5)
ANTEA-Archéologie - 2012
5.3.1.1 - Les formes présentes à Richemont
1100 A - Jattes à proil arrondi
La jatte est un récipient de forme basse clairement ouverte, à corps simple.
Sa déinition est fondée sur des critères dimensionnels
: le diamètre d’ouverture est égal à une valeur de 2,5 à 5
fois la hauteur1. Elles ont un proil plus ou moins hémisphérique ou rectiligne. La grande majorité des jattes est
confectionnée dans une pâte de facture grossière ou semiine hormis les exemplaires à marli dont la confection est
souvent de meilleure qualité.
Les jattes de ce type représentent une forme commune
à l’ensemble de la période protohistorique dans la région
étudiée. Ce proil, qu’il soit façonné à partir d’une pâte semi-ine ou grossière, n’est pas caractéristique d’un point
de vue chronologique dans notre contexte. Apparaissant
au BF IIIb, ce type perdure pendant toute la période du
Hallstatt2.
1200 - Jattes à bord rentrant
Ce type de jatte diffère du précédent par un proil dont
le bord est rentrant. Contrairement au type 1100 où la lèvre
se trouve dans le prolongement de la panse, on observe
une inlexion plus ou moins prononcée au niveau du bord.
Ce type d’objet est régulièrement façonné dans une
pâte grossière et aucun décor in n’y est observé. Il est
généralement caractéristique de la période inale du Hallstatt ainsi que du début du second âge du fer3.
Cependant sur le site de Woippy Le Pollieux, daté
du Hallstatt C, ce type de récipient est déjà présent tout
comme à Richemont, de manière discrète. D’après S.
DEFFRESSIGNE et M.-P. KOENIG, cette « présence […]
doit être considérée comme anecdotique dans la mesure
où ces proils sont plus des hybrides entre les formes 1100
A et 2200 A que de véritables formes 1200 à bord bien
rentrant »4.
2100 A – Les coupes à partie supérieure verticale
ou sub-verticale
Ces récipients sont caractérisés par une paroi
supérieure plus ou moins verticale et par une pâte ine
à semi-ine. Cette forme apparaît a priori dès le Bronze
Final IIIb à Colmar Diaconat5 où elle n’est présente que
ponctuellement. En Lorraine on la retrouve dès le Hallstatt
C à Jouy-aux-Arches La Machotte, Crévéchamps Tronc du
1
2
3
BALFET 1983
ADAM et alii 2011, p.22-23
ADAM et alii 2011 p.24-25
4
5
ADAM et alii 2011, p.24
MAISE, LASSERRE 2005
A. MAMIE (dir.) - S. GOEPFERT
Chêne et Sous Velle et Woippy Le Pollieux. Cette forme
est plutôt caractéristique du Hallstatt C bien qu’on en rencontre quelques exemplaires aux périodes postérieures6.
2100 C – Les coupes à proil caréné et partie supérieure rentrante
Ce type correspond aux formes dont la partie supérieure est rentrante et plus ou moins rectiligne. Il est relativement peu représenté dans les ensembles anciens de
référence : en Lorraine il apparaît en contexte Hallstatt C
à Pagny-lès-Goins ARL Zone A ouest, Jouy-aux-Arches
La Machotte, Goin ARL Zone D3 ou Woippy Le Pollieux.
Tout comme à Richemont, le proil de ces exemplaires est
assez « mou » et la carène est peu (au pas) marquée. Ce
type se développe aux périodes avec des proils plus carénés et une partie supérieure plus rectiligne7.
2200 A – Les coupes à proil légèrement sinueux
Ce type de forme est caractérisé par son proil faiblement sinueux parfois induit par un éversement de la lèvre
ainsi que par la inesse de la pâte mise en œuvre.
En Alsace comme en Lorraine, l’apparition des coupes
à proil faiblement sinueux semble correspondre à un
Hallstatt C déjà afirmé. Ce type de coupe persiste et se
développe nettement au Ha D1, phase à laquelle on voit
s’accentuer cette sinuosité jusqu’à devenir de véritables
coupes carénées vers la in du Premier Âge du Fer8.
6100 – Les urnes sans encolure distincte
Ce type d’urnes se distingue par sa forme générale
haute et clairement fermée, dont le diamètre d’ouverture
est inférieur au diamètre maximal.
Les urnes du type 6100 se caractérisent par un proil
simple, non segmenté, contrairement aux urnes à encolure que nous expliciterons ultérieurement. Bien que dans
la plupart des cas présentés à Richemont le bord (ou la
lèvre) présente un éversement plus ou moins net, cet élément ne peut être considéré comme une encolure réelle
(absence de point d’inlexion franc).
D’un point de vue chronologique, ce type de vase ne
présente pas un intérêt particulier puisqu’il est régulièrement présent sur tous les sites de référence du Bronze
inal IIIb à La Tène ancienne9.
6
7
8
9
- 64 -
ADAM et alii 2011, p.29
ADAM et alii 2011, p.30-31
ADAM, KOENIG 2005, p. 281-283
ADAM et alii 2011, p.42
RICHEMONT, "Devant le Pont"
6200 – Les urnes à encolure développée
Les récipients à col marqué sont présents sur les sites
de la période Ha C/D1, mais ils semblent plutôt caractéristiques du début de cette phase, hérités des formes
globuleuses à col en entonnoir du Bronze inal. En Alsace
comme en Lorraine, ces formes sont donc principalement
caractéristiques des premières phases du Hallstatt (Ha C
/ D1).
5.3.1.2 - Les décors présents à Richemont
Le corpus des décors est relativement pauvre dans
le corpus céramique de Richemont (ig. 38). Les formes
basses ne présentent aucun décor, ni chromatique ni plastique. Tout au plus pouvons-nous mentionner la présence
d’une encoche sur le bord d’une jatte de type 1100 A (ig.
39, n°2, p. 67).
Les cordons digités
En revanche, les formes hautes montrent à de nombreuses reprises des cordons digités, toujours situés
à la jonction col/panse sur les urnes de type 6200 ou à
quelques centimètres sous la lèvre sur les récipients de
type 6100 (au niveau de l’inlexion du bord). Sur certains
exemplaires, le cordon est remplacé par une série de petites impressions triangulaires (ig. 41, n°33, p. 69 et ig.
42, n°50, p. 70) plus ou moins soignée.
Les cordons digités apparaissent dès le Bronze Final
mais ils sont alors placés préférentiellement sur l’épaule.
Le cordon dit « hallstattien » est généralement caractérisé par son emplacement à la jonction entre le corps du
récipient et son col. Il est alors un élément typique des
phases Ha C et D110. On le rencontre sur presque tous les
sites d’habitats hallstattiens, mais il est nettement moins
usité à partir de la période Ha D2/3. Sur les exemples de
ces périodes tardives, le cordon a tendance à descendre
jusqu’au diamètre maximal de la panse de pots qui eux
aussi évoluent vers des formes plus ovoïdes.
Par ailleurs, à Richemont, nous pouvons également
noter la présence d’un tesson (appartenant sans doute à
un vase de type 6100) rehaussé d’un cordon lisse (ig. 42,
n°59, p. 70). Ce type de décor est anecdotique pour cette
période de la protohistoire, mais nous pouvons néanmoins
en mentionner quelques exemplaires à Messein, Leutenheim, Sainte-Croix-en-Plaine ou encore Geispolsheim11.
Aucun caractère chronologique ne peut a priori lui être
attribué dans ces cas-là.
10
11
KOENIG, KUHNLE, MAISE, 2005, p. 237-238
ADAM et alii, 2011, p.81
Les motifs complexes
Seuls deux exemples de motifs complexes peuvent
être mentionnés à Richemont.
Le premier (ig. 41, n°42, p. 69) est disposé sur la
panse externe d’une petite urne à col (type 6200) en pâte
ine. L’organisation générale du motif n’est pas perceptible, mais on distingue néanmoins 3 lignes superposées
et parallèles d’où démarre une ligne oblique (triangle ?).
L’incision est ine et rappelle le motif décoratif réalisé
sur une jatte et une coupe de Gondreville12 découvertes
dans un contexte Hallstatt D3. En revanche, on retrouve
quelques exemplaires de ce type de décor dès le Hallstatt
C-D1 en Alsace13.
Le second motif décoré se retrouve sur un tesson d’un
récipient fermé. L’objet est visiblement brûlé et déformé
par la chaleur, mais on observe néanmoins un fragment
de décor (ig. 42, n°56, p. 70). Celui-ci semble être composé par une très large incision, peut-être une cannelure,
sous laquelle est ixé un triangle matérialisé en relief. L’objet appartient sans doute au même individu que le tesson
n°57 (ig. 42, n°57, p. 70), puisqu’il est lui aussi brûlé et
déformé. Ce dernier présente une série d’au moins 3 cannelures superposées.
On retrouve une série de cannelures sur un vase (type
6200) de Goin Aéroport régional de Lorraine14, ou sur une
urne basse (type 2300) de Morsbach Le Wiesberg15 tous
deux datés du Hallstatt C. Sur l’exemplaire de Morsbach,
on distingue un décor qui se poursuit sur la panse sans
toutefois pouvoir le caractériser outre mesure.
5.3.1.3 - Datation
Les différents éléments en présence dans les structures de Richemont (surtout les ST.579 et ST.58) nous
orientent vers l’horizon de la transition Ha C/ Ha D1. En
effet, la présence en nombre de cordons digités placés à
la jonction du col et de la panse interdit une datation trop
récente, tout comme la présence de formes 2100 A. Par
ailleurs, la présence de coupes à proil faiblement sinueux
(type 2200 A), en nombre également non négligeable, permet d’envisager un Hallstatt C déjà bien avancé.
Les décors incisés complexes bien qu’ils se retrouvent
de manière anecdotique dans les ensembles anciens sont,
quant à eux, plutôt caractéristiques des périodes plus récentes. Il est intéressant de constater que c’est l’inverse
en Alsace et que les modalités décoratives y sont quelque
peu différentes.
Les données issues de la ST.579, la plus riche du site
en terme de mobiler céramique, ont été intégrées au sein
12
13
14
15
- 65 -
ADAM et alii 2011, p.278-279
GOEPFERT 2005, planche 33 n°16 et planche 9 n°2
ADAM et alii 2011, p.271
ADAM et alii 2011 p.302
05 - Les vestiges de l'Âge du Fer (phase II)
5
ANTEA-Archéologie - 2012
d’une sériation de différents ensembles lorrains de références réalisés à l’occasion de récents travaux sur la céramique domestique du Bronze inal à La Tène A en Alsace
et en Lorraine16 (ig. 38).
x
Présence
x
x
Gondreville
Frouard
Vigny ARL Zone B
Florange
Vigny-ARL Zone A
Flévy
(ST.579)
Richemont
Morsbach
Goin
Crévéchamps
Woippy
Jouy-aux-Arches
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
D3-Lta
Messein
peinture rouge et graphite
pointe bifide
cannelures internes
peit mamelon
graphite et autre technique
graphite en aplat
TYPE 1300 B
cordon pliure du col
graphite (en moif)
TYPE 7000 B
TYPE 1300 A
TYPE 2100 B
TYPE 2100 A
TYPE 2200 A
TYPE 2100 C
peinture rouge
TYPE 2200 B
incisions complexe
peinture rouge et autre technique
cordon sur panse
TYPE 1200
TYPE 2200 C
points estampés ou imprimés en registres
lignes digités muliples
TYPE 5100
digitaions couvrantes
peigne
TYPE 8000
engobe grossier rugeux
TYPE 9100
cannelures fines tournées
TYPE 1100 C
D3
Art-sur-Meurthe
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
Hallstat
D1 D2
C
Pagny-lès-Goin
Rosières aux Salines
BF
IIIb
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
?
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
Absence
Fig.038 : Sériation de l’ensemble du corpus de la ST.579 au sein des ensembles de référence lorrains
(d’après ADAM et alii 2011, p. 142)
16
ADAM et alii 2011
A. MAMIE (dir.) - S. GOEPFERT
- 66 -
RICHEMONT, "Devant le Pont"
Céramique
Hallstatt C / D1
RICHEMONT 2011
Devant le Pont
Site : 2 (57 582 0017)
Fig.039 : Formes céramiques du Premier Âge du Fer
Type 1100 A
5
1
579.7
3
579.31
4
2
579.12
579.18
7
579.22
6
5
579.1
579.8
7
9
8
577.1
576.1
279.1
11
10
578.2
578.1
12
325.1
0
10 cm
1:3
- 67 -
05 - Les vestiges de l'Âge du Fer (phase II)
ANTEA-Archéologie - 2012
Céramique
Hallstatt C / D1
RICHEMONT 2011
Devant le Pont
Fig.040 : Formes céramiques du Premier Âge du Fer
Type 1200 ?
Site : 2 (57 582 0017)
13
579.21
14
147.1
Site : 2 (57 582 0017)
Type 2100 A
19
15
579.20
18
17
579.13
579.16
20
16
577.2
581.1
Site : 2 (57 582 0017)
Type 2200 A
21
579.32
Site : 2 (57 582 0017)
579.25
Type 2200 B
22
23
24
579.14
579.3
579.36
Site : 2 (57 582 0017)
Type 2100 C
30
574.1
26
579.34
31
579.6
27
579.28
25
579.5
28
579.15
32
579.33
29
579.17
A. MAMIE (dir.) - S. GOEPFERT
- 68 -
0
10 cm
1:3
RICHEMONT, "Devant le Pont"
Céramique
Hallstatt C / D1
RICHEMONT 2011
Devant le Pont
Site : 2 (57 582 0017)
Fig.041 : Formes céramiques du Premier Âge du Fer
Type 6200
5
33
579.4
34
579.30
35
579.23
36
37
579.2
579.19
38
579.10
41
39
385.2
40
574.4
385.1
43
579.9
42
579.26
44
579.35
46
581.3
45
577.3
0
10 cm
1:3
- 69 -
05 - Les vestiges de l'Âge du Fer (phase II)
ANTEA-Archéologie - 2012
Céramique
Hallstatt C / D1
RICHEMONT 2011
Devant le Pont
Fig.042 : Formes céramiques du Premier Âge du Fer
Type 6100
Site : 2 (57 582 0017)
48
579.37
47
581.2
50
579.24
49
78.2
51
385.3
52
78.1
54
53
579.11
579.29
55
58.1
Site : 2 (57 582 0017)
Type indét.
56
57
574.2
574.3
59
579.27
58
52.1
0
10 cm
1:3
A. MAMIE (dir.) - S. GOEPFERT
- 70 -
RICHEMONT, "Devant le Pont"
5.4 - conclusion
L’ensemble des sept bâtiments mis au jour au nordouest du site de Richemont Devant le Pont suit une orientation identique : nord-ouest/sud-est. Leurs types, à 4 ou
6 poteaux porteurs, sont relativement bien connus, mais
correspondent à une fourchette chronologique large englobant toute la Protohistoire. La fonction des bâtiments
à six poteaux est liée à l’habitat, comme en témoignent
quelques structures à comblement détritique situées à
proximité. Les bâtiments sur 4 poteaux, quant à eux, sont
traditionnellement liés à l’agriculture, et en particulier le
stockage de céréales1 .
Dans l'angle nord-ouest du terrain à proximité des bâtiments, plusieurs taches polylobées ont été observées. En
outre, certaines zones de ces ensembles recelaient un
mobilier céramique relativement abondant.
Généralement ces fosses sont interprétées comme
des zones d’extraction de matériaux, du limon dans le cas
de Richemont, qui a pu être utilisé pour la construction de
bâtiments. Leur proximité immédiate avec l'ensemble bâti
conforte cette hypothèse.
respondant à la continuité de la façade nord du bâtiment
du Haut-Empire.
Cet état de fait pourrait être expliqué par la persistance
d’une limite disparue (voie ? chemin ? limite parcellaire ?)
organisant l’habitat.
Ces conclusions seront probablement complétées
lorsque les opérations de fouille prescrites sur les prochaines zones d'exploitation de la gravière seront effectuées. Il n'est en effet pas impossible que le site se poursuive vers le nord.
Un ensemble d’habitats de cette période est à signaler
à Basse-Hamm, à une dizaine de kilomètres au nord de
notre site d’étude3. La plupart des bâtiments sont de même
type et leur orientation est très proche des constructions
de Richemont.
Les différents éléments prélevés dans les structures
nous orientent vers l’horizon de la transition Ha C/ Ha D1.
En effet, la présence en nombre de cordons digités placés
à la jonction du col et de la panse interdit une datation trop
récente, tout comme la présence de formes 2100 A. Par
ailleurs, la présence de coupes à proil faiblement sinueux
(type 2200 A), en nombre également non négligeable, permet d’envisager un Hallstatt C déjà bien avancé.
Les décors incisés complexes bien qu’ils se retrouvent
de manière anecdotique dans les ensembles anciens sont,
quant à eux, plutôt caractéristiques des périodes plus récentes. Il est intéressant de constater que c’est l’inverse
en Alsace et que les modalités décoratives y sont quelque
peu différentes.
Les données issues de la ST.579, la plus riche du site
en terme de mobiler céramique, ont été intégrées au sein
d’une sériation de différents ensembles lorrains de référence réalisée à l’occasion de récents travaux sur la céramique domestique du Bronze inal à La Tène A en Alsace
et en Lorraine2 (ig. 38).
Enin, il est intéressant de noter que l’ensemble bâti
protohistorique de Richemont Devant le Pont semble être
organisé selon un axe identique à celui de la villa galloromaine édiiée plusieurs siècles après l’occupation hallstattienne. En outre, toutes les structures protohistoriques
semblent être disposées au nord d’une ligne virtuelle cor-
1
2
AUDOUZE, BUSCHSENSCHUTZ, 1989
ADAM et alii 2011
3
- 71 -
TIKONOFF 2006, p.72-78
05 - Les vestiges de l'Âge du Fer (phase II)
5
ANTEA-Archéologie - 2012
A. MAMIE (dir.) - S. GOEPFERT
- 72 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
6
6 - LES VESTIGES GALLO-ROMAINS (PHASE III)
Antoine MAMIE (dir.)
Lucille ALONSO (céramique et verre)
Loïc BOURY (Archéozoologie)
Annaïg Le MARTRET (numismatique)
6.1 - PRÉAMBULE
La très grande majorité des vestiges remonte à l’époque
gallo-romaine. Leur datation a été rendue très compliquée
par le manque de mobilier.
L’étude de la céramique et du mobilier métallique a permis de discerner trois phases gallo-romaines mal déinies
d’un point de vue chronologique (ig. 43 et 44) :
- une phase précoce (IIIa) qui prend place entre le
début du Ier siècle de notre ère et le milieu du IIe siècle,
- une phase qui se déroule après la phase IIIa durant le IIe siècle (IIIb),
- et une phase qui se situe entre la in du IIIe et le
IVe siècle.
Un grand nombre de structures n’ayant pas une datation assurée ou n’ayant pas livré de mobilier, il est impossible de les attribuer de façon certaine à l’une de ces trois
phases. C’est pourquoi, dans un premier temps, nous
avons décidé de présenter ici tous les vestiges gallo-romains ou indéterminés sans considération chronologique.
- 73 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
ANTEA-Archéologie - 2012
Phases
Datation
d’occupation
absolue
I
XIe av. J.-C.
II
e
N° Structures ayant livré du mobilier daté
SP014, SP052, SP054
e
VIII - VII av.
FO075, FO114
II/III
er
III indéterminé
IIIa
ST028, TP038, FY043, FS161, FS179, MR204, FS214, FY225, FS230, TP347, FS455, TP469
e
I -IV s.
TP216, TP301, ST332, TP333, TP359, TP414, TP415, FS416, TP450, TP452, TP454, TP498, bât. 03, bât. 10, bât. 11
Ier - milieu IIe s.
FY174, FY175, FY176, FO263, FY272, PT275
Ier - IIe s.
IIIa/b
ST189, TP211, FS245, FS246, MR254, MR255, FS259, FS261, TP289, TP294, TP297, FY299, ST421, TP423, SL424, ST425,
III
TP427, TP430, TP431, FY433, SL435, ST437, ST444, FS536, TP541, ST547, TP553, US1002, US1003, US1010, UP10044,
IIe s.
IIIb
bât. 01
in IIIe - IVe s.
IIIc
IV
TP445
IIe s. - IVe s.
IIIb/c
FS206 (monnaie), FS436
IV indéterminé
in XVIe - XVIIIe s.
FY420
IVa
in XVIe - XVIIe s.
FY015, FY053, FY071, FY084, FY133, PT319 (dendro.) FY368, FY383
IVb
XVIIIe s.
FY173, FO264, FY350, FY374 (monnaie), FY398, PT530, FS552
Fig.043 : Tableau chronologique du site de Richemont et structures associées ayant livré du mobilier datant.
100
0
100
200
300
400
Phase IIIa
Phase IIIb
Phase IIIc
Fig.044 : Diagramme synthétique des trois phases romaines.
Fig.045 : Vue d’avion du bâtiment 01, vers l’Est.
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
- 74 -
500
RICHEMONT, « Devant le Pont »
157.017
N
25 m
CN
37
8
157.002
12,5 m
157.413
CV202
156.997
Tél. : +333.89.65.35.80
1 : 500° - 1cm = 5m
Fax. : +333.89.31.42.16
Courriel : contact@antea-archeologie.com
380
FS377
156.941
ENSEMBLE 13
nt en qualité d’opérateur d’archéologie préventive délivré le 15.12.2004 (J.O. du 08/01/2005)
182 170
156.983
37
6
N
157.031
CN
TP201
879 150
157.053
ST196
9
879 140
CN
157.029
BÂTIMENT 12
CN
37
TP447
TP197
157.024
ST195
FS203
FY173
TP448
TP193
157.141
FY375
CN
157.209
37
3
FS227
ST194
92
FS
1
91
157.289
FS363
FS
1
FS190
TP223
157.200
FY374
FS455
FS357
FY383
FS579
157.370
FS362
TP222
TP449
157.379
157.405
157.210
157.337
7
18
FO
TP219
SI385
FS519
157.471
FS214
FS230
38
6
8
FO
TP300
TP360
TP303
TP550
TP445
TP446
ST189
FS361
ST209
ST406
TP304
TP212
env. IIe
TP544
TP326
ST548
TP549
157.372
TP270
TP460
TP269
FY226 TP553
ST208
5
M
TP170
6
ST
18
TP159
7
33
CN
FY350
157.425
3
18
CN
TP404
TP347
TP501
FS057
TP401
TP402
TP403
157.429
FS068
4
11
157.485
FS276
ST408
5
07
315
FO
FO
CN
FY113
FY086
TP520
TP339
FS335
157.387
TP340
TP409
FY084
4 tessons
TP502
TP341
157.341
157.488
157.503
CN
33
PT126
6
TP342
ST346
3
31
157.532
FS058
FY060
157.574
FS583
CN31
1
39
2
7
157.508
157.500
TP499
FS312
TP344
CN
TP500
157.508
33
FS046
TP092
TP345
TP343
TP390
157.534
TP172
TP391
FS309
TP338
CN
FY059
TP389
8
CN30
FS
157.575
TP151
TP399
6
3
SL229
157.339
ST277
FO
157.432
157.507
157.442
157.917
TP089
TP526
ST062
31
0
TP150
FY063
TP081
TP107
TP045
157.622
CN
FS147
TP400
TP370
TP348
FS067
157.578
FS585
FY398
157.385
TP278
TP411
TP087
157.571
ST128
TP349
FS417
4
23
23
4
MR
MR
35
8
32
N
6
C
0
7
MR
20
TP528
FS078
4
24
157.699
TP527
FY085
FS327
ST584
TP372
TP371
TP412
TP056
TP486
BÂTIMENT 7
TP119
FY368
ST351
TP413
M
2
23
3
R2
Pièce 03
157.448
FY079
TP485
5
14
157.454
FS285
5
23
MR
TP481
TP482
TP487
CV066
FS521
Pièce 04
MR
38
2
MR
FS279
6
Pièce 02
SL435
23
MR
ST205
TP506
TP127
MR
TP473
TP120
TP122
25
0
FS206
MR
TP121
TP488
TP489
TP117
FO
ST280
9
23
TP529
FY352
157.547
24
FY112
7
20
MR
Pièce 01
PT530
157.092
FY369
157.398
FY243
MR
BÂTIMENT 6
FS491
1
TP073
TP505
TP483
TP138
0
14
TP523
25
18
ST072
TP470
TP474
TP165
TP143
MR
MR
FR441
157.501
TP479
FS259
FS469
BÂTIMENT 4
TP478
TP524
ST364
FS258
TP533
FY071
TP477
BÂTIMENT 8 TP115
TP116
156.824
FY353
ST442
TP472
FY133
TP484
157.596
TP142
2
157.487
TP178
508
TP281
FS490
MR
TP471
TP316
TP144
BÂTIMENT 01
FS260
2
FY111
BÂTIMENT 9
TP463
TP465
41
2
MR
24
FY129
TP139
FO26
TP466
FS261
TP542
TP531
TP137
TP507
156.777
ST354
TP282
2
MR
TP419
TP475
TP167
TP164
TP427
ST407
157.444
TP166
FS559
0
18
MR
TP283
FS495
48
TP540
TP541
18
FS588
FS177
TP131
BÂTIMENT 5
TP132
ST509
TP163
Pièce 05
TP467
24
MR
Pièce 06
2
BORNE 4
ST510
TP135
FS555
TP109
TP476
TP130
TP152
FS534
MR
FS161
TP162
FS184
ST535
FY384
MR
54
2
MR
MR
FS134
TP168
FS557
55
TP514
FS561
FS558
2
MR
SI153
TP317
FS563
9
25
4
2
L4
S
TP160
TP284
ST306
Pièce 07
7
TP430
TP428
TP305
F
4
27
TP432
Pièce 10
157.381
157.135
156.995
TP493
6
O2
MR
TP543
TP538
TP532
ST421
TP154 BÂTIMENT 2
FS318
FS246
3
TP158
TP155
TP157
FS562
TP431
TP268
TP464
FO264
3
25
TP156
FS556
TP422
FY433 ST434
FS565
FS323
TP496
TP494
Pièce 08
TP108
TP468
TP267
ST444
MR
ST515
TP537
TP388
TP511
TP554
FY426
ST245
TP516
FS564
1
2
PT319
TP171
ST437
7
54
FS
TP423
ST425
FS536
ST418
TP462
25
MR
TP387
FS567
TP440
TP439
25
MR
ST512
FS568
FS436
Pièce 09
8
R1
CN
FS570
ST210 TP211
ST545
TP546
18
3
FS
FS575
21
TP551
FS518
157.416
FS576
TP451
FY225
MR
FS573
FS
157.519
FS221
2
55
FS231
FS574
156.917
156.957
158.043
TP358
FS169
157.523
FS393
33
MR
FY064
TP080
5
TP525
FO07
ST036
6
157.544
CN36
FS330
FO
FY049
157.443
157.451
7
04
TP051
157.882
FY299
TP294
FS329
157.507
157.639
157.395
4
157.489
FS074
4
04
FO
TP035
TP033
157.576
157.580
FS331
TP297
CN
157.339
28
TP293
8
ST034
TP083
TP050
FS296
BORNE 2
TP292
TP037
157.486
FS031
TP048
BORNE 3
157.522
?
157.500
ST039
PT522
TP024
FS367
157.620
CV287
TP038
TP013
157.605
TP291
TP290
FS295
157.589
ST023
157.468
FS022
TP289
FS286
157.331
FS365
CV030
ST029
ST028
157.417
CN
02
6
TP018
FY053
TP021
TP017
TP019
TP020
157.325
TP032
FS069
BORNE 1
TP001
TP016
157.338
FY025
CN
02
6
ST002
TP070
157.323
CV027
FY043
CN026
157.33
CV005
157.399
FS008
FS003
ST010
TP006
FS012
157.187
FY011
FY015
ST007
BORNE 5
FS009
0
20 m
Fig.046 : Plan général des vestiges gallo-romains.
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
ANTEA-Archéologie - 2012
bâtiMent 01
Forme : quadrangulaire
Orientation : nord-est/sud-ouest avec un décalage de 12° vers le sud
Long. totale : 38,0 m
Larg. totale : 16,5 m
Supericie : 627 m2 (455 m2 hors murs)
Zsup. : 157,8 m
Zinf. : 157,4 m
Nbr. de pièce : 10
État de conservation : bâtiment très arasé, un lambeau de fondation de sol conservé, aucun seuil conservé, murs épierrés à
99,5 %
Fondations : hérisson de blocs calcaires oolithique de 0,05 m à
0,40 m de long, liés à de la terre.
Élévation : soubassements maçonnés, élévations maçonnées
et/ou architecture de terre et de bois.
Couverture : tuiles romaines (imbrex, tegula).
Datation : IIe s. apr. J.-C.
Type : habitation
Fig.047 : Vue aérienne du bâtiment 01, vers le Nord.
Fig.048 : Plan synthétique du bâtiment 01.
ie
étr
ym
es
ed
ax
3
m
)
m
m
,5
m
3,9
ST406
16
4,3
01
21
ce
MR
piè
m
rs
9,2
(ho
,0
18
4,3
m
m
,0
3,3
ST208
85
4,0
m
m
25
3
MR
m
MR m
4,5
0
6
25
MR m
1,2
4,1
18
MR
Pièce 05
25
5
25
MR
m
06
ce 2
Piè2,0 m 8
m
24
MR 7 m
1,
65,3 m2
m
2
Pièce 10
102,1 m2
0
7
e 02
èc
Pi 5,9 m 49
2
4,0
m
7
25
MR
54
m
m
4,4 4
27
MR
m
2
MR
1,3
14,1 m2
MR
4,2
5,3
4,3
3,7
18
1
3,3
m
m
2
24
4,1
4,0
Pièce 08
m
Pièce 09
m
ST407
m
3,2 52
2
MR
4,3
5,2
165,6 m2
ST421
MR
1
25
MR
ST425
,1
11
m
m
1
MR
4,0
38
,8
19
m
24
MR
m
MR
m
9,2 1
18
MR
7
MR
20
Pièce 01
2
7
MR
3
e 02
ièc m
23
m
MR
m
3,3 232
MR
4,4
38
39
2
04
ce 2
Piè2,2 m
MR
14,5 m2
m
1,2 236
m
Pièce 02
MR
,2
0
24
13
MR
80,5 m2
5
23
MR ,8 m
1
P 6,0
m
4
24
MR
3
23
MR m
1,3
4
20
MR
6,1
4
23 4,6 m
MR
0
10 m
1:200
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
Tableau synthétique des pièces
N° pièce
Long. (m)
13,2
01
Larg. (m)
Sup. (m2)
6,1
80,5
État
Fonction
Pièce arasée, murs épierrés
Étable ? Grange ?
Tour d’angle ?
02
4,4
3,3
14,5
Pièce arasée, murs épierrés
03
4,6
1,3
6,0
Pièce arasée, murs épierrés
?
04
1,8
1,2
2,2
Pièce arasée, murs épierrés
?
05
19,8
3,3
65,3
Pièce arasée, murs épierrés
Portique ?
06
1,7
1,2
2,0
Pièce arasée, murs épierrés
?
07
4,5
1,3
5,9
Pièce arasée, murs épierrés
?
08
4,4
3,2
14,1
Pièce arasée, murs épierrés
Tour d’angle ?
09
18,0
9,2
165,6
Pièce arasée, murs épierrés,
vestiges de sol et de foyers
Pièce principale
10
11,1
9,2
102,1
Pièce arasée, murs épierrés
Atelier ?
Tableau synthétique des murs
N°
Dimensions observées
Forme générale
Remarques
Bords
Fond
État
Relations
( ┴ : perpendiculaire, ─ : aligné = : égal)
0,06
Curvilignes
Concave
Épierré
┴ MR182 (accolé), ┴ MR181 (accolé),
─ MR185 (accolé)
0,80
0,35
Ouverts à
verticaux
Concave à plat
Fondations localement
conservées, largement
épierrées
┴ MR185 (chaîné), ┴ MR207 (chaîné),
┴ MR180 (accolé), ─ MR232
0,40
0,37
Verticaux
Concave
Fondations partiellement
conservées
┴ MR180 (accolé), le long de MR181 (accolé)
Irrégulier à plat
Rares vestiges de fondation,
largement épierrés
┴ MR181 (chaîné), ┴ MR213 (chaîné),
─ MR180 (accolé)
Plat
Épierré
┴ MR244 (chaîné)
Plat
Fondations localement
conservées, largement
épierrées
┴ MR181 (chaîné), ┴ MR232, ┴ MR240,
= MR242
Épierré
┴ MR185 (chaîné), ┴ MR251 (chaîné),
─ MR252
Fondations localement
conservées,
largement épierrées
─ MR181, ─ MR233,
┴ MR207, ┴ MR238
N° pièce
N° mur
Long. (m)
Larg. (m)
01
MR180
5,90
0,65
01-10
MR181
10,65
01
MR182
1,22
prof. (m2)
09-10
MR185
31,55
0,70
0,30
Curvilignes à
verticaux
01
MR204
8,10
0,50
0,15
Ouverts
02-10
MR207
5,84
0,75
0,40
09
MR213
10,70
0,75
-
01-02
MR232
4,60
0,70
0,22
03
MR233
2,00
0,60
0,18
Curvilignes à
verticaux
Plat
Épierré
─ MR232, ┴ MR234 (chainé), ┴ MR238
03
MR234
5,90
0,70
0,13
Curvilignes à
verticaux
Plat à concave
Épierré
─ MR235,
┴ MR233 (chaîné), ┴ MR237
04
MR235
2,50
0,60
0,25
Curvilignes à
verticaux
Plat
Épierré
─ MR234, ┴ MR236 (chaîné), ┴ MR237
Plat
Épierré
┴ MR239 (accolée ?) ┴ MR241 (accolée ?),
┴ MR235 (chaîné)
Ouverts
04
MR236
1,80
0,65
0,19
Curvilignes à
verticaux
03-04
MR237
1,80
0,57
0,18
Subverticaux à
verticaux
Plat
Épierré
─ MR240, ┴ MR234, ┴ MR235,
┴ MR238, ┴ MR239
02-03
MR238
5,85
0,60
0,10
Curvilignes à
verticaux
Plat
Épierré
┴ MR232, ┴ MR240,
┴ MR233, ┴ MR237, ─ MR239
04-05
MR239
2,50
0,75
0,25
Curvilignes
ouverts
Irrégulier
Fondations localement
conservées, largement
épierrées
┴ MR236 (accolée ?), ┴ MR237, ┴ MR240,
─ MR238, = MR241 ?
02-05
MR240
4,65
0,70
0,20
Curvilignes
-
05
MR241
16,30
0,70
0,25
Ouverts
Plat
Épierré
= MR239 ?, = MR257 ?
┴ MR236 (accolée ?), ┴ MR256 (accolée ?)
05-10
MR242
7,50
0,80
0,38
Ouverts
Plat
Épierré
= MR207, = MR254, ┴ MR240,
┴ MR255 (accolé ?)
01
MR244
6,10
0,75
0,22
Curvilignes à
Verticaux
Plat
Épierré
┴ MR204 (chaîné)
06
MR248
2,90
0,60
-
-
-
Épierré
─ MR249, ┴ MR256 (chaîné), ┴ MR250
07
MR249
5,80
0,70
-
-
-
Épierré
─ MR248
┴ MR252 (chaîné), ┴ MR250
06-07
MR250
2,50
0,60
-
-
-
Épierré
─ MR253, ┴ MR248, ┴ MR249,
┴ MR257, ┴ MR274
08-09
MR251
5,70
0,82
-
-
-
Épierré
┴ MR213 (chaîné), ┴ MR252, ┴ MR253,
= MR254
07-08
MR252
6,6
0,72
-
-
-
Épierré
─ MR213, ┴ MR249, ┴ MR251
05-08
05-09
MR253
MR254
4,10
14,65
0,65
-
─ MR237, ┴ MR207, ┴ MR242,
┴ MR238, ┴ MR239,
-
-
Épierré
─ MR252, ┴ MR251, ┴ MR254,
┴ MR257, ┴ MR274,
Curviligne à plat
Épierré
= MR251, = MR242, ┴ MR253,
┴ MR255 (accolé ?)
0,81
0,34
Curvilignes à
verticaux
09-10
MR255
8,75
0,77
0,57
Verticaux
Plat
Épierré
┴ MR242 (accolé ?), ┴ MR254 (accolé ?)
06
MR256
2,50
0,63
-
-
-
Épierré
┴ MR241 (accolée ?), ┴ MR257 (accolée ?),
┴ MR248 (chaîné)
05-06
MR257
3,00
0,72
-
-
-
Épierré
┴ MR256 (accolée ?), ┴ MR250, ┴ MR253,
─ MR274, = MR241 ?
07-08
MR274
4,05
0,67
-
-
-
Épierré
─ MR257, ┴ MR250, ┴ MR253
ANTEA-Archéologie - 2012
6.2 - DESCRIPTION DES VESTIGES
L’édiice principal de l’établissement est le bâtiment 01.
Il apparaît au travers de fondations très arasées et presque
intégralement épierrées.
a eu raison des vestiges. Quelques structures d’époque
contemporaine viennent également perturber le bâtiment
(CN183, CN315, FS188 et FS221).
Un peu moins d’une centaine de trous de poteau ont
aussi été découverts (Fig. 46), mais très peu sont assurément datables de la période romaine, et seulement quatre
plans de bâtiments sur poteaux ont pu être mis en évidence (03, 10, 11 et 12). Le bâtiment 12 n’a pas livré de
mobilier et ne peut être daté de façon certaine.
Au sud du bâtiment 01, en limite de fouille, huit trous
de poteaux forment un ensemble incomplet dificile à comprendre (palissade ?).
Au nord-ouest, un petit ensemble de six trous de poteau décrivent un aménagement autour du puits PT200.
Les autres trous de poteaux sont trop isolés pour pouvoir former un quelconque ensemble.
6.2.1.1 - le bâtiMent 01 : description pièce par pièce
Au fur et à mesure de la fouille, nous nous sommes
rendu compte que tous les murs (sauf le mur MR185) des
pièces 02 à 10 présentaient les mêmes caractéristiques :
- Tranchées d’épierrement comblées de limon
brun-gris compact avec des inclusions d’éclats de
pierre, parfois de tuiles, et des traces de mortier de
chaux.
- Fond des tranchées situées au sommet de la
couche de grouine calcaire.
Les murs des pièces 06, 07 et 08 ainsi que le mur
MR213 de la pièce 09 n’ont pas été relevés. Le temps ainsi
gagné a pu être répercuté sur l’étude de structures très
complexes de la pièce 09 demandant plus d’attention.
6.2.1 - l’édiFice principal : le bâtiMent 01
Le bâtiment 01 (ig. 45) se situe dans la moitié est de
la fouille. Il est implanté au niveau d’une nappe de limon
lehmique brun de 0,10 m à 0,60 m d’épaisseur. Les fondations traversent cette couche pour s’appuyer sur un niveau
de grouine calcaire (terrasse alluviale de l’Orne).
6.2.1.1.1 - pièce 01
Cette pièce est assez mal documentée, car les murs
sont arasés et le mur occidental (MR204) est partiellement
conservé. Elle rompt la symétrie du bâtiment.
DesCriPtion
L’édiice est plutôt orienté nord-est/sud-ouest avec un
décalage de 12° vers le sud. La forme générale de la
construction est rectangulaire. Il mesure 38,0 m x 16,5 m,
est subdivisé en dix pièces (ig. 47 et 48) et occupe une
surface de près de 627 m2 (455 m2 hors murs).
Si on exclut la pièce 01 située au sud-ouest, le bâtiment est symétrique suivant un axe nord-ouest/sud-est
passant par la pile ST425.
La pièce 01 se trouve à l’ouest du bâtiment, mesure
13,2 m x 6,1 m et couvre une surface de 80,5 m2.
Les murs entièrement épierrés sont très différents.
La tranchée du mur MR181 (mitoyen de la pièce 10)
est la plus puissante (ig. 50). Elle mesure 0,80 m de large
et 0,35 m de profondeur. Le comblement est constitué de
limon brun-gris compact avec des inclusions d’éclats de
pierre de tuiles et des traces de mortier de chaux. Le fond
de la tranchée s’arrête au sommet du niveau de grouine
calcaire.
La tranchée du mur MR232 (situé dans le prolongement du mur MR181) est un peu moins large (0,70 m) et
moins profonde (0,22 m), mais s’appuie également sur le
sommet du niveau de grouine calcaire. Le comblement est
identique à celui du mur MR181.
L’ensemble est très arasé de sorte qu’il ne subsiste
qu’un lambeau de fondation de sol. Les murs MR181,
MR182, MR207, MR232 et MR239 sont les seuls à avoir
livré des restes épars de fondations ; tous les autres sont
apparus sous la forme de tranchées d’épierrement (ig.
49). Certains murs sont même si arasés qu’ils ont en partie
disparu, notamment au niveau des deux tranchées de diagnostic où la double intervention (diagnostic puis fouille)
MR182
S-E
MR181
N-O
S-E
MR181
FS206
S-O
N-O
MR232
N-E
157,32 m
157,26 m
157,15 m
MR180
N -O
S-E
S -O
MR204
MR244
N -E
S-E
N -O
157,41 m
157,37 m
157,41 m
Fig.049 : Pièce 01, coupes des murs.
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
- 78 -
0
1m
RICHEMONT, « Devant le Pont »
Fig.050 : Photo de la coupe du mur MR181.
6
Au sud, la tranchée du mur MR244 est similaire à la
précédente (0,75 m x 0,22 m), mais elle n’atteint pas le
niveau de grouine calcaire. Le comblement est constitué
de limon brun et d’éclats de pierre. Quelques blocs calcaires (vestiges de fondations) sont présents localement.
Ils mesurent entre 0,10 m et 0,30 m de long. Dans l’angle
de la pièce, les murs MR244 et MR232 ne sont pas joints.
Ils sont distants de 0,6 m.
À l’ouest, la tranchée du mur MR204 est la moins large
(0,50 m) et est assez peu profonde (0,15 m) et n’atteint pas
le niveau de grouine calcaire. Le comblement est constitué
de limon brun compact et d’éclats de pierres et de tuiles.
Ce mur n’a pas été repéré sur toute sa longueur, car il se
perd au nord au bout de 8,10 m.
Au nord, la pièce est fermée par le mur MR180. La
tranchée est très peu profonde (0,06 m), mais assez large
(0,65 m). Le fond de la tranchée n’atteint pas le niveau
de grouine calcaire. Le comblement est constitué de limon
brun compact. L’extrémité ouest du mur se termine en
demi-cercle.
Comme les murs sont épierrés, il est dificile de comprendre leur relation. Deux types de murs se dégagent :
- Les murs MR181 et MR232, qui sont plutôt profonds, reposent sur le niveau de grouine calcaire et
leur comblement est constitué de limon brun-gris
présentant des traces de mortier. Les altitudes inférieures des structures sont variables, mais s’arrêtent
systématiquement au sommet du niveau de grouine
calcaire.
- Les murs MR244, MR204 et MR180, qui sont peu
profonds, n’atteignent pas le niveau de grouine calcaire et leur comblement est constitué de limon brun,
sans trace de mortier. Le niveau inférieur de ces murs
est très homogène et varie entre 157,37 m et 157,41
m.
Ainsi, les murs MR244 et MR204 sont probablement
chaînés et le mur MR180 doit être accolé au mur MR181.
interPrétation
Cette pièce est accolée au bâtiment, car :
- les murs MR180 et MR244 ne sont pas chaînés,
respectivement, aux murs MR181 et MR232,
- les tranchées d’épierrement des murs sud, ouest
et nord de cette pièce sont assez peu profond,
- ces mêmes murs ne reposaient pas sur la couche
de grouine calcaire.
Les murs ont pu prendre la forme de fondations et de
soubassements constitués de blocs liés à de la terre (pas
de trace de mortier dans les tranchées d’épierrement) et
d’élévation en matériaux périssables (bois et torchis).
Une entrée est envisageable au nord-ouest de la pièce
au niveau du mur MR204.
Aucun élément structurel ne permet de déterminer la
fonction de cette pièce. Mais sa position latérale et la qualité de ses murs tendent à montrer qu’il s’agissait d’une
pièce fonctionnelle (abris pour animaux, atelier, entrepôt...).
- 79 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
ANTEA-Archéologie - 2012
MR207
N -O
S -E
MR232
S-O
MR238
S -O
N-E
MR240
N-E
N-E
S-O
157,47m
157,40 m
157,32 m
157,37 m
S-O
MR233
N -E
0
1m
MR234
S-E
S-O
N -O
MR237
Fig.051 : Pièce 02, coupes des murs.
S -O
N-E
MR238
N-E
157,47m
157,43 m
157,37 m
157,46m
0
1m
Fig.052 : Pièce 03, coupes des murs.
MR235
N -O
S-E
MR236
S-O
S-O
N -E
MR237
MR239
N-E
S -E
N-O
157,46m
157,44 m
157,41m
157,33 m
0
Fig.053 : Pièce 04, coupes des murs.
1m
6.2.1.1.1.1 - les pièces 02 et 08
6.2.1.1.2 - les pièces 03 et 07
Les pièces 02 et 08 sont deux pièces jumelles. Elles
sont situées de part et d’autre de la pièce 05 qui est de
même largeur.
Elles mesurent 4,40 m de long et entre 3,20 et 3,30 m
de largeur, pour une supericie de près de 14,5 m2.
Les pièces 03 et 07 sont deux pièces jumelles jouxtant respectivement les pièces 02 et 08 au sud. Elles sont
situées de part et d’autre de la pièce 05, qui est de même
largeur.
Elles mesurent entre 4,50 m et 4,60 m de long et 1,30 m
de largeur pour une supericie de près de 6 m2.
DesCriPtion
Les murs de la pièce 02 sont conservés sous la forme
de tranchées d’épierrement.
Leur épaisseur varie entre 0,10 et 0,40 m (ig. 51). La
largeur des tranchées est assez homogène et est comprise entre 0,60 m et 0,75 m. Les proils ont des bords
ouverts et un fond plat. Le fond des tranchées s’arrête au
sommet du niveau de grouine calcaire.
Le comblement est constitué de limon brun-gris compact avec des inclusions d’éclats de pierre, de tuiles et des
traces de mortier de chaux.
Aucune structure n’a été découverte à l’intérieur des
deux pièces.
DesCriPtion
Les murs de la pièce 03 sont conservés sous la forme
de tranchées d’épierrement.
Leur hauteur varie entre 0,10 et 0,18 m (ig. 52). La
largeur des tranchées est assez homogène et comprise
entre 0,57 m et 0,70 m. Les proils ont des bords ouverts
et un fond plat. Le fond des tranchées s’arrête au sommet
du niveau de grouine calcaire.
Le comblement est constitué de limon brun-gris compact avec des inclusions d’éclats de pierre, de tuiles et des
traces de mortier de chaux.
Aucune structure n’a été découverte à l’intérieur des
deux pièces.
interPrétation
Ces petites pièces, presque carrées, n’ont pas livré
d’indice permettant de leur attribuer une fonction.
Cependant, leurs dimensions et leurs positions font
penser aux pièces carrées que l’on retrouve dans nombre
de petits établissements de type villa, qui sont qualiiées
de « tours d’angle »1. Il convient de rester prudent avec ce
terme qui est souvent abusif2.
interPrétation
Ces petites pièces, toutes en longueur, n’ont pas livré
d’indice permettant de leur attribuer une fonction.
6.2.1.1.3 - les pièces 04 et 06
Les pièces 04 et 06 sont deux toutes petites pièces
jumelles situées contre les pièces 03 et 07 au sud de la
pièce 05. Elles mesurent entre 1,70 m et 1,80 m de long et
1,20 m de largeur pour une supericie de près de 2,1 m2.
1 VAN OSSEL P., 1992
2 AGACHE R., 1978.
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
- 80 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
MR242
S-E
N -O
MR254
S-E
N-O
MR240
FY247
S-E
S-O
N-O
MR254
N-E
157,40 m
157,39 m
157,32 m
157,32 m
MR239
S -E
N-O
MR241
S-E
N -O
0
157,41m
1m
157,40 m
Fig.054 : Pièce 05, coupes des murs.
DesCriPtion
Les murs de la pièce 04 sont conservés sous la forme
de tranchées d’épierrement.
Leur hauteur varie entre 0,18 et 0,25 m (ig. 53). La largeur des tranchées est comprise entre 0,57 m et 0,75 m.
Les proils ont des bords ouverts et un fond plat. Le fond
des tranchées s’arrête au sommet du niveau de grouine
calcaire.
Le comblement est constitué de limon brun-gris compact avec des inclusions d’éclats de pierre, de tuiles et des
traces de mortier de chaux. Quelques vestiges de fondation ont été retrouvés au niveau du mur MR239 : il s’agit
de blocs calcaires oolithiques de 0,05 m à 0,20 m de côté,
liés à de la terre.
Aucune structure n’a été découverte à l’intérieur de ces
pièces.
interPrétation
Ces très petites pièces n’ont pas livré d’indice permettant de déterminer leur vocation.
6.2.1.1.4 - pièce 05
La pièce 05 se trouve au sud du bâtiment 01. Elle
mesure 19,8 m x 3,3 m, dégageant ainsi un espace de
65,3 m2 (ig. 48).
Seul un petit foyer aménagé a été découvert dans
l’angle nord-ouest de la pièce (FY243).
interPrétation
L’état de conservation de la pièce 05 et le manque de
structure ne permet pas d’en déterminer la fonction.
Toutefois, ce type de pièce très allongée située en façade est très typique et correspond à une galerie3.
6.2.1.1.5 - les pièces 09-10
Il s’agit de deux grandes pièces mitoyennes séparées
par le mur MR255 (pièce 10 à l’ouest, pièce 09 à l’est).
Cinq bases de piles alignées ont été découvertes dans les
pièces (deux dans la pièce 10 et trois dans la pièce 09).
Si l’on ne considère pas le mur MR255, les pièces 0910 forment un ensemble très cohérent à deux axes de
symétrie :
- un axe nord-ouest/sud-est passant par la pile
ST425,
- et un axe sud-ouest/nord-est passant par toutes
les bases de piles.
Cette vaste pièce mesure 29,80 m x 9,20 m
(16,0 m x 9,20 m pour la pièce 09 et 11,10 m x 9,20 m
pour la pièce 10). Elle dégage une supericie de 274 m2
(165,6 m2 pour la pièce 09 et 102,1 m2 pour la pièce 10).
DesCriPtion
Les murs sont conservés sous la forme de tranchées
d’épierrement.
Leur hauteur varie entre 0,25 et 0,38 m (ig. 54). La largeur des tranchées est comprise entre 0,65 m et 0,80 m.
Les proils ont des bords ouverts et un fond plat. Le fond
des tranchées s’arrête au sommet du niveau de grouine
calcaire.
Le comblement est constitué de limon brun-gris compact avec des inclusions d’éclats de pierre, de tuiles et des
traces de mortier de chaux. Quelques vestiges de fondation ont été retrouvés au niveau du mur MR239. Elles sont
constituées de blocs calcaires oolithiques, de 0,05 m à
0,20 m de côté, liés à de la terre.
DesCriPtion
Les murs sont conservés sous la forme de tranchées
d’épierrement.
Hormis le mur septentrional MR185, leur hauteur varie
entre 0,34 et 0,57 m (ig. 55). La largeur des tranchées est
comprise entre 0,75 m et 0,82 m. Les proils ont des bords
ouverts et un fond plat. Le fond des tranchées s’arrête au
sommet du niveau de grouine calcaire.
Le mur MR185 est un peu différent. Il ne mesure que
0,70 m de large, ne dépasse pas 0,30 m de profondeur et
le proil est curviligne à vertical avec un fond assez irrégulier. Enin, le fond de la tranchée de fondation n’atteint pas
le niveau de grouine calcaire.
3 VAN OSSEL P., 1992 ; GANDINI C., 2006 ; AGACHE R., 1978
- 81 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
6
ANTEA-Archéologie - 2012
MR182
S-E
MR181
N-O
MR181
S-E
FS206
Fig.055 : Pièces 09-10, coupes
des murs.
N-O
157,26 m
157,15 m
MR242
MR207
N -O
S-E
S -E
N -O
MR185
N-O
FS536
N-O
157,32 m
157,32 m
157,37 m
MR254
S-E
ST535
S-E
S -E
MR185
N-O
157,17 m
157,21 m
Piece 10
Piece 09
MR255
MR255
S-O
N-E
S-O
N-E
157,07 m
157,00 m
Mur transversal
0
1m
Fig.056 : Piles des pièces 09-10,
plans et coupes.
ST407
ST421
S-E
N -O
S-O
N -E
157,26 m
157,22 m
ST208
ST406
ST425
S-O
N-E
S -O
N-E
N-O
S-E
157,35 m
157,26 m
157,25 m
0
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
- 82 -
1m
RICHEMONT, « Devant le Pont »
Fig.057 : Photo de la coupe du mur MR255.
Le comblement des tranchées d’épierrement est
constitué de limon brun-gris compact avec des inclusions
d’éclats de pierre, de tuiles et des traces de mortier de
chaux. Quelques vestiges de fondation ont été retrouvés
au niveau des murs MR181, MR185 et MR207 : il s’agit
de blocs calcaires oolithiques de 0,05 m à 0,4 m de côtés,
liés à de la terre.
Suivant l’axe est/ouest, cinq piles sont réparties de
façon symétrique :
- ST425 au centre,
- ST421 et ST208 à près de 5,3 m de la pile centrale,
- ST407 et ST406 à environ 3,5 m des piles précédentes et 4,0 m des murs latéraux (MR181 et MR213).
Elles sont carrées, mesurent entre 0,80 m et 1,00 m
de côté et sont conservées sur une hauteur variant entre
0,23 m et 0,43 m (Fig. 56).
Les structures ST421 et ST208 sont entièrement épierrées. Leur comblement est identique à celui des murs volés du bâtiment, avec une concentration d’éclats de pierre
plus ou moins importante.
La structure ST407 présente des restes de fondation entièrement bouleversée. On y retrouve des blocs
calcaires oolithiques de 0,05 m à 0,20 m de côtés, mêlé
au limon brun-gris que l’on retrouve dans les tranchées
d’épierrement.
La structure ST406 possède encore des restes de
fondation en place. La fondation de la structure ST425
est presque entièrement conservée. Elle est constituée
de blocs de calcaire oolithique de 0,05 m à 0,20 m liés
avec un limon brun compact. Les blocs ne bénéicient pas
d’agencement particulier.
En revanche, les caractéristiques de la tranchée
d’épierrement du mur MR185 sont étonnantes. Ce grand
mur qui ferme le bâtiment au nord devait être moins large
et ces fondations ne reposaient pas sur le niveau de
grouine qui est très stable.
En raison de sa position centrale et de sa grande supericie, la pièce 09-10 est l’espace principal du bâtiment 1.
Elle est divisée en deux parties inégales par le mur
MR255 (Fig. 57). Celui-ci s’interrompt au nord à 1,20 m du
mur MR185. Il s’agit là du seul indice de porte que nous
ayons trouvé dans le bâtiment.
La largeur des murs et la présence de piles supposent
l’existence d’un étage. Un second niveau porterait la surface habitable de l’édiice à près de 415 m2.
6.2.1.2 - chronologie du bâtiMent 1
Le manque de mobilier ne permet pas de dater directement le bâtiment 01.
Les tranchées d’épierrement des murs n’ont presque
pas livré de mobilier : un tesson de céramique modelé
dans MR204, et quelques tessons de céramique romaine,
dont un datable de la in du IIe siècle dans MR254.
Il n’est pas possible de dater directement la mise en
place du bâtiment. Toutefois, nous avons découvert devant la façade, un vaste bâtiment en bois (bât. 03) dont
l’abandon pourrait se placer entre la in du Ier siècle apr. J.C. et le milieu du IIe siècle de notre ère. La position de cet
édiice en bois devant la façade du bâtiment est tout à fait
incongrue, et il très peu probable que ces deux bâtiments
aient coexisté. Le bâtiment 01 a donc vraisemblablement
été construit après la démolition du bâtiment 03 : au cours
de la première moitié du IIe siècle.
Il est possible d’être plus précis pour l’abandon de
l’édiice. Le niveau de démolition scellant le bâtiment
(US1010), ceux scellant les deux grandes dépressions
(SL229, SL435) situées devant le bâtiment (US1002,
US1003) et une zone de rejet (UP10044) ont livré du mobilier céramique et métallique datable de la in du IIe siècle.
En résumé, le bâtiment a pu fonctionner entre la in
du Ier siècle et la in du IIe siècle. Sa date de construction
garde une incertitude d’au moins 50 ans.
6.2.1.3 - proposition de restitution
interPrétation
les murs et le toit
L’étude des proils montre que les structures MR207,
MR242, MR254 et MR251 forment un mur unique et cohérent, qui devait être chaîné aux murs MR181 à l’ouest et
MR213 à l’est.
L’étude des restes de mur montre que dans un souci de
stabilité, presque toutes les fondations traversent le niveau
de limon et viennent s’appuyer sur le niveau de grouine
calcaire. Cette constante, et le fait qu’aucune jonction de
- 83 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
6
ANTEA-Archéologie - 2012
mur ne soit conservée, ne permet pas de connaître la relation qui existait entre les murs et de discerner une quelconque évolution du bâti. Vu la largeur des murs et vu les
restes d’éclats de pierres et de mortier retrouvés dans les
tranchées d’épierrement, tous ces murs ont pu être entièrement maçonnés.
Dans seulement deux cas, les fondations n’atteignent
pas la couche de grouine :
- Les murs nord, ouest et sud (MR180, MR204 et
MR244) de la pièce 01.
- Le mur nord des pièces 09-10.
Dans le cas de la pièce 01, ceci montre que cette vaste
pièce a été construite avec des murs moins puissants,
sans doute en bois et torchis sur un solin de pierres liées
à de la terre4. Ceci tend à montrer que cette pièce a été
accolée au bâtiment dans un second temps, car le mur est
(MR181-232) présente des caractéristiques communes
aux murs des autres pièces du bâtiment et non à ceux de
la pièce 01. De plus, en observant le plan général du bâtiment 01, on remarque que cette pièce casse la symétrie
de l’ensemble. Il n’est pas possible de savoir si cet ajout
est directement consécutif à la construction du bâtiment ou
s’il est plus tardif.
Le cas du mur MR185 est plus surprenant, car de tels
murs extérieurs sont généralement massifs et bien fondés : non seulement il est moins profond que les autres,
mais en plus, il est moins large. Un défaut de conservation
de la structure est à exclure. Ce mur se rapproche plus des
murs de la pièce 01 probablement en matériaux légers que
d’autres murs qui sont vraisemblablement maçonnés.
Les fondations de la pièce 01 montrent qu’elle ne devait pas avoir d’étage.
Vu les fondations importantes des pièces 09-10, et
la présence de 5 piles centrales, un étage est ici envisageable. Toutefois, la qualité des fondations du mur MR185
invite à rester réservé.
Pour les autres pièces, y compris la galerie (05), la
question reste ouverte.
Au sud du bâtiment, la présence d’un niveau de démolition composé de très nombreuses terres cuites architecturales tend à montrer que la couverture du bâti était en
tuiles (US1001 ; ig.46).
Dans l’angle sud-ouest de la pièce 09, un niveau très
in, jaune, sableux et compact a été découvert (SL424).
Il s’agit probablement d’un lambeau de sol en béton dont
il ne reste quasiment plus rien. Il semblerait donc qu’une
partie au moins de la pièce et du bâtiment a bénéicié d’un
4 ADAM J.-P., 1995, p. 132.
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
sol dur. Il s’agit ici du seul indice de sol qui a pu être mis
en évidence.
fonCtion
Comme ce bâtiment est la construction la plus importante découverte sur le site et que la céramique prélevée
dans les niveaux d’abandon revêt essentiellement un caractère domestique, il s’agit très probablement de la maison d’habitation.
Avec 38,0 m x 16,5 m, le bâtiment 01 reste un édiice
relativement modeste. Il est orienté nord-est/sud-ouest avec
un décalage de 12° vers le sud et est composé de 10 pièces
de taille et de forme très variables. Comme le bâtiment possède une galerie (pièce 05) encadrée de pavillons d’angle
(pièces 02, 03, 04 et 06, 07, 08) sa façade se trouve au sud.
Comme nous venons de le voir, les fondations en pierre soutenaient une élévation au moins partiellement maçonnée.
La couverture de l’ensemble était composée de tuiles en
terre cuite. Hormis entre les pièces 09 et 10 et peut-être au
nord-ouest de la pièce 01, aucune porte ou ouverture n’a été
reconnue de façon certaine, aucune élévation n’a été découverte.
En Gaule septentrionale, on rencontre un grand nombre
d’établissements ruraux qui présentent de tels bâtiments5
(ig. 58). Parmi ceux-ci, on trouve les maisons à plan allongé
à tour(s) d’angle6 et les maisons à galerie façade7. Bien souvent, les bâtiments combinent ces deux caractéristiques.
Par de nombreux aspects, le bâtiment 01 correspond à
ces types d’édiices. Les pièces 02 et 08 peuvent correspondre à une « tour » d’angle. Comme R. AGACHE8, rappelons que le mot tour est employé à la suite de nombreux auteurs ; le terme de « pavillon » « tourelle » ou « pièce carrée »
pourrait mieux convenir. En effet, il s’agit bien souvent d’une
construction modeste qui n’était pas forcément très haute.
Sans présenter tous les bâtiments comparables tant ils
sont récurrents, nous avons choisi quatre exemples (ig. 58).
Ces bâtiments ont été sélectionnés, car tout d’abord ils sont
chronologiquement proches, ensuite parce qu’ils sont implantés dans une zone de moins de 60 km de rayon (ce qui
à l’échelle de la Gaule est faible), et enin ils appartiennent à
trois cités différentes (Leuques, Médiomatriques et Trévires).
Tout d’abord, on remarque que les orientations sont très
divergentes. L’orientation de ce type de bâtiment ne semble
pas être un facteur à prendre en compte, si ce n’est à l’échelle
de l’établissement lui-même. Elle semble conditionnée par le
terrain.
Tous les bâtiments s’organisent à partir d’une grande
pièce rectangulaire (en vert). À l’avant de cette grande salle
5 AGACHE R., 1978 ; POINSIGNON V., 1987 ; VAN OSSEL P., 1992 ; FREYSSINET E., 2007.
6 AGACHE R., 1978.
7 FERDIERE A., 1988.
8 AGACHE R., 1978.
- 84 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
Luppy
IIe - IVe s.
0
5m
6
Frouard
Ier - IVe s.
5m
0
Richemont
IIe s.
0
5m
0
0
5m
5m
er
Etalle
Ier/IIe - IVe s.
Wasserbillig (phase 2)
e
I - IV s.
Fig.058 : Exemples de plans d’édiices
comparables au bâtiment 01 de Richemont.
se trouve une pièce allongée qui correspond à une galerie
(en jaune). D’autres pièces peuvent être implantées sur les
côtés de l’espace central (en bleu). Là aussi, elles sont le
plus souvent beaucoup plus longues que larges. En façade,
on retrouve la ou les pièces « tour » (rouge).
Ces bâtiments semblent donc être construits autour d’un
schéma global qui est adapté suivant les sites. Il faut probablement voir dans ces points communs architecturaux des
points communs fonctionnels. L’absence de niveaux de sol et
d’installations particulières ne permet pas de comprendre la
destination précise de ces pièces.
À Richemont, nous pouvons juste proposer que la partie
centrale soit une zone résidentielle. En considérant un étage
dans cette partie, la maison aurait une surface habitable
proche des 729 m².
La pièce annexe (01), apparemment accolée au bâtiment et construite en matériaux plus légers a pu abriter
des animaux, comme le préconise Vitruve9.
6.2.2 - les bâtiMents en bois
Le site a livré un vaste bâtiment en bois bien identiié
(bâtiment 03) et trois plus petits (bâtiment 10, 11 et 12). Le
bâtiment 12 n’ayant pas livré de mobilier, sa chronologie
est très incertaine. Quant aux deux autres, il convient de
rester prudent tant le mobilier est indigent. Le plus grand
bâtiment se situe au sud du bâtiment 01 et les trois autres
sont situés à l’est.
6.2.2.1 - Fiches signalétiques
Avant de les présenter, il faut insister sur le fait que la
datation de ces édiices est très incertaine, car le mobilier
est très rare voir absent. La chronologie du bâtiment 12 est
avant tout basée sur sa localisation.
Pour que le lecteur identiie ces ensembles mal datés,
nous avons porté la mention « datation incertaine » dans
la partie remarque(s) des iches signalétiques.
Fiches pages suivantes.
9 Vitruve, De Architectura, 6.6
- 85 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
ANTEA-Archéologie - 2012
bâtiMent 03
tyPe : bâtiment reCtangulaire à 1 nef à 6 Poteaux inClinés
caractéristiques
TP414
Forme : rectangulaire
Orientation : nord-ouest/sud-est
TP413
TP412
TP497
Long. totale : 9,02 m
Larg. totale : 13,40 m
Supericie : 120,9 m2
TP411
TP415
03
Zsup. : 157,72 m
Zinf. : 157,39 m
TP410
TP307
Nbr. de st. : 6 trous de poteau (+ 3 petits trous de poteau ?)
Remarque(s) : Le poteau TP307 n’a pu être coupé.
Datation : Ier - milieu IIe s.
TP498
0
5m
1:100
photographies
Fig.059 : TP498, plan.
Fig.060 : TP498, coupe.
liste des structures
TP307
Orientation :
no-se
Trou de poteau
long. : 1,38 m
larg. : 1,38 m
prof. : ? m
TP410
Zsup. : 157,70 m Orientation :
Zinf. : ? m
ne-so
Trou de poteau
long. : 1,40 m
larg. : 1,20 m
prof. : 1,40 m
TP414
Zsup. : 157,49 m Orientation :
Zinf. : 156,09 m
ne-so
Trou de poteau
long. : 1,23 m
larg. : 1,14 m
prof. : 1,20 m
TP415
Zsup. : 157,39 m Orientation :
Zinf. : 156,19 m
no-se
Trou de poteau
long. : 1,25 m
larg. : 1,10 m
prof. : 1,10 m
Zsup. : 157,54 m
Zinf. : 156,44 m
Structure non coupée
0
1m
Mobilier : aucun
0
1m
Mobilier : céram. ind.
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
0
1m
0
Mobilier : céramique in I - mil. II s.
er
- 86 -
e
1m
Mobilier : céramique in Ier - mil. IIe s.
RICHEMONT, « Devant le Pont »
TP497
Trou de poteau
long. : 1,55 m
Orientation :
larg. : 1,40 m
no-se
prof. : 1,42 m
0
Trou de poteau
long. : 1,48 m
Zsup. : 157,58 m Orientation :
larg. : 1,40 m
Zinf. : 156,16 m
ne-so
prof. : 1,30 m
0
1m
Mobilier : aucun
TP413
TP498
TP411
Trou de poteau
Orientation : diam. : 0,25 m
Zsup. : 157,72 m
prof. : 0,10 m
Zinf. : 156,42 m
1m
Mobilier : céramique in Ier - mil. IIe s.
0
Mobilier : aucun
0,5 m
TP412
Trou de poteau
long. : 0,50 m
Zsup. : 157,53 m
Orientation :
larg. : 0,40 m
Zinf. : 157,43 m
n-s
prof. : 0,30 m
0
Zsup. : 157,47 m
Zinf. : 157,17 m
0,5 m
Mobilier : aucun
Trou de poteau
Orientation : diam. : 0,42 m
prof. : 0,11 m
0
Zsup. : 157,38 m
Zinf. : 157,27 m
0,5 m
Mobilier : aucun
- 87 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
6
ANTEA-Archéologie - 2012
bâtiMent 10
tyPe : bâtiment quaDrangulaire à 4 Poteaux (Doubles ?)
caractéristiques
TP461
Forme : quadrangulaire
Orientation : nord-ouest/sud-est
Long. totale : 2,90 m
Larg. totale : 2,70 m
Supericie : 7,8 m2
TP454
TP453
10
Zsup. : 157,45 m
Zinf. : 157,37 m
TP302
TP301
Nbr. de st. : 4 trous de poteau (doublés ?)
Remarque(s) : Il peut s’agir d’un unique bâtiment à poteaux
doublés ou de deux bâtiments superposés.
TP452
0
2,5 m
1:50
Datation : Ier - milieu IIe s.
photographies
Fig.062 : TP461, coupe.
Fig.061 : TP453 - TP454, coupe.
liste des structures
TP301
Trou de poteau
Orientation : diam. : 0,50 m
prof. : 0,40 m
Trou de poteau
TP302
Zsup. : 157,39 m Orientation : diam. : 0,45 m
Zinf. : 156,99 m
prof. : 0,15 m
TP452
Trou de poteau
Zsup. : 157,39 m
long. : 0,77 m
Orientation :
Zinf. : 157,27 m
larg. : 0,62 m
ne-se
prof. : 0,48 m
Zsup. : 157,45 m
Zinf. : 156,97 m
TP453
Trou de poteau
Orientation : diam. : 0,40 m
prof. : 0,18 m
TP453
TP302
TP302
TP301
TP302
TP301
TP302
TP454
TP453
TP301
0
0,5 m
0
Mobilier : céramique in I - mil. II s., faune.
er
TP454
e
Trou de poteau
Orientation : diam. : 0,50 m
prof. : 0,40 m
TP453
TP301
0,5 m
0
Mobilier : aucun
TP461
Mobilier : céram. ind.
Trou de poteau
Zsup. : 157,40 m
long. : 0,80 m
Orientation :
Zinf. : 157,00 m
larg. : 0,50 m
n-s
prof. : 0,32 m
Zsup. : 157,37 m
Zinf. : 157,05 m
TP454
TP454
TP453
0
0,5 m
Mobilier : céramique in Ier - mil. IIe s., faune
0
0,5 m
Mobilier : aucun
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
0,5 m
- 88 -
0
Mobilier : aucun
0,5 m
Zsup. : 157,40 m
Zinf. : 157,22 m
TP454
RICHEMONT, « Devant le Pont »
bâtiMent 11
tyPe : bâtiment quaDrangulaire à 1 nef à absiDe triangulaire
caractéristiques
TP217
TP216
Forme : pentagonale
Orientation : nord-ouest/sud-est
6
Long. totale : 4,01 m
Larg. totale : 2,92 m
Supericie : 9,5 m2
ST220
11
TP215
Zsup. : 157,47 m
Zinf. : 157,33 m
Nbr. de st. : 5 trous de poteau
Remarque(s) :
TP228
Datation : Ier - milieu IIe s.
0
2,5 m
1:50
photographies
Fig.063 : TP216 vidé.
liste des structures
TP215
Trou de poteau
Orientation : diam. : 0,30 m
prof. : 0,04 m
0
0,5 m
0
Mobilier : aucun
TP228
TP216
Trou de poteau
Zsup. : 157,43 m Orientation : diam. : 0,30 m
Zinf. : 157,39 m
prof. : 0,21 m
TP217
Trou de poteau
Zsup. : 157,34 m Orientation : diam. : 0,30 m
Zinf. : 157,13 m
prof. : 0,05 m
0,5 m
Mobilier : céramique in Ier - mil. IIe s.
0
Mobilier : aucun
0,5 m
TP220
Trou de poteau
Zsup. : 157,33 m
long. : 0,40 m
Orientation :
Zinf. : 157,28 m
larg. : 0,32 m
n-s
prof. : 0,08 m
0
Zsup. : 157,37 m
Zinf. : 157,29 m
0,5 m
Mobilier : aucun
Trou de poteau
Orientation : diam. : 0,40 m
prof. : 0,10 m
0
Zsup. : 157,47 m
Zinf. : 157,37 m
0,5 m
Mobilier : aucun
- 89 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
ANTEA-Archéologie - 2012
bâtiMent 12
tyPe : bâtiment quaDrangulaire à 1 nef à 5 Poteaux
caractéristiques
FS447
Forme : trapézoïdale
Orientation : est/ouest
TP197
Long. totale : 4,46 m
Larg. totale : 3,03 m
Supericie : 11,2 m2
ST195
12
Zsup. : 157,27 m
Zinf. : 157,15 m
Nbr. de st. : 5 trous de poteau
TP448
TP193
Remarque(s) :
0
2,5 m
1:50
Datation : Ier - milieu IIe s. (datation très incertaine)
photographies
Fig.064 : TP448 vidé.
liste des structures
TP193
Orientation :
e-o
Trou de poteau
long. : 0,35 m
larg. : 0,30 m
prof. : 0,07 m
0
Zsup. : 157,27 m
Zinf. : 157,20 m
0,5 m
Trou de poteau
0
Mobilier : aucun
TP448
ST195
Orientation : diam. : 0,30 m
prof. : 0,05 m
Mobilier : aucun
0,5 m
TP197
0
Mobilier : aucun
Trou de poteau
Orientation : diam. : 0,28 m
prof. : 0,19 m
0
Zsup. : 157,24 m
Zinf. : 157,05 m
0,5 m
Mobilier : aucun
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
Trou de poteau
Zsup. : 157,23 m
long. : 0,40 m
Orientation :
Zinf. : 157,18 m
larg. : 0,30 m
no-se
prof. : 0,11 m
- 90 -
0,5 m
TP447
Zsup. : 157,21 m Orientation :
Zinf. : 157,10 m
e-o
Trou de poteau
long. : 0,58 m
larg. : 0,20 m
prof. : 0,12 m
0
Mobilier : aucun
0,5 m
Zsup. : 157,15 m
Zinf. : 157,03 m
RICHEMONT, « Devant le Pont »
groupe de poteaux tyPe : aménagements autour Du Puits Pt200
caractéristiques
Forme : ?
Orientation : ?
TP201
6
TP456
Long. totale : ? m
Larg. totale : ? m
Supericie : ? m2
TP457
PT200
TP199
Zsup. : 157,21 m
Zinf. : 156,93 m
TP459
Nbr. de st. : 6 trous de poteau et un puits
TP458
Remarque(s) : Ces trous de poteau correspondent à des
aménagements (successifs ?) autour du puits PT200.
0
2,5 m
1:50
Datation : Ier - milieu IIe s. ? (datation très incertaine)
photographies
Fig.065 : PT200.
liste des structures
TP199
Orientation :
e-o
Trou de poteau
long. : 0,45 m
larg. : 0,35 m
prof. : 0,12 m
0
Zsup. : 157,18 m
Zinf. : 157,06 m
0,5 m
Trou de poteau
Mobilier : aucun
TP456
0,5 m
TP459
Trou de poteau
Zsup. : 157,03 m Orientation : diam. : 0,30 m
Zinf. : 156,84 m
prof. : 0,13 m
0,5 m
0
Mobilier : céram.
Orientation : diam. : 0,30 m
prof. : 0,11 m
0
Trou de poteau
0
Mobilier : aucun
TP458
TP201
Orientation : diam. : 0,50 m
prof. : 0,16 m
Mobilier : aucun
0,5 m
TP457
Trou de poteau
Zsup. : 157,20 m Orientation : diam. : 0,30 m
Zinf. : 157,07 m
prof. : 0,12 m
0
Zsup. : 157,21 m
Zinf. : 157,09 m
0,5 m
Mobilier : aucun
Trou de poteau
Zsup. : 157,18 m Orientation : diam. : 0,30 m
Zinf. : 157,07 m
prof. : 0,11 m
0
Zsup. : 157,17 m
Zinf. : 157,06 m
0,5 m
Mobilier : aucun
- 91 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
ANTEA-Archéologie - 2012
groupe de poteaux tyPe : alignement De 3 Poteaux
caractéristiques
Forme : ?
Orientation : nord-est/sud-ouest
FS179
TP531
Long. totale : 6,47 m
Larg. totale : ? m
Supericie : ? m2
TP178
Zsup. : 157,49 m
Zinf. : 157,47 m
TP073
Nbr. de st. : 3 trous de poteau
0
2,5 m
1:50
Remarque(s) :
Datation : Gaule romaine
photographies
Fig.067 : TP073, coupe.
Fig.066 : TP531, coupe.
liste des structures
TP073
Trou de poteau
Orientation : diam. : 0,45 m
prof. : 0,15 m
0
Mobilier : aucun
0,5 m
TP178
Trou de poteau
Zsup. : 157,48 m Orientation : diam. : 0,50 m
Zinf. : 157,33 m
prof. : 0,18 m
0
Mobilier : aucun
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
0,5 m
TP531
Trou de poteau
Zsup. : 157,47 m Orientation : diam. : 0,60 m
Zinf. : 157,19 m
prof. : 0,30 m
0
Mobilier : aucun
- 92 -
0,5 m
Zsup. : 157,49 m
Zinf. : 157,18 m
RICHEMONT, « Devant le Pont »
6.2.2.2 - le bâtiMent 03 (cf p. 86-87)
Cet édiice est implanté juste au sud du bâtiment 01
plus tardif.
142 cm
140 cm
130 cm
120 cm
110 cm
DesCriPtion
Le bâtiment 03 est orienté nord-ouest/sud-est, mesure 9 m x 13,40 m et couvre une surface de 120,9 m2. Il
est constitué de six puissants poteaux, espacés régulièrement de 6,70 m. Les dimensions des trous de poteau
sont assez homogènes. Ils sont carrés, ou presque, et
mesurent 1,30 m de côté et de hauteur en moyenne. Hormis dans la structure TP307, qui n’a pu être coupée, tous
les fantômes de poteau ont été détectés (ig. 68 et 69).
Ils mesurent entre 0,40 m et 0,45 m de diamètre. Ils sont
tous inclinés vers l’axe longitudinal du bâtiment suivant
un angle compris entre 17° et 28°.
À l’intérieur du bâtiment, trois trous de poteau alignés
ont pu appartenir à l’édiice :
- TP411 mesure 0,25 m de diamètre et 0,10 m de
profondeur.
- TP412 est sub-circulaire et présente des restes
de calage de pierres. Il mesure environ 0,45 m de diamètre, pour une profondeur de 0,30 m.
- TP413 possédait aussi un calage de pierres. Il
mesure 0,42 m de diamètre et 0,10 m de profondeur.
6
00 cm
TP307
TP410
TP414
TP415
TP497
Fig.068 : Graphique des profondeurs de poteaux
du bâtiment 03.
TP414
TP413
TP412
TP497
TP411
TP415
03
TP410
Datation
Du mobilier céramique a été découvert dans les fantômes des poteaux des structures TP414, TP415 et TP498.
Ces tessons sont datables de la in du Ier siècle apr. J.-C.
et de la première moitié du IIe siècle. Les autres structures
n’ont pas livré de mobilier.
L’abandon du bâtiment se place dans cette fourchette
chronologique très large.
Aucun élément matériel ne permet de déterminer la
date de construction de l’édiice. Toutefois comme nous
allons le voir dans la partie suivante et comme le montre
le tableau p. 95 (ig. 71), les bâtiments de ce type sont
liés à des contextes précoces. Il est probable que celui de
Richemont ait été construit durant la première moitié du Ier
siècle voire au début de ce siècle.
interPrétation
En 2005, une étude a été réalisée sur ce type de bâtiment à supports inclinés, dont l’implantation des poteaux
n’est pas postpositionnelle10. Nous avons réalisé un tableau récapitulatif regroupant les bâtiments mentionnés
dans cette étude (ig. 71)
10 LAURELUT C., TEGEL W., VANMOERKERKE J. (dir.), 2005
TP498
TP307
TP498
0
5m
1:100
Fig.069 : Plan avec mise en évidence des profondeurs de
poteaux du bâtiment 03.
Huit bâtiments similaires ont été découverts sur le territoire médiomatrique (ig. 70). Parmi ceux-ci, deux ont attiré
notre attention.
Le premier a été découvert en 2010, à tout juste 10 km,
sur le site de Thionville « Boucle de la Milliaire »11 (ig. 72).
Ici, le bâtiment ne comporte que quatre poteaux, mais il fait
la même largeur que l’édiice de Richemont. Son orientation est similaire et les poteaux ont une inclinaison proche
(entre 10° et 28°). Cet édiice est daté de la période prélavienne. Par ses dimensions, l’édiice se trouve dans la
moyenne supérieure des constructions de ce type, mais
présente la particularité d’avoir des poteaux très massifs,
bien au-dessus de la norme (entre 0,50 et 1,00 m de diamètre). Malheureusement, la fenêtre de fouille étant as11 PERRIN B., 2012, p. 61-62
- 93 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
ANTEA-Archéologie - 2012
Fig.070 : Carte de répartition des bâtiments à supports inclinés découverts en dans la cité des Médiomatriques (A.
MAMIE) d’après LAURELUT C., TEGEL W., VANMOERKERKE J. (dir.), 2005, ig. 17 p. 21).
Trèves
Augusta Treverorum
Thionville
Richemont
Ennery
Verdun
Virodunum (IVe)
METZ
Divodurum
Jarny
Borny
Luppy
Prény
Les Trois Domaines
Toul
Tullum
Crévechamps
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
- 94 -
SITE
RICHEMONT « Devant le Pont »
(Moselle) 2011
THIONVILLE
«Boucle
de
la
Milliaire » (Moselle) 2010
VENDRESSE « Les
Fauchées »
(Ardennes) 1996-2001
VENDRESSE « Les
Fauchées »
(Ardennes) 1996-2001
VENDRESSE « Les
Fauchées »
(Ardennes) 1996-2001
VENDRESSE « Les
(Ardennes) 1996-2001
VENDRESSE « Les
(Ardennes) 1996-2001
Fauchées »
Fauchées »
ORCONTE « Les Noues » (Marne)
1987
ORCONTE « Les Noues » (Marne)
1987
BUSSY-LETTREE « Le Petit Vau
Bourdin» (Marne) 2001
- 95 -
BORNY
« Centre
(Moselle) 1993
balnéaire
»
PRENY «Tautecourt » (Meurthe et
Moselle) 2002
JARNY « Grande Marchampelle »
(Meurthe et Moselle) 1996
LUPPY « Grandes Perrières »
(Moselle) 1999
AUVE «La vigne » (Marne) 2001
BUCHERE « Parc Logistique
l'Aube » (Aube) 2005
de
CREVECHAMPS
Moselle)
et
TROIS DOMAINES (Meuse) 2001
(Meurthe
CUPERLY « La perte » (Marne) 2002
MOYENNES
TROUS DE POTEAU
POTEAUX
Inclinaison Inclinaison
min
max
Nbr de
poteaux
Forme
Long.
larg.
Rapport
L/l
sup.
datation
3
6
Rectangulaire
13,40 m
9,20 m
1,5
123,28 m2
Ier AD
1,23 m
1,55 m
1,10 m
1,40 m
1,10 m
1,42 m
0,38 m
0,50 m
1,21 m
1,59 m
17,0 °
28,0 °
-
4
Rectangulaire
10,25 m
9,00 m
1,1
92,25 m2
pré-flavien
1,40 m
1,50 m
1,35 m
1,55 m
0,80 m
1,40 m
0,50 m
1,00 m
0,77 m
1,38 m
10,0 °
28,0 °
0,80 m
1,45 m
Long. min Long. max larg. min larg. max diam. min diam. max Prof. min Prof. max Long. min Long. max larg. min larg. max diam. min diam. max Prof. min Prof. max
426
4
Rectangulaire
8,00 m
5,80 m
1,4
46,40 m2
40±6 BC
446
4
Rectangulaire
7,30 m
5,20 m
1,4
37,96 m2
11±2 BC
1016
4
Rectangulaire
7,80 m
4,80 m
1,6
37,44 m2
14 BC
0,50 m
0,60 m
0,40 m
0,40 m
7
5?
6,60 m
3,60 m
1,8
23,76 m2
7 AD
0,45 m
0,65 m
0,45 m
0,65 m
19
(larg. resti.)
Rectangulaire
à abside
6?
0,55 m
0,75 m
0,55 m
0,75 m
0,60 m
0,80 m
B3
4
Rectangulaire
à abside
10,80 m
6,20 m
1,7
66,96 m2
37 AD
Rectangulaire
à abside
7,40 m
4,90 m
1,5
36,26 m2
Début
ép. GR
1,00 m
1,20 m
1,00 m
1,20 m
0,70 m
0,60 m
0,60 m
0,30 m
0,38 m
0,45 m
0,70 m
17,0 °
22,5 °
0,50 m
0,70 m
0,50 m
0,70 m
0,20 m
0,45 m
12,5 °
19,5 °
0,30 m
0,30 m
15,0 °
20,0 °
0,30 m
0,35 m
20,0 °
25,0 °
0,80 m
0,40 m
0,50 m
B4
4
Rectangulaire
à abside
6,50 m
3,70 m
1,8
24,05 m2
Début
ép. GR
1,00 m
1,10 m
1,00 m
1,10 m
0,60 m
0,70 m
0,50 m
0,70 m
LT14
4
Rectangulaire
4,70 m
2,80 m
1,7
13,16 m2
LTF-GR
0,30 m
0,70 m
0,30 m
0,70 m
0,60 m
0,60 m
0,20 m
0,25 m
fin Auguste Tibère
0,70 m
0,90 m
0,60 m
0,80 m
127
ENNERY « SOLOTRA » (Moselle)
1993
PRENY «Tautecourt » (Meurthe et
Moselle) 2002
BATIMENT
Bâtiment
n°
1606
172
4
Rectangulaire
5,40 m
4,75 m
1,1
25,65 m2
4
Rectangulaire
12,00 m
8,00 m
1,5
96,00 m2
6
Rectangulaire
9,50 m
7,00 m
1,4
66,50 m2
4
Rectangulaire
7,00 m
5,00 m
1,4
milieu Ier AD
au plus tard
1ere 1/2
Ier AD
35,00 m2
1ere 1/2
Ier AD
6
7
Hexagone
10,00 m
7,00 m
1,4
70,00 m2
ap. 45 BC
1
6
Rectangulaire
8,50 m
6,50 m
1,3
55,25 m2
ap. 15 BC
-
20
Rectangulaire
20,00 m
10,00 m
2,0
200,00 m2
1er1/2 Ier - fin
1er 1/3 Ier AD
2
6 à 12
Rectangulaire ?
10,90 m
8,20 m
1,3
89,38 m2
B10
6
Rectangulaire
7,00 m
5,50 m
1,3
38,50 m2
La Tène
6
Rectangulaire
7,20 m
4,80 m
1,5
34,56 m2
LTF-Auguste
2
4
Rectangulaire
1er1/2 Ier
5,40 m
3,40 m
1,6
18,36 m2
5,97 m
1,5
58,61 m2
1,00 m
1,00 m
1,10 m
1,40 m
1,00 m
1,20 m
0,30 m
0,30 m
0,40 m
0,80 m
25,0 °
26,0 °
0,55 m
0,55 m
1,30 m
1,30 m
20,0 °
25,0 °
1,00 m
1,40 m
1,10 m
1,20 m
1,50 m
1,00 m
0,80 m
2,00 m
1,00 m
1,00 m
0,80 m
D38
8,84 m
1,00 m
0,40 m
1,30 m
0,80 m
0,30 m
0,30 m
0,50 m
0,67 m
10,0 °
25,0 °
0,40 m
0,40 m
0,52 m
0,87 m
12,0 °
20,0 °
0,28 m
1,70 m
0,30 m
0,50 m
1,05 m
0,40 m
0,40 m
0,20 m
0,40 m
1,00 m
0,20 m
0,70 m
1,00 m
0,40 m
0,50 m
0,55 m
0,0 °
35,0 °
1,05 m
0,0 °
20,0 °
17,0 °
22,0 °
8,0 °
10,0 °
0,50 m
LTF-
1,20 m
0,95 m
1,19 m
0,80 m
0,90 m
0,90 m
0,95 m
1,10 m
0,91 m
1,12 m
0,50 m
1,00 m
0,71 m
1,04 m
0,52 m
0,66 m
0,44 m
0,58 m
0,37 m
0,48 m
0,50 m
0,58 m
12,0 °
26,0 °
30,0 °
0,56 m
0,81 m
13,8 °
23,7 °
Fig.071 : Tableau récapitulatif des bâtiments à supports inclinés (d’après LAURELUT C., TEGEL W., VANMOERKERKE J. (dir.), 2005.
RICHEMONT, « Devant le Pont »
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
6
ANTEA-Archéologie - 2012
Fig.072 : Plan des bâtiments à supports inclinés de Thionville et Richemont.
TP414
ST 110
TP497
TP415
03
ST 319
TBM
ST 98
TP410
TP307
TP498
ST 90
0
0
sez réduite, le contexte n’a pu être précisé, et la fonction
exacte du bâtiment n’a pu être éclairée.
En revanche, le bâtiment à support incliné découvert
sur le site de Luppy Les Grandes Perrières (ig. 73) est très
intéressant pour son contexte12. Cet édiice est composé
de six poteaux inclinés de 8,50 m x 6,50 m (55,25 m2) et
est orienté comme celui de Richemont. Bien que la fouille
de ce site soit partielle, on peut voir que le bâtiment en bois
se situe juste devant un édiice maçonné du type bâtiment
à pavillons d’angle comme à Richemont. Le bâtiment en
bois est daté du règne de Tibère et celui en pierres est
occupé du IIe au IVe siècle.
Le contexte ne permet pas de mieux éclairer la fonction
de l’édiice. En revanche, il montre qu’il y a une succession
entre construction en bois et bâti maçonné.
10 m
10 m
Fig.073 : Extraits des plans des fouilles de Luppy (en haut) et
de Richemont (en bas).
D’un point de vue général, ce type de construction se
rencontre en contexte rural, essentiellement entre la in de
La Tène inale et le début de l’Empire.
Ils ont le plus souvent quatre ou six poteaux, sont de
forme rectangulaire (rapport moyen longueur/largeur =
1,5), mesurent en moyenne 9 m x 6 m, pour une supericie
de l’ordre de 55 m2. Les poteaux font une cinquantaine de
centimètres de diamètre. Le bâtiment découvert à Richemont fait donc partie des grands édiices de ce type.
Ces puissants soubassements permettent de résister à
de très lourdes charges : bâtiments plus hauts (étages ?)
et possibilité de stockage massif. Les structures peuvent
être restituées comme un ensemble de poteaux porteurs
dépassant assez peu du sol et supportant un système de
cadre ou une plate-forme soutenant une élévation en bois
12 FELLER M., 2005.
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
- 96 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
et/ou torchis. La vocation des bâtiments n’est pas claire,
mais la fonction de stockage est le plus souvent évoquée.
Ces structures à poteaux inclinés pourraient être une
étape de l’évolution des bâtiments à poteaux verticaux
vers des bâtiments à fondations en pierres. En effet, les
constructions à poteaux verticaux de La Tène inale n’utilisent qu’exceptionnellement la pierre. Ensuite, elle est de
plus en plus utilisée dans les bâtiments à supports inclinés
(solins, supports de poteaux). À partir du Haut-Empire,
elle devient exclusive pour au moins les fondations des
bâtiments. Ces évolutions techniques permettent probablement d’utiliser des bois beaucoup plus courts qui sont
plus faciles à trouver, à mettre en œuvre. Le changement
de pièces des bâtiments devient plus aisé, et il est même
envisageable de déménager la partie haute, comme cela
a été proposé pour les sociétés anciennes13.
48 cm
40 cm
40 cm
32 cm
18 cm
15 cm
TP301
TP302
TP452
TP453
TP454
TP461
Fig.074 : Graphique des profondeurs de poteaux
du bâtiment 10.
6.2.2.3 - le bâtiMent 10 (cf p. 86)
À 15 m à l’est du bâtiment 1, juste au nord du fossé
FO263, un ensemble de six structures, a été mis en évidence. À cet endroit, le substrat est composé de grouine
calcaire (Fig. 76).
DesCriPtion
Les trous de poteau délimitent un espace presque
carré de 7,8 m2, mesurant 2,9 m x 2,7 m. L’orientation de
l’ensemble est plutôt nord-ouest/sud-est.
TP461
TP454
TP453
10
TP301
Seuls quatre trous de poteaux sont bien identiiés. Il
s’agit de deux groupes (TP453-TP4564 et TP301-TP302)
comportant un poteau profond de 0,50 m de diamètre et
0,40 m de profondeur et un peu profond de près de 0,4 m
de diamètre et 0,15 m de profondeur (ig. 74 et 75).
Le trou de poteau TP461 est double. En plan, il est possible de distinguer deux entités d’un diamètre de 0,50 m au
sud et de 0,43 m au nord. En coupe, il n’est pas possible
de différencier les structures qui font 0,32 m de profondeur.
De forme ovale, le TP452 mesure 0,77 m x 0,62 m et
est profond de 0,48 m. Il a dû correspondre à une structure
similaire au TP461 dont les trous de poteaux ne sont dissociables ni en plan ni en coupe.
Datation
Les trous de poteau TP301, TP452 et TP454 ont livré
quelques tessons du même horizon que ceux découverts
dans les structures du bâtiment 03. Ce bâtiment a été
abandonné entre la in du Ier siècle apr. J.-C. et le milieu
du IIe siècle.
interPrétation
Aucun élément ne permet de déterminer clairement
la fonction de ce bâtiment qui peut être restitué de deux
manières :
TP302
TP452
0
2,5 m
1:50
Fig.075 : Plan avec mise en évidence des
profondeurs de poteaux du bâtiment 10.
- soit il s’agit d’un bâtiment quadrangulaire à poteaux doubles,
- soit nous avons affaire à deux bâtiments quadrangulaires superposés.
Ce type de bâtiment à quatre poteaux est très répandu
et connaît de nombreuses comparaisons en Gaule. Ce
genre de petit édiice est communément interprété comme
un grenier à plancher surélevé. Dans l’hypothèse d’un bâtiment à poteaux doubles, de lourdes charges ont pu y être
entreposées.
6.2.2.4 - le bâtiMent 11 (cf p. 87)
Cet ensemble est situé à moins de 6 m à l’est du bâtiment 01 et à 12 m au nord-ouest du bâtiment 10. Ici, le
substrat est essentiellement constitué de grouine calcaire
(ig. 76).
13 ZIMMERMANN W.-H., 1998
- 97 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
6
TP457
TP199
N
ENSEMBLE 13
PT200
TP459
ST196
FY176
TP447
TP458
BÂTIMENT 12
TP197
ST195
FY173
FY174
TP448
TP193
FY175
ST194
10 m
TP223
TP216
TP217
TP215 BÂTIMENT 11
- 98 -
7
FS455
ST220
TP222
TP449
TP219
18
FO
TP228
FY492
TP358
2
55
FS
FS214
TP360
3
TP544
21
ST210 TP211
TP454
BÂTIMENT 10 TP303
TP450
TP550
TP446
ST189
TP359
MR
TP551
ST545
TP546
TP461
TP451
TP453
TP445
ST209
ST406
TP304
TP301
TP212
ST548
TP549
TP452
TP460
ST208
5
FS436
Pièce 09
18
TP440
TP439
TP462
1
TP496
2
FY426
TP554
TP494
ST444
Pièce 08
3
9
25
0
Pièce 05
TP283
TP282
Pièce 06
6
TP540
4
25
MR
25
TP427
MR
MR
SL
4
24
TP467
24
MR
MR
5
25
MR
TP428
ST306
Pièce 07
7
25
TP430
TP305
TP284
M
FY247
TP432
ST421
R2
3
TP543
TP268
FO
74
25
FY433 ST434
FS246
TP493
26
MR
TP431
TP464
FO264
ST245
TP422
TP468
TP267
FS265
25
ST437
7
54
FS
TP423
ST425
MR
25
MR
FS536
TP270
TP269
FY226 TP553
MR
FY272
TP302
FY271
FS361
TP300
FS495
8
24
MR
FO2
62
FS261
TP463
TP466
TP281
ANTEA-Archéologie - 2012
Fig.076 : Extrait du plan général, localisation des
bâtiments à poteaux à l’est du bâtiment 01.
0
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
TP201
TP456
RICHEMONT, « Devant le Pont »
DesCriPtion
21 cm
Cet édiice quadrangulaire à une nef, composé de
cinq structures, est orienté nord-ouest/sud-est. Il mesure
4,01 m de long, 2,92 m de large et occupe une surface de
9,5 m2.
Le trou de poteau TP216, qui constitue l’abside du bâtiment au nord-ouest, est circulaire. Il mesure 0,30 m de
diamètre et 0,21 m de profondeur. Les autres structures
présentent des plans aux dimensions similaires, mais ne
dépassent pas 0,10 m de profondeur. Le TP220 se distingue juste par son plan rectangulaire de 0,40 m x 0,32 m
(ig. 77 et 78).
10 cm
08 cm
05 cm
04 cm
TP215
TP216
TP217
TP220
TP228
Fig.077 : Graphique des profondeurs de
poteaux du bâtiment 11.
TP217
TP216
Datation
ST220
Seule la structure TP216 a livré du mobilier. Il s’agit de
quatre fragments de terra nigra, de céramique commune
claire et de céramique rugueuse sombre qui relèvent du
même horizon que le mobilier des bâtiments 03 et 10. Ce
bâtiment a été abandonné entre la in du Ier siècle apr. J.-C.
et le milieu du IIe siècle.
11
TP215
TP228
0
2,5 m
1:50
interPrétation
Fig.078 : Plan avec mise en évidence
des profondeurs de poteaux du
bâtiment 11.
Aucun élément ne permet d’éclairer la fonction de ce
bâtiment. Ce type de petit édiice est souvent considéré
comme un bâtiment annexe.
6.2.2.5 - le bâtiMent 12
Ce bâtiment prend place à moins de 8 m au nord-ouest
du bâtiment 1 et à 4 m au nord du bâtiment 11. Le substrat
y est composé de grouine calcaire (ig. 76).
19 cm
DesCriPtion
11 cm
Cet édiice trapézoïdal est orienté nord-ouest/sud-est.
Il est composé de cinq structures, mesure 4,46 m de long,
3,03 m pour la grande largeur et 2,16 m pour la petite. Il
couvre une supericie de 11,2 m2.
12 cm
07 cm
05 cm
TP193
TP195
TP197
TP447
TP448
Fig.079 : Graphique des profondeurs de
poteaux du bâtiment 12.
Les trous de poteau de ce bâtiment sont très hétérogènes. Les structures TP195 et TP448 mesurent 0,3 m de
diamètre et respectivement 0,05 m et 0,19 m de profondeur (soit le moins et le plus profond des poteaux). TP193
et TP197 sont de forme ovale. Le premier mesure 0,35 m
x 0,30 m x 0,07 m et le second 0,40 x 0,30 m x 0,11 m.
Le dernier trou de poteau est vaguement quadrangulaire,
mesure 0,58 m de long, 0,20 m de large et 0,12 m de profondeur (ig. 79 et 80).
FS447
TP197
12
ST195
Datation
Les structures de ce bâtiment n’ont pas livré de mobilier.
Toutefois, son mode de construction (bâtiment sur poteaux) et sa localisation près des bâtiments 10 et 11 pourraient inciter à le placer dans le même horizon chronologique que ces deux bâtiments.
TP448
TP193
0
2,5 m
Fig.080 : Plan avec mise en évidence
des profondeurs de poteaux du
bâtiment 12.
1:50
- 99 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
6
ANTEA-Archéologie - 2012
Une datation d’époque Moderne, liée au foyer FY173,
nous semble peu probable, car les deux ensembles ont
des orientations divergentes.
Il est possible que ce bâtiment ait été abandonné
entre la in du Ier siècle apr. J.-C. et le milieu du IIe siècle.
Il convient de rester prudent quant à cette proposition tant
les arguments sont faibles.
TP201
TP456
TP457
PT200
TP199
interPrétation
TP459
L’absence d’éléments notoires ne permet pas d’identiier la fonction de ce bâtiment.
TP458
6.2.2.6 - le groupe de poteaux autour du puits pt200.
0
2,5 m
1:50
Autour du puits PT200, 6 trous de poteaux ont été identiiés (ig. 81). Suivant leur plan et leur proil, il est possible
de les regrouper en deux groupes :
- Les trous de poteau TP456 à TP459.
- Les trous de poteau TP199 et TP201.
6
Fig.081 : Le puits PT200 et ses trous de poteau
environnants.
ST
18
Fig.082 : Extrais du plan général, localisation
des
TP532
structures TP073, TP178, TP531.
DesCriPtion
ST535
Les trous de poteau TP456 à TP459 sont circulaires, ils
mesurent 0,30 m de diamètre, ont un proil en cuvette et
sont profonds d’une dizaine de centimètres.
Les trous de poteau TP199 et TP201 sont respectivement ovale et circulaire. TP199 mesure 0,45 m x 0,35 m
et TP201 a un diamètre de 0,50 m. Ils présentent tous les
deux un proil asymétrique concave et sont profonds de
0,12 m et 0,16 m.
TP109
FS179
18
MR
1
ST072
PT530
TP073
Pièce 01
TP529
au niveau de la
pièce
Au nord-ouest de la pièce 01, un alignement de trois
trous de poteaux à calage a été identiié (TP073, TP178,
TP531, ig. 82).
4
Ces structures ne forment aucun bâtiment identiiable,
mais elles peuvent correspondre à deux installations liées
au puits PT200 : un aménagement composé des structures TP456, TP457, TP458 et TP459, et un autre formé
des structures TP199 et TP201.
TP056
20
interPrétation
ST205
MR
Ni les trous de poteaux ni le puits PT200 n’ont livré de
mobilier. Les foyers situés dans l’environnement immédiat
(FY174, FY175 et FY176), qui ont pu fonctionner dans le
même temps n’ont livré en tout et pour tout que trois tessons (1 par foyer) qui sont très mal datés et peuvent relever soit de la phase IIIa (bâtiments 3, 10 et 11 ; Ier siècle
apr. J.-C. - milieu du IIe siècle.), soit de la phase IIIb (grand
bâtiment 1 ; IIe siècle).
S’il est très probable que ces trous de poteau datent du
Haut Empire, il est bien dificile d’être plus précis.
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
TP531
TP178
Datation
6.2.2.7 - les trois poteaux alignés
01 du bâtiMent principal.
2
18
MR
0
18
MR
0
5m
TP527
DesCriPtion
Ces trous de poteau, implantés dans le substrat limoneux, mesurent entre 0,45 m et 0,60 m de diamètre et
entre 0,15 m et 0,30 m de profondeur. Le comblement
est composé de limon brun-gris et de vestiges de calage
de pierres calcaires ne dépassant pas 0,20 m de côté.
D’après les restes de calage du TP531 qui sont encore
en partie en place, on peut estimer que le poteau a pu
atteindre 0,30 m de diamètre.
Datation
Aucune des structures n’a livré de mobilier, mais la
structure TP073 est recoupée par la fosse FS179 qui
semble plutôt dater de la phase IIIc (IVe siècle). Il n’est pas
possible d’apporter plus de précisions.
interPrétation
L’interprétation de cet ensemble n’est pas possible,
d’autant plus qu’il est mal déini d’un point de vue chrono-
- 100 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
4
33
MR
FY299
TP294
TP297
6
TP293
FS296
TP292
TP291
TP290
FS295
TP289
0
5m
Fig.084 : Groupe de poteaux en limite sud de la fouille.
logique et ne peut être assurément mis en relation avec
d’autres ensembles.
6.2.2.8 - le
1
groupe de trous de poteau au sud du bâti-
Ment
DesCriPtion
En limite sud-est du chantier, un groupe de sept trous
de poteau a été repéré (TP289, TP291, TP292, TP293,
TP294, TP290 et TP297). Cinq d’entre eux forment un
alignement et les deux autres sont un peu à l’écart. On
trouve également deux petites fosses dans ce secteur
(FS295, FS296, ig. 83 et 84).
Hormis TP297, les trous de poteau mesurent 0,40 m
de diamètre et entre 0,15 m et 0,25 m de profondeur. La
structure TP29 est plus petite avec 0,22 m de diamètre et
0,05 m de profondeur.
Le comblement est constitué d’un limon brun-gris compact, très homogène. Tous ces trous de poteau sont creusés dans le niveau de grouine.
Datation
Fig.083 : Photo du groupe de poteaux en limite sud de la
fouille (vue vers le nord-est).
Ils sont peut-être à mettre en relation avec le foyer
FY299 et le muret MR334 situé au nord-est.
6.2.2.9 - autres poteaux
Sur le plan, il est possible de déinir d’autres zones avec
des concentrations de trous de poteau, mais les structures
ne dessinent aucun plan ou alignement bien net, elles sont
souvent très hétérogènes et ne comportent pas de mobilier permettant de les rattacher à une période précise.
Au total, ces trous de poteau ont livré cinq fragments
de céramique (terra nigra, sigillées, céramique engobée et
coquillier). Ces éléments appartiennent à l’horizon IIIb (in
IIe siècle).
D’après le mobilier, ces trous de poteau ont été bouchés lors de l’abandon du bâtiment 01.
interPrétation
Ces structures semblent former un ensemble qui est
dificile à appréhender. Il est probablement incomplet et
se poursuit vraisemblablement hors de la zone de fouille.
Ces trous de poteau peuvent décrire une partie de bâtiment ou de palissade.
- 101 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
ANTEA-Archéologie - 2012
Fig.085 : Localisation des fosses.
TP223
TP216
TP217
TP215 BÂTIMENT 11
7
TP222
TP449
ST220
TP219
18
FO
TP228
FY492
TP358
2
55
FS231
FS
TP451
TP359
FS214
3
21
MR
TP551
FS230
TP450
TP550
TP453
TP445
TP446
TP544
TP326
TP454
BÂTIMENT 10
TP360
ST210 TP211
ST545
TP546
ST189
FY271
FS361
ST209
ST406
TP304
TP212
ST548
TP549
TP452
TP460
FY226 TP553
ST208
5
TP440
TP439
FS436
Pièce 09
18
1
25
MR
FY426
18
6
ST
9
24
MR
Pièce 05
FS495
8
24
MR
FO26
FS261
18
TP540
TP541
2
18
MR
TP467
Pièce 06
6
25
MR
0
MR
4
25
MR
TP427
24
MR
0
25
MR
TP428
5
25
FS534
ST306
Pièce 07
7
25
TP430
SL4
FS161
3
25
MR
Pièce 10
ST535
TP109
TP463
2
TP419
24
FS260 FS490
MR
BÂTIMENT 01
TP542
TP466
TP465
1
ST407
FS258
2
ST509
TP305
FO
4
27
MR
F
TP432
ST421
TP464
TP493
3
26
MR
6
4
S2
TP543
TP538
TP532
TP494
Pièce 08
TP431
FY433 ST434
TP496
ST444
TP554
ST245
TP422
TP267
2
ST437
7
54
FS
TP423
ST425
FS536
TP537
TP108
ST515
25
MR
MR
24
FS179
MR
MR
TP531
TP533
1
18
TP178
FS259
FS491
ST442
FS469
FR441
FY243
MR
7
20
0
24
MR
ST072
Pièce 01
9
FS206
23
MR
Pièce 02
8
MR
23
2
23
MR
7
23
MR
ST205
SL435
36
TP529
TP505
2
MR
TP073
FS279
Pièce 04
5
23
MR
TP413
Pièce 03
0
TP412
FS417
4
TP278
MR
3
4
24
MR
TP527
23
23
4
20
MR
MR
TP056
14
FO
TP411
SL229
TP528
FS078
TP501
ST277
FS416
PT275
4
11
FO
FO
FS276
ST332
ST408
TP409
5
07
0
TP333
TP502
20 m
TP215 BÂTIMENT 11
7
TP222
TP449
ST220
TP219
18
FO
TP228
TP358
2
55
FS231
FS
TP359
FS214
TP450
TP550
TP446
ST189
TP360
3
ST210 TP211
ST545
TP546
TP544
21
MR
TP551
FS230
TP445
FS361
ST209
ST406
TP212
ST548
TP549
FY226 TP553
ST208
5
FS436
Pièce 09
18
MR
TP440
TP439
1
6
18
3
ST
2
4
Pièce 07
9
4
Pièce 06
6
Pièce 05
25
MR
MR
TP427
0
5
MR
25
SL
FS534
24
MR
25
25
25
4
42
MR
MR
7
TP430
TP428
27
MR
FS
TP432
ST421
MR
FS495
8
24
MR
FO2
FS261
TP540
TP541
2
18
0
6
24
25
TP543
Pièce 10
18
Pièce 08
TP431
TP538
ST535
ST444
ST245
TP422
FY433 ST434
TP532
TP554
MR
TP537
25
FY426
FS
TP423
ST425
FS536
MR
25
MR
ST437
7
54
MR
62
TP419
1
ST407
4
R2
BÂTIMENT 01
TP542
FS260 FS490
M
FS258
2
24
FS179
MR
MR
TP531
18
FS491
1
TP178
FS259
TP533
ST442
FS469
FR441
FY243
MR
7
20
0
24
MR
ST072
Pièce 01
9
23
MR
Pièce 02
SL435
FS279
7
35
2
MR
TP413
2
23
MR
Pièce 04
23
MR
8
23
MR
ST205
6
FS206
23
TP529
MR
TP073
Pièce 03
TP412
4
4
4
R2
3
23
MR
20
MR
TP056
FS417
4
TP278
23
MR
TP411
M
SL229
TP528
TP501
0
ST277
10 m
FS416
PT275
FO
FS276
ST332
5
07
ST408
TP409
TP333
TP502
6.2.3 - les Fosses (ig. 85)
Datation
6.2.3.1 - les Fosses isolées
La structure a livré trois tessons de céramique commune (DR, RUA, MD) qui sont caractéristiques de l’époque
romaine, sans plus de précision.
6.2.3.1.1 - Fs161
DesCriPtion
interPrétation
Cette structure est située dans le quart nord-ouest du
chantier, dans le secteur des structures protohistoriques
(ig. 85, en haut).
Il s’agit d’une grande fosse de 0.80 m de diamètre et de
0,22 m de profondeur. Son comblement est constitué de
limon brun-gris compact homogène.
Le manque de données et le caractère isolé de cette
structure ne permettent pas d’en appréhender la fonction
exacte.
Sa position est toutefois intéressante, car elle suggère
des activités dans ce secteur à l’époque romaine.
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
- 102 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
6
FS179
FS547
FS552
156,90 m
156,60 m
156,64 m
Sable
Pierre calcaire
Tuile
Limon
0
2,5 m
1:50
Fig.086 : Plans et coupes de fosses FS179, FS547 et FS552.
6.2.3.1.2 - le groupe de Fosse au sud du bâtiMent 01
6.2.3.1.3 - DesCriPtion
Ce groupe de petites fosses circulaires (FS258, FS259,
FS260, FS261, FS469, FS491 et FS490) est situé au sudest du bâtiment 01, entre le niveau de circulation SL435 et
le fossé FO262 (ig. 85).
Elles mesurent entre 0,50 m et 0,70 m de diamètre et
entre 0,13 et 0,24 m de profondeur. Leur proil est en forme
de cuvette plus ou moins régulière.
Le comblement est constitué de limon gris foncé compacte et homogène. Des éclats de pierres calcaires et de
tuiles romaines ainsi que des fragments de faunes sont
présents dans le remplissage. La concentration de ces
éléments est variable d’une structure à l’autre.
Datation
Les structures FS259 et FS261 ont livré des fragments
de céramiques (sigillée, commune claire, rugueuse, coquillier) caractéristiques de l’horizon IIIb (in IIe siècle) qui
marque l’abandon du bâtiment 01.
interPrétation
La fonction de ces petites fosses n’est pas identiiable.
6.2.3.2 - les Fosses liées à l’abandon du bâtiMent 01
6.2.3.2.1 - Fs179, Fs547, Fs552
DesCriPtion
Il s’agit de trois fosses similaires qui se trouvent au niveau du bâtiment 01, vers le mur nord (ig. 85 et 86).
Elles mesurent entre 2,08 et 1,88 m de long, 0,60 m et
0,51 m de large et leur profondeur oscille entre 0,45 m et
0,85 m.
Leur comblement est constitué de fragments de moellons, de blocs calcaires et de fragments de tuiles romaines.
Presque aucun sédiment ne lie ces éléments. Lorsqu’il est
présent, ce sédiment est sableux pour les structures FS179
et FS552 et plutôt limoneux pour FS547. Le comblement
supérieur de FS552 est exclusivement constitué de sable.
Datation
La datation de ces trois structures est délicate.
Ces trois fosses sont très probablement contemporaines, car elles sont de même type (même forme, même
remplissage). De plus, elles sont implantées dans la
même zone et suivent la même orientation.
Ces structures ont livré quelques tessons de céramique romaine, mais les faits FS179 et FS552 ont chacun livré un tesson de céramique d’époque Moderne en
surface.
D’un point de vue stratigraphique la situation n’est pas
évidente non plus. La fosse FS552 recoupe la tranchée
d’épierrement du mur MR155. Son creusement est donc,
assurément, postérieur à la démolition du bâtiment 01.
La fosse FS547 est, elle, recoupée par la grande
fosse FS536 qui a livré du mobilier du IIe siècle (horizon
IIIb), et recoupe la tranchée d’épierrement du mur MR255
et longe parfaitement MR155. Cette longue fosse date
donc de la démolition du bâtiment ou peu après. En effet,
- 103 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
ANTEA-Archéologie - 2012
son implantation le long du mur MR185 suggère que ce
dernier était visible, au moins sous forme de trace, lors
du creusement de la fosse. La fosse FS547, qui, si elle
est contemporaine de FS552, date de la démolition du
bâtiment, mais son creusement et son remplissage sont
antérieurs à la fosse FS536.
La fosse FS179 recoupe le trou de poteau TP531,
mais le manque de mobilier ne permet pas de préciser
la chronologie.
Fig.087 : Plan et coupe de la fosse FS245.
En résumé d’après la stratigraphie, il semble que
ces fosses ont été creusées après la démolition du bâtiment 01 à la in du IIe siècle et avant le creusement de la
fosse FS536 qui a livré du mobilier de cette période.
Le remplissage constitué de matériaux de démolition
va dans ce sens.
Dans ces conditions, il convient de considérer la céramique Moderne comme étant du mobilier résiduel.
157,27 m
2,5 m
0
1:50
interPrétation
L’interprétation de ces structures reste pour nous
énigmatique. Même s’il est évident que leur comblement
provient de la démolition du bâtiment, il manque des éléments pour savoir ce qui a motivé leur creusement.
Il est à noter que le comblement de ces fosses est de
même nature que le comblement inférieur du puits PT275
(US1008).
6.2.3.2.2 - Fs206
DesCriPtion
Cette petite fosse a été creusée à côté du mur MR181
(ig. 85). Cette fosse, au plan irrégulier et au proil en
cuvette, mesure 0,7 m de côté et 0,15 m de profondeur.
Son comblement est constitué de limon brun-gris compact homogène avec des inclusions d’éclats de pierres
calcaires et de tuiles.
Datation
À la surface de cette fosse, un AE3 de Valentinien a
été découvert (378 -383 apr. J.-C.).
Cette monnaie indique que la fosse a été creusée et
comblée avant le troisième quart du IVe siècle. Sa présence tend à montrer également que cette fosse est
assez tardive et pourrait être bien postérieure à la démolition du bâtiment 01. Toutefois, sa position en surface de
la structure ne permet pas de s’en assurer.
6.2.3.2.3 - Fs245
DesCriPtion
Cette fosse a été creusée dans la pièce 09 du bâtiment 01.
De forme ovale, elle mesure 0,90 m de long et 0,67 m
de large. Son proil assez irrégulier indique qu’un poteau
a pu y être implanté (ig. 87). Elle atteint une profondeur
de 0,45 m.
Son comblement est constitué de limon compact brungris foncé. Le comblement supérieur est assez hétérogène
: des zones rougeâtres de rubéfaction sont visibles par endroits ainsi que des fragments de blocs calcaires chauffés.
Le fond de la fosse est plus compact, moins gris et plus
clair.
Datation
Cette fosse a livré un fragment de terra nigra relevant
de l’horizon IIIb (in IIe siècle). Celle-ci a été comblée lors
du démantèlement du bâtiment 01 ou peu après. La nature
de son comblement (rejet de foyer) semble aller dans ce
sens.
interPrétation
Le comblement de cette fosse provient probablement
des restes d’un foyer (aménagé ?). Mais la forme du fond
indique que sa fonction première a pu être d’accueillir un
poteau de près de 0,25 m de diamètre.
interPrétation
Cette structure est trop peu caractéristique pour en
comprendre la destination.
6.2.3.2.4 - Fs536
DesCriPtion
Cette structure a été creusée le long du mur MR185 du
bâtiment 01, à environ 0,10 m de ce dernier.
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
- 104 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
Il s’agit d’une longue fosse quadrangulaire de 9,64 m
de long et 2,10 m de large. Elle atteint une profondeur
maximale de 0,33 m. Son proil transversal est légèrement
en cuvette avec une dépression au centre.
Le comblement est constitué de limon brun-gris compact et homogène. On note quelques inclusions d’éclat de
pierre.
Fig.088 : Plan et coupe de la fosse FS246.
6
Datation
Cette fosse recoupe la tranchée d’épierrement du mur
MR255.
Elle recelait du mobilier céramique relevant de l’horizon
IIIb (in IIe siècle), un sesterce d’Antonin le Pieux (143 - 144
apr. J.-C.) et un as de Marc-Aurèle César (140 - 161 apr.
J.-C.).
D’après la stratigraphie, cette fosse est donc postérieure à la démolition du bâtiment.
Le fait qu’elle suive le tracé du mur MR185 montre que
ce dernier était encore visible (au moins sous forme de
trace) lors du creusement de la fosse FS536. Celui-ci a
donc dû intervenir dans le même temps, ou peu de temps
après la démolition du bâtiment 01.
Ceci est conirmé par le mobilier trouvé dans le comblement. Aucun élément postérieur au IIe siècle n’a été mis
en évidence.
interPrétation
La nature de cette fosse est assez dificile à appréhender, tant nous manquons d’éléments.
6.2.3.2.5 - Fs246
DesCriPtion
Cette structure est implantée le long du mur MR254 de
la pièce 09 du bâtiment 01.
Elle est en fait constituée de deux parties que nous
n’avons pas réussi à isoler correctement, car les remplissages sont identiques.
On distingue tout d’abord une partie quadrangulaire
de 3,24 m de long et 1,20 m de large, puis une partie
oblongue de 0,50 m de large et probablement longue de
4,95 m de long.
En coupe, il n’est pas possible de discerner ces deux
parties. Elle traverse la couche de limon jusqu’à la couche
de grouine sur une profondeur de 0,40 m.
Le comblement est constitué de limon gris foncé, compact et assez hétérogène. Des fragments de blocs calcaires et des moellons sont également présents dans le
remplissage. Leur concentration est plus importante au
sommet de la structure.
157,30 m
0
2,5 m
1:50
Datation
Près d’une vingtaine de tessons céramiques a été découverte dans le comblement et en surface de la structure.
Il s’agit de fragments de terra nigra, de sigillée et de céramique commune claire, de rugueuse et coquillier.
Ces éléments sont caractéristiques de l’horizon IIIb (in
e
II siècle) qui marque l’abandon du bâtiment 01.
C’est probablement à cette période que la fosse a été
comblée.
Le mobilier métallique découvert (frette : UP100041, rivet en bronze : UP10066) ne permet pas de préciser cette
datation.
interPrétation
Cette structure correspond probablement à deux
fosses aux comblements non différenciés et au mobilier
homogène (ig. 88).
Leurs fonctions ne sont pas évidentes. Vu leur remplissage, elles sont liées à la destruction du bâtiment 01.
6.2.3.3 - une Fosse tardive : Fs436
Nous avons décidé d’isoler cette fosse, car, bien qu’elle
soit dans le bâtiment 01 et au regard des autres structures
du site, elle a livré une importante quantité de mobilier tardif.
DesCriPtion
Cette fosse quadrangulaire est située dans la pièce 09
du bâtiment 01.
- 105 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
ANTEA-Archéologie - 2012
Fig.089 : Plan et coupe de la fosse FS436.
6.2.4 - les structures de coMbustion
Seize structures de combustion ont été identiiées et plus
ou moins bien datées (ig. 91).
6.2.4.1 - les Foyers rectangulaires
Quatre foyers rectangulaires, dont les parois présentent
le plus souvent des traces de rubéfaction, ont été identiiés
et datés de la période romaine (FY174, FY175, FY176,
FY272 ; ig. 92). Cinq autres foyers de ce type peuvent être
contemporains (FY011, FY025, FY271, FY355, FY492),
mais l’absence de mobilier datant ne permet pas de s’en
assurer. Ils se concentrent dans deux zones :
- À l’est du bâtiment 1 : FY174, FY175, FY176,
FY271, FY272, FY355, FY492 (le foyer FY355 est un
peu à l’écart des autres).
- À une cinquantaine de mètres au sud-ouest du
bâtiment : FY011 et FY025. Un autre foyer a pu être
recoupé par FY043 (ig. 90), car ce foyer a livré du
mobilier antique.
157,50 m
0
1m
1:20
Elle mesure 1,30 m x 0,80 m et 0,20 m de profondeur
(ig. 89). Le fond de la structure est assez irrégulier. Son
remplissage est constitué de fragments de blocs calcaires
et de tuiles romaines, ayant tous des traces de chauffe. Ils
sont pris dans une matrice limoneuse gris foncée.
Datation
Cette structure a livré près d’une quarantaine de fragments de céramique (sigillée, métallescente, commune
claire, rugueuse). Il s’agit de l’ensemble céramique le plus
important de l’horizon IIIc (IVe siècle).
Deux antoniniens de la in du IIIe siècle (UP100067,
UP100068) viennent préciser cette datation.
Le comblement de cette fosse intervient donc longtemps après l’abandon du bâtiment 01, probablement au
début du IVe siècle.
DesCriPtion
Ces foyers sont creusés directement dans le sol, sans
aménagement préalable. Ils sont de forme rectangulaire
(ig. 93). Les foyers mesurent en moyenne 1,20 m x 0,80 m
x 0,15 m. Le plus grand mesure 1,55 m x 1,00 m (FY011)
et le plus petit 0,90 m x 0,50 m (FY492). Leurs profondeurs varient entre 0,08 m et 0,35 m (FY025 et FY176).
Leurs parois, au proil plutôt rectiligne, présentent de nombreuses traces de rubéfaction.
Le comblement est constitué d’un limon brun-gris comportant de nombreuses inclusions charbonneuses et des
grumeaux de terre rubéiée. Les structures sont très charbonneuses et parfois très rubéiées sur le fond.
Les foyers sont soit orientés nord-est/sud-ouest, soit
nord-ouest/sud-est.
Fig.090 : Plan du foyer FY043
interPrétation
La nature de cette fosse est peu caractéristique, et
sa fonction n’est pas évidente. Son comblement montre
qu’elle a servi de dépotoir.
0
2,5 m
1:50
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
- 106 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
Fig.091 : Extrait du plan général, localisation des
foyers quadrangulaires situés à l’est du bâtiment 1.
TP201
TP456
ENSEMBLE 13
TP457
TP199
PT200
TP459
ST196
FY176
FS447
TP458
BÂTIMENT 12
TP197
ST195
FY174
TP448
TP193
FY175
ST194
TP223
TP216
TP217
FS455
TP215 BÂTIMENT 11
7
6
TP222
TP449
ST220
FY492
TP219
18
FO
TP228
TP358
TP461
TP451
TP359
FS214
ST545
TP546
TP450
TP453
TP302
ST209
ST406
FY271
FS361
TP301
TP304
TP212
ST548
TP549
TP452
TP460
TP270
TP269
FY226 TP553
ST208
85
TP440
TP439
FS436
Pièce 09
FY426
1
25
MR
TP496
TP494
ST444
TP554
FY433
Pièce 08
TP431
FS246
7
TP430
25
MR
4
25
6
Pièce 05
TP282
Pièce 06
25
MR
MR
TP283
0
4
42
SL
TP467
25
55
TP428
TP427
49
2
MR
MR
2
MR
ST421
TP284
ST306
Pièce 07
TP432
FS534
FY355
TP305
F
4
27
TP543
TP538
Pièce 10
TP493
6
O2
MR
3
ST434
3
25
MR
TP422
TP268
TP464
FO264
ST245
TP537
TP468
TP267
2
ST437
7
54
ST
TP423
ST425
FS536
TP462
25
MR
1
MR
FY272
TP300
TP454
BÂTIMENT 10 TP303
TP550
TP445
TP446
ST189
TP544
TP360
3
ST210 TP211
21
MR
TP551
FS495
8
24
MR
FO26
TP466
TP463
2
TP281
FS261
TP540
TP541
TP419
TP465
1
ST407
24
FS260
MR
BÂTIMENT 01
TP542
FS490
TP258
2
24
MR
FS259
TP533
ST442
FY243
FR441
2
0
24
MR
FS491
MR
07
TP469
MR
9
23
23
MR
Pièce 02
Pièce 04
23
MR
38
SL435
TP414
FS279
TP372
ST351
7
35
2
MR
TP413
TP371
2
23
MR
2
MR
6
FS206
Pièce 03
TP412
3
2
MR
23
MR
44
FS417
TP415
4
TP278
23
MR
TP370
TP411
TP348
SL229
TP497
0
TP501
ST277
BÂTIMENT 3
FS416
20 m
TP347
PT275
TP339
FY243
FR441
7
MR
20
MR
ST072
0
24
TP073
Pièce 01
9
MR
Pièce 02
Pièce 04
MR
23
8
23
MR
ST205
TP414
5
7
23
MR
TP413
2
23
MR
6
FS206
23
23
TP529
TP505
MR
Fig.092 : Extrait du plan général, localisation des deux
foyers quadrangulaires situés au sud-ouest du bâtiment 1.
Pièce 03
TP412
TP527
3
44
2
MR
23
4
20
MR
MR
TP056
FS417
TP415
4
23
MR
TP411
SL229
TP497
TP528
FS078
TP501
4
11
FO
BÂTIMENT 3
FO
FS416
TP409
5
07
ST408
TP502
TP410
TP172
TP500
TP499
TP498
TP526
ST062
TP045
5
TP525
FO07
FO
ST036
04
7
TP051
4
04
FO
TP035
TP033
ST034
TP050
TP037
TP048
?
ST039
TP024
TP038
ST023
FS022
TP289
ST029
TP018
ST028
TP021
TP017
TP019
TP020
TP032
TP001
TP016
FY025
ST002
TP070
FS008
FS003
ST010
TP006
FY011
ST007
0
20 m
FS009
- 107 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
ANTEA-Archéologie - 2012
FY174
FY175
FY176
FY272
(Richemont 2011)
(Richemont 2011)
(Richemont 2011)
(Richemont 2011)
FY011
FY025
FY271
FY355
FY492
(Richemont 2011)
(Richemont 2011)
(Richemont 2011)
(Richemont 2011)
(Richemont 2011)
FY301
(Florange 2010)
FY262
(Florange 2010)
FY079
FY008
(Florange 2010)
(Florange 2010)
FY1027
FY1028
FY1029
FY1037
(Angevillers 2009)
(Angevillers 2009)
(Angevillers 2009)
(Angevillers 2009)
Fig.093 : Plans et coupes des foyers quadrangulaires de Richemont (noms en gris : structures à la datation non assurée) ainsi
que des sites de Florange, Angevillers, Colligny, Peltre, Ludres, et Didenheim.
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
- 108 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
FY1038
FY004
FY005
FY006
(Angevillers 2009)
(Colligny 2009)
(Colligny 2009)
(Colligny 2009)
6
FY008
FY009
FY010
FY011
(Colligny 2009)
(Colligny 2009)
(Colligny 2009)
(Colligny 2009)
FY032
(Colligny 2009)
FY036
FY037
FY230
FY590
(Colligny 2009)
(Colligny 2009)
(Peltre 2006)
(Peltre 2006)
FY583
FY006
(Peltre 2006)
(Ludres 2007)
FY007
FY056
FY337
(Ludres 2007)
(Didenheim 2008)
(Didenheim 2008)
FY449
FY501
FY716
(Didenheim 2008)
(Didenheim 2008)
(Didenheim 2008)
0
- 109 -
2,5 m
1:50
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
ANTEA-Archéologie - 2012
Site
N° foyer Longueur Largeur Profondeur Surface
FY1027
2,20 m
ANGEVILLIERS FY1029
(57)
FY1037
1,95 m
FY1028
FY1038
4,59 m2
0,19 m3
1,38 m3
FY005
1,60 m
0,85 m
0,10 m
1,36 m2
0,14 m3
FY009
FY010
FY011
1,60 m
1,40 m
1,65 m
1,10 m
0,75 m
1,25 m
1,50 m
1,35 m
1,60 m
0,75 m
0,75 m
1,30 m
0,90 m
0,10 m
0,15 m
0,15 m
0,25 m
1,20 m2
1,05 m2
2,15 m2
0,99 m2
0,12 m3
0,16 m3
0,32 m3
0,25 m3
0,45 m
0,05 m
0,34 m2
0,02 m3
0,90 m
0,05 m
1,35 m2
0,07 m3
0,70 m
0,70 m
0,90 m
0,05 m
0,05 m
0,10 m
0,88 m2
0,95 m2
1,44 m2
0,04 m3
0,05 m3
0,14 m3
Moy.
1,38 m
0,82 m
0,11 m
1,17 m2
0,13 m3
FY501
1,55 m
0,75 m
0,20 m
1,16 m2
0,23 m3
Les autres foyers qui ont été attribués à la
période romaine l’ont été, car ils ont une orientation et des dimensions conformes à celles
des foyers gallo-romains datés.
Il est à noter que les foyers datés de
l’époque Moderne sont plus grands (au moins
1,60 m de long et 1,00 de large)14. De plus, ils
présentent bien souvent des traces de rubéfaction à l’intensité très disparate (sur une moitié
de la structure ou de petites zones circulaires).
Les foyers gallo-romains ont des traces de
rubéfaction qui sont plutôt homogènes et réparties sur une grande partie des parois de la
structure.
Moy.
1,52 m
0,87 m
0,16 m
1,32 m2
0,20 m3
FY025
1,10 m
0,65 m
0,08 m
0,72 m2
0,06 m3
Toutefois, si l’on rattache ces structures à
la période romaine, le mobilier romain découvert dans le foyer Moderne FY 043 n’est pas
assez caractéristique pour être bien daté. Le
foyer FY011 situé juste au sud n’a pas livré de
mobilier. Il n’est donc pas possible d’assurer
une datation pour ces deux structures.
Pour les autres foyers, le mobilier ne permet pas d’être beaucoup plus précis. Les structures ont livré tout juste cinq tessons répartis
dans seulement quatre foyers (FY174, FY175,
FY176 et FY272). Ces artéfacts sont assez
peu caractéristiques et peuvent appartenir, soit
à la phase IIIa (bâtiments 3, 10 et 11 ; Ier siècle
apr. J.-C. - milieu du IIe siècle.), soit à la phase
IIIb (grand bâtiment 1 ; IIe siècle).
S’il est donc très probable que ces foyers
remontent au Haut Empire, il est bien dificile
d’être plus précis.
FY175
1,37 m
0,84 m
0,20 m
1,15 m2
0,23 m3
interPrétation
FY337
FY056
FY716
FY449
1,90 m
1,15 m
0,95 m
1,45 m
0,90 m
1,10 m
0,80 m
0,90 m
0,30 m
0,20 m
0,10 m
0,29 m
1,71 m2
1,27 m2
0,76 m2
1,31 m2
0,51 m3
0,25 m3
0,08 m3
0,38 m3
Moy.
1,40 m
0,89 m
0,22 m
1,24 m2
0,29 m3
FY079
1,55 m
0,84 m
0,20 m
1,30 m2
0,26 m3
FY008
FY262
FY301
1,13 m
1,36 m
2,10 m
0,70 m
0,98 m
1,15 m
0,17 m
0,13 m
0,30 m
0,79 m2
1,33 m2
2,42 m2
Moy.
1,54 m
0,92 m
0,20 m
1,46 m2
FY007
1,40 m
1,00 m
0,20 m
1,40 m2
FY006
0,95 m
0,60 m
0,15 m
0,57 m2
0,13 m3
0,17 m3
0,72 m3
0,32 m3
0,09 m3
0,28 m3
Moy.
1,18 m
0,80 m
0,18 m
0,99 m2
0,18 m3
FY583
1,65 m
0,90 m
0,10 m
1,49 m2
0,15 m3
FY230
FY590
FY011
FY174
FY176
FY271
(en gris, st. à la
datation incertaine) FY272
FY355
FY492
TOTAL
0,30 m
0,89 m3
FY037
RICHEMONT
(57)
1,80 m
0,96 m3
1,28 m2
2,96 m2
FY036
PELTRE
(57)
2,55 m
2,73 m2
0,15 m
0,45 m3
0,27 m
FY032
LUDRES
(54)
0,35 m
0,85 m
1,47 m3
2,23 m2
1,44 m
FY008
FLORANGE
(57)
1,40 m
1,50 m
3,96 m2
0,20 m
1,97 m
FY006
DIDENHEIM
(68)
0,37 m
1,35 m
Moy.
FY004
COLLIGNY
(57)
1,80 m
1,65 m
Volume
Moy.
1,60 m
1,30 m
1,50 m
1,15 m
1,14 m
1,10 m
1,32 m
1,50 m
0,90 m
1,23 m
1,44 m
0,90 m
0,80 m
1,00 m
0,84 m
0,76 m
0,60 m
0,90 m
0,81 m
0,50 m
0,77 m
0,91 m
0,20 m
0,17 m
0,15 m
0,17 m
0,35 m
0,10 m
0,10 m
1,44 m2
1,04 m2
1,50 m2
0,97 m2
0,87 m2
0,66 m2
1,19 m2
0,29 m3
0,18 m3
0,23 m3
0,16 m3
0,30 m3
0,07 m3
0,12 m3
0,09 m
1,22 m2
0,11 m3
0,15 m
0,94 m2
0,14 m3
0,12 m
0,17 m
0,45 m2
0,05 m3
1,40 m2 0,28 m3
Fig.094 : Tableau des dimensions des foyers quadrangulaires de Richemont,
ainsi que des sites de Florange, Angevilliers, Coligny, Didenheim, Ludres
et Peltre.
Datation
La datation de ces structures est assez délicate, car
FY174, FY175, FY176 et FY272 ont livré du mobilier
romain, mais en petite quantité, de sorte qu’il n’est pas
possible d’écarter la possibilité qu’il s’agisse de mobilier
résiduel. De plus, un grand nombre de foyers similaires
d’époque Moderne ont été découverts.
Ce type de structure de combustion se
retrouve très fréquemment dans les établissements ruraux antiques.
Par exemple, en Alsace-Lorraine, huit sites
ruraux gallo-romains fouillés depuis 2006 par
la société ANTEA-Archéologie ont livré des
foyers de ce type (Florange, Peltre, Ludres,
Colligny et Angevillers en Lorraine, Didenheim
en Alsace ; ig. 94).
Les dimensions de ces structures sont relativement
constantes (ig. 94).
Les proils présentent des parois plutôt verticales ; le
fond est le plus souvent plat ou légèrement concave et en
général assez régulier.
14 cf infra, 7.1.1- Les Structures de combustion, p. 165-174.
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
- 110 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
Le site d’Angevillers a livré des foyers qui se démarquent
par leur grande taille (FY1027, FY1029 et FY1038). Les
profondeurs ne dépassent que rarement les 0,30 m et ont
une moyenne de 0,18 m. C’est encore à Angevillers que
l’on retrouve les structures les plus profondes (FY1027 et
FY1029). Les volumes des structures sont de l’ordre de
0,3 m3 en moyenne alors qu’à Angevillers la moyenne se
situe à 0,89 m3.
Avec des valeurs très légèrement inférieures à la
moyenne, les dimensions des foyers de Richemont sont
tout à fait dans la norme.
Fig.095 : Plan du foyer FY226.
Vestiges
de
sole
Zone rubéfiée
La datation de ces structures est souvent très dificile,
car elles recèlent très rarement du mobilier datant. Elles se
rencontrent durant toute la période romaine.
6
0
1m
1:20
La répartition de ces foyers est souvent sporadique
(Peltre, Ludres, Didenheim). Ils se rencontrent plutôt dans
la pars urbana lorsqu’elle est identiiée (Didenheim, Peltre), non loin d’un bâtiment et parfois près d’un fossé (Florange, Angevillers, Ludres, Didenheim).
Les sites de Richemont et de Colligny sont les sites qui
ont livré le plus de structures de ce type. Ce sont aussi les
seuls endroits où l’on peut observer une dispersion limitée
des foyers. Il faut toutefois rester réservé pour le site de
Richemont, car la datation de la plupart des foyers est mal
assurée.
La fonction de ces structures reste assez loue. Les
éléments que l’on y retrouve (fragments de pierres, de
tuiles, de faune ou de céramique) sont des rejets qui
peuvent n’avoir aucun lien avec ces structures, car elles
ne montrent que très rarement des traces de feux.
À Florange, le foyer FY008 recelait des os très fragmentés. Il s’agit de déchets liés à la production de colle
ou de graisse15. Il s’agit du seul foyer comportant des éléments permettant d’identiier une activité. Malheureusement, il n’est pas possible de vériier si c’est dans ce foyer
que les os ont été bouillis.
6.2.4.2 - les
structures
dans le bâtiMent
de
coMbustion
découvertes
01.
Les structures sont très différentes. Trois foyers aménagés ont été découverts dans la pièce 09, un petit foyer
se trouve dans la « galerie » de façade (pièce 05) et une
grande structure foyère à l’est de la pièce 10 (ig. 96).
6.2.4.2.1 - Fy226
DesCriPtion
Il s’agit d’un petit foyer situé entre les piles ST208 et
ST406.
15 Mamie A. 2011, p. 131-132.
Il mesure 0,66 m x 0,40 m. Il présente une zone circulaire de 0,35 m de diamètre où l’on trouve des traces
d’argile cuite. Au sud se trouve une zone rubéiée ovale de
0,45 m x 0,40 m (ig. 95). La structure étant complètement
arasée, la coupe n’a pas permis d’obtenir d’information
supplémentaire.
Datation
Ce foyer n’a pas livré de mobilier, mais sa position au
sein du bâtiment 01 semble montrer qu’il peut être lié à
l’édiice. Il aurait ainsi fonctionné dans le cours du IIe siècle
(phase IIIb).
interPrétation
Il s’agit d’un petit foyer aménagé, équipé d’une petite
sole qui a pu être circulaire. Au sud, les traces de rubéfaction montrent que le feu s’étendait au-delà de la zone
aménagée.
Cette organisation bipartite n’est pas sans rappeler les
foyers domestiques qui habituellement sont accolés aux
murs (Alésia16, Augst17, Mandeure18...). Il est envisageable
que des aménagements aient pu ne pas être conservés.
6.2.4.2.2 - Fy426
Situé dans la moitié ouest de la pièce 09, ce foyer aménagé jouxte FY433 au nord (ig. 96).
DesCriPtion
Il est constitué d’une zone circulaire rubéiée, sans
épaisseur, de 0,35 m de diamètre.
Cette zone est bordée à 0,20 m au nord-ouest et
0,30 m au sud-est par un aménagement de pierres, non
fondé. Les blocs calcaires sont grossièrement équarris et
leur taille varie entre 0,05 m et 0,20 m de côtés. On notera que l’empierrement présente un effet de délimitation
à l’intérieur de la structure et non à l’extérieur. Les blocs
16 MAMIE A. 2004, p.63
17 LAUR-BELART 1966, p. 118.
18 MAMIE A., 2008
- 111 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
ANTEA-Archéologie - 2012
Fig.096 : Extrait du plan général, localisation des foyers associés au bâtiment 01.
0
TP215 BÂTIMENT 1
10 m
7
18
FO
TP228
FS214
MR
ST545
TP546
TP550
TP446
ST189
TP544
3
ST210 TP211
21
TP551
TP445
ST209
ST406
TP212
ST548
TP549
FY226 TP553
ST208
5
18
FS436
Pièce 09
TP440
TP439
FY426
TP554
52
7
54
ST
TP423
ST425
FS536
1
25
MR
ST437
2
MR
MR
ST444
FY433
Pièce 08
ST245
TP422
TP431
6
4
27
MR
3
FS246
ST434
TP543
18
ST
25
MR
TP537
Pièce 07
TP538
TP532
25
4
42
MR
4
25
MR
MR
2
18
TP540
TP541
6
Pièce 05
TP427
24
MR
Pièce 06
25
MR
SL
FS534
7
TP430
0
25
Pièce 10
TP428
MR
5
25
MR
ST421
ST535
9
TP432
8
24
MR
TP419
1
ST407
BÂTIMENT 01
TP542
24
MR
2
24
MR
1
18
MR
TP533
ST442
FY243
FR441
0
24
MR
7
20
MR
présentent des traces de chauffe assez diverses : sur certains, aucune marque n’est visible, alors que d’autres ont
dû être tellement chauffés qu’ils ont une teinte gris-bleu
et se délitent. La répartition des ces blocs plus ou moins
chauffés semblent aléatoire.
L’ensemble du foyer ainsi délimité est compris dans
une zone de 1,7 m de côté. Aucun aménagement n’a été
détecté à l’est.
Datation
Ce foyer n’a pas livré de mobilier, mais sa position au
sein du bâtiment 01 (phase IIIb) semble montrer qu’il peut
être lié à l’édiice. Il aurait ainsi fonctionné dans le cours
du IIe siècle. Le foyer FY433 situé juste au sud, et qui a
pu fonctionner en même temps a livré quelques tessons
relevant de cette phase IIIb
interPrétation
La compréhension de cette structure est très compliquée tant elle est mal conservée et arasée.
L’accès devait se faire par l’est. L’aménagement de
pierre indique qu’une superstructure était présente, mais
il n’est pas possible d’en faire une restitution. Enin, les
traces de chauffe découvertes sur les blocs indiquent que
la chaleur dégagée par ce foyer a pu être très soutenue au
moins localement.
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
Le foyer FY433 juste à côté a pu fonctionner avec
FY426 et être complémentaire.
6.2.4.2.3 - Fy433
À quelques centimètres au sud de FY426 se trouve le
foyer aménagé FY433 (ig. 96).
Dans sa partie sud-ouest, cette structure a été légèrement détériorée lors du décapage à la pelle mécanique.
Toutefois, cela ne gêne en rien sa description et sa compréhension.
DesCriPtion
Cette structure, de forme circulaire, mesure 1,05 m de
diamètre. Elle est constituée d’un hérisson de fragments
de tuiles romaines (tegulae et imbrex) soigneusement
disposées de chant. Quelques blocs calcaires ont également été employés. Les plus gros éléments de ce hérisson
atteignent 0,25 m de long et les plus petits font près de
0,05 m. Le hérisson est épais d’une quinzaine de centimètres d’épaisseur. Le tout est lié par un limon brun foncé
compact et homogène (ig. 97).
Au nord et au sud de la structure, des lambeaux de
sol (restes de mortier jaune et d’éclat de bloc) ont été mis
en évidence (SL424). La coupe du foyer a révélé que ses
bords reposent sur ce sol, mais ce dernier n’est pas présent sous le reste de la zone foyère.
- 112 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
Fig.098 : UP10069.
6
FY426
UP10069
SL424
FY433
UP10040
SL424
157,64 m
Partie détériorée lors du
décapage mécanique
SL424
157,35 m
0
Fig.097 : Plan et coupes des foyers FY426 et FY433.
1m
1:20
- 113 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
ANTEA-Archéologie - 2012
Fig.099 : Photo zénithale du foyer FY031 (Mandeure « Les Mallots », 2007).
Fig.100 : Coupe de FY031 (Mandeure « Les Mallots », 2007).
SUD
NORD
TCA pulvérulante.
Mortier altéré, mêlé de limon brun foncé,
fragments de TCA et gravillons.
Argile rubéfiée.
0
1m
1:20
Limon graveleux brun foncé.
Fig.101 : Photo des foyers FY426 et FY433.
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
- 114 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
Au nord-est de la structure, une petite dépression a été
mise en évidence. Ses bords sont assez irréguliers, elle
mesure environ 0,30 m de diamètre et 0,10 m de profondeur. Des restes de faune y ont été découverts UP10069.
L’étude archéozoologique (voir étude p. 135-137) a montré
qu’il s’agissait d’ossements de quatre jeunes caprinés de
moins de cinq mois dont au moins deux sont des moutons.
Certaines parties sont encore en connexion anatomique
(ig. 98). Trois fémurs et un tibia présentent des traces de
découpes indiquant que des tendons ou de la viande ont
été prélevés.
L’explication de la présence de ce petit ensemble n’est
pas évidente. S’agit-il de reste de consommation ?
Fig.102 : Plan et coupe du foyer FY243.
6
157,66 m
Datation
Quelques fragments de terra nigra ont étaient associés à
la structure. Elle aurait fonctionné au sein du bâtiment 1 au
cours du IIe siècle (phase IIIb).
Notons également que la stratigraphie montre que le
foyer n’a pu avoir été mis en place avant le sol SL424. Soit
les deux structures ont été installées dans un même temps,
soit le foyer est un peu plus tardif.
0
1m
1:20
Fig.103 : Photo du foyer FY243 dans l’angle des murs
MR240 et MR242.
interPrétation
Ce hérisson correspond aux fondations d’un foyer aménagé.
En 2007, sur le site de Mandeure Les Mallots, un foyer
aux substructions identiques a été découvert dans un bâtiment du Ier s. apr. J.-C (FY031). Lors de sa découverte, le
foyer était extrêmement bien conservé. La coupe montre un
radier de tuiles, recouvert d’une couche d’argile rubéiée de
0,05 m d’épaisseur qui constitue la sole du foyer (ig. 99 et
100). Dans un second temps, le foyer est rénové. La sole est
recouverte d’une couche de mortier terreux sur laquelle sont
installées quatre dalles de terre cuite. De chaque côté, des
aménagements de dalles calcaires et de mortier sont implantés. Il est à noter que la sole du foyer est de forme carrée,
alors que les aménagements extérieurs donnent une forme
circulaire à l’ensemble.
Cet exemple permet de se faire une idée de la forme qu’a
pu prendre le foyer FY433 de Richemont (ig. 101).
DesCriPtion
Il est assez dificile de savoir s’il s’agit d’une structure à
vocation artisanale ou domestique. Et malgré la présence de
restes animaux, il n’est pas forcément évident que le foyer ait
pu avoir une vocation culinaire.
6.2.4.2.4 - Fy243 : le petit Foyer de la galerie de Façade
(pièce 5)
Ce petit foyer aménagé a été découvert dans l’angle
nord-ouest de la pièce.
Ce foyer est constitué d’une simple tuile romaine (tegula), posée à l’envers, à peine enterrée. Elle mesure 0,45 m
x 0,38 m x 0,03 m. Autour de la tuile, le substrat est rubéié
sur une zone de près de 0,60 m de diamètre et sur 0,03 m
de profondeur (ig. 102 et 103).
Datation
Cette structure n’a pas livré de mobilier, mais vu sa
position, ce foyer a dû être utilisé pendant l’occupation du
bâtiment 01.
- 115 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
ANTEA-Archéologie - 2012
Fig.104 : Plan et coupe de la structure FR441 de Richemont (à droite)
et du four FR622 du site de Peltre-Mercy (ci-dessous).
Limon argileux rubéfié.
Limon brun gris hétérogène avec
nombreuses inclusions rubéfiées.
Limon brun-gris.
Limon charbonneux foncé.
MR181
157,45 m
0
2,5 m
1:50
242,78 m
0
interPrétation
Ce petit foyer est la seule structure qui a été découverte dans la galerie. Son isolement empêche d’en déterminer la fonction.
Le comblement est constitué de limon grisbrun comportant de nombreuses inclusions de
limon rubéié et de petites pierres (< 0,10 m
de côté).
Dans la moitié sud, une poche contenant
beaucoup de limon rubéié a été découverte.
Elle mesure près de 0,70 m de diamètre et
0,20 m de profondeur.
La forme de l’extrémité sud-est de la structure (que ce soit en plan ou en coupe) semble
2,5 m indiquer un recreusement. Malheureusement,
1:50
aucune limite n’a pu être clairement décelée.
De l’autre côté de la structure, au nord-ouest, la limite
de la structure est très rectiligne, et une excroissance de
0,40 m de long, 0,30 m de large et 0,17 m de profondeur
se poursuit jusqu’au mur MR181.
6.2.4.2.5 - Fr441 : les vestiges d’un Four ?
Datation
Dans l’angle sud-ouest de la pièce 10, une vaste zone
charbonneuse et localement rubéiée a été découverte.
La datation de cette structure est assez loue, car
un unique objet en plomb a été découvert (UP10043). Il
s’agit d’un petit disque de 0,38 mm de diamètre, de 5 mm
d’épaisseur. Au centre, un trou de 7 mm de diamètre a été
percé. Il pourrait s’agir d’un petit peson ou d’un petit plomb
de pêche bien connu pour la période romaine. Cet élément
est insufisant pour une datation.
On notera toutefois que le lien qui existe entre le mur
MR181 et la structure FR441 indique que ces deux structures semblent concomitantes. FR441 serait ainsi contem-
DesCriPtion
Cette structure a été repérée sur une longueur de
2,91 m et une largeur maximale de 2,08 m. Elle atteint
au maximum 0,20 m de profondeur. Ses limites sont très
irrégulières de sorte qu’elle ne suit pas une forme géométrique. Le fond de la structure est lui aussi assez irrégulier.
La limite nord-ouest est la seule bien rectiligne (ig. 104).
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
- 116 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
MR
0
24
23
MR
9
23
MR
Pièce 04
8
23
23
7
MR
SL435
FS279
6
MR
5
23
MR
TP413
Pièce 03
TP412
34
FS417
TP278
R2
TP411
M
SL229
6
TP501
ST277
FS416
PT275
FS276
ST332
TP409
TP333
TP502
TP500
TP499
33
MR
10 m
4
0
Fig.105 : Extrait du plan général, localisation de FY299 et de MR334.
porain du bâtiment 01 et serait utilisé durant le IIe siècle
(phase IIIb).
interPrétation
L’interprétation de cette structure est très compliquée,
tant les limites sont irrégulières, la forme singulière et la
chronologie mal déinie.
Toutefois, cette structure assez grande, au comblement limoneux gris-brun avec des inclusions de rubéfaction et la zone circulaire comportant du limon très rubéié,
fait penser à un four très mal conservé. La chambre de
chauffe (niveau rubéié) mesurerait 0,70 m de diamètre
et l’aire de chauffe au nord-ouest ferait 1,50 m de long
et autant de large. La villa de Peltre-Mercy19 a livré une
structure de chauffe qui pourrait s’apparenter à celle de
Richemont. Là aussi, la datation de cette structure pose
problème, d’autant plus qu’elle est située à l’extérieur du
bâtiment. À Peltre, le four est deux fois plus grand, mais
il présente des proportions similaires : la chambre de
chauffe mesure 1,40 m de diamètre et l’aire de chauffe est
longue de 2,90 m (ig. 104).
La forme générale irrégulière de la structure de Richemont pourrait s’expliquer par des réaménagements et/ou
une ou plusieurs reconstructions.
FR441 présente une particularité : la limite nord-ouest
est étonnamment rectiligne. Il pourrait s’agir du fantôme
d’une petite paroi d’une trentaine de centimètres de large,
qui serait accolée au mur MR181 (muret ?).
TP294
FY299
Le manque de données ne permet pas de déterminer
la vocation de ce four (domestique ? artisanal ?).
Sa position dans la pièce 10 est très importante, car,
qu’il s’agisse d’une structure à vocation artisanale ou domestique, la présence de ce four indiquerait que cette partie du bâtiment était dédiée à une vocation fonctionnelle et
non résidentielle.
6.2.4.3 - le Foyer Fy299
Ce petit foyer est assez isolé. Il a été découvert à une
trentaine de mètres au sud-est du bâtiment 01. Juste au
nord-est du bâtiment ont été découverts les vestiges d’un
petit mur épierré de 3,90 m de long (ig. 105).
DesCriPtion
Ce petit foyer de forme ovoïde mesure 0,80 m de long,
0,60 m de large et 0,10 m de profondeur. La structure présente un proil en cuvette.
Le comblement est constitué de limon charbonneux
gris foncé. Les parois du foyer sont largement rubéiées.
Datation
Le foyer a livré un unique fragment de terra nigra qui
tend à le dater du IIe siècle (phase IIIb). Il serait contemporain du bâtiment 01, mais aussi des trous de poteau situés
à quelques mètres à l’est.
19 MAMIE A., 2007, p. 10-11.
- 117 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
ANTEA-Archéologie - 2012
Fig.106 : Extrait du plan général, localisation
des deux puits gallo-romains.
TP201
TP456
ENSEMBLE 13
TP457
TP199
PT200
TP459
ST196
FS447
TP458
BÂTIMENT 12
TP197
ST195
FY173
FY174
TP448
TP193
FY175
ST194
TP223
TP216
TP217
TP215 BÂTIMENT 11
FS455
7
TP222
TP449
ST220
TP219
18
FO
TP228
FY492
TP358
FS231
TP461
TP451
TP359
FS214
ST545
TP546
TP450
FS361
ors
(h
ST209
ST406
TP304
)
01
ce
piè
TP269
FY226 TP553
FS436
TP440
TP439
TP462
1
FS536
FY426
TP554
TP496
TP494
ST444
TP431
6
ST
18
FS246
3
TP543
TP282
Pièce 06
25
MR
6
Pièce 05
FS495
8
24
MR
FO26
TP463
2
MR
TP466
TP281
FS261
TP540
TP541
18
2
0
18
MR
TP283
0
55
MR
4
25
MR
TP427
TP467
24
MR
25
2
4
42
SL
57
MR
2
MR
TP430
TP428
TP284
9
TP432
FS534
TP305
ST306
Pièce 07
TP538
Pièce 10
TP493
FO
74
2
MR
3
FY433 ST434
26
25
MR
TP422
TP268
TP464
FO264
Pièce 08
ST245
TP537
TP468
TP267
2
ST437
7
54
ST
TP423
ST425
25
MR
25
MR
ST535
TP452
TP460
Pièce 09
ST421
TP301
TP212
ST548
TP549
ST208
5
18
MR
TP532
TP302
TP453
TP445
TP300
TP454
BÂTIMENT 10 TP303
TP550
TP446
ST189
TP544
TP360
3
ST210 TP211
21
MR
TP551
ie
étr
ym
es
ed
ax
FS230
TP419
TP465
1
ST407
BÂTIMENT 01
TP542
24
FS260
MR
FS490
TP258
2
24
MR
18
MR
TP531
FS259
TP533
FS491
1
TP178
ST442
TP469
FR441
FY243
MR
7
20
0
24
MR
9
Pièce 04
SL435
FS279
ST351
7
IN
MR
23
MR
8
23
5
23
MR
?
TP413
2
23
MR
6
MR
Pièce 02
EM
23
23
FS206
ST205
CH
Pièce 01
TP529
MR
TP073
Pièce 03
TP412
3
4
4
R2
23
4
20
MR
MR
TP056
FS417
4
TP278
23
MR
TP370
TP411
TP348
M
SL229
TP347
TP501
ST277
FS416
PT275
5
07
FO
TP409
TP339
FS276
ST332
ST408
TP340
TP333
TP502
TP341
TP342
TP389
interPrétation
La fonction de ce foyer reste inconnue. Mais la présence du mur MR334 est intéressante, car si ces structures ont fonctionné ensemble, alors cet emplacement a
pu correspondre à un petit atelier dont il ne subsisterait
qu’un fantôme de mur et un foyer.
L’ensemble de trous de poteau implanté à l’ouest a
peut-être également un lien avec ce foyer.
TP391
ST346
TP345
noyés dans une matrice de limon gris-brun peu compact
(ig. 107).
Le relevé de la coupe du puits n’a pu être réalisé de
façon précise, car le substrat graveleux est très instable
et la nappe phréatique est apparue à -1,70 m (155,2 m ;
155,5 pour le puits PT200).
Comme nous l’avons déjà vu (cf. chap. 6.2.2.6, p. 100),
des aménagements ont pu exister autour du puits.
Chronologie
6.2.5 - les puits
Deux puits gallo-romains ont été découverts sur le site
(ig. 106).
6.2.5.1 - le puits pt200
Présentation
Situé au nord-est de la fouille, le puits PT200 paraît
assez isolé. Il a été creusé à une vingtaine de mètres au
nord-est du bâtiment principal. La zone est constituée de
grouine calcaire.
Ce puits présente un plan de forme octogonale inscrit dans un cercle de 3 m de diamètre. Il est profond de
2,50 m (154,4 m ; 154,2 pour le puits PT200). Le cuvelage
est érigé avec de grosses pierres et de très grosses dalles
pouvant dépasser 0,50 m de côtés et 0,20 m d’épaisseur.
Elles sont liées avec un limon graveleux homogène, brun
et compact. L’ouverture du puits atteint près de 0,70 m
de diamètre. L’intérieur est comblé de blocs et de tuiles
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
La datation de cette structure pose problème, car elle
n’a pas livré de mobilier. Son cuvelage en pierre tend à le
rapprocher de l’époque gallo-romaine, d’autant plus que
les structures proches, qui semblent en relation avec celuici, ont livré du mobilier romain (FY174, FY175, FY176).
Malheureusement, ce mobilier est peu abondant et
assez peu caractéristique, de sorte qu’il n’est pas possible
de savoir si les structures associées relèvent de la phase
IIIa (bâtiments 3, 10 et 11 ; Ier siècle apr. J.-C. - milieu du
IIe siècle) ou de la phase IIIb (grand bâtiment 1 ; IIe siècle).
Comme seulement deux puits ont été découverts pour
la période romaine, et que le puits PT275 semble fonctionner avec le bâtiment 01 de la phase IIIb, il est possible que
PT200 soit le puits de la phase IIIa.
- 118 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
6
NORD-EST
SUD-OUEST
US1004
OUEST
EST
US1006
US1007
Niveau sup. actuel de la nappe phréatique
Niveau sup. actuel de la nappe phréatique
US1008
154,43 m
US1009
154,22 m
Restitution de la coupe par rapport aux observations de terrain.
0
2,5 m
0
1:50
5m
1:100
Fig.107 : Plan et coupe du puits PT200.
Fig.108 : Plan et coupe du puits PT275.
le Puits et l’environnement
La profondeur du puits indique que le niveau de la
nappe d’eau était relativement haut. L’eau devait être accessible à environ 2 m de profondeur.
6.2.5.2 - le puits pt275
Le puits PT275 est implanté à 15 m au sud-est du
bâtiment 01 (ig. 106). Le substrat est uniquement constitué de grouine calcaire (terrasse alluviale de l’Orne).
De forme circulaire, le puits PT275 présente un diamètre moyen de 2,46 m. Le diamètre interne du puits
n’est pas connu, car le cuvelage n’était pas conservé (ig.
108).
Le fond du puits a été atteint au bout de 3,40 m
(154,2 m ; 154,4 pour le puits PT200). La nappe phréa-
tique est apparue au bout de 2,20 m (155,5 m ; 155,2
pour le puits PT200)
Le comblement supérieur (US1004) est constitué de
limon, brun-gris foncé, hétérogène et compact sur une
épaisseur de 0,40 m.
Puis, sur 1 m, le remplissage est formé d’un limon
graveleux, brun-jaune moyen, hétérogène et très meuble
(US1006). On y trouve des inclusions de fragments de
tuiles et de pierres.
Ensuite, on rencontre un niveau graveleux épais de
0,80 m (US1007). Cette couche est homogène et compacte, avec des inclusions de fragments de tuiles et de
pierres.
Sous l’US1007, sur près de 1,1 m, le puits est comblé
d’un niveau de démolition composé de moellons calcaires
bien équarris et de tuiles romaines brisées (US1008). Au-
- 119 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
ANTEA-Archéologie - 2012
cun sédiment ne vient combler les interstices des
blocs et des tuiles.
Sur le fond du puits, repose un niveau de
limon sableux, noir foncé, homogène et très
meuble (US1009). Quelques inclusions de charbon (<1 mm) et des pointes de terre cuite ont été
détectées. Cette couche a été observée indirectement, car elle était entièrement sous l’eau. Elle
devait faire environ 0,30 m d’épaisseur.
UP10044
0
10 m
Nous n’avons découvert aucun élément de
cuvelage en place dans ce puits. L’US1008 est
peut-être ce cuvelage effondré, mais la grande
quantité de tuiles et la taille des moellons font
plus penser à des rejets de démolition du bâtiment 01.
La situation du puits est très intéressante, car
il a été creusé devant le bâtiment 01, suivant l’axe
de symétrie de l’édiice. Cette structure a donc
été implantée par rapport au bâtiment. Un petit Fig.109 : Zones de rejets (en rouge) à côté des bâtiments des sites de
Richemont et Florange orientés suivant leur façade.
chemin large de 2,5 m a pu permettre de faire le
lien entre le bâtiment et le puits. De chaque côté
quelques éléments métalliques (dont une ibule, UP10045)
de ce petit chemin se trouvent deux grandes dépressions
et une très grande quantité de céramique domestique.
(ig. 106).
0
10 m
Datation
Chronologie
Le comblement du puits n’a pas livré de mobilier datant.
Sa position dans l’axe du bâtiment 01 laisse penser
qu’il a été creusé en même temps ou après sa construction (phase IIIb). Si l’US1008 provient de la démolition du
bâtiment 01, alors il a été bouché lors de la destruction de
l’édiice. Dans ces conditions, il n’aurait pas survécu au
bâtiment et aurait été abandonné à la in du IIe siècle.
Paléoenvironnement
La profondeur du puits indique que le niveau de la
nappe d’eau était relativement haut. L’eau devait être accessible à environ 2 m ou 3 m de profondeur.
6.2.6 - épandage
6.2.6.1 - up10044
Situé au nord-est du bâtiment 01, l’épandage de mobilier UP10044 n’est pas une réelle structure US, mais plutôt
une zone de rejet aux limites mal déinies que nous qualiierons de dépotoirs (ig. 109).
DesCriPtion
Ce dépotoir s’étend sur une zone de près de 7 m de
diamètre et couvre une surface d’environ 35 m2.
Elle est constituée d’un limon gris-foncé à noir comportant, sur 5-10 cm d’épaisseur, des restes de faunes,
Le lot de céramique rassemble une multitude de
formes, de types, de modules et de catégories de pâtes.
Un NMI de 22 a été comptabilisé. Le lot est composé de
céramiques ines (sigillée, terra nigra, engobée) et communes (à dégraissant coquillier, commune claire et rugueuse sombre ou claire). L’ensemble peut être daté de
la in du IIe siècle.
Une ibule a également été découverte (UP10045). Selon les typologies, ce type de ibule se rencontre à partir du
IIe siècle apr. J.-C. et jusqu’au milieu du IIIe siècle20.
Sans pouvoir préciser la chronologie, cette pièce vient
corroborer la datation céramique. Le mobilier métallique
n’est pas très signiicatif dans ce cas. Toutefois, la céramique permet d’afiner la datation de la ibule et d’en proposer une pour la rouelle.
interPrétation
La localisation de ces rejets et leurs natures indiquent
qu’il s’agit de rebuts domestiques venant du bâtiment 01,
sans doute évacués lors de l’abandon du site vu l’homogénéité du lot.
Il est intéressant de noter qu’une zone analogue a été
découverte à côté du bâtiment principal de l’établissement
rural de Florange La grande Fin (ig. 109)21.
6.2.7 - le réseau de Fossés
20 RIHA E., 1994, p. 161, FEUGERE M. 1985, p. 364.
21 Mamie A. 2011, p. 115-116.
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
- 120 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
N° Fossé
Orientation
long.
larg. max.
prof. max.
nord-ouest/sud-est
sud-ouest/nord-est
33,70 m
0,75 m
0,16 m
FO 044
FO 047
nord-ouest/sud-est 9,15 m
nord-ouest/sud-est 12,70 m
FO 114
FO 140
FO 187
FO 262
FO 263
FO 264
nord-est/sud-ouest 18,80 m
nord-est/sud-ouest 5,00 m
nord-est/sud-ouest 14,75 m
nord-ouest/sud-est 6,65 m
nord-est/sud-ouest 19,60 m
est-ouest
3,54 m
FO 075
0,60 m
0,75 m
0,01 m
0,01 m
0,70 m
0,32 m
0,50 m
0,62 m
0,75 m
0,42 m
0,25 m
0,07 m
0,15 m
0,18 m
0,15 m
0,10 m
TP193
FY375
FY175
ST194
TP223
TP216
TP217
FY374
FS455
FY383
FS579
TP215 BÂTIMENT 11
TP222
TP449
ST220
FS580
FS325
7
FY382
TP219
18
FO
FS581
FS169
TP228
ST
ST210 TP211
ST545
TP546
TP445
TP446
ST189
TP544
TP450
TP453
TP304
TP301
TP212
ST548
TP549
TP452
TP460
TP270
TP269
FY226 TP553
ST208
5
0
25
6
6
ST
18
7
FY398
TP415
TP278
TP400
3
TP370
TP411
TP348
SL229
TP497
TP404
TP528
FS078
TP347
TP399
TP401
TP402
TP403
ST277
FY113
BÂTIMENT 3
4
11
FO
FO
FS416
PT275
TP339
FS276
ST332
ST408
TP409
5
07
FY086
FY084
TP340
TP333
TP502
TP341
TP410
PT126
ST128
TP372
FY350
FS417
4
23
MR
TP501
TP520
1
23
4
TP527
23
MR
20
44
2
MR
TP087
TP119
FY368
ST351
TP371
TP412
TP056
FY085
FS521
FS279
TP413
Pièce 03
FY079
TP486
BÂTIMENT 7
TP485
45
SL435
TP414
5
23
MR
2
23
TP481
TP482
TP487
TP506
TP127
Pièce 04
MR
8
23
MR
6
MR
Pièce 02
ST205
TP120
TP122
23
FS206
TP473
MR
TP121
25
9
23
TP529
TP505
FY112
TP488
TP489
TP117
FO
MR
Pièce 01
TP470
TP474
BÂTIMENT 6
TP483
MR
TP479
BÂTIMENT 8 TP115
TP116
FY369
FY352
0
TP073
TP484
508
BÂTIMENT 9
TP138
0
14
TP523
ST584
7
20
MR
PT530
TP165
TP143
FO
ST072
24
TP507
TP524
FS491
FY243
MR
TP142
FS259
FS469
FR441
MR
TP164
TP144
FS490
1
TP139
FS560
FY353
TP465
FS260
FS258
ST442
BÂTIMENT 4
TP478
TP281
FS261
TP419
24
TP533
TP472
FY133
TP466
M
TP531
TP477
TP316
MR
FS179
TP178
FY111
TP463
4
R2
TP471
TP166
FS559
FO26
MR
BÂTIMENT 01
TP542
18
ST320
FS495
8
24
MR
1
ST407
MR
FS566
TP283
TP282
Pièce 06
2
TP137
TP167
TP467
24
MR
TP540
TP541
MR
FY129
FS587
3
0
18
TP131
BÂTIMENT 5
TP475
TP163
FS588
BORNE 4
2
FS321
Pièce 05
TP132
ST509
M
4
25
MR
TP427
18
FS555
FS571
4
42
TP284
ST306
9
5
R2
2
ST510
TP135
TP428
5
TP130
TP152
FS534
TP109
MR
FS161
TP162
TP168
FS557
ST535
FY384
TP476
FY355
TP305
FO
74
2
MR
7
TP430
SL
FS134
FS561
FS558
Pièce 10
TP160
SI153
25
TP154 BÂTIMENT 2
TP514
TP268
TP464
TP493
Pièce 07
FY247
TP432
MR
TP157
FS318
TP317
FS246
TP543
ST421
FS323
FS563
TP431
TP538
TP532
3
26
25
TP159
FS556
TP422
FY433 ST434
TP158
TP155
TP496
TP494
FO264
MR
TP537
TP108
TP156
FS265
ST444
Pièce 08
TP388
TP511
TP554
ST245
TP516
FS565
FS562
FY426
TP468
TP267
2
TP170
TP171
ST515
25
MR
FS536
FS564
TP462
MR
ST437
7
54
ST
TP423
ST425
TP387
PT319
FS567
TP440
TP439
1
25
FY420
FS568
FS436
Pièce 09
18
MR
ST512
FY272
TP302
FY271
FS361
ST209
ST406
FS569
TP326
TP300
TP454
BÂTIMENT 10 TP303
TP550
FY324
FS570
TP360
3
FS575
21
MR
FS230
FS576
FS577
TP359
FS214
TP551
FS518
TP461
TP451
SI385
FS519
FS573
FY492
TP358
2
55
FS231
FS574
FS572
TP307
TP342
TP389
ST346
TP391
TP345
TP343
FS585
FS058
FY060
TP390
TP172
TP344
TP500
FS583
TIE
R
FS586
FY059
FY046
TP092
TP338
CH
TP089
TP526
ST062
FY063
TP045
MR
FY064
4
33
AC
TP081
TP107
CE
S
TP150
FS147
AN
TP499
TP498
TP151
FY299
TP080
TP294
5
TP525
FO07
FO
FY049
ST036
04
7
TP051
TP297
04
FO
FY082
4
TP035
TP033
TP293
ST034
TP083
TP050
FS296
BORNE 2
TP292
TP037
TP048
BORNE 3
?
TP291
ST039
PT522
TP024
FY040
TP038
TP290
TP013
FS295
ST023
FS022
SP014
TP289
ST052
ST029
TP018
ST028
SP054
FY053
TP021
TP017
TP019
TP020
FY055
TP032
BORNE 1
TP001
TP016
FY025
ST002
TP070
FY043
FS008
FS003
ST010
TP006
FS012
Fig.110 : Extrait du plan général, localisation des fossés.
FY015
FY011
ST007
FY004
0
20 m
N
BORNE 5
FS009
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
ANTEA-Archéologie - 2012
Neuf fossés ou portions de fossé ont été découverts
sur le site (ig. 110).
Trois ensembles se détachent :
- Les fossés à l’ouest du bâtiment 01 (FO044,
FO047, FO075, FO114 et FO140).
- Le fossé au nord du bâtiment 01 (FO187).
- Les fossés à l’est du bâtiment 01 (FO262, FO263
et FO264)
FO075
NORD-EST
SUD-OUEST
157,26 m
SUD
FO114
NORD
6.2.7.1 - les Fossés à l’ouest du bâtiMent 01
DesCriPtion
157,20 m
Ces fossés sont très arasés ou très dificilement lisibles, que se soit en coupe ou en plan, car tous les fossés
sont creusés dans le niveau de limon brun recouvrant la
terrasse alluviale, et le comblement des structures est de
même nature avec une légère variation de couleur (parfois
plus clair, parfois plus foncé). Aucun n’a pu être détecté sur
toute sa longueur.
Seules trois coupes ont pu être observées (ig. 111). Le
fossé FO140 qui est à l’écart se distingue par ses dimensions plus réduites. Il ne mesure que 0,32 m de large et
0,07 m de profondeur au maximum. Il présente un proil en
cuvette. Les autres fossés ont une ouverture maximale de
l’ordre de 0,7 m, ils présentent un proil à fond plat et des
bords plutôt ouverts. La profondeur maximale observée
est de 0,25 m (FO114).
Le pendage des fossés est tout à fait anecdotique tant
les pentes sont faibles.
Les fossés sont orientés soit nord-ouest/sud-est soit
nord-est/sud-ouest. Hormis le fossé FO075 qui fait un
coude, tous les fossés sont rectilignes. Ils suivent la même
orientation que celle du grand bâtiment gallo-romain (01),
mais aussi que celle des bâtiments protohistoriques (04,
06, 07...)
Les espaces délimités par ces fossés sont très dificiles
à appréhender, car aucune structure n’a été repérée sur
toute sa longueur. Seuls les fossés FO044 et FO075 ont
une relation directe. Il semblerait que la mise en place des
ces structures soit concomitante. Le seul espace à peu
près délimité est celui clos par les fossés FO114 au nordouest, FO075 au nord-est et au sud-est et le fossé FO044
au sud-ouest. L’espace ainsi déini mesure environ 15 m x
19,75 m (300 m2).
Au sud de cet espace, une autre zone contiguë se développe vers le sud. Elle mesure une vingtaine de mètres
de large. Elle est délimitée au nord-ouest par le fossé
FO075 et de chaque côté par les fossés FO044 et FO047.
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
SUD-EST
FO140
NORD-OUEST
157,49 m
0
1m
Fig.111 : Coupes des fossés à l’ouest du bâtiment 01.
Ils se perdent tous deux vers le sud-est. La limite sud de
cet espace qui fait plus de 275 m2 n’est pas connue.
Chronologie
La datation de ces structures pose problème. Car
comme nous avons pu le voir, l’implantation de ce système de fossé est aussi bien compatible avec l’occupation
romaine que l’occupation protohistorique.
Le mobilier ne permet pas de résoudre la question, car
des éléments des deux périodes ont été découverts et ils
sont présents en trop faible quantité. De plus, les quelques
fragments découverts dans le comblement des fossés
sont trop petits et il n’est pas possible de déterminer ce qui
est en place, résiduel (pour la période protohistorique) ou
intrusif (pour la période romaine).
interPrétation
Ces fossés appartiennent très probablement à un système parcellaire qui a aujourd’hui en grande partie disparu.
Le fait de ne pouvoir préciser la datation de ce système
est très dommageable, car il permettrait de préciser l’étendue des occupations et leur organisation. Nous sommes
ici dans un cas ou l’implantation d’enclos parcellaires
paraît aussi idéale pour deux occupations très différentes
culturellement et chronologiquement.
Ceci permet de poser la question de la continuité des
occupations et de la pérennité du parcellaire. Ici, la question doit rester ouverte tant les établissements sont distants dans le temps.
RICHEMONT, « Devant le Pont »
- FO264 mesure plus de 3,54 m de long, 0,42 m de
large et 0,10 m de profondeur. Le proil est en cuvette.
6.2.7.2 - les Fossés à l’est du bâtiMent 01
Trois fossés ont été découverts dans ce secteur, mais
seul le fossé FO263 a pu être daté de la période romaine.
Le fossé FO264 est probablement moderne, le fossé
FO262 qui recoupe l’extrémité du fossé FO263 n’a pas
livré de mobilier.
DesCriPtion
Ces fossés sont creusés dans le substrat limoneux qui
est ici peu épais (0,20 m au maximum). Ainsi tous les fossés efleurent ou entament le niveau de grouine calcaire.
Les coupes sont beaucoup plus faciles à lire dans ce secteur (ig. 112).
Les fossés ont des dimensions très variables :
- FO262 mesure plus de 6,65 m de long, 0,62 m de
large et 0,18 m de profondeur. Le proil est en cuvette.
- FO263 mesure 19,60 m de long, 0,70 m à 0,75 m
de large et 0,10 m à 0,15 m de profondeur. Le proil du
fossé est en cuvette.
FO262
SUD-OUEST
NORD-EST
157,44 m
Le comblement des structures est composé de limon
brun compact. Le pendage des fossés est assez faible :
- sud-est pour le fossé FO262,
- nord-est pour le fossé FO263,
- et ouest pour le fossé FO264.
L’orientation des fossés est très divergente. Ils sont
orientés nord-ouest/sud-est (FO262), sud-ouest/nord-est
(FO263) et est-ouest (FO264)
Datation
Seul le fossé FO263 recelait un peu de mobilier de la
période romaine. Trois tessons de commune claire et de
commune sombre autorisent tout juste à dater ce fossé
de la phase IIIa ou IIIb. Nous privilégions l’hypothèse de
la phase IIIb, car sa localisation est assez cohérente avec
celle du grand bâtiment 1 (même orientation, extrémité au
niveau de l’angle du bâtiment).
Le fossé FO262 n’a pas livré de mobilier, mais comme
il recoupe le fossé FO263, il lui est postérieur.
Enin, le fossé FO264 a livré du mobilier. Il s’agit de
céramique datée du XVIIIe, mais une datation antique ne
peut être exclue, car le mobilier trouvé uniquement en surface peut provenir de la structure FS265 qui recoupe le
fossé à l’est.
Coupe nord-ouest
SUD-OUEST
NORD-EST
157,53 m
Coupe sud-est
SUD-OUEST
FO263
NORD-EST
interPrétation
Les structures sont trop hétéroclites pour pouvoir former un ensemble cohérent. Il peut s’agir d’éléments d’un
parcellaire aujourd’hui disparu.
Le fossé FO263 a pu être doublé d’une palissade, car
quatre poteaux (TP267, TP460, TP304 et TP303) forment
un alignement parallèle.
157,48 m
Coupe nord-est
SUD-OUEST
NORD-OUEST
NORD-EST
SUD-EST
157,34 m
157,50 m
Coupe sud-ouest
Coupe sud-ouest
NORD-OUEST
SUD-EST
FO264
SUD
NORD
157,26 m
Coupe nord-est
157,49 m
0
0
1m
1m
1:20
1:20
Fig.112 : Coupes des fossés à l’est du bâtiment 01.
Fig.113 : Coupes du fossé FO187.
- 123 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
6
ANTEA-Archéologie - 2012
6.2.7.3 - le Fossé au nord du bâtiMent 01
interPrétation
À 5,70 m au nord-ouest du bâtiment 01 se développe
le fossé FO187.
Comme le fossé est implanté dans un niveau limoneux
qui peut devenir très humide, il est peut-être destiné à drainer l’eau au nord du bâtiment 01.
DesCriPtion
La structure est implantée dans le niveau de limon lehmique qui peut dépasser ici 0,20 m d’épaisseur. Les extrémités de ce fossé ne sont pas connues. Il mesure plus
de 14,75 m de long, 0,35 m à 0,50 m de large et 0,15 m
de profondeur au maximum. Son proil est variable, car
les deux coupes qui ont été pratiquées ont révélé un proil
en cuvette et un en « V » (ig. 113). Le comblement du
fossé est composé de limon brun-gris comportant de nombreuses inclusions de pierres et de fragments de tuiles
romaines. Il présente un léger pendage vers le nord-est et
son orientation est identique à celle du bâtiment 01.
6.2.7.4 - conclusion : un réseau très partiel
Tels qu’ils sont conservés, ces fossés forment un réseau peu étendu, conservé très partiellement et à la datation et l’organisation mal assurée.
Dans ces conditions, il est bien dificile de tirer des
conclusions. Nous n’avons donc que très peu d’indices
pour nous faire une idée de l’étendue et de l’organisation
du territoire autour du bâtiment principal.
Datation
L’orientation du fossé tend à montrer qu’il est contemporain du bâtiment 01. Il n’a pas livré de mobilier, mais
son comblement contenait des restes de démolition. Il a
pu être comblé lors de l’abandon du bâtiment 01 à la in
du IIe siècle.
6.3 - LE MOBILIER
6.3.1 - le Mobilier Métallique
DesCriPtion
Le mobilier métallique est en grande majorité constitué
de clous et d’objets en fer indéterminés. Quelques objets
en alliage cuivreux et en plomb ont aussi été retrouvés
(ig. 115).
Il s’agit d’un disque en alliage de plomb, perforé. Sa
surface est lisse, il présente juste un léger bourrelet au
niveau de la perforation centrale. Aucun décor ni aucune
usure caractéristique ne sont visibles (ig. 114).
6.3.1.1 - un disque en ploMb, perForé
interPrétation
Bât. 1 - FR441 - UP10043
Matériaux : Alliage à base de plomb
Diamètre : 38 mm (perforation 7 mm)
Épaisseur : 5 mm
Poids : 51 g
État de conservation : Rares traces de corrosion, légères traces
d’usures.
Décors : Néant.
La vocation de cet objet très simple peut être multiple.
Des objets similaires ont été découverts sur le site de Mandeure1. Ces rondelles y sont classées dans la catégorie
quincaillerie. Aucun indice ne permet d’en préciser la fonction exacte. Il pourrait s’agir d’un lest (de pêche (?) : proximité de la Moselle et de l’Orne) ou d’une fusaïole2.
Il est à noter que cet objet peut être lié à deux activités
intéressantes pour la compréhension du site, qui sont la
pêche ou le travail du textile.
6.3.1.2 - un couteau (cf p. 131)
SL229 - US1002 - UP10061
Matériaux : Fer
Longueur : < 22,3 cm (lame : 16,3 cm, soie : 6 cm)
Largeur : 6,4 cm (soie : 2,2 cm)
Épaisseur max : 4 mm
Poids : 196 g
État de conservation : Objet très corrodé. Pointe de la lame non
conservée. Soie brisée. Importantes traces ligneuses sur la soie.
Décors : Néant.
Fig.114 : Photo, disque perforé (UP10043, éch. 1:1).
1 DUBUIS B., 2010, p. 69-72, p.203
2 BRUNET M., 2005, p. 116
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
- 124 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
ST194
TP223
TP216
TP217
UP10037
TP215 BÂTIMENT 11
7
TP222
TP449
ST220
6
TP219
18
FO
TP228
TP358
TP359
FS214
MR
UP10070
AV
TP360
TO N I N V S
AN
R P COS
II.
TP544
UP10045
I-
TP446
ST189
ST210 TP211
G - PIVS P
PT
TP550
3
ST545
TP546
21
TP551
TP445
FS361
ST209
ST406
TP212
ST548
TP549
TP440
FY226 TP553
Pièce 09
TO N I N V S
AN
I-
1
25
II.
I-
AN
UP10071
II.
I-
II.
AN
R P COS
I-
TO N I N V S
PT
52
MR
FS436
G - PIVS P
AV
2
MR
R P COS
R P COS
TO N I N V S
G - PIVS P
PT
TO N I N V S
AV
G - PIVS P
AN
R P COS
AV
PT
UP10081
G - PIVS P
AV
PT
UP10082
5
18
MR
UP10067
UP10068
ST208
ST437
7
54
ST
TP423
ST425
II.
FS536
UP10065
FY426
ST245
TP422
4
25
FS246
27
MR
3
FY433 ST434
Pièce 08
UP10042
TP431
MR
TP537
UP10046
ST444
TP554
UP10088
TP543
Pièce 07
TP538
MR
4
25
6
Pièce 05
TP427
Pièce 06
25
MR
MR
24
MR
0
5
4
42
SL
FS534
25
25
25
Pièce 10
7
TP430
TP428
MR
MR
ST421
ST535
9
TP432
8
24
MR
FS261
TP540
TP541
TP419
ST407
2
MR
BÂTIMENT 01
TP542
UP10043
41
FS260
FS490
FS258
42
2
MR
MR
FS259
1
18
TP533
ST442
FS469
FR441
FY243
2
0
G - PIVS P
PT
9
I-
AN
MR
R P COS
TO N I N V S
AV
Pièce 01
24
MR
UP10039
UP10060
MR
07
23
23
II.
MR
Pièce 02
MR
23
8
23
MR
ST205
Pièce 04
7
2
23
MR
SL435
TP414
6
FS206
5
23
MR
UP10059
UP10047
TP413
Pièce 03
TP412
MR
23
3
4
24
MR
4
23
MR
FS417
TP415
TP411
UP10048
SL229
TP497
UP10058
G - PIVS P
I-
AN
R P COS
TO N I N V S
AV
PT
TP501
II.
ST277
UP10061
ST408
BÂTIMENT 3
FS416
PT275
ST332
UP10050
TP409
FS276
TP333
TP502
TP410
TP307
TP500
TP499
TP498
N
Fig.115 : Carte de répartition des monnaies et des
principaux objets en métal (monnaies en vert).
0
10 m
FY299
- 125 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
ANTEA-Archéologie - 2012
Poids : 970 g
État de conservation : Objet très corrodé. Le battant est conservé.
Décors : Néant.
DesCriPtion
Il s’agit d’un couteau à tranchant arrondi et à dos rectiligne dans le prolongement de la soie qui est plate et de
forme rectangulaire.
Les traces ligneuses indiquent que la soie était insérée dans un manche en bois de longueur inconnue. Aucun
système de ixation n’y a été observé.
interPrétation
Il s’agit d’un large couteau, ou couperet, qui peut être
destiné à de multiples usages. Il est le plus souvent classé
dans le mobilier domestique ou de boucherie.
Datation
Ce type d’objet se rencontre partout et à toutes les périodes depuis la Protohistoire.
Dans le niveau d’abandon US1002 qui recouvre le sol
SL229. Ce niveau a livré du mobilier céramique caractéristique de la in du IIe siècle.
6.3.1.3 - une Fourche à deux dents (cf p. 131)
SL229 - US1002 - UP10047
Matériaux : Fer
Longueur : 27,5 cm (douille : 10,5 cm, dents : 17 cm)
Largeur : 10,2 cm (diam. douille : 2,3-3,7 cm)
Poids : 444 g
État de conservation : Objet très corrodé. Une des dents est
brisée. La douille est en partie cassée et fendue.
Décors : Néant.
DesCriPtion
Cloche en fer de forme pyramidale. Elle paraît fabriquée à partie d’une seule tôle de près de 4 mm d’épaisseur, repliée et découpée.
La suspension est de forme semi-circulaire, légèrement aplatie, de près de 3 cm de diamètre. Sa section est
circulaire au centre, puis s’aplatit et s’élargit sur les côtés.
Le battant est ixé sur une pièce en fer qui transperce
la cloche. La corrosion ne permet pas d’en comprendre le
fonctionnement exact. Le battant mesure 16,5 cm de long.
Sa section semble être carrée (1 cm de côté env.).
interPrétation
Cet objet usuel et très courant est le plus souvent classé dans l’outillage agricole, sans plus de précision. Son
état semble indiquer qu’elle devait être encore fonctionnelle lors de son abandon : elle n’est pas cassée et le battant est tout à fait en place.
Datation
Cette cloche a été découverte dans le comblement supérieur du puits PT275. Il semble que celui-ci a été bouché
à la in du IIe siècle.
6.3.1.5 - des clous de chaussures
Bât. 01 - pièce 09 - UP10071
Matériaux : Fer
Hauteur : 13 mm (tête : 4 mm)
Diamètre tête : 9 mm
DesCriPtion
Il s’agit d’une fourche à douille à deux dents. Ces dernières sont disposées en « U » et présentent une section
carrée. La douille conique, de section circulaire, servait à
la ixation d’un manche rond (en bois). Aucun élément de
ixation n’y a été retrouvé.
État de conservation : Très importante corrosion. Aucun des
onze clous n’est complet. Ils semblent identiques, et nous avons compilé les mesures de plusieurs clous pour restituer les dimensions d’un
« clou type » (mesures ci-dessus).
Décor : Néant.
interPrétation
Cet objet usuel et très courant est le plus souvent classé dans l’outillage agricole, sans plus de précision.
interPrétation
Datation
Il s’agit probablement des restes d’une semelle cloutée
de chaussure qui a disparu et dont il ne reste que onze
clous.
À l’instar du couteau, ce genre d’objet se rencontre
partout et à toutes les périodes depuis la Protohistoire. Il
n’est pas surprenant de retrouver ce type d’artefact dans
un contexte d’établissent rural.
Dans le niveau d’abandon US1002 qui recouvre le sol
SL229. Ce niveau a livré du mobilier céramique caractéristique de la in du IIe siècle.
6.3.1.4 - une cloche (cf p. 131)
PT275 - US1002 - UP10048
Matériaux : Fer
Hauteur : 15,2 cm (11,9 cm hors suspension)
Longueur : 12,8 - 10,8 cm
Largeur : 7,2 - 3,2 cm
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
Datation
La datation de ces éléments n’est pas évidente. Leur
position indique qu’ils ont probablement été abandonnés
lors de l’abandon du bâtiment à la in du IIe siècle. Une
datation plus tardive n’est toutefois pas à exclure.
6.3.1.6 - des petits anneaux en bronze
Deux petits anneaux en bronze ont été découverts sur
le site. Ils se situent tous deux au sud du bâtiment 01, l’un
dans le comblement sommital du puits PT275 (UP10050),
l’autre en surface du sol SL229 (UP10060).
- 126 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
Ces objets non datant sont très peu caractéristiques et
très répandus dans le monde romain. Nous nous contenterons d’en faire une description détaillée.
Pt275 - us1008 - uP10050
Matériaux : Alliage cuivreux
Diamètre ext. : 21,5 mm
Diamètre int. : 16 mm
Poids : 3 g
État de conservation : Rares traces de corrosion.
Décors : Néant.
La section est en forme de demi-hexagone.
DesCriPtion
La pièce foliée est divisée en deux par un décor en
cordelette qui se termine par un bouton à l’extrémité inférieure. De chaque côté, deux petites excroissances sont
présentes. Au-dessus de ces excroissances, la pièce est
ciselée sur 6 mm. Ces ciselures ne sont pas un trait régulier, mais formé de petits points alignés, de 0,5 mm de diamètre (ig. 116).
Une petite bélière a pu prendre place en haut de la
pièce au niveau de la cordelette.
interPrétation
sl229 - us1002 - uP10060
Matériaux : Alliage cuivreux
Diamètre ext. : 22 mm
Diamètre int. : 15 mm
Poids : 4 g
État de conservation : Importantes corrosion ferreuse en surface.
Décors : Néant.
La section carrée à angles arrondis mesure 3,5 mm de côté.
6.3.1.7 - une pendeloque (?) (cf p. 130)
UP10046
Matériaux : Alliage cuivreux
Longueur : 51,5 mm
Largeur maxi : 30 mm (39 mm restitués)
Épaisseur : 1-3 mm
Poids : 10 g
État de conservation : Très légères traces de corrosion. Objet
cassé sur la moitié droite, excroissance manquante en bas à gauche.
Bélière manquante (?).
Décor : décor en cordelette de 2 mm de large dans l’axe de la pièce.
La destination de cette pendeloque est peu évidente.
Elle a pu être portée en pendentif autour du cou ou ixée
sur une pièce de tissu ou de cuir.
Datation
Ce petit objet a été découvert à l’ouest du bâtiment 01,
à l’est du fossé FO264. Il s’agit probablement d’une pendeloque dont le système d’attache est cassé. Ces petits
éléments décoratifs sont assez courants et peu caractéristiques. La datation reste donc vague.
Cet artefact est situé près de la zone de rejet UP10044.
Il a pu avoir été abandonné dans le même temps, à la in
du IIe siècle.
6.3.1.8 - un anneau de joug (cf p. 130)
UP10037
Matériaux : Alliage cuivreux
Hauteur : 72 mm
Poids : 130 g
État de conservation : Base circulaire de l’anneau supérieur brisée.
Décors : Néant.
DesCriPtion
La partie supérieure est formée par un anneau de
39 mm, de section circulaire (diam. 8,5 mm). L’intérieur de
l’anneau 20 mm.
Un bourrelet intermédiaire, de 17 mm de diamètre et
8 mm de haut, fait le lien entre l’anneau supérieur et une
base circulaire de 48 mm de diamètre et de 2-4 mm d’épaisseur. La base est très légèrement convexe au-dessus et
plate en dessous.
Une robuste bélière en forme de « U » ouvert est ixée en
dessous. Elle mesure 21 mm de haut et présente une section quadrangulaire aux angles arrondis de 9 mm x 7 mm.
L’anneau supérieur, le bourrelet et la base circulaire sont
coulés d’une seule pièce. La bélière est soudée.
interPrétation
Cet objet, qui a été entre autres découvert sur les sites
de Bavay3 ou de Dury4 (ig. 117), est interprété comme un
Fig.116 : Photo, pendeloque (UP10046, éch. 1:1).
3 BOUCHER S., OGGIANO-BITAR H., 1993
4 QUEREL P., FEUGERE M., 2000, p. 173-174.
- 127 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
6
ANTEA-Archéologie - 2012
6.3.1.9 - une coupelle en alliage cuivreux (cf p. 130)
Bât. 1 - FS436 - UP10065
Matériaux : Alliage cuivreux
Diamètre : 56 mm
Hauteur : 10 mm
Poids : 38 g
État de conservation : Importantes traces de corrosion. Bord
abîmé et déformé. Pièce en partie cassée avec une partie du bord
manquante.
Décors : Néant.
DesCriPtion
anneau de joug. De nombreux exemplaires de ce type
sont conservés dans diverses collections5.
Il s’agit d’une petite coupelle circulaire de forme basse
au pied annulaire.
Le pied de 40 mm de diamètre mesure 3 mm de haut.
La coupelle est assez convexe en son centre puis le
proil s’aplatit. Le bord vertical mesure 10 mm de haut.
La tôle mesure 3-4 mm d’épaisseur au niveau de fond.
Elle va en s’afinant vers le bord pour ne mesurer plus que
1 mm.
La pièce semble moulée et peut-être retravaillée dans
un second temps.
Un petit élément de préhension a pu être présent au
niveau de la partie cassée.
Datation
interPrétation
Ce type d’anneau très simple semble la forme la plus
courante pour les jougs du IIIe siècle. Le contexte de la découverte de la pièce de Dury permet de la dater de façon
certaine du deuxième quart du IIIe siècle apr. J.-C.6
La pièce du site de Richemont a été découverte au nord
du bâtiment 01, hors structure. Il n’est donc pas possible
de préciser, ni de conirmer cette proposition de datation
et cet anneau peut, soit relever de la phase IIIb (IIe siècle),
soit de la phase IIIc (in IIIe - IVe siècle).
La fonction de ce petit objet n’est pas évidente.
La fonction de plateau de balance semble pouvoir être
écartée, car il n’est ni percé de trou ni muni d’attache de
suspension.
Il faut peut-être y voir un petit brûle-parfum.
Fig.117 : Anneau de joug découvert sur le site
de Dury (Somme ; éch. 1:2)
Datation
Cette coupelle a été découverte dans le bâtiment 01,
en surface de la structure FS436, au même niveau et à
quelques centimètres de deux antoniniens datés du troisième quart du IIIe siècle.
6.3.1.10 - les Fibules
fibule à Charnière, émaillée
UP10045
Matériaux : alliage cuivreux et pâte de verre ou émail.
Longueur : 42,5 mm
Largeur maxi : 26 mm
Largeur mini : 8 mm
État de conservation : La pièce est un peu corrodée, l’ardillon
est manquant et le porte-ardillon est cassé. Les émaux ou les pâtes
de verre ont presque totalement disparu.
DesCriPtion
Fig.118 : Photo, ibule (UP 10045, éch. : 1:1).
5 BONNET J. et coll., 1989 ; CAT. AUTUN, 1985, FAUDUET I., 1992
6 QUEREL P., FEUGERE M., 2000, p. 132.
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
Cette ibule à charnière tripartite est symétrique suivant
l’axe longitudinal. Elle est largement ajourée et présente
une forme générale de goutte d’eau.
- 128 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
La tête est en forme d’arc de cercle outrepassé. Elle
porte une bélière au sommet (ig. 118). Cette partie de la
ibule est cloisonnée de sept champs de 4 mm x 2 mm,
émaillés (ou décoré de pâtes de verre) et alternativement
colorés. L’état de conservation de la pièce ne permet pas
de restituer ces couleurs.
La partie médiane de la ibule est en forme de « V »
et comporte deux loges émaillées (ou décorées de pâte
de verre) de 8 mm x 2 mm. Là aussi, la couleur originelle
n’est pas identiiable. Les extrémités latérales sont prolongées de deux excroissances circulaires, dont chacune
comporte une loge circulaire de 4 mm de diamètre, émaillée (ou pâte de verre) de couleur rouge.
La ibule se termine par un pied mouluré et très légèrement ciselé.
La charnière est composée de deux plaquettes percées ain d’y insérer une goupille maintenant l’ardillon.
fibule à Charnière à ProtubéranCes latérales
sl229 - uP10059
Matériaux : alliage cuivreux et pâte de verre ou émail.
Longueur : 53 mm
Largeur maxi : 21,5 mm
Largeur mini : 3 mm
État de conservation : La ibule est très corrodée. Tous les
éléments de la ibule sont présents, seul le porte-ardillon est un peu
cassé. Importante corrosion ferreuse au niveau de la charnière.
tyPe
Le classement des ibules selon Émilie RIHA répartit
les ibules en neuf groupes en se basant sur le système
de fermeture. Au sein de chaque groupe, les ibules sont
regroupées d’après différents types et chaque type est
subdivisé en variantes7.
Cette ibule fait partie du groupe des ibules à charnière
(RIHA E., groupe 7), dites « émaillées ».
Elle se rapproche du type 26 de M. Feugère (ibules
émaillées non circulaires)
La bélière a pu servir à rattacher une deuxième ibule
de ce type à l’aide d’une chaînette8.
Datation
Les ibules de ce type ont été essentiellement exhumées dans le nord de la Gaule, la région rhénane, et les
forts du Limes9.
Une ibule identique a été découverte à Nuits-SaintGeorges sur le site cultuel des Bolards (Bourgogne)10.
Selon les typologies, ce type de ibule se rencontre
à partir du IIe siècle apr. J.-C. et jusqu’au milieu du IIIe
siècle.11 Malheureusement, le contexte peu clair de la ibule découverte aux Bolards ne permet pas de préciser la
chronologie.
Toutefois, cette pièce a été découverte dans la zone de
rejet UP10044, qui comporte de nombreux fragments de
céramique domestique. D’après ce lot de tessons, elle a
été utilisée jusqu’à la in du IIe siècle de notre ère.
7 RIHA E., 1979, RIHA E., 1994.
8 PIETRUK F., 2005, p. 105
9 RIHA E. 1994, p. 161, FEUGERE M. 1985, p. 358
10 FAUDUET I., POMMERET C., 1985, ig. 25.
11 RIHA E., 1994, p. 161, FEUGERE M. 1985, p. 364
Fig.119 : Photo, ibule (UP10059, éch. 1:1).
DesCriPtion
Cette ibule à charnière à appendices latéraux est symétrique suivant l’axe longitudinal.
La tête de la ibule est large (21 mm) et plate. Elle est
décorée de deux moulures transversales. L’axe de la charnière est en fer.
L’arc, de forme triangulaire, est décoré de cinq moulures parfois ciselées. Au centre de la ibule se trouvent
les appendices latéraux où l’on trouve une des moulures
transversales.
L’extrémité de la ibule se termine par un petit bouton
simple (ig. 119).
Le porte-ardillon présente une perforation de 2 mm de
diamètre.
tyPe
Une ibule très similaire a été découverte sur le site du
Tittelbeg12. Le décor est du même type, mais la pièce est
un peu plus longue (7,9 cm). Le site d’Augst a livré deux
ibules presque identiques13.
D’un point de vue typologique, il s’agit d’une ibule à
charnière à protubérances latérales. Elle correspond au
type 29 chez Nicola GASPAR (Scharnieribeln mit seit12 GASPAR N., 2007, p. 186, taf. 76, n° 1629.
13 RIHA E., 1979, taf. 31, n° 818, RIHA E., 1994, p. 112-115, taf. 24, n° 2377.
- 129 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
6
ANTEA-Archéologie - 2012
linchen Forsätzen), au type 5.7.1 chez E. Riha (Scharnierlügelibel mit ein bis zwei Querbalken am Bügel) et 23d
chez Michel FEUGERE (ibule à protubérances latérales)14.
Datation
D’après les exemples découverts à Augst et sur le Tittelbeg, cette ibule est datée du Ier siècle de n. è.
La ibule n° 818 du site d’Augst a été découverte dans
un niveau daté de Claude. Il semblerait que ce type de
ibule se rencontre essentiellement à cette période.
La localisation de cette ibule est assez problématique,
car d’après les éléments de comparaison, elle a été utilisée lors de la phase IIIa (Ier - milieu IIe siècle). Or, elle a
été découverte dans l’US1002 qui recouvre le sol SL229,
et cette couche a livré du mobilier plus tardif daté de la in
du IIe siècle.
Il se pose alors les questions suivantes : est-elle plus
tardive que celles d’Augst ou du Titelberg ? est-elle en
position résiduelle ? ou a-t-elle eu une longue durée d’utilisation ?
14 FEUGERE M., 1985, p. 331.
UP10065
UP10037
UP10046
UP10045
UP10059
Fig.120 : Mobilier en bronze (UP10037, UP10065 et UP10046, ech. 1:2 ; ibules UP10045 et UP10059, ech. 1:1).
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
- 130 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
6
UP10048
UP10047
UP10061
Fig.121 : Mobilier en fer, éch. 1:2.
- 131 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
ANTEA-Archéologie - 2012
6.3.1.11 - les Monnaies
bât. 1 - PièCe 09 - uP10070
st206 - uP10039
Tetricus II, 271-273 antoninien, local.
Droit : C PIV[ ]. Tête radiée à droite.
Revers : Type Pietas avgg : instruments de culte.
15-17 mm, 11h, 3/5, 2,0 g.
Valentinien, 378-383, AE3, Rome.
Droit : DN VALENTINIANVS IVN PF AVG. Buste diadémé, cuirassé et drapé à droite.
Revers : CONCOR-DIA AVGG. Roma casquée et cuirassée,
assise de face, tenant un globe et une lance.
17-19 mm, 12h, 2/5, 1,8 g.
bât. 1 - PièCe 09 - st536 - uP 10081
Marc-Aurèle César, 140-161, as, Rome.
Droit : AVRE[LIVS CAE]S[AR] AVG PII F. Tête nue à droite.
Revers : Fruste.
27 mm, 3/5, 13,1 g.
uP10058
Trajan, 112-117, dupondius, Rome.
Droit : [ ]NO AVG GER[ ]. Tête radiée à droite.
Revers : Colonne trajane.
27 mm, 6h, 3/5, 12,1 g.
RIC 603
bât. 1 - PièCe 09 - st536 - uP 10082
Antonin le Pieux, 143-144, sesterce, Rome.
Droit : [ ]NINVS AVG PI-VS P[ ]. Tête laurée à droite.
Revers : Victoire debout à droite, tenant un trophée.
31 mm, 12h, 3/5, 24,6 g.
RIC717.
bât. 1 - PièCe 09 - fs436 - uP10067
270-300, antoninien, local.
Droit : Tête radiée à droite.
Revers : SA[LVS]AVG. Salus debout à gauche, nourrissant un
serpent au-dessus d’un autel et tenant un gouvernail.
10 mm, 6h, 3/5, 0,4 g.
bât. 1 - PièCe 09 - fs436 - uP10068
270-300, antoninien, local.
Droit : Tête radiée à droite.
Revers : Type Pax avg : Pax debout à gauche.
16 mm, 12h, 4/5, 1,3 g.
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
6.3.1.11.1 - discussion
La période romaine est caractérisée par sept monnaies. L’indigence du lot monétaire ne permet pas de proposer une analyse complète.
- 132 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
6.3.2 - les petits objets de tabletterie
6.3.2.1 - une aiguille
Bât. 1 - pièce 09 - UP10042
Matériaux : Os
Longueur : 113 mm
Diamètre max. : 9,5 mm
Chat : 11 mm x 1,5 mm
État de conservation : Pièce découverte cassée en deux, les
deux morceaux étaient situés à quelques centimètres l’un de l’autre.
Traces d’usures assez importantes, objet lustré.
Décors : Néant.
6
UP10088
DesCriPtion
L’aiguille présente un proil longitudinal symétrique et rectiligne. Le sommet est conique et la section de l’aiguille est circulaire sur les deux tiers supérieurs puis s’aplatit vers la pointe
(usure ?).
Le chas rectangulaire présente deux biseaux à chacune de
ses bases (ig. 122). La forme de ce chas indique qu’il a été
percé au foret à dent15.
interPrétation
Quel que soit le type d’aiguille, ces objets sont extrêmement
courants et dominent, avec les épingles et les charnières, la
production des tabletteries. Ils présentent une grande variété de
types que l’on ne peut pas rapporter à une période, une région
ou une fonction précise16. La forme particulière du chas peut être
déterminée par le type de il employé.
L’aiguille découverte sur le site de Richemont se rapproche
du type A XIX, 5 de Jean-Claude BEAL17 et 3.10.3 de Aurélie
SCHENK (aiguille à sommet conique et chas rectangulaire)18.
Datation
Ce type d’objets fonctionnels ne varie pas énormément
dans le temps, et il n’est pas possible de les dater précisément.
Toutefois, il est à noter que la plupart des aiguilles de ce type,
découvertes à Aventicum, appartiennent à des contextes des
IIe et IIIe siècles. Cette précision chronologique ne nous permet
toutefois pas de savoir s’ils proviennent de la phase IIIb ou IIIc.
6.3.2.2 - une épingle
Bât. 1 - pièce 05 - UP10088
Matériaux : Os
Longueur : < 5 mm
Diamètre max. : 10 mm
État de conservation : Pièce brisée. La pointe est manquante.
Traces d’usures assez importantes, objet lustré.
Décors : Néant.
DesCriPtion
La section de la pièce est circulaire et son diamètre diminue
du sommet vers la pointe. La section s’aplatit vers la tête. Le
15 SCHENK A., 2008, p. 17-19.
16 BEAL J.-C., 1983 ; BEAL J.C., 1984. ; SCHENK A., 2008, p. 63., FEUGERE M., PRÉVOST P., 2008 p. 243-246, ig. 18.
17 BEAL J.-C., 1983, p. 163-170.
18 SCHENK A., 2008, p. 62-64.
UP10042
Fig.122 : Aiguille (UP10044), épingle (UP10088), éch. 1:1.
proil est légèrement arqué et à peine dissymétrique. Le sommet
est de forme pyramidale à 6 facettes (ig. 122).
Des traces de facettage longitudinal sont à peine perceptibles sur l’épingle.
L’épingle a pu mesurer une dizaine de centimètres.
interPrétation
Cet objet se rapporte aux épingles de type tige droite à sommet pyramidal chez Jean-Claude BEAL et de type 1.1.1 (épingle
à corps tronconique) chez Aurélie SCHENK.
Pour l’époque romaine, les épingles ont une double fonction,
et servent à la coiffure ou aux vêtements19. Il semblerait toutefois
qu’il faille privilégier une utilisation dans le domaine de la coiffure20.
Datation
Tout comme pour l’aiguille décrite précédemment, ce type
d’objets fonctionnels ne varie pas énormément dans le temps,
et il n’est pas possible de les dater précisément, d’autant plus
que ces épingles bénéicient d’une large diffusion dans les provinces de l’Empire.
Cette épingle a été découverte non loin de l’aiguille, dans
la pièce 05, de l’autre côté du mur MR254 qui les sépare. Elle
aussi a été retrouvée dans le niveau d’abandon. Elle peut également dater du IIIe siècle.
19 BEAL J.-C., 1983, p. 183.
20 SCHENK A., 2008, p. 26.
- 133 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
ANTEA-Archéologie - 2012
total
esPèCes
Chèvre (Capra hircus L.)
Caprinés indéterminés
plus les squelettes UP10069
nr
%
PoiDs
(g.)
Phase iii inDéterminé
%
Pr/nr
nr
PoiDs
(g.)
%
Phase iiia
%
Pr/nr
nr
PoiDs
(g.)
%
%
Pr/nr
2
0,3%
24,5
0,2%
12,25
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
68
9,8%
566
4,7%
8,32
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
415
59,6%
483
4,0%
1,16
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Total Caprinés
485
69,7%
1073,5
4,9%
2,21
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Bœuf (Bos Taurus L.)
122
17,5%
7096,5
58,3%
58,17
13
76,5%
681,0
73,9%
52,38
2
14,3%
108,0
26,5%
54,00
48
6,9%
636,0
5,2%
13,25
2
11,8%
50,5
5,5%
25,25
10
71,4%
58,0
14,2%
5,80
Chien (Canis familiaris L.)
8
1,1%
176,5
1,5%
22,06
-
-
-
-
-
1
7,1%
6
1,5%
6,00
Cheval (Equus caballus L.)
236,00
Porc (Sus scrofa domesticus Br.)
26
3,7%
2959
24,3%
113,81
2
11,8%
189,5
20,6%
94,75
1
7,1%
236
57,8%
Coq (Gallus gallus L.)
1
0,1%
2
0,02%
2,00
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Oie (Anser anser L.)
1
0,1%
10
0,1%
10,00
-
-
-
-
-
-
-
-
-
29,14
691
99,3%
11953,5
98,3%
17,30
17
100,0%
921
100,0%
54,18
14
100,0%
408
100,0%
Cerf (Cervus elaphus L.)
5
0,7%
212,0
1,7%
42,4
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Total sauvage
5
0,7%
212,0
1,7%
42,40
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
696
85,8%
12165,5
95,3%
17,48
17
68,0%
921
97,3%
54,18
14
70,0%
408
95,7%
29,14
Indéterminés grand mammifère
31
3,8%
409
3,2%
13,19
1
4,0%
10
1,1%
10,00
3
15,0%
14
3,3%
4,67
Indéterminés petit mammifère
17
2,1%
64,5
0,5%
3,79
1
4,0%
7
0,7%
7,00
1
5,0%
2
0,5%
2,00
Total domestique
Total déterminés
67
8,3%
122
1,0%
1,82
6
24,0%
8,5
0,9%
1,42
2
10,0%
2,5
0,6%
1,25
Total indéterminés
115
14,2%
595,5
4,7%
5,18
8
32,0%
25,5
2,7%
3,19
6
30,0%
18,5
4,3%
3,08
TOTAL
811
100,0%
12761
100,0%
15,73
25
100,0%
946,5
100,0%
37,86
20
100,0%
426,5
100,0%
21,33
Esquilles
Phase iiib
esPèCes
Chèvre (Capra hircus L.)
Caprinés indéterminés
nr
%
PoiDs
(g.)
Phase iiiC
%
Pr/nr
nr
PoiDs
(g.)
%
inDéterminé
%
Pr/nr
nr
PoiDs
(g.)
%
%
Pr/nr
2
0,4%
24,5
0,3%
12,25
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
38
6,7%
798
8,9%
21,00
6
22,2%
22,5
10,0%
3,75
1
20,0%
19
18,1%
19,00
plus les squelettes UP10069
415
73,5%
483
5,4%
1,16
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Total Caprinés
455
80,5%
1305,5
9,1%
2,87
6
22,2%
22,5
10,0%
3,75
1
20,0%
19
18,1%
19,00
Bœuf (Bos Taurus L.)
55
9,7%
4602,5
51,1%
83,68
7
25,9%
73,0
32,3%
10,43
1
20,0%
19,5
18,6%
19,50
Porc (Sus scrofa domesticus Br.)
25
4,4%
356,5
4,0%
14,26
13
48,1%
125,5
55,5%
9,65
1
20,0%
15,0
14,3%
15,00
Chien (Canis familiaris L.)
5
0,9%
119
1,3%
23,80
-
-
-
-
-
2
40,0%
51,5
49,0%
25,75
Cheval (Equus caballus L.)
20
3,5%
2477
27,5%
123,85
1
3,7%
5
2,2%
5,00
-
-
-
-
Coq (Gallus gallus L.)
1
0,2%
2
0,0%
2,00
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Oie (Anser anser L.)
1
0,2%
10
0,1%
10,00
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
562
99,5%
8872,5
98,6%
15,79
27
100,0%
226
100,0%
8,37
5
100,0%
105
100,0%
21,00
Cerf (Cervus elaphus L.)
3
0,5%
126,0
1,4%
42
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Total sauvage
3
0,5%
126,0
1,4%
42,00
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
565
90,0%
8998,5
96,1%
15,93
27
75,0%
226
89,7%
8,37
5
50,0%
105
95,5%
21,00
17
2,7%
247
2,6%
14,53
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
9
1,4%
37,5
0,4%
4,17
4
11,1%
13,5
5,4%
3,38
1
10,0%
3
2,7%
3,00
Total domestique
Total déterminés
Indéterminés grand mammifère
Indéterminés petit mammifère
Esquilles
37
5,9%
76
0,8%
2,05
5
13,9%
12,5
5,0%
2,50
4
40,0%
2
1,8%
0,50
Total indéterminés
63
10,0%
360,5
3,9%
5,72
9
25,0%
26
10,3%
2,89
5
50,0%
5
4,5%
1,00
628
100,0%
9359
100,0%
14,90
36
100,0%
252
100,0%
7,00
10
100,0%
110
100,0%
11,00
TOTAL
Fig.123 : Spectre de faune total du site (bleu), des différentes phases romaines et des structures non datées (orange).
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
- 134 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
Phases d’occupation
du site
I
Correspondance en datation absolue
VIIIe - VIIe av.
II
er
III Ind.
I -IV s.
IIIa
Ier - milieu IIe s.
TP216, TP301, TP333, TP414, TP415, FS416, TP454
FY176
TP211, FS245, FS246, FS259, FS261, PT275, SL435, FS536, US1002, US1003, US1010,
UP10044, UP0069
IIe s.
IIIb
IIIb/c
IV
FS128, FS169, ST512, FS563, FS564, FS568, FS577, FS579
FS002, FS230, FS231, FS295 FO263, TP439, TP469, FS491
e
IIIa/b
III
N° Structures
-
IIIc
in IIIe - IVe s.
IVa
in XVI - XVII s.
IVb
XVIIIe s.
e
Non daté
e
FS436
FY015, FY053, FY084, PT126, FY368, FY383, FY384, PT522
FY173, FY350, FY353, FY374,
TP037, ST039, FO114, FS300, TP551
Fig.124 : Tableau chronologique avec répartition des structures ayant fourni de la faune.
6.3.3 - la Faune
Le site de Richemont Devant le Pont a livré un ensemble
de restes osseux composé de 811 fragments osseux, ce
qui équivaut à plus de 12 kg (ig. 123). Cet assemblage
est fourni par 61 structures allant de la Protohistoire au
XVIIIe siècle. La répartition chronologique des structures
est visible dans le tableau ci-dessus (ig. 124).
6.3.3.1 - la Faune roMaine
Trente-deux structures romaines ont fourni de la faune.
Trois phases ont été identiiées et une seule a livré sufisamment de faune pour qu’une étude soit envisageable. Il
s’agit de la phase IIIb qui a donné 628 restes. Les autres
phases ont livré moins de 40 restes chacune (majoritairement du porc et du bœuf). Aucune autre observation n’est
possible sur ces petits ensembles. Le détail du contenu
des différentes structures est fourni en annexe (Annexe 1).
La phase IIIb a fourni un nombre important de fragments
osseux, mais plus de 75% de ces restes proviennent d’un
seul ensemble : UP10069.
sence de quatre distum de scapulae et de quatre radius
droits). Aucun des os retrouvés n’est soudé. Nous sommes
donc en présence de 4 individus de moins de 5 mois2. Plusieurs traces de découpes ont été retrouvées sur les faces
latérales de trois fémurs et d’un tibia (ig. 127). Un prélèvement de viande ou de tendons a été effectué sur cette
partie de l’animal.
Au sein des autres structures de la phase IIIb, les quantités de faune collectées sont trop petites pour être traitées individuellement. Pour l’analyse des données, nous
regrouperons donc les ensembles de faune. Les restes
de faune provenant des autres structures sont au nombre
de 213. Parmi ceux-ci, 55 appartiennent au bœuf, qui domine l’ensemble de faune. Viennent ensuite les caprinés
et le porc avec respectivement 40 et 25 restes. Le cheval,
dont 24 restes ont été mis au jour, est surtout présent dans
les niveaux de destruction US1002 (5 restes) et US1003
(11 restes). Le chien a livré 5 restes. Enin, la basse cour
est présente grâce à un coracoïde de coq (terme générique) et un tibia d’oie. La faune sauvage est uniquement
représentée par le cerf qui a fourni trois fragments osseux.
Ce regroupement d’ossements a été retrouvé contre
le foyer FY433, en partie sur le radier de tuiles (ig. 125).
Cet ensemble contenait les restes de 4 petits caprinés
dont au moins deux sont des moutons (détermination à
partir de la d4 inférieure1). L’ensemble du squelette n’a pas
été retrouvé et les connexions anatomiques ne sont pas
toutes claires (ig. 126). Un nombre important d’os n’a pas
été retrouvé lors de l’étude. Deux hypothèses sont donc
envisageables : soit les squelettes étaient entiers lors du
dépôt et les effets taphonomiques ont détruit une partie
des ossements, soit seules quelques parties de squelettes
ont été déposées. Il est dificile de trancher pour l’une ou
l’autre des hypothèses et la question reste ouverte.
Néanmoins, comme nous l’avons dit précédemment,
au moins quatre animaux différents ont été identiiés (pré1 PAYNE S., 1985.
2 BARONE R., 1986.
- 135 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
6
ANTEA-Archéologie - 2012
Fig.125 : Cliché de la structure FY433.
Fig.126 : Cliché de détail de l’UP10069.
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
- 136 -
G
D
I
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
6
RICHEMONT, « Devant le Pont »
S
1 individu
2 individus
3 individus
4 individus
Traces de découpes
GAUCHE
- 137 -
DROITE
Fig.127 : Schéma anatomique des parties
conservées et des traces de découpes
observées sur les os.
11 traces d'incisions
8 traces d'incisions
1 trace
d'incision
Dessin : M. Coutureau (Inrap) d'après R. Barone, Anatomie comparée des mammifères domestiques, T1, éd. Vigot, 1976.
ANTEA-Archéologie - 2012
6.3.4 - la céraMique
Le mobilier céramique du site de Richemont Devant
le Pont se compose de 214 individus répartis en treize
catégories. Le mobilier se concentre au sein de quelques
grandes unités stratigraphiques (US1002, US1003,
US1010 et UP10044 ; 84 %), les autres structures ne
possédant que quelques tessons. Cette inégalité nuit à la
caractérisation des horizons céramiques les moins dotés.
Après une courte présentation de la méthodologie employée, ce travail s’attachera à présenter les catégories et
les groupes de pâtes qui constituent le lot. Une datation
par horizon chronologique sera ensuite proposée.
6.3.4.1 - Méthode
tri et quantifiCation
La céramique de chaque structure ou unité stratigraphique est triée par catégories1. Ces catégories sont
déinies à partir de critères techniques (façonnage, cuisson), fonctionnels (servir, préparer, cuire, stocker…) et
morphologiques. Elles sont ensuite subdivisées par types.
Tous les tessons sont comptés (Nombre de Restes,
NR). Cependant, seuls les bords, éléments les plus remarquables des récipients déterminent le Nombre Minimum
d’Individus (NMI). Aucune pondération n’est effectuée à
partir des fonds, des anses ou des décors. Ces éléments
peuvent néanmoins être évoqués lors de la caractérisation
d’un horizon. L’objectif d’une telle démarche est d’obtenir
des ensembles parfaitement comparables, car quantiiés
sur des fondements similaires.
le Dessin
Lors de la quantiication, les ensembles les plus
représentatifs ou les mieux conservés sont isolés et dessinés. Quelques normes conditionnent le dessin : les
formes sont reproduites au tiers, certains détails (décors
ou estampilles) sont présentés à l’échelle 1/1. Lorsque le
mauvais état de conservation d’un tesson engendre des
incertitudes sur la détermination du diamètre ou de l’orientation, les axes horizontaux ou verticaux de la reproduction
sont mis en pointillés. Les ornements simples ou répétitifs
sont copiés sur tout le diamètre du pot ; pour les décors
moins standardisés, plus complexes ou incomplets, le tesson étudié est représenté.
les grouPes De Pâtes
Chaque individu est échantillonné en vue d’un examen
macroscopique des pâtes2. Cette observation est effectuée sur cassure fraîche, à l’aide d’une loupe binoculaire
(X 20). Ces échantillons sont comparés à des tessons de
référence, ain d’établir la provenance des individus. Si
1 Pour une déinition des catégories céramiques, voir : FLORENT G., CABAL M., 2004.
2 Ici seuls les individus identiiés ont été échantillonnés.
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
ces derniers ne peuvent être attachés à un groupe préexistant et qu’il s’avère que plusieurs individus présentent
les mêmes caractéristiques, un nouveau groupe est alors
déini. Dans le cas présent, l’état de la recherche et notamment la méconnaissance des ateliers lorrains et de leurs
productions n’a pas permis d’identiier la provenance de
la dizaine de groupes décrits dans cette étude. Il semble
cependant essentiel de poursuivre ce travail d’observation
et de description automatique des pâtes ainsi, ces travaux
pourront être réexaminés en vue d’une attribution à de
potentiels ateliers régionaux.
La description des pâtes s’appuie sur quatre critères :
l’aspect de la cassure, la nature et la répartition des inclusions et la couleur de la pâte. La cassure est décrite selon
six termes prédéinis : conchoïdale, lisse, ine, irrégulière,
très irrégulière, feuilletée. La déinition chromatique est
réalisée à partir du Guide philatélique des couleurs Michel.
Les inclusions sont décrites selon leur nature, leur couleur,
leur taille3, leur fréquence (rare 1 à 15 %, clairsemée 3 à
15 %, modérée 15 à 30 %, abondante 30 à 50 %) et, dans
certains cas, leur forme et leur dureté4.
la Datation
Les ensembles sont observés et comparés les uns aux
autres d’un point de vue qualitatif (provenance des types,
apparition de catégories) et quantitatif (proportion d’une catégorie ou d’un type). Cette confrontation conduit à la mise
en place d’une chronologie relative basée sur des horizons
céramiques. Ces horizons reposent sur deux axiomes. Le
premier est qu’un type suit une courbe de vie, il apparaît puis disparaît dans le temps ce qui induit le second
axiome : deux ensembles similaires sont contemporains.
Ces horizons sont ensuite confrontés à la stratigraphie et
aux résultats fournis par les autres types de mobiliers ain
de s’assurer de la convergence des éléments de datation.
Catalogue et inventaire
Toutes les données quantitatives, morphologiques et
pétrographiques sont rassemblées au sein d’un inventaire
exhaustif présenté sous forme de tableau placé en annexe
de l’étude. Ain de renseigner aisément ce tableau, une
typologie par catégorie a été effectuée pour les individus
sans occurrence au sein des typologies de référence (Niederbieber, Schnitzler, Gose, Deru ...).
Les lots les plus riches qualitativement et quantitativement sont autant d’ensembles de références permettant
d’illustrer les horizons chronologiques. Dans le cas de Richemont, il s’agit de l’US1002 et de la fosse FS436.
Les dessins des individus issus de ces contextes sont
présentés au sein d’un catalogue précis donnant une description morphologique et une détermination : de la caté3 Petite inférieure à 0,25 mm, moyenne entre 0,25 et 0,6 mm, grosse supérieure à 2 mm.
4 Pour que cette observation soit rigoureuse des chartes sont utilisées, telles celles présentées dans BRULET et coll. 2010.
- 138 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
gorie, du groupe de pâtes et du type, le taux de conservation de la lèvre ; la couleur de la surface (S.) et de la pâte
(P.) ; le diamètre en millimètre au niveau de la lèvre (d.) et
le numéro d’inventaire.
6.3.4.2 - groupes de pâtes et catégories
6.3.4.2.1 - les groupes de pâtes (cF. annexe 2)
L’observation à la loupe binoculaire des échantillons
a permis la reconnaissance de groupes déjà connus. La
terre sigillée est représentée par les productions du centre
et de l’est de la Gaule. Les amphores proviennent de
Narbonnaise (Gauloise 4) et d’Espagne (Dressel 20). La
céramique culinaire présente des occurrences de Mayen
notamment d’Urmitz, et peut-être de Speicher (groupe 8)5.
Par ailleurs, 12 groupes (ig. 128) ont été caractérisés
pour Richemont Devant le Pont, pour certains d’entre eux
(groupes 1, 2, 3 et 8) des parallèles ont été faits avec certains centres de production ou certaines catégories céramiques très spéciiques.
Catégories associées
Groupes de pâtes
Groupe 1
Céramique engobée
Groupe 2
Céramique coquillier
Groupe 3
Céramique coquillier
Groupe 4
Ceramique metallescente, terra nigra
Groupe 5
Terra nigra, céramique commune sombre
Groupe 6
Céramique commune claire, céramique dorée
Groupe 7
Céramique rugueuse claire
Groupe 8
Céramique rugueuse claire
Groupe 9
Céramique commune claire
Groupe 10
Céramique commune claire, céramique rugueuse claire
Groupe 11
Mortier, céramique rugueuse claire
Groupe 12
Dolium
Dans la très grande majorité des cas, la nomenclature
employée est issue de grandes typologies références.
Cependant, certains individus n’ont pu être identiiés. Par
conséquent, une typologie de site a été élaborée par catégorie, dès que cela s’est avéré nécessaire.
Les noms des types se composent de l’abréviation de
la catégorie (TS, EN …) et d’une lettre désignant la forme
du récipient (A pour assiette, P pour pot…) auxquels est
associé un numéro de rang (1 à x).
terre sigillée (ts)
La caractéristique la plus remarquable de cette catégorie est son engobe grésé dû aux hautes températures
de cuisson des fours à rayonnement. Cette catégorie est
la seule à bénéicier de ce mode de cuisson8. Son répertoire, destiné à la table, évolue rapidement ce qui en fait
un excellent fossile directeur. Trente-quatre individus sont
recensés (15.9 % du NMI), ils proviennent du centre ou de
l’est de la Gaule. Les formes observées sont parmi les plus
communes : le bol hémisphérique Drag. 37 est avec dix
exemplaires le mieux représenté. Il est suivi de la coupe
ou assiette à lèvre en marli rehaussé d’un décor de leurs
d’eau Drag. 35/36 (8 NMI). Sont associées à ces principaux types les coupes bilobées Drag. 27, à paroi évasée
Drag. 33 et à lèvre simple Drag. 40 ; auxquelles s’ajoute le
calice Drag. 11, le bol Drag. 44, l’assiette Drag. 18 et les
mortiers à lèvre en bandeau Drag. 45 et Hermet 239.
la Céramique engobée (en)
Fig.128 : Groupes de pâtes et catégories associées.
6.3.4.2.2 - les catégories6
Quatorze catégories ont été identiiées sur le site de
Richemont Devant le Pont (ig. 129). Sont destinées à la
table la terre sigillée, les céramiques engobées, métallescentes ou dorées, la céramique commune claire ou
sombre et la terra nigra. Les mortiers sont utilisés pour
la confection des mets. La céramique culinaire, comme
l’attestent les nombreuses traces de chauffe sur les parois
extérieures des récipients, est représentée par les céramiques rugueuses sombres, les céramiques rugueuses
claires et la céramique à dégraissant coquillier. Enin, les
quelques éléments de dolia et d’amphores témoignent des
fonctions de conservation et de transport des denrées. Ce
mobilier et les proportions des différentes catégories sont
5 BRULET R. et coll., 2010.
6 Pour une description des catégories, voir : FLORENT G.,CABAL M., 2004.
en tout point conformes avec ce qui est généralement trouvé dans les sites ruraux à vocation domestique7.
Cette catégorie est caractérisée par son engobe foncé
obtenu par une cuisson en mode A. Son répertoire est
essentiellement constitué de gobelets. Sept individus sont
recensés (3.3 % du NMI). La majorité est composée de la
pâte du groupe 1. Trois types ont été identiiés : le gobelet
à lèvre oblique Hees 1, le gobelet à lèvre en corniche Hees
2 et le gobelet à lèvre en bourrelet et col lisse Hees 410.
la Céramique métallesCente (mt)
Cette catégorie porte un engobe foncé aux relets irisés.
Elle est généralement considérée comme succédant à la
céramique engobée, puisqu’elle occupe le même champ
fonctionnel que cette dernière : la consommation de boissons11. Un gobelet Nieder. 29 est attesté. Deux fonds et un
tesson orné à la barbotine correspondent à une imitation
du gobelet en terre sigillée Chenet 334 (groupe 4)12.
7 MAMIE A., 2011, p.148-171.
8 Mode C déini dans PICON M., 2002.
9 BRULET R.,et coll., 2010.
10 BRULET R. et coll., 2010 ; VILVODER F., SYMONDS R.-P., 1999.
11 BRULET R. et coll., 2010 ; VILVODER F., SYMONDS R.-P., 1999.
12 CHENET G., 1941.
- 139 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
6
ANTEA-Archéologie - 2012
Abréviation
signiications
Typologie
Groupe de pâte associé
Bibliographie
TS
Terre sigillée
Drag.
BRULET R. et coll., 2010
Centre Gaule (CG), Est gaule (EG)
EN
Céramique engobée
Hees
BRULET R. et coll., 2010
Groupe 1
MT
Céramique métallescente
Nieder.
OELMANN F., 1914
Groupe 4
TN
Terra nigra
Deru , Schnitzler
DERU X., 1996,
SCHNITZLER B., 1978
Groupes 4, 5
DR
Céramique dorée
-
-
Groupe 6
CC
Céramique commune
claire
Gose
GOSE E., 1950
Groupes 6, 9, 10
CS
Céramique commune
sombre
-
-
Groupe 5
MO
Mortier
Gose
GOSE E., 1950
Groupes 11, 12
RUA
Céramique rugueuse
claire
Nieder. , Pirling, Legendre
OELMANN F.,1914 , PIRLING R.1962,
LEGENDRE J.-P. et al, 1987
Groupes 7, 8, 10, 11, Mayen,
Urmitz
RUB
Céramique rugueuse
sombre
-
-
-
Coq
Céramique coquillier
Coq
DERU X., PAICHELER J.-C. 2001 , FORTUNE C., 2011
Groupes 2, 3
MD
Céramique non tournée
-
-
-
AM
Amphore
Gauloise,
Dressel
PY M. 1993, MARTIN-KILCHER S. 1994
Narbonnaise,Guadelquevir
DO
Dolium
Stuart
STUART P., 1997
Groupe 12
Fig.129 : Abréviations et références bibliographiques pour les catégories céramiques.
- TN A2 : assiette à paroi évasée, à lèvre rentrante et
épaissie. Un sillon marque le départ de la lèvre.
la terra nigra (tn)
Cette catégorie cuite en mode réducteur s’épanouit
du premier siècle jusqu’à la in du second. Son répertoire
réservé à l’usage de la table est aussi bien composé de
formes originales que des types imitant la vaisselle en terre
sigillée qui lui est contemporaine (le Drag. 35 par exemple).
Les gobelets, coupes, assiettes et autres bouteilles en terra nigra sont généralement de belle facture, la surface est
généralement soigneusement lissée, elle peut être aussi
lustrée et/ou enfumée. Les récipients sont de couleur noir
ou gris. Deux grandes typologies font référence pour cette
céramique « gallo-belge », celle de B. Schnitzler et celle de
X. Deru13.
Le répertoire attesté est assez large (37 NMI). Il se compose de nombreuses assiettes dont les formes moulurées
Schnitzler 1a/Deru A52, à lèvre simple Schnitzler 6a/Deru
A43 ou à lèvre tombante Schnitzler 8. Deux types originaux
sont à signaler les assiettes TN A1 et A2 (Pl 1). La forme Legendre1 A7/Deru C19 imite la coupe en terre sigillée Drag.
35 (Pl 3 n° 7). Leur sont associés les pots Schnitzler 46 (Pl
3 n° 13 et 14) et Deru P49-56, ainsi que la forme plus rare
Avocourt DNT4,114. Le bol à collerette Schnitzler 28/Deru
B2 complète le vaisselier.
Deux groupes de pâtes sont attestés au sein de cette
catégorie : les groupes 4 et 5.
- TN A1 : assiette à paroi concave, un sillon marque
le départ de la lèvre.
13 DERU X., 1996, SCHNITZLER B., 1978.
14 BRULET R., FELLER M. (dir.), 2003.
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
la Céramique Dorée (Dr)
Cette catégorie est ainsi nommée en raison de l’enduit
micacé qui la revêt. Son répertoire est voué à la table15. Ici,
seul un individu est soupçonné d’appartenir à cette catégorie, mais le mauvais état de conservation de la surface
mitige cette attribution.
la Céramique Commune Claire (CC)
Cette catégorie cuite en mode oxydant est, par essence,
destinée au service des boissons. Son répertoire est essentiellement composé de cruches et de pots de petite conservation (16 NMI). Des variantes de traitement de surface
existent au sein de cette catégorie. Un engobe blanc peut
être apposé sur la surface visible du récipient (CC1), ou celui-ci peut être baigné dans un bain de barbotine rouge puis
lissée (CC2) ou encore présenter un décor peint (CC3)16.
Trois groupes de pâtes sont attestés : les groupes 6, 9
et 10.
Un seul type de pot à deux anses et lèvre biide est observé (Gose 425-427). Sa surface est enduite d’un engobe
blanc (CC1). La cruche à deux anses et lèvre biide Gose
408-409 est la plus représentée, elle est suivie de la forme
à lèvre cannelée Gose 366-369. Un exemplaire de la cruche
à lèvre en bourrelet Gose 376 leur est associé, ainsi qu’une
variante plus imposante de cette dernière, qui correspond
à la forme Cr4 de l’atelier de Dambach17. Enin une petite,
cruche à lèvre plate CC Cr1 est à signaler (Pl. 1, p. 142).
15 DERU X., 1994.
16 Aucun élément en CC2 n’est présent sur le site de Richemont Devant le Pont.
17 GOSE E., 1950. CARD C., 2010, p. 88-151.
- 140 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
Quelques tessons présentent une surface peinte (CC3, ig.
130).
- Cr1 : petite cruche à une anse et lèvre horizontale.
Fig.130 : Tesson de céramique commune claire peinte (CC3)
dite marbrée (n°246-1).
la Céramique Commune sombre (Cs)
Cette catégorie se distingue de la précédente par son
mode de cuisson, en effet, cette céramique est cuite en
mode réducteur (2 NMI). Deux types de cruches pour lesquels aucune occurrence n’a été rencontrée dans les typologies de référence en composent le répertoire. Il s’agit de
la Cruche CS Cr1 (groupe de pâte 5) à lèvre biseautée et
de la cruche CS Cr2 à lèvre éversée (Pl. 1, p. 142).
- Cr1 : cruche à lèvre biseautée. Un sillon orne le
col.
- Cr2 : cruche à lèvre éversée et à embouchure
large.
mortier (mo)
Les mortiers constituent une catégorie déinie par une
fonction précise : le pressage et le mélange des aliments18.
Cinq individus sont dénombrés, 3 sont de type Gose 45562, forme commune s’il en est19. Un individu, mal conservé,
se compose d’une lèvre en bourrelet. Le dernier est une imitation de mortier en bandeau Drag. 45 : Mo1 (Pl. 1, p. 142).
Deux groupes de pâtes sont observés : les groupes 11 et 12
- Mo1 : mortier à lèvre en bandeau légèrement rentrante marquée d’un sillon (imitation du type Drag. 45
en terre sigillée).
fraction et de résistance aux chocs thermiques, une pâte
riche en dégraissant20. Le répertoire, destiné à la cuisson des aliments, se compose de pots à cuire, de jattes
et de couvercles (48 NMI). La forme la plus fréquente est
la jatte à lèvre en bourrelet rentrant Nieder. 104 (9 NMI),
s’ensuivent les pots Nieder. 89 (7 NMI) et les plats Nieder.
112 à lèvre interne biide (4 NMI)21. Quelques formes plus
discrètes leur sont associées, tel le plat Pirling 128a. Ces
types Nieder. ou Pirling semblent provenir de la vallée de
la Moselle : six individus proviennent d’Urmitz (Nieder. 89,
112, 104), huit autres pourraient émaner des ateliers de
Speicher (groupe 8). En effet, certains quartz présentent
une sorte de gangue d’oxydation, qui serait un des principaux traits des pâtes dudit atelier22.
Quelques formes semblent propres à une production
locale, puisque les seules occurrences trouvées sont de
Florange23. Le plat Legendre1.A9a est produit sur l’atelier
de Florange/Daspich, et les formes J1.a et b et P1 ne sont
pas sans rappeler, respectivement la jatte Legendre 3.J3
et le pot Legendre 2.V1124. En outre, ces types, auxquels
s’ajoutent le couvercle RUA C1 et le plat RUA Pl1, sont aussi observés à Florange La Grande Fin25.
Pour ces individus à la provenance à ce jour incertaine,
trois groupes de pâtes sont observés : les groupes 7, 10
et 11.
- C1 : couvercle à lèvre légèrement biseautée. Une
légère inlexion marque la lèvre en sa partie interne.
- Pl1 : plat à paroi concave et lèvre simple.
- J1.a : jatte à lèvre en marli marquée de deux sillons.
- J1.b : même type que le précédent, la lèvre est
cependant plus ine.
- P1 : Pot à lèvre en marli
la Céramique rugueuse sombre (rub)
Hormis un mode de cuisson réducteur, les caractéristiques pétrographiques, techniques et fonctionnelles de
cette catégorie sont similaires à celles de la céramique
rugueuse claire26. Le répertoire, voué à la cuisson des aliments, se compose de plats, de jattes et de pots (12 NMI).
La forte fragmentation du mobilier a compliqué l’identiication de nombreux individus ce qui induit une forte proportion
d’indéterminés (80 % de la RUB). Deux pots ont été caractérisés RUB P1 et P2. Aucun groupe de pâtes n’a pu être
déini.
- P1 : pot à lèvre en bourrelet aplati
- P2 : pot à lèvre épaissie éversée
la Céramique rugueuse Claire (rua)
Cette catégorie est tournée et cuite en mode oxydant.
Elle présente généralement, et ce pour des raisons de ré18 FLORENT G., CABAL M., 2004.
19 GOSE E., 1950.
20 FLORENT G., CABAL M., 2004.
21 OELMANN F., 1914, PIRLING R., 1962.
22 BRULET R., VILVORDER F., DELAGE (R.), LADURON (D.) (coll.), 2010.
23 LEGENDRE (J.-P.), BUZZI (P.), TRIMBUR (P.), 1987.; MAMIE A. 2001, p. 148-171.
24 LEGENDRE (J.-P.), BUZZI (P.), TRIMBUR (P.), 1987.
25 MAMIE A., 2011, p. 148-171.
26 FLORENT G., CABAL M., 2004.
- 141 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
6
ANTEA-Archéologie - 2012
Planche 1
RICHEMONT 2011
Devant le Pont
Typologie de la terra nigra, des céramiques
communes claires et sombres, des mortiers et
des céramiques rugueuses claires et sombres.
Site : 2 (57 582 0017)
Zone : 2
TN A1
TN A2
CC Cr1
CS Cr2
CS Cr1
MO Mo1
RUA C1
RUA Pl1
RUA J1.a
RUA J1.b
RUA P1
RUB P1
RUB P2
0
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
- 142 -
1:3
10 cm
RICHEMONT, « Devant le Pont »
Planche 2
RICHEMONT 2011
Devant le Pont
Typologie de la céramique à dégraissant
coquillé.
Site : 2 (57 582 0017)
Zone : 2
Coq Pl1
Coq Pl2
Coq B1
6
Coq Pl3
Coq C1
Coq Pl5
Coq Pl4
Coq J1
Coq J2
Coq J3
Coq J4
Coq J4
Coq J4
Coq P1
0
- 143 -
1:3
10 cm
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
ANTEA-Archéologie - 2012
la Céramique à Dégraissant Coquillier (Coq)
Comme son nom l’indique, cette catégorie se distingue
des autres par son dégraissant de coquilles, qui confère à
la surface des récipients un aspect moucheté d’inclusions
blanchâtres. Elle est attestée sur un large quart Est de la
Gaule, notamment en Champagne, en Lorraine, en Alsace
ou au Luxembourg27. Le répertoire qui lui est associé peut
reprendre des formes des catégories qui lui sont contemporaines (ex. Nieder. 104) ou être plus original. Cette céramique est généralement cuite en mode réducteur et, selon
les périodes, elle peut être modelée ou tournée. Ici, le mobilier présente, certes, des traces liées au tournage, mais les
panses et certaines lèvres plus irrégulières semblent avoir
été modelées. Le fort taux de fragmentation ne permet pas
d’observer les récipients en intégralité et par là même ne
permet pas d’appréhender et d’interpréter correctement la
chaîne opératoire. S’agit-il de formes tournées puis retouchées ou s’agit-il, au contraire, d’individus modelés terminés au tour ?
La faible résonance typologique des formes attestées
à Richemont Devant le Pont a incité à créer une typologie
propre au site. Si la majorité des formes est vouée à l’usage
culinaire, il est néanmoins intéressant de préciser qu’un bol
caréné Coq B1 est attesté sur le site (Pl. 2, p. 143), faisant
écho à certaines formes en terra nigra (Schnitzler 35 ou 39).
Sont dénombrés 45 individus qui se répartissent entre
plats, jattes et pots (Pl.2 p. 143). La forme la plus répandue
est le plat Pl1 à lèvre rentrante (5 NMI) : il est très proche
d’un plat observé par A. Delor à Prez-sur-Marne (52)28. Un
autre parallèle peut être proposé avec la forme Nieder. 104,
mais la mauvaise conservation des récipients ne permet pas
d’asseoir cette hypothèse. A contrario, quelques individus (4
27 DERU X., PAICHELER J.-C., 2001, p. 23-36.
28 DELORS A., 2003, ig. 16 n° 4 et 6.
NMI) sont clairement des imitations de la jatte Nieder. 104
(Pl.4 24-26, p. 147). La jatte J4, à paroi évasée et lèvre en
bourrelet interne, présente quatre occurrences. Quelques
individus trop fragmentés n’ont pu être dessinés, mais une
analogie a pu être faite avec les formes de Florange La
Grande Fin, notamment un couvercle à lèvre en bourrelet et
une jatte à lèvre en marli marquée d’une inlexion29.
Deux principaux groupes de pâtes sont observés au
sein de cette catégorie : les groupes 2 et 3.
- B1 : bol caréné à lèvre biide.
- C1 : couvercle à lèvre biseautée.
- Pl1 : plat à paroi concave et lèvre rentrante saillante,
ce type pourrait être rapproché de la forme Nieder. 104,
mais la faible conservation de l’individu incite à la prudence.
- Pl2 : plat à paroi concave et lèvre épaissie vers l’intérieur.
- Pl3 : plat à paroi évasée et lèvre épaisse marquée
d’une inlexion en sa partie médiane.
- Pl4 : plat à paroi concave cannelée et lèvre en bourrelet
- Pl5 : plat à paroi concave et lèvre équarrie.
- J1 : jatte à lèvre horizontale efilée
- J2 : jatte à lèvre horizontale, présentant une inlexion
- J3 : jatte à collerette
- J4 : jatte à paroi évasée et lèvre en bourrelet rentrante.
- P1 : pot à lèvre en bourrelet
la Céramique moDelée (mD)
Façonnée à la main, cette catégorie est consacrée à la
cuisson des aliments comme l’attestent les nombreuses
traces de chauffe sur les tessons. Un seul individu indéterminé est attesté.
29 MAMIE A., 2011, ig. 169.17 pour le couvercle, et ig. 169.6 pour la jatte.
25
20
15
10
5
0
TS
EN
MT
TN
CC
DR
CS
MO
Fig.131 : Répartition des catégories au sein du lot
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
- 144 -
RUA
RUB
Coq
MD
AM
DO
RICHEMONT, « Devant le Pont »
les amPhores (am)
Ces récipients cuits en mode oxydant sont destinés au
transport des denrées. Une amphore Gauloise 4 de Narbonnaise et une Dressel 20 de Bétique (Espagne) ont été
observées30.
les Dolia (Do)
Cette céramique cuite en mode oxydant est vouée
à la conservation. Un individu Stuart 147 à lèvre plate et
rentrante est attesté sur le site (groupe de pâte 12)31.
discrimination et la datation des horizons par le mobilier
céramique s’effectueront plus sur des notions de présence/
absence que sur de véritables arguments statistiques32.
Certaines structures, si elles sont clairement gallo-romaines, n’ont pu être attribuées à un horizon et demeurent
chronologiquement indéterminées. Pour d’autres, il n’a pas
été possible de trancher entre deux horizons. Tout cela est
spéciié dans le tableau d’inventaire (annexe 3).
Au regard de la faiblesse des informations disponibles,
il est bien évident que la chronologie présentée ici est une
proposition.
6.3.4.3 - datation et horizon
La notion d’horizon repose sur l’idée que tous les ensembles similaires sont contemporains. Ainsi, peu à peu,
en comparant chaque lot, une chronologie relative du site
se dessine. Celle-ci est ensuite confrontée aux données
de terrain ain de conirmer la cohérence du découpage
proposé. Cette discussion avec le responsable d’opération
est indispensable. En effet, les lacunes du mobilier nuisent
parfois à l’observation d’une phase qui est stratigraphiquement et spatialement avérée. À Richemont Devant le Pont,
la très grande majorité du mobilier (84 %), est concentrée
au sein de quelques unités stratigraphiques ou unités de
prélèvement liées à une phase d’abandon du site. Le mobilier restant se distribue sur l’ensemble des structures gallo-romaines, ce qui implique des lots pauvres et engendre
une dificulté à caractériser les horizons et à les dater avec
précision. Leur caractérisation reposera donc avant tout
sur des arguments chronologiques et stratigraphiques. La
30 PY M. (dir.), 1993 ; MARTIN-KILCHER S., 1987.
31 STUART P., 1977.
Catégorie
TS
Pâte
Ind.
Type
Drag. 18
NMI
1
1
2
TS
EN
NR
Ind.
Hees 1
1
1
24
TN
TN
Groupe 4
Schnitzler 6a/
Deru A41-43
1
1
TN
Groupe 4
Schnitzler 46
2
1
TN
Groupe 4
Ind.
1
1
CC
Groupe 10
Gose 408/409
7
1
CC
15
RUA
1
RUA
Groupe 7
RUA P1
Coq
X
Ind.
Coq
Ind.
Coq P1
1
17
2
1
1
1
AM
AM
DO
2
4
RUB
Groupe 12
TOTAUX
Dr 20
3
Stuart 147
1
1
84
11
Fig.132 : Récapitulatif du mobilier présent au sein de
l’horizon IIIa.
horizon iiia
Cet horizon correspond à la in de la première occupation gallo-romaine du site, phase IIIa, qui se manifeste par la
présence d’un vaste bâtiment sur poteaux (bâtiment 3), auquel sont associés deux autres bâtiments aux dimensions
plus modestes (bâtiments 10 et 11).
Ce type de bâtiment sur poteaux est déjà connu chez les
Médiomatriques et comme ici, ils peuvent précéder l’installation d’un bâtiment de pierres à l’instar de ce qui peut être
observé a Luppy Les Grandes Perrières33.
Le mobilier céramique se compose de onze individus
pour 84 NR, répartis sur l’ensemble des structures de l’horizon : aucun ensemble de référence n’a pu être dégagé
(ig. 131 et 132). La terre sigillée est représentée par une
assiette à paroi concave Drag. 18 de provenance inconnue,
cette forme est produite tout au long du IIe siècle dans le
centre et l’est de la Gaule. La terra nigra comprend l’assiette à lèvre simple Deru A41-43 et le pot à lèvre éversée
Schnitzler 46, en usage dès le milieu du Ier siècle et durant le
second. Un type de cruche à lèvre moulurée Gose 408/407
est à signaler, ainsi qu’un gobelet engobé à lèvre oblique de
type Hees 1. La céramique rugueuse claire et la céramique
coquillier sont, avec respectivement les pots RUA-P1 et
Coq P1, les principaux éléments de céramique à feu.
Au regard du mobilier en présence et de l’absence de
certains types en céramique rugueuse claire (notamment
les formes Nieder. 89, 104, 112), il est permis de supposer
que la in de cette première occupation gallo-romaine se
situe entre la in du Ier siècle le milieu du IIe siècle.
horizon iiib
Cet horizon correspond à la in de l’utilisation du
bâtiment 1. Il se matérialise notamment par de grandes
zones de rejets de mobilier, phase IIIb (US1002, US1003,
US1010, UP 10044)34. Quelques trous de poteau, liés
32 Pour tenter d’estomper les fortes inégalités quantitatives entre les différents horizons,
ce n’est pas le nombre minimum d’individus qui a été pris en considération, mais le nombre
de restes.
33 FELLER M., 2005. Si le bâtiment de Luppy est plus précoce que celui de Richemont
(première moitié du Ier siècle), il n’en demeure pas moins une bonne comparaison (cf. chap.
6.2.2.2, p. 86-87).
34 Le mobilier de l’US 1002 est considéré comme un ensemble de référence. Il a été
dessiné ain d’illustrer la déinition de l’horizon IIIb (Pl. 3 et 4, p. 146-147).
- 145 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
6
ANTEA-Archéologie - 2012
Planche 3
RICHEMONT 2011
Devant le Pont
La vaisselle de table de l’US1002.
Site : 2 (57 582 0017)
Zone : 2
1
3
2
4
5
6
7
8
9
11
10
12
15
13
16
14
17
échelle 1/1
18
19
20
22
21
23
0
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
- 146 -
1:3
10 cm
RICHEMONT, « Devant le Pont »
Planche 4
RICHEMONT 2011
Devant le Pont
La vaisselle culinaire de l’US1002.
Site : 2 (57 582 0017)
Zone : 2
25
24
6
26
27
28
30
29
32
31
34
33
35
37
36
40
39
38
41
43
42
44
0
- 147 -
1:3
10 cm
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
ANTEA-Archéologie - 2012
à des aménagements au sein du bâtiment 1, ainsi que
quelques autres pouvant former une palissade au sud de
la fouille, leur sont associés.
Le mobilier composant l’horizon IIIb est le plus important avec 1314 tessons pour 180 individus (84 % du NMI
total). Les trois principales catégories liées à la table sont
la terre sigillée, la céramique engobée et la terra nigra. Le
répertoire de la terre sigillée est relativement riche (5.9 %
du NR). Il se compose de formes provenant du centre de la
Gaule tels la coupe à lèvre en marli Drag. 35/36 (Pl. 3 n°1),
le bol à collerette Drag. 44 et le mortier à lèvre en bandeau
Drag. 45. Si la provenance de quelques individus reste
indéterminée, d’autre proviennent assurément de l’est de
la Gaule, tels les bols hémisphériques Drag. 37 (Pl. 3 n°2),
la coupe à paroi évasée Drag. 33 (Pl. 3 n°3) et une coupe
Drag. 40. Tous ces types sont produits dans le courant du
IIe siècle, quel qu’en soit l’atelier.
Deux types de gobelets en céramique engobée sont attestés (5.9 % du NR) : le gobelet à lèvre en corniche Hees
2 (Pl. 3 n°4 et 5) et celui à lèvre oblique Hees 4. Si la proportion de terra nigra tend à diminuer, elle est cependant
encore bien représentée avec 22.5 % du NR. Le répertoire
assez large se compose d’une dizaine de types. Si certains individus sont en position résiduelle35, le lot est globalement cohérent. La terra nigra est souvent considérée
comme une catégorie caractéristique du premier siècle et
du début du second. Il s’avère qu’en réalité sa distribution
est bien plus longue que cela. Elle peut être observée tout
au long du IIe siècle et même au IIIe, comme en témoigne
le site de consommation d’Arlon ou les productions d’Avocourt36, où sont attestés des types identiques à ceux observés pour l’horizon IIIb de Richemont Devant le Pont : les
pots Schniztler 46 (Pl. 3 n°13 et 14) et Avocourt DTN4.1
(Pl. 3 n°15), les bols Deru B2 (Pl. 3 n°12) et Schniztler
38 (Pl. 3 n°8 à 11) ainsi que les assiettes Schnitzler 6a et
8. Enin, la céramique commune claire comporte des pots
ansés Gose 425-427, des cruches à lèvre cannelée Gose
366/366 (Pl. 3 n°18 à 19), à lèvre moulurée Gose 408/409
(Pl. 3 n°20), et à lèvre simple Gose 376.
La vaisselle à feu est représentée par la céramique
coquillier et par la céramique rugueuse claire. Le répertoire de cette dernière est assez commun. Il se compose
de nombreuses formes issues de la typologie de Niederbieber37. La production de ces formes commence dans la
seconde moitié du IIe siècle38, avec entre autres les jattes
à lèvre rentrante Nieder. 104 (Pl. 4 n°25 et 26, 8NMI), les
pots à lèvre à profonde inlexion interne Nieder. 89 (Pl. 4
35 Il en est ainsi de la coupe Deru C19 (Pl. 3 n° 7) et de l’assiette Deru A52 (Pl. 3 n° 6).
36 HANUT (F.), HENROTAY (D.), 2006 ; BRULET (R.), FELLER (M.) (dir.), 2003. Dans la
partie réservée à la céramique gallo-belge, X. DERU distingue la terra nigra de ses dérivés
non sur des critères techniques, mais sur des arguments morphologiques et chronologiques. La distinction entre ces deux catégories n’est donc pas toujours aisée selon les
typologies de référence utilisées. Le parti a été pris ici de tout nommer terra nigra.
37 OELMANN F., 1914.
38 BRULET R., VILVORDER F., DELAGE (R.), LADURON (D.) (coll.), 2010.
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
n°31, 5NMI)39, et les plats à lèvre en gouttière Nieder. 112
(Pl. 4 n°27, 3NMI) ; la majorité de ces formes proviennent
de la région de Mayen (notamment d’Urmitz et peut-être
aussi de Speicher). Un plat à paroi évasée correspond à
la forme Legendre1. A9a attesté sur l’atelier de Florange/
Daspich (Pl. 4 n°28)40. D’autres formes ont été vues à
Florange La Grande Fin, notamment le couvercle RUA
C1 (Pl. 4 n°32), la jatte J1 (Pl. 4 n°29) et le pot P1 (Pl. 4
n°30)41.
La céramique coquillier présente un répertoire plus original, puisque peu d’occurrences ont été trouvées. Cependant, certaines formes sont attestées à Florange : le couvercle F169-17, le pot P1 et les plats Pl 5 ; et d’autres ne
sont pas sans rappeler quelques individus observés par A.
Delor en Haute-Marne42. À l’instar de la jatte à collerette
J2, du plat à lèvre rentrante Pl1 et du plat à lèvre épaisse
et marquée d’un sillon Pl3 (Pl. 4 n°37). Deux pots Deru/
Paicheler Coq 15.1 (Pl. 4 n°42 et 44) sont à signaler ainsi
que 4 imitations de la forme Nieder. 10443.
Pour dater cet horizon, très peu d’ensembles de références, issus de sites limitrophes ou régionaux, permettent
de faire des comparaisons iables. Néanmoins, l’étude de
J.-P. Petit sur Bliesbruck offre deux fosses (n°17 et 40) et
deux puits (n°29 et 18), datés de 170 à la in du second
siècle apr. J.-C, autorisant quelques analogies44.
Le mobilier de ces structures de Bliesbruck se caractérise par l’association de formes en rugueuse claire tels les
plats, les jattes Nieder. 104, et les pots Nieder. 89 avec de
nombreux individus en terra nigra. Ces derniers, en raison
de leur mauvaise conservation, ne sont pas toujours aisés
à identiier, cependant quelques formes identiques à celles
de notre site ont pu être reconnues notamment, le pot
Schnitzler 46 et le bol à collerette Deru B2. Le répertoire
de terre sigillée associé se compose entre autres de bols
hémisphériques Drag. 37, de bols à collerette Drag. 44, de
coupes Drag. 40 et de mortiers Drag. 45. Quelques gobelets Hees 2 et cruches cannelées Gose 336 complètent les
ensembles.
En Allemagne, l’horizon 6 de A. Heising à Mayence,
daté de 160 à 200/210, offre une nouvelle source de comparaison pour l’horizon IIIb de Richemont. De nombreuses
similitudes sont observées : les bols en terra nigra Deru
B2 et les pots Avocourt DTN4.1 côtoient les types en céramique rugueuse claire Nieder. 89 et 104 ; la céramique
engobée est représentée par les gobelets Hees 2 et 4 ; la
39 Les lèvres des pots Nieder. 89 n’ont pas encore la forme de cœur attribuée au début
du IIIe siècle, et encore moins la forme de faucille des périodes tardives. Cette observation
stylistique suppose une certaine précocité des individus de Richemont Devant le Pont.
(BRULET R., VILVORDER F., DELAGE (R.), LADURON (D.) (coll.), 2010, p. 415-148).
40 LEGENDRE (J.-P.), BUZZI (P.), TRIMBUR (P.), 1987.
41 MAMIE A., 2011, p. 148-171.
42 DELOR A., 2003.
43 DERU X., PAICHELER J.-C., 2001, p. 23-36.
44 PETIT J.-P., 1988.
- 148 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
Catégorie
Pâte
Type
NR
NMI
Catégorie
Pâte
Type
NR
NMI
TS
EG
Drag. 33
1
1
MO
Groupe 12
Gose 455-62
1
1
TS
Ind.
Drag. 33
1
1
MO
Ind.
Gose 455-62
3
2
TS
CG
Drag. 35/36
6
2
MO
Groupe 12
Ind.
1
1
TS
Ind.
Drag. 35/36
8
5
MO
Groupe 11
Mo1
1
1
1
Drag. 43/45
2
X
Ind.
4
TS
Ind.
Drag.11
1
1
RUA
Groupe 8
Ind.
1
1
TS
Ind.
Drag.27
1
1
RUA
Urmitz
Ind.
1
1
TS
EG
Drag.37
3
3
RUA
Urmitz/Groupe 8
Ind.
1
1
TS
X
Drag.37
19
4
RUA
X
Ind.
75
10
TS
EG
Drag.40
1
1
RUA
Groupe 10
Legendre 1.A9a
4
2
TS
Ind.
Drag.40
5
1
RUA
Groupe 7
Nieder. 104
2
2
TS
CG
Drag.44
2
1
RUA
Groupe 8
Nieder. 104
3
2
TS
CG
Drag.45
4
1
RUA
Ind.
Nieder. 104
1
1
Drag.45
3
RUA
Mayen
Nieder. 104
1
1
Nieder. 104
1
1
TS
TS
CC/RUA
TS
EG
Ind.
1
1
RUA
Urmitz
TS
X
Ind.
39
2
RUA
Urmitz/Groupe 8
Nieder. 104
1
1
EN
Groupe 1
Hees 2
22
2
RUA
Groupe 8
Nieder. 112
5
2
EN
Groupe 1
Hees 4
27
3
RUA
Urmitz/Groupe 8
Nieder. 112
1
1
EN
Ind.
Hees 4
1
1
RUA
Ind.
Nieder. 89
1
1
RUA
Urmitz
Nieder. 89
5
3
MT
Ind.
NB29
1
1
RUA
Urmitz/Groupe 8
Nieder. 89
1
1
TN
Groupe 4
Avocourt DTN4,1
1
1
RUA
Groupe 8
Pirling 128a
9
1
TN
Groupe 5
Deru P49-56
1
1
RUA
Groupe 10
RUA C1
7
1
TN
Ind.
FRB A1
1
1
RUA
Groupe 11
RUA C1
1
1
TN
Groupe 5
FRB A2
2
1
RUA
Groupe 10
RUA J1a
4
2
TN
Groupe 4
Ind.
4
3
RUA
Groupe 11
RUA J1b
1
1
TN
Groupe 5
Ind.
1
1
RUA
Groupe 10
RUA P1
3
2
TN
X
Ind.
6
6
RUA
Groupe 8
RUA Pl1
7
1
TN
Ind.
Legendre1. A7/Deru C19
8
1
RUB
Ind.
Ind.
51
9
TN
Groupe 4
Schnitzler 1a/Deru A 52
1
1
RUB
Ind.
RUB P1
33
1
TN
Groupe 4
Schnitzler 38
11
3
RUB
Ind.
RUB P2
1
1
TN
Groupe 5
Schnitzler 38
3
2
MD
X
Ind.
57
1
TN
Ind.
Schnitzler 38
3
1
Coq
Ind.
169-17
1
1
TN
Groupe 4
Schnitzler 42/Deru B2
11
2
Coq
Groupe 2
169-6
1
1
TN
Groupe 4
Schnitzler 46
10
3
Coq
Groupe 2
Coq J1
1
1
TN
Groupe 5
Schnitzler 46
1
1
Coq
Groupe 3
Coq 15.1
2
2
TN
Ind.
Schnitzler 46
1
1
Coq
Groupe 2
Coq B1
2
1
TN
Groupe 5
Schnitzler 6a/Deru A43
3
2
Coq
Groupe 3
Coq C1
5
3
TN
Groupe 5
Schnitzler 8
3
1
Coq
Groupe 2
Coq J2
1
1
Coq
Groupe 2
Coq J3
1
1
3
EN
28
225
TN
Coq
Groupe 3
Coq J4
9
CC
Ind.
CC Cr1
1
1
Coq
Groupe 2
Coq Pl1
7
4
CC
Proche BB1B
Dambach Cr4
1
1
Coq
Ind.
Coq Pl1
1
1
CC
Groupe 6
Gose 366-369
1
1
Coq
Ind.
Coq Pl2
2
1
CC
Groupe 9
Gose 366-369
5
4
Coq
Groupe 2
Coq Pl3
1
1
CC
Groupe 6
Gose 376
2
2
Coq
Ind.
Coq Pl4
1
1
CC
Groupe 9
Gose 408/409
1
1
Coq
Groupe 2
Coq Pl5
1
1
CC
Ind.
Gose 408/409
2
2
Coq
Groupe 2
F169-17
1
1
TN/MT
13
CC
X
Ind.
274
1
Coq
Groupe 2
Ind.
4
3
CC1
Groupe 6
Gose 425/427
4
1
Coq
X
Ind.
153
9
CC1
X
Gose 425/427
1
0
Coq
Groupe 2
Sim Nieder. 104
6
4
2
AM
Bétique
Dr 20
25
1
2
AM
Narb
G4
14
1
CC1
CC3
Ind.
CS
Groupe 5
CS Cr1
1
1
AM
2
CS
Ind.
CS Cr2
2
1
TCA/DO
1
Fig.133 : Récapitulatif du mobilier présent au sein de l’horizon IIIb.
- 149 -
TOTAUX
1314
180
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
6
ANTEA-Archéologie - 2012
Planche 5
RICHEMONT 2011
Devant le Pont
Céramiques de l’horizon IIIc.
Site : 2 (57 582 0017)
Zone : 2
1
2
3
4
5
6
échelle 1/1
0
céramique commune claire se compose, entre autres, de
pots Gose 425/427 et de cruche Gose 366/369 ; et enin,
certaines formes en rugueuse claire ne sont pas sans rappeler le pot RUA-P145.
Au regard des différentes observations et comparaisons faites ici, l’horizon IIIb peut donc être daté du dernier
tiers du IIe siècle aux premières années du IIIe siècle. Les
monnaies trouvées dans la structure FS536 conirment
cette proposition. Il s’agit d’un as de Marc Aurèle César
frappé entre 140-161 et d’un sesterce d’Antonin le Pieux,
10 cm
frappé de 143 à 144. Ces monnaies ont circulé assurément jusqu’à la in du IIe siècle.
horizon iiiC
Cet horizon pourrait correspondre à un réinvestissement ponctuel des ruines du bâtiment 1 après son
abandon, phase IIIc. Les traces en sont ténues puisqu’une
seule structure est concernée : la fosse FS436.
Le mobilier se compose de 4 individus pour 56 tessons,
dont la majorité semble clairement résiduelle (ig. 134). En
effet, le style du bol Drag. 37 (Pl. 5 n° 2) et des formes Nie-
45 HEISING (A.), 2007.
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
1:3
- 150 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
der. 04 et 89 (Pl. 5 n°4 et 5)46 apparaît comme relativement
précoce comparé à l’imitation en céramique métallescente
d’un gobelet Chenet 334, qui est caractéristique du l’antiquité tardive47 (Pl. 5 n°3). Si la provenance du gobelet
n° 3 n’a pu être établie avec certitude, il est cependant
nécessaire de préciser que ces imitations sont produites
en Argonne jusque dans la seconde moitié du IVe siècle.
La déinition de cet horizon repose donc sur une forte
proportion de mobilier résiduel, ce qui pourrait être considéré comme un faible argument. Pourtant la présence de
deux monnaies, au sein de la fosse FS436, conirme une
chronologie tardive. Il s’agit de deux antoniniens frappés
entre 270 et 300 et qui ont pu circuler tout au long du IVe
siècle.
Deux autres éléments témoignent de cette occupation : un gobelet en verre Isings 96 caractéristique des IIIe
et IVe siècles (trouvé lors du diagnostic)48 et une molette
sur un tesson de Chenet 320 en terre sigillée d’Argonne.
Elle n’est pas complète, mais la succession de cases
inscrite laisse penser qu’il s’agit de la molette U. C. 289
notamment attestée sur l’atelier des Allieux dont la plus
forte activité est datée au IVe siècle (Pl. 5 n°6, ig. 135)49. Si
cette molette a été trouvée en position intrusive dans une
structure de l’horizon IIIb (ST536), elle n’en demeure pas
moins un indice en faveur d’une occupation tardive du site.
Au regard de ces diverses observations, cet horizon
peut être daté au IVe siècle.
Catégorie
Pâte
Forme
TS
TS
TS
Type
NR
NMI
Bol
Drag.37
1
1
Mortier
Ind.
2
Ind.
Bol
A det
6
Groupe 4
FOND
Sim Chenet
334
MT
MT
1
12
6
4
5
CC
RUA
18
RUA
Groupe 10
Jatte/Plat
Nieder. 104
2
1
RUA
Groupe 8
Pot
Nieder. 89
6
1
56
4
TOTAUX
Fig.134 : Récapitulatif du mobilier présent au sein de
l’horizon IIIc.
6.3.4.4 - conclusion
Le site de Richemont Devant le Pont se compose,
comme quantité de sites ruraux, de nombreuses structures
sans relation stratigraphique, réparties sur l’ensemble de
la zone fouillée. Hormis quelques couches liées à l’abandon du site, qui rassemblent une grande quantité de mobilier, la majorité des structures ne comportent que quelques
individus ou tessons, pour lesquels il n’est pas toujours
aisé d’identiier la part de mobilier résiduel ou intrusif. Cette
répartition nuit fortement à la mise en place d’un phasage
et d’une chronologie absolue. Cependant, le mobilier de
Richemont soutenu par quelques données numismatiques
a permis d’établir trois horizons (ig. 136). Ces derniers,
d’importance variable et datés avec une précision inégale,
permettent d’envisager l’historique de l’occupation du site
pour la période gallo-romaine. Le premier horizon daté de
la in du Ier siècle au début du IIe siècle marque l’abandon du grand bâtiment sur poteaux n°3 et de quelques
constructions annexes. Le deuxième horizon correspond
à l’abandon du site à la in du IIe siècle. Enin, le troisième
46 OELMANN F., 1914.
47 CHENET G., 1941.
48 VILLER S., 2007.
49 BRULET R., VILVORDER F., DELAGE (R.), LADURON (D.) (coll.), 2010. La molette a
été examinée par P. VAN OSSEL qui conirme l’identiication ; par ailleurs il propose une
datation plus resserrée à la deuxième moitié du IVe siècle.
Fig.135 : Tesson de sigillée Chenet 320 et sa
molette.
horizon est lié à une ultime et sûrement fugace occupation
du site dans le courant du IVe siècle.
Le mobilier est composé de quatorze catégories céramiques, destinées à la cuisine, à la table ou au stockage.
Aucune de ces fonctions n’est surreprésentée de manière
aberrante, ce qui aurait interrogé sur la nature de l’occupation du site. Le lot étudié ici correspond à ce qui est généralement attendu sur un site domestique en milieu rural.
À quelques individus près, le répertoire de chaque catégorie a été identiié en écho aux typologies de référence
utilisées pour l’est de la France. Seule exception : la céramique à dégraissant coquillier. La quasi-totalité de cette
catégorie est vouée à un usage culinaire à l’instar des
imitations des jattes Nieder. 104 et de deux formes aussi
attestées à Florange : le couvercle 169-17 et le pot 169-6.
Le reste du répertoire est plus orignal, très peu d’occurrences ont été trouvées dans les articles faisant référence
- 151 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
ANTEA-Archéologie - 2012
Phases
d’occupation
Horizons
céramiques
N° Structures ayant livré du mobilier daté
correspondants
SP014, SP052, SP054
I
Horizon I
II
Horizon II
II/III
Ind.
FO075, FO114
III
Ind.
ST028, TP038, FY043, FS161, FS179, MR204, FS214, FY225, FS230, TP347, FS455, TP469
Horizon IIIa
Horizon IIIa/b
TP216, TP301, ST332, TP333, TP359, TP414, TP415, FS416, TP450, TP452, TP454, TP498, bât. 03, bât. 10, bât. 11
FY174, FY175, FY176, FO263, FY272, PT275
ST189, TP211, FS245, FS246, MR254, MR255, FS259, FS261, TP289, TP294, TP297, FY299, ST421, TP423, SL424, ST425, TP427,
Horizon IIIb
Horizon IIIb/c
Horizon IIIc
Ind.
IV
TP430, TP431, FY433, SL435, ST437, ST444, FS536, TP541, ST547, TP553, US1002, US1003, US1010, UP10044, bât. 01
TP445
FS206 (monnaie), FS436
FY420
Horizon IVa
FY015, FY053, FY071, FY084, FY133, PT319 (dendro.) FY368, FY383
Horizon IVb
FY173, FO264, FY350, FY374 (monnaie), FY398, PT530, FS552
Fig.136 : Répartition des structures, des unités stratigraphiques (US) et des unités de prélèvement (UP) au sein des horizons.
pour cette catégorie50, d’où la constitution d’une typologie
propre au site. De plus, les questions sur le processus de
production de cette céramique restent en suspens. En raison de la faible conservation des tessons, il n’a pas été
possible de savoir dans quelle mesure cette catégorie est
tournée, modelée ou issue d’une technique mixte.
Enin, douze groupes de pâtes ont été déinis. Si pour
le groupe 8 une relation avec Speicher a été évoquée, les
autres groupes attendent de pouvoir être attribués avec
plus de précision. Les conclusions liées à l’observation
des pâtes sont donc relativement maigres. Néanmoins,
il semble intéressant de poursuivre et d’étendre ce travail. Ainsi, d’étude en étude, des cartes de répartition pourront éventuellement se dessiner, ou simplement, ces données pourront être exploitées par d’autres archéologues.
6 – Assiette à lèvre verticale, un ressaut souligne le départ de la panse
(TN-groupe 4, Schnitzler 1a/Deru A52) ; conservation 5 % ; S. gris brun ; P.
grise ; d. 160 ; n° inv. 1002-36.
7 – Coupe à lèvre en marli tombant, imitation de la coupe en terre sigillée Drag. 35 (TN, Legendre1.A7/Deru C19) ; conservation 25 % ; S. noire ;
P. grise ; d. 100 ; n° inv. 1002-16.
8 – Bol hémisphérique à lèvre rentrante et oblique, un large sillon
marque la panse (TN-groupe 5, Schnitzler 38) ; conservation 5 % ; S. gris
brun, lissée ; P. grise, marges brunes ; d. 140 ; n° inv. 1002-39.
9 – Bol hémisphérique à lèvre rentrante et oblique, un large sillon
marque la panse (TN, Schnitzler 38) ; conservation 15 % ; S. noir brun, lissée ; P. brun-gris ; d. 140 ; n° inv. 1002-20.
10 – Bol hémisphérique à lèvre rentrante et oblique, un large sillon
marque la panse. Une molette, très mal conservée, composée alternativement de cases à lignes ascendantes et de cases à lignes descendantes,
orne la panse (TN groupe 4, Schnitzler 38) ; conservation 10 % ; S. noir brun,
lissée ; P. brun-gris ; d. 180 ; n° inv. 1002-18.
11 – Bol hémisphérique à lèvre rentrante et oblique, un large sillon
6.3.4.5 - catalogue des enseMbles de réFérence.
Au regard de l’inégalité de la répartition du mobilier
entre les horizons, aucun ensemble représentatif n’a pu
être dégagé pour l’horizon IIIa.
marque la panse (TN-groupe 4, Schnitzler 38) ; conservation 25 % ; S. noir
brun, lissée ; P. brun-gris ; d. 100 ; n° inv. 1002-19.
12 – Bol à collerette (TN groupe 4, Schnitzler 42/Deru B2) ; conservation
10 % ; S. brun-gris ; P. brun-gris ; d. 120 ; n° inv. 1002-33.
13 – Pot à lèvre oblique (TN groupe 4, Schnitzler 46) ; conservation
horizon iiib (Pl. 3 et 4)
1 – Coupe à lèvre en marli tombant (TS, Drag. 35) ; conservation 20 % ;
25 % ; S. brun-gris ; P. gris foncé ; d. 110 ; n° inv. 1002-35.
14 – Pot à lèvre oblique (TN, Schnitzler 46) ; conservation 5 % ; S. int.
S. orange brun vif ; P. orange noirâtre ; d. 110 ; n° inv. 1002-29.
2 – Bol hémisphérique, la lèvre est soulignée d’un sillon (TS, Drag. 37)
brun-gris clair, ext. gris brun ; P. gris foncé ; d. 120 ; n° inv. 1002-42.
15 – Pot à lèvre en bourrelet aplati (TN groupe 4, Avocourt DTN4,1) ;
; conservation 5 % ; S. orange brun ; P. orange brun clair ; d. 180 ; n° inv.
conservation 30 % ; S. grise ; P. gris foncé ; d. 150 ; n° inv. 1002-34.
1002-27.
16 – Pot ou bol à lèvre oblique (TN) ; conservation inférieure à 5 % ; S.
3 – Coupe à paroi évasée (TS, Drag. 33) ; conservation 10 % ; S.
orange brun ; P. orange rouge foncé ; d. 150 ; n° inv. 1002-28.
gris brun ; P. grise ; d. ind. ; n° inv. 1002-38.
17 – Molette composée alternativement de cases à lignes ascendantes
4 – Gobelet à lèvre en corniche (EN-groupe 1, Hees 2) ; conservation
5 % ; S. engobe brun noir ; P. orange brun clair ; d. 140 ; n° inv. 1002-15.
et de cases à lignes descendantes qui forment ainsi des chevrons. Provient
5 – Gobelet à lèvre en corniche, la surface du récipient est sablée (EN-
très probablement d’un bol Schnitzler 38.
18 – Cruche à lèvre évasée et cannelée, mal conservée (CC-Groupe 9,
groupe 1, Hees 2) ; conservation 20 % ; S. engobe brun noir ; P. orange brun
clair ; d. 80 ; n° inv. 1002-14.
Gose 366-369) ; conservation 25 % ; S. orange clair ; P. orange rouge clair
; d.50; n° inv. 1002-56.
50 Sauf le type Coq. 15.1 dans DERU X., PAICHELER J.-C., 2001.
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
- 152 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
19 – Cruche à lèvre évasée et cannelée (CC-Groupe 9, Gose 366-369)
38 – Plat à paroi concave et lèvre rentrante saillante (Coq, Pl1) ; conser-
; conservation 25 % ; S. orange jaune clair ; P. orange vif ; d.100; n° inv.
vation inférieure à 5 % ; S. brun-gris, traces de chauffes ; P. grise ; d. 160. ;
1002-52.
n° inv. 1002-11.
20 – Cruche à deux anses et à lèvre évasée et moulurée (CC-Groupe
39 – Plat à paroi concave et lèvre épaissie vers l’intérieur (Coq, Pl2) ;
9, Gose 408-409) ; conservation 25 % ; S. orange clair ; P. orange rouge clair
conservation inférieure à 5 % ; S. brun-gris vif ; P. brun-gris ; d. 160. ; n° inv.
; d.90; n° inv. 1002-53.
1002-8.
21 – Cruche à lèvre biseautée, un sillon marque le col (CS-Groupe 5,
Cr1) ; conservation 20 % ; S. brun-gris noir ; P. brun olive foncé ; d.70; n°
40 – Plat à paroi concave et lèvre équarrie (Coq-groupe 2, Pl5) ; conservation 5 % ; S. brun-gris noir ; P. brun-gris noir ; d. 190. ; n° inv. 1002-12.
inv. 1002-37.
41 – Jatte à paroi évasée et lèvre en bourrelet rentrante (Coq-groupe 3,
22 – Cruche à lèvre fortement évasée (CS, Cr2) ; conservation 15 % ;
S. brun-gris noir ; P. brun-gris noir ; d.140; n° inv. 1002-58.
J4) ; conservation 5 % ; S. brun-gris noir ; P. brun-gris ; d. 260. ; n° inv.
1002-6.
23 – Mortier à large collerette, marquée d’une inlexion en sa partie
supérieure (MO-Groupe 12, Gose 455-462) ; conservation 20 % ; S. jaune
42 – Pot à lèvre en bourrelet (Coq-groupe 3, Coq15.1) ; conservation
10 % ; S. brun-gris foncé ; P. brun olive noir ; d. 110. ; n° inv. 1002-10.
chrome clair ; P. jaune chrome clair ; d.280 ; n° inv. 1002-43.
43 – Couvercle à lèvre biseautée (Coq-groupe 3, C1) ; conservation
24 – Jatte à lèvre rentrante en bourrelet, un sillon en souligne le départ
5 % ; S. brun-gris noir ; P. brun-gris foncé ; d. 220. ; n° inv. 1002-13.
(RUA-Urmitz/groupe 8, Nieder. 104) ; conservation 10 % ; S. brun clair,
traces de chauffes ; P. orange rouge foncé ; d.200 ; n° inv. 1002-49.
44 – Pot à lèvre en bourrelet (Coq-groupe 3, Coq15.1) ; conservation
10 % ; S. brun-gris foncé ; P. brun olive noir ; d. 210. ; n° inv. 1002-3.
25 – Jatte à lèvre rentrante, un sillon en souligne le départ (RUA-Groupe
7, Nieder. 104) ; conservation 5 % ; S. orange clair ; P. orange noirâtre;
d.180; n° inv. 1002-54.
horizon iiiC (Pl. 5)
1 – Gobelet à lèvre éversée, un sillon souligne une légère carène (TS)
26 – Jatte à lèvre rentrante en bourrelet, un sillon en souligne le départ
(RUA, Nieder. 104) ; conservation 10 % ; S. orange clair, traces de chauffes
; P. orange clair ; d.340; n° inv. 1002-50.
; conservation 15 % ; S. orange brun noir ; P. brun rouge clair ; d. 100. ; n°
inv. 436-4.
2 – Bol hémisphérique, la partie supérieure de la panse est lisse. Un
27 – Plat à paroi évasée, la lèvre est marquée d’une forte inlexion en sa
ressaut marque le début du décor moulé. Celui-ci se compose d’une frise
partie interne, en vue da la réception d’un couvercle (RUA-Urmitz/groupe 8,
d’oves sous laquelle a été appliqué un registre de couronnes de feuilles
Nieder. 112) ; conservation inférieure à 5 % ; S. ext. brun-gris vif, traces de
chauffes, int. brun clair ; P. brun clair ; d. ind. ; n° inv. 1002-24.
(laurier ?), à l’intérieur desquelles un objet non déterminé est placé (TS,
Drag. 37) ; conservation 15 % ; S. orange brun ; P. orange brun vif ; d. 180.
28 – Plat à paroi légèrement concave, la lèvre est marquée d’une inlexion en sa partie interne, en vue de la réception d’un couvercle (RUAgroupe 10, Legendre1 A9a) ; conservation inférieure à 5 % ; S. orange rouge
clair, traces de chauffe ; P. orange noir ; d. ind. ; n° inv. 1002-48.
; n° inv. 436-4.
3 – Pied cylindrique d’un gobelet imitant la forme Chenet 334 (MTgroupe 4, sim. Chenet 334) ; conservation 100 % ; S. gris brun, engobe
très altéré ; P. gris brun ; d. 45. ; n° inv. 436-4.
29 – Jatte à lèvre en marli marquée de deux sillons (RUA-groupe 10,
J1.a) ; conservation 15 % ; S. brun orange clair, traces de chauffes ; P.
orange rouge foncé ; d. 230 ; n° inv. 1002-46.
4 – Pot à lèvre rentrante marquée d’une large dépression en vue de la
réception d’un couvercle (RUA-groupe 8, Nieder. 89) ; conservation 5 % ;
S. ext. gris blanc avec des craquelures grises, int. gris blanc ; P. gris blanc;
30 – Pot à lèvre en marli légèrement tombant (RUA-groupe 10, P1) ;
conservation 10 % ; S. orange clair ; P. orange rouge foncé ; d. 170 ; n° inv.
1002-47.
d. 160 ; n° inv. 436-2.
5 – Jatte à lèvre rentrante, un sillon en souligne le départ (RUA-groupe
10, Nieder. 104) ; conservation 10 % ; S. brun-gris noir, traces de chauffe ;
31 – Pot à lèvre marquée d’une large dépression en vue de la réception d’un couvercle (RUA-Urmitz, Nieder. 89) ; conservation 10 % ; S. jaune
chrome clair ; P. orange rouge foncé ; d. 190 ; n° inv. 1002-51.
P. brun-gris clair ; d.260; n° inv. 436-5.
6 – Molette UC 289, composée de 9 casiers, certains sont ici très usés
: casier 1. manquant, 2. lignes descendantes, 3. trois registres de quatre
32 – Couvercle à lèvre biseautée (RUA-groupe10, C1) ; conservation
inférieure à 5 % ; S. brun jaune clair ; P. brun jaune clair, cœur gris ; d. ind. ;
n° inv. 1002-45.
33 – Plat à paroi évasée (RUB) ; conservation inférieure à 5 % ; S. noir
petits carrés très usés, 4. lignes descendantes, 5. lignes ascendantes, 6.
croisillons, 7. lignes descendantes, 8. deux registres de cinq petits carrés,
9. lignes descendantes.
brun; P. orange rouge ; d. ind. ; n° inv. 1002-25.
34 – Pot à lèvre en bourrelet aplati (RUB, P1) ; conservation à 5 % ; S.
brun-gris noir; P. orange brun ; d. 140. ; n° inv. 1002-26.
35 – Bol caréné à lèvre marquée d’un sillon (Coq-groupe2, B1) ; conservation inférieure à 5 % ; S. brun-gris vif, altéré ; P. brun-gris noir ; d. ind. ; n°
inv. 1002-4.
36 – Plat à paroi concave cannelée et lèvre en bourrelet (Coq-groupe 7,
Pl4) ; conservation inférieure à 5 % ; S. brun clair, traces de chauffes ; P.
orange brun vif ; d. ind. ; n° inv. 1002-5.
37 – Plat à paroi évasée et lèvre épaisse marquée d’une inlexion en sa
partie médiane (Coq-groupe 2, Pl3) ; conservation 5 % ; S. brun-gris noir ; P.
brun-gris noir ; d. 160. ; n° inv. 1002-9.
- 153 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
6
ANTEA-Archéologie - 2012
6.3.5 - le verre
les grosses entre 3 et 5 mm et les très grosses sont d’une
taille supérieure à 5 mm.
6.3.5.1 - Méthodologie
6.3.5.2 - catalogue et techniques de production
La quantiication du verre repose sur des critères
similaires à ceux utilisés pour le mobilier céramique. Le
nombre de restes regroupe l’ensemble des tessons (NR) :
lèvres, panses, pieds. Le nombre minimum d’individus est
estimé à partir des bords (NMI). Le tri des tessons s’opère
sur des caractéristiques techniques (verre pressé moulé,
verre souflé, couleur, etc.) et morphologiques. Lors de
cette quantiication, les individus ou les ensembles les plus
intéressants sont isolés, remontés si nécessaire et dessinés. Dans le cas présent, le mobilier est trop lacunaire
pour qu’un seul objet ait pu être reconstitué.
Le catalogue associé aux éléments dessinés
donne leur description morphologique, la référence typologique la plus courante, si elle existe, le taux de conservation de leur lèvre et leur diamètre. Il présente aussi la
qualité du verre, son état de conservation, sa couleur, et
pour conclure il précise le numéro d’inventaire.
La couleur ne peut être déterminée à l’aide des
chartes utilisées pour les autres matériaux, car elles ne
prennent en compte ni la transparence du verre ni la
grande diversité des teintes. C’est pourquoi nous avons
utilisé la méthode synthétique de G. SENNEQUIER1. Elle
distingue quatre grandes classes de couleurs : les verres
colorés artiiciellement par ajout d’oxydes, la gamme chromatique est assez intense (bleu cobalt, jaune ambre, violet, vert-émeraude...), les verres dits naturels de teintes
bleuâtres ou verdâtres, toutes les nuances sont possibles
(provoquées par une présence involontaire d’oxydes métalliques), les verres incolores (effet du bioxyde de manganèse ou de l’antimoine) et les verres blanchâtres opalescents. Si la qualité du verre est essentiellement appréciée
au regard de son épaisseur2, elle est aussi liée à la concentration de ilandres et de bulles qui est évaluée grâce à une
charte3 : rares (1 à 2 %), clairsemés (3 à 25 %), modérés
(15 à 50 %), abondants (30 à 50 %). La taille des bulles est
elle aussi normalisée, les petites font moins de 1/2 mm de
diamètre, les moyennes se situent entre 1/2 mm et 3 mm,
1 SENNEQUIER G., 1985 ; SENNEQUIER G., 1993.
2 Prise au niveau de la panse : verre très in moins de 1/2 mm, verre in 1/2 mm à 2 mm,
verre moyen 2 à 3 mm, verre épais supérieur à 3mm.
3 BRULET R., 2010.
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
teChniques et DéCors
Les deux gobelets gallo-romains de Richemont sont
souflés. Le gobelet (ig. 137) a certainement été souflé
dans un moule puis placé sur un pontil pour que la lèvre
puisse être repliée, le gobelet Isings 96 trouvé lors du diagnostic de l’INRAP a été souflé à la volée et la lèvre laissée coupée brute.
Ces individus ne portent aucun décor.
Catalogue
1- Bol ou gobelet légèrement caréné dont la lèvre est adoucie ;
Type : ind. ; conservation inférieure à 5 % ; d. Ind. ; Qualité : présence
de quelques petites bulles. Épaisseur ine ; État de conservation :
RAS ; Couleur : bleu vert (n°inv. 394-1).
6.3.5.3 - observations et datation
Le gobelet Isings 96 issu de diagnostics de l’INRAP
est une forme caractéristique des IIIe et IVe siècles, mais
en l’absence de précision sur le contexte d’origine il est
impossible d’en afiner la datation.
Le reste du mobilier gallo-romain est peu explicite.
En raison de son état de conservation, le gobelet issu de
l’US1003 n’a pu être identiié avec précision (ig. 137).
Cependant, sa facture soignée et sa couleur bleu-vert
laissent supposer qu’il s’agit d’un verre du Haut-Empire,
ce que conirme le mobilier céramique qui lui est associé
(notamment la terre sigillée et la céramique engobée),
puisqu’il est daté de la in du IIe siècle (horizon IIIb).
1
Fig.137 : Gobelet 394-1, proil et photo.
- 154 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
6.4 - CONCLUSIONS
Pour l’époque romaine, nous avons pu identiier
trois grandes phases (rappelons que les phases I et II
concernent la période protohistorique). La dernière est la
moins bien représentée :
- phase IIIa : Ier siècle apr. J.-C. - milieu IIe siècle,
- phase IIIb : IIe siècle,
- phase IIIc : in IIIe - IVe siècle
L’enchaînement de ces trois phases n’est pas évident.
Les phases IIIa et IIIb se succèdent probablement sans
hiatus, mais l’étude du mobilier n’a pas permis de le prouver et de préciser cet événement. En revanche, un hiatus
important a eu lieu entre les phases IIIb et IIIc.
Les vestiges se répartissent sur une zone de près d’un
hectare, qui ne correspond pas aux limites de l’établissement.
6.4.1 - phase iiia : Ier siècle apr. J.-C. - milieu IIe siècle
La première période romaine (phase IIIa) est avant tout
caractérisée par des bâtiments en bois (ig. 138). Cette
phase est assez mal déinie tant d’un point de vue structurel que chronologique.
Aucun élément archéologique n’a permis de déterminer
précisément la date du début de cette occupation. Quant à
sa in, elle se situe entre le début et le milieu du IIe siècle.
Au niveau des structures, la chronologie est mal assurée, car seuls les bâtiments 03, 10 et 11 peuvent être datés
assurément de cette période. Pour les autres structures,
nous avons choisi de les placer dans la phase IIIa, car ils
paraissent former un ensemble cohérent, mais il est envisageable de les attribuer à la phase IIIb.
les vestiges
Le bâtiment 03 est l’élément principal de cette occupation. Il s’agit d’un édiice à poteaux puissants et inclinés, de
9 m x 13,40 m. Sa fonction n’a pas pu être déterminée. La
puissance des supports permet d’avoir un bâtiment haut
(étages ?) et/ou d’avoir une grosse capacité de stockage.
Huit bâtiments similaires ont été découverts sur le territoire médiomatrique. Parmi ceux-ci, l’édiice de Luppy
« Les Grandes Perrières » (ig. 73, p. 96) a retenu notre
attention, car il se situe juste devant un autre édiice maçonné du type bâtiment à pavillons d’angle comme celui
de la phase IIIb de Richemont. Le bâtiment en bois est
daté du règne de Tibère et celui en pierres est occupé du
IIe au IVe siècle.
Fig.138 : Plan de la phase IIIa (structures datées en violet).
N
0
- 155 -
20 m
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
6
ANTEA-Archéologie - 2012
Fig.139 : Plan de la phase IIIb (structures datées en rouge).
N
0
D’un point de vue général, ce type de construction se
rencontre en contexte rural, essentiellement entre la toute
in de La Tène inale et le tout début de l’Empire. Le bâtiment de Richemont serait donc assez tardif au regard des
autres exemples.
Ces structures à poteaux inclinés pourraient être une
étape de l’évolution des bâtiments à poteaux verticaux
vers des bâtiments à fondations en pierres.
Au nord-est du bâtiment 03, nous avons isolé un secteur regroupant deux, voire, trois autres petits bâtiments
sur poteaux d’une supericie d’une dizaine de mètres carrés (bât.10, bât.11 et peut-être bât.12), peut-être six foyers
quadrangulaires et probablement un puits entouré de
quelques poteaux.
Cette zone semble correspondre à une zone d’activité
, dont la vocation n’a pu être précisée.
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
20 m
nature Du site
L’indigence des restes retrouvés ne permet pas de déterminer les activités liées à cette occupation.
Toutefois, il est possible de voir dans cette occupation
le premier état d’un établissement rural à vocation agricole, qui prendra une forme beaucoup plus « classique »
lors de la phase IIIb avec un bâtiment à galerie et pavillons
d’angle.
6.4.2 - phase iiib : iie siècle
La deuxième phase romaine est essentiellement présente au travers de ce bâtiment à galerie et pavillons
d’angle (ig. 139).
Tout comme la phase précédente, le début de cette
occupation est assez lou. Les phases IIIa et IIIb se succèdent probablement sans hiatus, mais cet événement
- 156 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
n’est pas précisément datable : il se situe entre le début et
le milieu du IIe siècle.
En revanche, nous avons eu sufisamment de données
céramiques et numismatiques pour dater la in de la phase
IIIb qui se situe entre la in du IIe siècle et le tout début du
IIIe siècle.
les vestiges
Aucun bâtiment annexe susceptible d’appartenir à
cette phase n’a pu être identiié. Au sud de la fouille, une
série de trous de poteau correspond peut-être à l’amorce
d’un édiice annexe, à moins qu’il s’agisse d’une partie de
palissade.
l’organisation De l’esPaCe
La zone est parcourue par un réseau de fossés assez
lâche. Malheureusement, aucun n’a pu être assurément
relié à la phase IIIb. Les fossés situés à l’ouest n’ayant pas
livré de mobilier sûr, il est possible de les relier aussi bien
à la phase romaine qu’a la phase protohistorique. À l’est
du bâtiment, un fossé peut-être doublé d’une clôture au
6
Bâtiment principal
0
50 m
iss
ea
u
Bâtiment principal
Ru
L’élément principal de cette occupation est le bâtiment 01. Il s’agit d’un édiice de 38 m x 16,5 m, qui correspond à une habitation. Il occupe une surface au sol de
près de 627 m². La surface habitable devait être comprise
entre 455 m² et plus de 800 m², s’il existait un étage. Hormis la pièce 01, le bâti s’assied sur des fondations relativement peu importantes, appuyées sur le niveau géologique de grouine calcaire, très stable. Les élévations ont
pu être constituées de murs bahuts soutenant des murs en
matériaux périssables. La toiture devait être constituée de
tuiles romaines. La façade du bâtiment s’ouvrait au sud.
En ce qui concerne la pièce 01, ses murs viennent s’appuyer contre les restes du bâti. Les fondations semblent ici
de qualité plus médiocre et elle n’atteint pas le niveau de
grouine. Par conséquent, les élévations devaient être plus
légères et la pièce ne devait pas posséder d’étage. Aucune fonction n’a pu être attribuée assurément aux pièces,
car aucun niveau de sol en état, ni aucune porte n’ont été
conservés. Cependant, nous supposons que la partie centrale au moins était résidentielle. Le bâtiment a pu aussi
abriter des animaux dans la pièce occidentale.
Devant la façade du bâtiment, deux vastes dépressions ont été mises en évidence. Elles sont creusées dans
le substrat limoneux et s’arrêtent au niveau de grouine calcaire. Aucun aménagement n’ayant été décelé autour, leur
fonction reste assez énigmatique. S’agit-il d’espaces assainis pour y mener des activités artisanales ou des fosses
de plantations (jardinets) ?
Entre ces deux dépressions, l’espace laissé vide à pu
correspondre à un petit chemin reliant le puits et le bâtiment.
0
50 m
Fig.140 : L’établissement de Richemont (Phase IIIb) et les
limites de fouilles et celui de Wasserbillig au Luxembourg
(échelles identiques).
nord a pu fonctionner avec le bâtiment 01. Mais le mobilier
ne permet pas d’exclure une datation plus précoce (phase
IIIa). À l’arrière du bâtiment, un fossé (drain ?) a été découvert. Sa datation porte moins à discussions, car son
comblement semble provenir de matériaux de démolition
du bâtiment 01.
Ce manque de données archéologiques empêche
d’appréhender de manière satisfaisante l’étendue du site.
Aucune concentration de structures ne permet de
mettre en évidence de façon claire des zones d’activités
agricoles, artisanales ou domestiques.
L’exemple de l’établissement de Wasserbillig (déjà
présenté lors de la description du bâtiment 01) est intéressant, car la totalité de son plan est connue (ig. 140).
Dans ce cas, le bâtiment d’habitation comparable à celui
- 157 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
ANTEA-Archéologie - 2012
tz/ Tr èv es
ro ma ine Me
le de la vo ie
Tr ac é pr ob ab
Fig.141 : Localisation de l’établissement par
rapport au tracé supposé de la voie romaine et
des cours actuels de l’Orne et de la Moselle.
Mo
Orn e
se
l le
0
de Richemont est associé à une cour de 1,7 ha qui abrite
sept bâtiments annexes.
Il n’est bien évidemment pas question d’en déduire la
taille ou l’organisation de l’établissement de Richemont.
Cet exemple a été choisi pour montrer à quel point la vision du site peut être partielle.
l’alimentation en eau
D’après l’étude du mobilier, l’alimentation en eau se
faisait par l’intermédiaire du puits PT275. Il est implanté à
15 m au sud-ouest du bâtiment 01 sur l’axe central de la
façade.
La faible profondeur du puits (3,4 m) indique qu’il n’était
pas dificile d’atteindre la nappe d’eau.
La proximité de la Moselle et de l’Orne (ig. 141) a pu
également jouer un rôle dans l’utilisation de l’eau (pour les
animaux, l’artisanat...), d’autant plus que l’on ne connaît
pas le tracé exact de l’Orne antique qui a pu être plus
proche à l’époque romaine. En effet, les cartes du XVIIIe
au XXe siècle montrent que le cours de cette rivière a énormément luctué au il du temps. Un paléochenal (Orne ?)
a été mis en évidence lors du diagnostic archéologique de
la carrière. Son étude lors des futures fouilles permettra
peut-être d’apporter de nouveaux éléments de réponse.
la nature Du site
Les activités liées à cet établissement sont dificiles à
appréhender.
L’étude de la faune permet d’apporter quelques éléments qui sont toutefois à prendre avec beaucoup de ré-
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
1 km
serves, en grande partie à cause des incertitudes chronologiques et de la quantité d’ossements assez limitée.
Il ressort de cette étude que de nombreuses espèces
d’animaux sont présentes sur le site. On retrouve la triade
bœuf-porc-caprinés, mais également du cheval, du chien,
des animaux de basse-cour et des restes de faunes sauvage (cerf). Même si elles sont peu signiicatives, ces espèces évoquent l’élevage, la consommation et la chasse.
À cela, il faut peut-être ajouter la consommation de
poisson vu la proximité de la Moselle et de l’Orne. Malheureusement, presque aucun artefact lié à la pêche, ni
aucun reste de poisson ou de mollusque n’ont été assurément identiiés. Seuls un disque en plomb et quelques
fragments d’objet de même matière permettent d’envisager cette activité.
Aucun indice d’artisanat n’a été découvert. L’éloignement de la grande voie romaine permet aussi d’éliminer un
bâtiment de type relais ou auberge (ig. 141). Le caractère
rural du site, la morphologie du bâtiment, la présence de
quelques foyers, la présence de fossés et la nature de la
faune retrouvée sont autant d’indices tendant à montrer
que cette occupation est un établissement rural gallo-romain à vocation agricole.
D’un point de vue typologique, l’établissement de Richemont est une petite villa1. Il correspond à la classe F de
la typologie mise au point lors du programme de recherche
Archeomedes I et II2.
1 SCHUCANY C., 1999
2 FAVORY F., VAN DER LEEUW S., 1998 ; FAVORY F., FICHES J.-L., RAYNAUD C.,
1998.
- 158 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
Fig.142 : Plan de la phase IIIb (structures datées en bleu).
6
N
0
l’abanDon Du site
À la in du II siècle ou au début du III siècle, le bâtiment est abandonné et démantelé. Les pierres des murs
et les tuiles du toit sont presque entièrement récupérées.
Plusieurs fosses sont également creusées au sein des
bâtiments.
La phase IIIb constitue la dernière installation romaine
pérenne sur le site (ig. 142).
e
e
6.4.3 - phase iiic : ive siècle
Cette dernière phase romaine est de loin la moins bien
représentée. Sans doute parce qu’il s’agit juste d’une réoccupation fugace qui ne semble pas correspondre à une
installation durable, mais plus à un passage sur le site.
Elle n’est présente qu’au travers de deux fosses dont
l’une (FS436) a livré une quantité d’artefacts non négligeables datés de la in du IIIe siècle et du IVe siècle. La
présence d’une molette d’argonne U.C. 289 pourrait resserrer la datation à la seconde moitié du IVe siècle.
20 m
Les vestiges sont trop peu nombreux pour pouvoir caractériser cette phase.
6.4.4 - discussions
une Chronologie imPréCise
La création de l’établissement de Richemont pose
problème tant les éléments structurels et chronologiques
manquent. L’occupation a commencé dans le courant du
Ier siècle de notre ère, par un établissement constitué de
bâtiments en bois (phase IIIa). Ces édiices en bois sont
remplacés par un vaste bâtiment en dur dans la première
moitié du IIe siècle (phase IIIb). Une incertitude de plusieurs dizaines d’années demeure à chaque fois. L’abandon du bâtiment 01 est à peine mieux déterminé, car il se
place entre la in du IIe siècle et le début du IIIe siècle.
une organisation mal Définie
Quelles que soient les phases romaines, l’indigence
des restes archéologiques ne permet ni d’appréhender
- 159 -
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
ANTEA-Archéologie - 2012
Bigelbach
Breux
Capitales de cités
Agglomérations
Etablissements ruraux
Probables limites de cités
Limites de départements
Limites d’états actuels Thiaumont
Tintigny-Breuvane
Moyen-Izel
Etalle
Fratin
189
186
177
Leiwen
173
193 194
172
176
Pölich
175
174191
Medernach
196 195
Nommern
Breit
192
Biewer
222
227
225
223
Trèves
224
228
249
263
Pettingen
Augusta Treverorum
252
Waldrach
262 261
199
226
251 243
Rippweiler
Mersch
221
188
217
Irsch
Liesberg
256
187
218
Konz
Thiaumont-Lischert
219
260 190 201
182
259
Septfontaines
Reinsfeld
184
Betzdorf
181
Dondelange
197
247
183
Steinsel
Heisdorf
185
Wiltingen
Goeblange
216
Walferdange
Oberdonven
Gusenburg
Ermsdorf
Echternach
Beyren
Sandweiler
Mamer
Wolkrange-Sesselich
Bollendorf
Beaufort
248
Bertrange
Cessange
253
244
265 257
229
277
245
246
Ockfen
Wincheringen
Serrig
Hamm
198
Greimerath
Palzem
240 276 278 277
269
258 241
Remich
214
280
279
272
Saint-Mard
266 270
Sinz
211
267 239
212 206
275
242
208
Gorcy ?
231
213
Tholey
232
281
250
Lamorteau
264
254
Borg
209
234
Montmedy
200
235
274
215
220
Sotzweiler
210
Redange
Bachem
230
Perl
273
Charency-Vezin
255
Cutry
403
238
337
402
237
Villette
Fitten
171
Haute-Kontz
Merzig
Ritzing
207
384
Boust
327
Longuyon
Lebach
Bréhain ?
Montenach
299
203
Grand-Failly
Entrange ?
Garche
Pierrepont
140
Huttigweiler
300
Beckingen
Fillières
139
166
164
Havange
141
Laumesfeld
205
406
Fontoy
405
286 287
165
Budling
Kemplich
Ihn
288
282
290
289
Murville
167
309
Domprix
Leidingen
285
Trieux ?
Florange
291
293
168
292
Metzeresche
161
Fameck
Guénange
297 296
162
Berus
294 295
Joudreville
163
Luttange ?
Brettnach
Gandrange ?
Vitry-sur-Orne
Velving ?
Dalem
Amnéville
Affléville
Teterchen
Hagondange
?
Bettelainville
?
298
Forges-sur-Meuse
314
Hartgarten-aux-Mines ?
357
311
310
Ennery
315
Kreuzwald
301
Les Baroches
152
Coume
169
Vigy
283
Valleroy
151 121 204
Mouaville
Fèves
Vry ?
Argancy
312
50
48
49
Hatrize
170
Niedervisse
Bisten-en-L.
117
326 303
44
Condé-Northen
41
Woippy
304
150
387
343
40
302
42
Bouchporn
METZ
Olley
Les Etangs ?
360 313
Verdun
116
46
284
43
Varize
125
388
DivodurumVallières
349
Virodunum (IVe)
45
61
47
389
62
305
10
115
19
Bambiderstroff
149
17
407
Jouy-devant-Dombasle
408
158
155
374
122
409
413
366
Queuleu 15
Dugny-Sur-Meuse
14
Peltre
57
Pange
332
Magny
330
18
Auzéville
12
13
412 410
156
157
Puxieux
56
329
Chesny
Augny ?
160
59
16
58
Xonville
60
8 9
Cuvry
159
336
Altrippe
Fey
Fremestroff
Oermingen
335
Freybouse
Adelange
7 5
3
Bistroff
345 344 397
Herny
6 11
Beux
4
333
Eincheville
Grostenquin
325
334
Béchy ?
Tilly
Sillegny 414
Recourt-le-Creux
Nelling
54
39
391
55
415
324
1
Bérig-Vintrange ?
Prény
Xammes
Baudrecourt
Sarre-Union ?
2
Solgne
322
321
Sarrewerden ?
Moncheux
318
323
Pannes
Foville
319 320
383
Bellange
23
351
37
Buxières-sous-les-Côtes
Conthil ?
Mousson
316
331
306
Dalhain
317
31
34
Atton
69
307
35
38
63
Sotzeling
33
Sainte-Geneviève
Bidestroff ?
21
Obreck
74
30
Vergaville
20
308
24
Hampont
Dieulouard
Berthelming
66
142
Sivry
Coutures
Dieuze
75
28
143
376 377
27
65
26
Leyr ?
22 36
25
32
85
86
378
Dolving
Custines
52
51
Assenoncourt
379 29
97
Juvelise
411
Royaumeix
Hof
Pompey
375
Donnelay
95
53
361
Xanrey
Menil-la-Tour
96
100
Liverdun
346
93
348
Francheville
350
347
Arracourt
Barchain
94
338
Athienville
102
Toul
Gondrexange
393
Pulnoy ?
91
Velaine-en-Haye
Serres 367
87
Parroy
Lorquin
Tullum
Gondreville
Réchicourt
392
90
Toul
Foug
Haraucourt
368
Dommartin-lès-Toul
77
89
341
78
Crévic ?
354
Maron
Autrepierre
355
Naix-aux-Forges
395
Gye
356 404
Sauvoy
365
Moutrot
394
Domjevin
Coyviller
Ochey
353 352
382
380
Tonnoy
Rosière-en-Blois
Bagneux
381
Allain
Germiny
369
Badonvilliers-Gérauvilliers
Montigny
Saint-Maurice-aux-Forges
Colombey-lés-Belles
370
Benney
Montier-sur-Saulx
342
Franconville
Hammeville
359
Moyen
Burey-la-Côte
364
390
401
BRULET R., VILVORDER F., DELAGE R., 2010
396
Autreville
339 340
Punerot
Vallois
386
FREYSSINET E., 2007
385
Vaudeville
Deneuvre
HAMM G., 2004
373
Giriviller 398
FLOTTE P., FUCHS M., 2004
358
Saint-Germain
363
GAZENBEEK M., 2003
372
LAURELUT C., TEGEL W., VANMOERKERKE J., 2005
Saint-Firmin
371
TUFFREAU-LIBRE M., JACQUES A., 1994
399
Bralleville
Damas-aux-Bois
400
362
VAN OSSEL P., 1992
Diarville
Breux
Avioth
LUTZ M., 1991
POINSIGNON V., 1987
Athus
0
Grand
236
268
271
25 km
Fig.143 : Carte de répartition des établissements ruraux gallo-romains.
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
- 160 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
1-Pagny-Lés-Goin
2-Louvigny
3-Cherisey
4-Liehon
5-Pournoy-La-G.
6-Coin-sur-Seille
7-Pournoy-La-Chétive
8-Mecleuves
9-Sorbey
10-Montoy-Flanville
11-Verny
12-Courcelles-sur-N.
13-Créhange
14-Flétrange
15-Metz-Grange aux Bois
16-Elevange
17-Haute-Vigneulles
18-Hemilly
19-Courcelles-Chaussy
20-Fresnes-en-Saulnois
21-Gerbécourt
22-Grémecey
23-Haboudange?
24-Amelécourt
25-Blanche-Eglise
26-Haraucourt
27-Château-Salins
28-Morville-lés-Vic
29-Pettoncourt
30-Puttigny
31-Riche
32-Salonnes
33-Burlioncourt
34-Vannecourt
35-Vaxy
36-Chambrey
37-Puzieux
38-Donjeux
39-Saint-Epvre
40-Bousbach
41-Cocheren
42-Betting-lès-St Avold
43-Betting lès St Avold
44-Folking
45-Farébersviller
46-Theding
47-Diebling
48-Gaubiving
49-Behren-lès-Forbach ?
50-Kerbach
51-Guéblange-lés-Dieuze
52-Vic-sur-Seille
53-Lezey
54-Arraincourt
55-Brulange
56-Biding
57-Holbach
58-Faulquemont
59-Lelling
60-Lixing-lés-St.-Avold
61-Seingbouse
62-Le ban St Martin
63-Domnom-lès-Dieuze ?
64-Fénétrange
65-Gosselming
66-Berthelming
67-Hellering-lés-Fénétrange
68-Hilbesheim
69-Mittersheim
70-Niederstinzel
71-Bettborn
72-Oberstinzel
73-Sarralstroff
74-Romelfing
75-Saint-Jean-de-Bassel
76-Hirschland ?
77-Niderhoff
78-Bickenholtz
79-Brouviller
80-Buhl-Lorraine
81-Saint-Louis
82-Fleisheim
83-Vescheim
84-Waltembourg
85-Tarquimpol
86-Desseling
87-Hertzing
88-Hattigny
89-Richeval
90-Saint-Georges
91-Heming
92-Hesse
93-Bébing
94-Imling
95-Languimberg
96-Kerprich-aux-Bois
97-Langatte
98-Niderviller
99-Reding
100-Sarrebourg
101-Troisfontaines
102-Xouaxange
103-Kapellenhof
104-Petit-Réderching
105-Rahling
106-Rohrbach-lès-Bitche
107-Bining
108-Siersthal
109-Singling
110-Guising
111-Gros-Réderching
112-Blies-Guersviller
113-Bettviller
114-Wiesviller
115-Remelfing
116-Neunkirch
117-Lixing-Lès-Rouhling
118-Bining
119-Folpersviller
120-Frauenberg
121-Grosbliederstroff
122-Guebenhouse
123-Rémelfing
124-Sarreinsming
125-Welferding
126-Nousseviller-lès-Bitche
127-Epping
128-Hottviller
129-Weiskirch
130-Lengelsheim
131-Reinheim
132-Blies-Ebersing
133-Obergailbach
134-Erching
135-Ormersviller
136-Rimling
137-Urbach
138-Breidenbach
139-Koenigsmacker
140-Kirschnaumen
141-Flastroff
142-Han-Sur-seille
143-Aboncourt-sur-Seille ?
144-Böckweiler
145-Ohrenthal
146-Erfweiler-Ehlingen
147-Schweyen
148-Volmunster
149-Farschviller
150-Rouhling
151-Etzling
152-Spicheren
153-Zetting
154-Dieding
155-Cappel
156-Barts
157-Téting
158-Servigny-lés-Raville
159-Chanville
160-Bazoncourt
161-Oberdorff
162-Villing
163-Tromborn
164-Schwerdorff
165-Colmen
166-Halstroff
167-Buding
168-Ittersdorf
169-Forbach
170-Morsbach
171-Breistroff-la-Grande ?
172-Butzweiler
173-Schweich
174-Rosport
175-Newel
176-Edingen
177-Ensch
178-Zemmer-Schleidweiler
179-Piesport
180-Hetzerath
181-Holzerath
182-Bonerath
183-Kanzem
184-Könen
185-Filzen
186-Kordel
187-Wasserbillig
188-Langsur-Mesenich
189-Möhn
190-Oberbillig
191-Ralingen
192-Ralingen-Kersch
193-Ralingen-Godendorf
194-Ralingen-Olk
195-Mehring
196-Riol
197-Tawern-Fellerich
198-Vierherrenborn
199-Tarforst
200-Remerschen
201-Wasserliesch
202-Bliesdalheim
203-Waldwisse
204-Kleinblittersdorf
205-Hemmersdorf
206-Nennig
207-Launstroff
208-Altwies
209-Evrange
210-Basse-Rentgen
211-Aspelt
212-Bech-Kleinmacher
213-Bertrange
214-Weiler-la-Tour
215-Hagen
216-Temmels
217-Brouch
218-Grevenmacher
219-Biwer
220-Burmerange
221-Buschdorf
222-Christnach
223-Colbette
224-Wintersdorf
225-Consdorf
226-Altrier
227-Dickweiler
228-Sirzenich
229-Dreiborn
230-Dudelange
231-Bergem
232-Ehlerange
233-Ellange
234-Elvange
235-Ech-sur-Alzette
236-Bascharage
237-Zoufftgen
238-Roussy-le-Village
239-Fennange
240-Alzingen
241-Fentange
242-Frisange
243-Givenich
244-Contern
245-Ehnen
246-Greiveldange
247-Grevenmacher
248-Haller
249-Heffingen
250-Hellange
251-Herborn
252-Hersberg-Altrier
253-Hesperange
254-Huncherange
255-Kayl
256-Lellig
257-Lenningen-Braneboesch
258-Leudelange
259-Manternach
260-Mertert
261-Euren
262-Moersdorf
263-Mompach
264-Mondorf-les-Bains
265-Moutfort
266-Peppange
267-Pontpierre
268-Reckange-sur-Mess
269-Roedgen
270-Roeser
271-Sanem
272-Mondercange
273-Schengen
274-Schifflange
275-Soleuvre
276-Syren
277-Wormeldange
278-Waldbredimus
279-Welfrange
280-Wickrange
281-Wintrange
282-Hayange
283-Marange-Silvange ?
284-Lorry-lés-Metz
285-Metzervisse
286-Haute Yutz
287-Inglange
288-Distroff ?
289-Illange
290-Filstroff
291-Kédange-sur-Canner ?
292-Bertrange
293-Volstroff
294-Richemont
295-Rurange-lès-Thionville
296-Alzing
297-Freistroff ?
298-Flévy
299-Hunting
300-Hettange-Grande
- 161 -
301-Montois-la-Montagne ?
302-Amanvillier ?
303-Norroy-le-Veneur
304-Batilly
305-Châtel-St-Germain
306-Alaincourt-la-Côte ?
307-Craincourt
308-Ajoncourt
309-Lommerange ?
310-Gondrecourt-Aix
311-Maucourt-sur-Orne
312-Sainte-Marie-aux-Chênes
313-Jouaville
314-Lantéfontaine
315-Moutiers
316-Port-sur-Seille
317-Clémery
318-Raucourt
319-Eply
320-Phlin
321-Cheminot
322-Bouxières-sous-Froidmont
323-Lesménils
324-Marly-aux-Bois
325-Pommerieux
326-Saint-Ail
327-Saint-Jean-lès-Longuyon
328-Puxieux
329-Sponville
330-Ars-sur-Moselle
331-Thézey-Saint-Martin
332-Tronville
333-Villecey-sur-Mad
334-Charey
335-Corny-sur-Moselle
336-Chambley-Bussières
337-Audun-le-Tiche
338-Villey-Saint-Etienne
339-Tantonville
340-Affracourt
341-Choloy-Ménillot
342-Vaudeville
343-Conflans-en-Jarnisy
344-Dommartin-la-Chaussée
345-Xammes
346-Bouxières-Aux-Dames
347-Champigneulles
348-Dommartin-sous-Amance
349-Doncourt-lès-Conflans
350-Erbéviller-sur-Amezule
351-Essey-et-Maizerais
352-Barbonville
353-Ferrières
354-Ludres
355-Fléville-Devant-Nancy
356-Messein
357-Fléville-Lixières
358-Forcelles-Saint-Gorgon
359-Einvaux
360-Jarny
361-Frouard
362-Soulosse-sous-Saint-Elophe
363-Martigny-les-Gerbonvaux
364-Gerbécourt-et-Haplemont
365-Pont-Saint-Vincent
366-Hannonville-Suzémont
367-Valhey
368-Einville-Au-Jard
369-Ceintrey
370-Houdreville
371-Housséville ?
372-Saxon-Sion
373-Vroncourt
374-Mars-la-Tour
375-Avrainville
376-Autreville-sur-Moselle
377-Millery
378-Bioncourt
379-Attiloncourt
380-Blainville-sur-l'Eau
381-Charmois
382-Mont-sur-Meurthe
383-Morville-sur-Seille
384-Morfontaine
385-Remenoville
386-Ognéville
387-Boncourt
388-Friauville
389-Bruville
390-Ormes-et-Ville
391-Pagny-sur-Moselle
392-Hénaménil ?
393-Bures
394-Rosières-Aux-Salines ?
395-Ville-en-Vermois
396-Clayeures
397-Saint-Julien-lès-Gorze ?
398-Seranville
399-Gémonville
400-Tramont-Emy
401-Vézelise
402-Villers-la-Montagne
403-Villerupt
404-Lupcourt
405-Algrange ?
406-Thionville
407-Metz-Plantière
408-Metz-Borny
409-Ars-laquenexy ?
410-Jury
411-Moyenvic
412-Peltre "Les rouaux"
413-Maizeroy "Renaucru"
414-Buchy
415-Luppy
6 - Les vestiges gallo-romains (Phase III)
6
ANTEA-Archéologie - 2012
correctement l’organisation des différentes occupations, ni
d’avoir une idée de leur étendue.
le Choix Du site : un environnement Privilégié
Tout d’abord, on notera que cette occupation romaine
se place dans une région où la densité d’établissements
ruraux de tous types est élevée (ig. 143).
D’après l’étude des archives et les trouvailles archéologiques, la voie romaine Metz/Divodurum-Trèves/Augusta
Treverorum passait à environ 1 500 m de l’établissement
(ig. 141). Ceci est tout à fait conforme aux recommandations de Columelle (1, V) qui préconise d’éviter d’implanter un établissement trop près d’une route, source
de nuisances, à cause des brigands, des soldats et des
voyageurs à qui l’on doit l’hospitalité. Des établissements
ruraux fouillés récemment comme Ludres3 en Meurtheet-Moselle (Leuques), Florange4 et Peltre5 en Moselle
(Médiomatriques) présentent presque la même caractéristique. Ils se situent tous à une distance de 700 m à 1000 m
d’une route, au moins d’importance moyenne. Pour le site
de Florange, il s’agit de la même voie que pour celui de Richemont. Cette distance à l’avantage de « mettre à l’abri »
le site sans le couper d’un moyen de communication fondamental pour la vie du domaine.
Une telle voie tient un rôle essentiel pour une occupation comme celle de Richemont. Sa présence à elle seule
peut justiier l’implantation d’un établissement sur le site.
Un autre élément important est à prendre en compte est
l’eau. Nous l’avons vu, deux puits, assez peu profonds, ont
été creusés pour l’approvisionnement. Mais la conluence
de l’Orne et de la Moselle a dû être déterminante dans le
choix du site. Ces cours d’eau permettent un apport d’eau
pour des activités agricoles et artisanales. Ils sont surtout
deux axes de communication qui favorisent les échanges
selon un axe sud-nord (Moselle) et vers l’ouest (Orne).
L’abandon du site de Richemont Devant le pont ne va
pas dans le sens de cette hypothèse, car il semble que
celui-ci intervient avant ces troubles.
Cette vision d’une crise du IIIe siècle généralisée et
systématique tend à être remise en cause par les recherches récentes7. Si les évènements ont pu accélérer
les phénomènes d’abandons, C. Gandini8, insiste notamment sur le fait que ces abandons procèdent d’une évolution commencée depuis plusieurs décennies et qui touche
à l’organisation de l’habitat rural du Haut Empire9. En effet,
les campagnes ne seraient pas victimes d’une désertiication, mais connaîtraient un recentrage autour de structures
de plus grande ampleur telles que Echternach, Reinheim,
Dolving - Saint Ulrich ou Liehon. Ce phénomène pourrait
être à l’origine de l’abandon du site de Richemont.
Enin, la nature des terrains aux sous-sols composés
d’alluvions (qui assurent un bon drainage et des fondations
solides pour les bâtiments) et des plaquages de loess en
surface (propices aux sols fertiles) rendent le site encore
plus attractif.
la Crise Du iiie sièCle
Dans la cité des Médiomatriques et des Trévires, des
destructions et abandons sont attestés au milieu du IIIe
siècle6. Or, à partir de 235, l’anarchie militaire est à l’origine de nombreux troubles. Les Alamans et les Francs en
proitent pour franchir le Limes et envahir la Gaule de l’Est
en 260. Les abandons d’occupation ont souvent été mis
sur le compte de cette crise générale liée aux problèmes
politiques, militaires et économiques de l’Empire.
3 LE MARTRET A., 2007, p. 5.
4 MAMIE A., 2011.
5 MAMIE A., 2006, p. 74.
6 VAN OSSEL P., 1991, p. 70-72
A. MAMIE (dir.) - L. ALONSO - L. BOURY - A. Le MARTRET
7 GANDINI C., 2006, OUZOULIAS P., 2005 ; OUZOULIAS P. et al, 2001 ; VAN OSSEL
P.,1991 ; BEN REDJEB T., DUVETTE L., QUEREL P., 2005 ; GAZENBEEK M, VAN DER
LEEUW S., 2003
8 GANDINI C., 2006, p.358-367; p.497-498
9 LE MARTRET A., 2007
- 162 -
RICHEMONT, "Devant le Pont"
7
7 - LES VESTIGES DE L’ÉPOQUE MODERNE
Antoine MAMIE (dir.)
Lucille ALONSO (céramique et verre)
Annaïg Le MARTRET (numismatique)
1500
1600
1700
1800
1900
Phase IVa
Phase IVb
A l'instar des résultats du diagnostic, un ensemble attribué à l'Epoque Moderne a été identiié sur le site. Les
structures sont apparues plus haut que les autres, elles
étaient peu profondes et dans un état de conservation tel
qu'il s'agit d'empreintes plutôt que de vestiges. La méconnaissance générale de cette période dans la plupart des
publications, tant en ce qui concerne les vestiges que le
mobilier, par ailleurs peu abondant, a rendu dificile l'interprétation et la datation de ce site.
Deux phases ont cependant été discernées à l'aide
de l'étude du mobilier : la phase IVa se tiendrait dans une
fourchette assez loue, comprise entre la in du XVIe siècle
et la in du XVIIe siècle. La phase IVb serait intervenue
entre la in du XVIIe siècle et la in du XVIIIe siècle.
- 163 -
07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV)
ANTEA-Archéologie - 2012
A. MAMIE - L. ALONSO
Fig.144 : Extrait du plan général,
foyers moderne (phase IVa en vert
clair, phase IVb en vert foncé) et
mise en évidence des alignements.
ENSEMBLE 13
BÂTIMENT 12
- 164 0
20 m
RICHEMONT, "Devant le Pont"
Phases
d’occupation
Horizons
céramiques
N° Structures ayant livré du mobilier daté
correspondants
I
Horizon I
II
Horizon II
II/III
Ind.
FO075, FO114
III
Ind.
ST028, TP038, FY043, FS161, FS179, MR204, FS214, FY225, FS230, TP347, FS455, TP469
Horizon IIIa
Horizon IIIa/b
SP014, SP052, SP054
-
7
TP216, TP301, ST332, TP333, TP359, TP414, TP415, FS416, TP450, TP452, TP454, TP498, bât. 03, bât. 10, bât. 11
FY174, FY175, FY176, FO263, FY272, PT275
ST189, TP211, FS245, FS246, MR254, MR255, FS259, FS261, TP289, TP294, TP297, FY299, ST421, TP423, SL424, ST425, TP427,
Horizon IIIb
TP430, TP431, FY433, SL435, ST437, ST444, FS536, TP541, ST547, TP553, US1002, US1003, US1010, UP10044, bât. 01
Horizon IIIb/c
Horizon IIIc
IV
Ind.
TP445
FS206 (monnaie), FS436
FY420
Horizon IVa
FY015, FY053, FY071, FY084, FY133, PT319 (dendro.) FY368, FY383
Horizon IVb
FY173, FO264, FY350, FY374 (monnaie), FY398, PT530, FS552
Fig.145 : Tableau chronologique du site de Richemont et structures datées associées.
7.1 - DESCRIPTION DES VESTIGES
Une cinquantaine de structures ont été repérées pour
la période Moderne (ig. 144). Il s’agit essentiellement de
structures de combustion (37) les autres sont des puits
(4+1), des trous de poteau (5), un petit fossé et une fosse.
Ces deux dernières structures très peu caractéristiques et
mal datées ne seront pas décrites ici.
D’autres structures relèvent probablement de cette
époque, mais elles n’ont pu être identiiées faute de mobilier.
7.1.1 - les structures de coMbustion
Trente-sept structures de combustion ont été mises en
évidence pour l’époque. Les foyers se répartissent essentiellement suivant deux groupes :
- À l’ouest, une quinzaine de foyers sont alignés sur
une longueur de près de 63 m.
- À l’est, huit foyers suivent un alignement similaire
sur une quarantaine de mètres.
Deux petits foyers sont situés à l’extrême ouest du
chantier et les autres foyers gravitent entre ces deux alignements.
La datation de ces ensembles de structures de combustion est très délicate, car seules onze ont livré du mobilier (ig. 145). Sur ces onze structures, six ont livré des artefacts du XVIIe siècle (IVa), quatre du XVIIIe siècle (IVb)
et une du mobilier Moderne indéterminé.
La grande majorité des foyers ayant livré du mobilier
de la phase IVa sont situés à l’ouest, dans le grand alignement. Les foyers qui recelaient du mobilier de la phase IVb
sont situés dans la partie orientale du chantier et trois sont
sur l’alignement est. Le foyer FY368, qui a livré du mobilier
de la phase IVa, est situé à l’est, au milieu de foyers de la
phase IVb. Il est le seul qui vient perturber cette répartition
apparemment bien déinie.
Pour les autres structures n’ayant pas livré de mobilier,
nous les avons réparties dans les phases IVa, IVb et IV
indéterminé suivant leur répartition (alignement ouest ou
est) ou leurs similitudes avec les structures datées. Ainsi,
vingt foyers peuvent être rattachés à la phase IVa et neuf
à la phase IVb.
Ici, douze foyers seront présentés pour la phase IVa,
six pour la phase IVb et quatre pour la phase IV indéterminée. Les autres structures correspondent à de simples
traces de rubéfaction.
7.1.1.1 - les Foyers de la phase iva
7.1.1.1.1 - les petits Foyers à Fond rubéFié
Sept foyers de ce type ont été découverts (FY079,
FY084, FY085, FY086, FY111, FY129 FY059 ; ig. 146).
Ils sont tous concentrés sur une petite zone d’une quinzaine de mètres de diamètre, dans le grand alignement de
foyers à l’ouest.
- 165 -
07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV)
ANTEA-Archéologie - 2012
FY079
Limon brun-gris
Rubéfaction
157,62 m
BORNE 4
FY129
FY084
FY085
FY111
FY079
FY085
157,77 m
157,80 m
FY086
FY084
FY086
FY059
FY111
157,90 m
157,65 m
FY040
FY129
FY059
157,61 m
1:50
20 m
Fig.146 : Extrait du plan général, petits foyers de la phase IVa.
Fig.147 : Plans et coupes des petits foyers de la phase IVa.
DesCriPtion
Hormis FY384 qui est orienté est/ouest, tous les foyers
sont implantés suivant un axe nord-ouest/sud-est.
La plus petite structure (FY079) est circulaire et mesure
0,32 m de diamètre. La plus grande (FY059) est ovale et
mesure 1,30 m x 0,90 m. Les autres foyers sont assez homogènes : ils sont de forme oblongue et font en moyenne
0,7 m x 0,3 m. Hormis FY082 qui atteint 0,15 m de profondeur, les structures ne dépassent pas 0,10 m d’épaisseur.
Leur comblement est composé de limon brun-gris foncé et les parois sont le plus souvent rubéiées (ig. 147).
Datation
La chronologie de ces structures est mal assurée, car
aucun mobilier n’a été découvert en relation. La datation
ne s’appuie que sur leur localisation.
interPrétation
La fonction de ces foyers n’est pas identiiée.
7.1.1.1.2 - les Foyers rectangulaires
A. MAMIE - L. ALONSO
2,5 m
0
BORNE 5
0
157,77 m
Quatre foyers peuvent entrer dans cette catégorie. Ils
sont situés dans la partie nord de la fouille (ig. 149), et se
divisent en deux groupes :
- FY133 et FY384 : ces foyers se situent dans le
grand alignement ouest.
- FY382 et FY383 : ces foyers implantés plus à l’est
semblent plus isolés.
DesCriPtion
Les deux premiers foyers ont d’assez grandes dimensions (ig. 148). Leur longueur atteint 2,70 m et ils mesurent 1,30 m et 1,70 m de large (respectivement FY284
et FY133). Leur profondeur est comprise entre 0,13 m et
0,21 m.
Les deux autres foyers mesurent 1,60 m de long et
entre 0,90 m et 1,0 m de large. Leur profondeur varie entre
0,20 m et 0,25 m (ig. 148).
Leur comblement est composé de limon brun-gris foncé. Seul le foyer FY384 présente des parois de rubéfaction. Une couche charbonneuse a été découverte dans le
fond des structures FY133 et FY383.
- 166 -
RICHEMONT, "Devant le Pont"
Limon brun-gris
0
Rubéfaction
FY383
20 m
FY133
Limon charbonneux
FY382
7
FY384
FY133
157,07 m
FY382
Fig.149 : Extrait du plan général, foyers quadrangulaires de
la phase IVa.
0
157,20 m
20 m
FY383
FY112
156,92 m
FY063-64
FY384
FY049
FY053
157,17 m
FY043
2,5 m
0
1:50
Fig.148 : Plans et coupes des foyers quadrangulaires de la
phase IVa.
Fig.150 : Extrait du plan général, foyers asymétriques et à
zone rubéiée circulaire de la phase IVa.
- 167 -
07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV)
ANTEA-Archéologie - 2012
Fig.151 : Plans et coupes des foyers
dissymétriques de la phase IVa.
FY049
Limon brun-gris
Rubéfaction
Limon charbonneux
157,63 m
FY043
157,64 m
FY063
FY064
157,79 m
157,33 m
157,80 m
157,70 m
FY053
FY112
157,42 m
157,46 m
2,5 m
0
1:50
Datation
7.1.1.1.3 - les
Les foyers FY133 et FY383 ont livré 21 fragments de
céramique glaçurée rougeâtre, blanche et verte. Ces éléments sont caractéristiques de la phase IVa. Bien qu’ils
n’aient pas livré de mobilier, les deux autres foyers datent
probablement de la même période, vu leur localisation et
leur morphologie.
circulaire.
interPrétation
La fonction de ces structures n’est pas évidente. Le
foyer FY383 a livré deux ossements de grand mammifère
indéterminé et un de petit qui peuvent évoquer une vocation culinaire, mais il y a trop peu d’éléments pour être certain.
A. MAMIE - L. ALONSO
Foyers asyMétriques et à zone rubéFiée
Ces cinq foyers sont alignés et implantés suivant dans
le grand alignement de foyers à l’ouest. (ig. 150)
DesCriPtion
Ils ont tous la même orientation nord-ouest/sud-est.
Ces structures présentent deux caractéristiques principales :
- Tout d’abord, hormis le foyer FY053, ils présentent
d’intenses traces de rubéfaction sur seulement un des
longs côtés (FY043, FY049, FY063-64, FY112).
- Ensuite, on y retrouve dans trois cas sur cinq
des zones ovales à circulaires très rubéiées (FY043,
- 168 -
RICHEMONT, "Devant le Pont"
7
Fig.152 : Photo du foyer FY043 en
cours de fouille, vue vers le sud-ouest.
Fig.153 : Photo du foyer FY043 en cours de fouille, coupe vue vers le nord-ouest.
FY049, FY063-64). Le foyer FY043 présente une
zone rubéiée oblongue de 1,5 m par 0,5 m.
Ces structures présentent des formes assez variables
(ig. 151). Elles sont ovales, rectangulaires, triangulaires
ou très allongées. Leur comblement est constitué de limon
brun-gris foncé, parfois très charbonneux. Elles mesurent
entre 3,4 m et 2,0 m de long et entre 1,6 m et 1,35 m de
large. Leur profondeur n’excède pas 0,3 m. Le côté rubéié
est toujours bien délimité, voire rectiligne et facile à identiier sur le terrain. Le côté qui ne l’est pas, a été beaucoup
plus dificile à repérer et la limite est beaucoup plus loue
et irrégulière. De ce côté le sol est assez charbonneux (ig.
152 et 153). Il faut probablement y voir une aire de service.
Les zones rubéiées circulaires mesurent une cinquantaine de centimètres de diamètre. Leur position n’est pas
la même dans les différents foyers et on peut les rencontrer en surface ou au fond des structures.
Datation
Seul le foyer FY053 a livré du mobilier datant. Il s’agit
de trois jattes glaçurées vertes, à lèvres tombantes, rentrantes ou en bourrelet. Ces céramiques relèvent de l’horizon IVa (in du XVIe - XVIIe siècle). Il semble donc que tous
ces foyers sont de cette époque.
Les traces de brûlures aléatoires sur les tessons indiquent que les céramiques ont été jetées cassées dans le
feu (n° 1b pl. 6, p. 184).
- 169 -
07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV)
ANTEA-Archéologie - 2012
Fig.155 : Plan et coupe
du foyer FY368
Fig.154 : Extrait du plan général,
situation du foyer FY368
157,05 m
154,29 m
FY368
Limon brun-gris
Céramique
Limon charbonneux
157,06 m
2,5 m
0
1:50
Dans le cas des foyers FY043, FY053 et FY063-64, les
différentes traces de rubéfaction indiquent que les structures ont été utilisées plusieurs fois.
Il est à noter que FY043 recoupe peut-être un foyer
d’époque romaine (cf. supra p. 106).
interPrétation
La céramique associée à la structure FY053 semble
indiquer que ces foyers auraient une vocation plutôt culinaire. Les zones rubéiées circulaires des foyers FY053,
FY049 et FY063-64 ont pu correspondre à la zone du foyer
où les jattes étaient mises à chauffer.
Cette fonction tend à être conirmée par quelques fragments de faune découverts dans ce même foyer (boeuf et
caprinés ; cf. annexe 1).
Les zones rubéiées asymétriques indiquent également
que le feu pouvait être entretenu tout le long de l’un des
grands côtés (FY049 et FY112). Le feu était donc beaucoup plus intense d’un côté que de l’autre. Étant donné
leur longueur et l’intensité de la rubéfaction, il faut peutêtre y voir des aires de rôtissage.
En résumé, il n’est pas évident de déterminer la fonction exacte de chaque foyer, mais il semble très probable
qu’ils soient liés à des activités culinaires.
7.1.1.1.4 - le cas du Foyer Fy368
Le foyer FY368, est situé à l’est du chantier, au sein de
l’alignement des foyers de la phase IVb (ig. 154). Or, le
mobilier qu’il a livré n’est pas compatible avec cette chronologie.
A. MAMIE - L. ALONSO
DesCriPtion
Cette structure correspond en fait à trois foyers quadrangulaires qui se recoupent. Nous les traitons ensemble, car l’homogénéité du comblement empêche d’en
comprendre l’organisation exacte. Ils sont inclus dans un
espace de 3,3 m par 2,15 m et mesurent entre 0,17 m et
0,35 m. Le comblement est constitué de limon gris-brun
foncé. Une poche charbonneuse est présente au sudouest (ig. 155).
La forme des ces foyers n’est pas sans rappeler celle
des foyers quadrangulaires que l’on retrouve plus au nordouest.
Datation
La chronologie relative de ces trois foyers n’a pu être
déterminée à cause du comblement homogène qui ne permet pas de voir de recoupements.
Cette structure a livré un fragment de pot ansé à glaçure verte (n° 4 pl. 7, p. 185) et un fragment de bouteille ou
de lacon en verre (n° 2 pl. 11, p. 190). Ces deux éléments
sont rattachables à la phase IVa (in du XVIe - XVIIe siècle).
Si l’on considère que les foyers s’organisent suivant
deux alignements qui correspondent chacun à une phase,
alors FY368 est un intrus au milieu de foyers de la phase
IVb (in du XVIIe siècle - XVIIIe siècle).
La taille des fragments de céramique et de verre empêche d’y voir du mobilier résiduel. Comme il s’agit de trois
foyers qui se recoupent, il est envisageable qu’ils ne relèvent pas de la même phase. Malheureusement, comme
la chronologie relative des structures n’a pu être détermi-
- 170 -
RICHEMONT, "Devant le Pont"
FY173
FY350
FY353
7
157,22 m
156,90 m
156,74 m
FY374
FY398
FY375
TP399
TP400
TP401
TP404
TP402
TP403
156,92 m
156,87 m
157,06 m
2,5 m
0
Limon brun-gris
Limon charbonneux
Rubéfaction
Limon brun
1:50
Fig.157 : Plans et coupes des foyers de la phase IVb.
née, il de mieux comprendre la chronologie absolue de
l’ensemble.
FY375
FY173
interPrétation
FY374
Le comblement de la structure recelait un peu de
faune : un fragment de boeuf, trois fragments de capriné et
cinq indéterminés. Tout comme les foyers rectangulaires,
décrits juste avant, il est envisageable de voir ici une structure à vocation culinaire.
7.1.1.2 - les Foyers de la phase ivb
FY353
Les six foyers présentés ci-dessous sont tous situés
dans la moitié orientale du chantier. Les foyers FY398,
FY353, FY374 et FY375 sont parfaitement alignés suivant
un axe nord-nord-est/sud-sud-ouest. Le foyer FY350 est
situé à l’ouest du foyer FY398. Quant au foyer FY173, il
est isolé et implanté au nord de la zone de fouille (ig. 156).
FY350
FY398
Fig.156 : Extrait du plan général, les foyers de la phase IVb.
- 171 -
07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV)
ANTEA-Archéologie - 2012
Fig.159 : Photo de la zone des
foyers FY350 et FY398.
Fig.158 : Photo du foyer FY398 et
ses trous de poteau périphériques.
DesCriPtion
Les quatre foyers alignés sont globalement orientés
nord-nord-est/sud-sud-ouest, alors que les deux foyers à
l’écart sont orientés nord-ouest/sud-est.
Ils sont de forme quadrangulaire, mesurent entre
2,60 m et 1,60 m de long, entre 1,00 et 1,70 m de large et
ne dépassent pas 0,40 m de profondeur.
Le comblement est constitué de limon brun-gris foncé
homogène et compact. Hormis dans FY374, une couche
charbonneuse de quelques centimètres d’épaisseur repose sur le fond. Quelques poches charbonneuses ont
également été repérées dans les foyers FY374 et FY398
(ig. 157).
Comme les foyers asymétriques de la phase IVa, ces
foyers présentent tous des traces de rubéfaction plus ou
moins importantes qui sont situées sur une moitié de la
structure (FY173, FY350, FY353 et FY398, ig. 158 et 159)
ou dans un angle (FY374 et FY375).
A. MAMIE - L. ALONSO
- 172 -
RICHEMONT, "Devant le Pont"
Six petits trous de poteaux gravitent autour du foyer
FY398. Ils mesurent en moyenne 0,27 m et 0,12 m de profondeur (ig. 158).
FY082
FY004
Limon brun-gris
Rubéfaction
Limon charbonneux
Datation
Quatre foyers ont livré du mobilier. Les foyers FY173,
FY350, FY398 recelaient notamment trois assiettes à
lèvres à marli et à décor polychrome (pl. 8, n° 5, 7 et 8, p.
186) qui connaissent un important essor à partir de XVIIe
siècle, qui semble ne pas être démenti au XVIIIe siècle à
Lyon et jusqu’au XIXe siècle en Alsace.
Un liard de 1720 à l’efigie de Louis XV a été découvert
dans le comblement de FY374.
Le Foyer FY398 a également livré un petit fragment de
tuyau de pipe qui daterait plutôt de la première moitié du
XVIIIe siècle
Il semble donc que ces foyers ont fonctionné au début
du XVIIIe siècle.
157,82 m
157,27 m
7
FY420
FY247
MR254
157,39 m
157,19 m
2,5 m
0
1:50
Fig.161 : Plans et coupes des foyers de la phase IV ind.
Fig.160 : Extrait du plan général, les foyers de la phase IV ind.
FY420
FY247
FY082
FY004
- 173 -
07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV)
ANTEA-Archéologie - 2012
interPrétation
À l’exception du foyer FY398, tous ont livré des fragments de faune (18 N.R. au total, annexe 1). Il s’agit essentiellement d’ossements de boeuf (12 N.R.).
Ces restes de faunes et les assiettes semblent correspondre à des restes de repas. Ces foyers ont peut-être un
lien avec des activités culinaires.
Les trous de poteaux situés autour du foyer FY398 indiquent que des aménagements ont pu avoir été installés
autour ou à côté des structures.
7.1.1.3 - les Foyers de la phase iv indéterMinée.
Quatre foyers datés de la phase IV indéterminée ont
attiré notre attention. Ils sont disséminés sur tout le chantier (ig. 160). Ces foyers de petites dimensions sont assez
différents les uns des autres.
DesCriPtion
Le foyer FY004 est une structure polylobée, il mesure
1,15 m de long, 0,50 m de large et 0,14 m de profondeur
au maximum. Son comblement est constitué de limon
brun-gris homogène. Une lentille rubéiée de 0,2 m de diamètre est présentent en surface (ig. 161).
Les foyers FY247 et FY420 sont assez similaires. Ils
sont de forme quadrangulaire et sont comblés d’un limon
brun gris. Ils mesurent respectivement 1,05 m par 0,80 m
et 1,60 m par 1,10 m. Leur profondeur ne dépasse pas
0,23 m (ig. 161). Les parois du foyer FY247 sont entièrement rubéiées. Le foyer FY420 ne présente des traces de
rubéfaction que dans sa moitié nord-est (ig. 162).
Le petit foyer FY082 est de forme ovoïde. Son comblement est constitué essentiellement de sédiment rubéié.
Le fond et les bords sont recouverts d’un niveau de limon
brun-gris. Il mesure 0,50 m de long et 0,38 m de large pour
une profondeur de 0,15 m (ig. 161).
Datation
La datation de ces structures n’est pas évidente. Seul
le foyer FY420 a livré un fragment d’assiette glaçurée que
l’on peut attribuer à l’époque Moderne sans plus de précision. Les autres foyers n’ont pas livré de mobilier datant et
leur localisation ne permet pas de se prononcer. Une datation plus précoce est même envisageable pour le foyer
FY247 (phase IIIc, antiquité tardive).
interPrétation
Les foyers FY247 et FY420 ne sont pas sans rappeler les foyers quadrangulaires de la phase IVb. Il pourrait
s’agir de structures à vocation culinaire. La céramique
découverte dans le foyer FY420 et quatre fragments de
faune trouvés dans le foyer FY247 sont des indices qui
vont dans ce sens.
Fig.162 : Photo du foyer FY420.
A. MAMIE - L. ALONSO
- 174 -
RICHEMONT, "Devant le Pont"
Le foyer FY004 pourrait être classé parmi les foyers
asymétriques et à zone rubéiée circulaire. Là aussi une
vocation culinaire a été proposée.
Quand au foyer FY082 il est bien dificile de se prononcer, tant il est atypique.
7.1.2 - les puits
Quatre puits ont été découverts sur le site. La fosse
FS012 correspond peut-être à un cinquième puits inachevé.
Hormis le puits PT530, toutes les structures sont situées en bordure ouest de la fouille (ig. 163).
7
DesCriPtion
Le puits PT126, PT319, PT522 et la fosse FS012 mesurent en moyenne 1,2 m de diamètre. Le puits PT530
présente un diamètre un peu plus grand et atteint 1,50 m
de diamètre.
Les puits ont une profondeur maximale de 2,55 m de
diamètre. Le comblement des cinq structures est d’abord
constitué de limon brun très homogène et compact, puis,
dans les puits PT126, PT319 et PT522, d’argile bleue sur
une épaisseur variant de 0,15 m a 0,9 m. La coupe des
puits PT126 et PT319 a révélé une petite concentration de
gravier dans la partie supérieure du remplissage (ig. 164,
165 et 166).
Fig.163 : Extrait du plan général, les puits de la phase IV ind.
PT319
PT126
PT126
PT522
FS012
- 175 -
07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV)
ANTEA-Archéologie - 2012
Aucun élément de cuvelage ou d’aménagement particulier n’a été repéré dans, ou à proximité, des structures.
Datation
Les puits PT319, PT522 et PT530 ont livré peu de mobilier, mais qui est assez varié :
- trois fragments de céramiques dans le puits
PT530 (XVIIIe s.),
PT126
PT319
- un fragment de bouteille ou de lacon dans le puits
PT530 (XVIIe - début XVIIIe s. ; pl. 11, n°3, p. 191),
- une fourchette dans le puits PT522,
- une souche d’arbre dans le puits PT319 (abattu
entre 1725 et 1730, cf. annexe 05),
- et un pieu fendu et épannelé dans le puits PT522
(non exploitable en dendrochronologie).
PT522
PT530
155,00 m
Substrat : grouine calacaire
Argile bleue
Substrat : limon brun
Limon brun
Substrat : sable jaune
2,5 m
0
1:50
Fig.164 : Plan et coupe
des puits modernes.
Substrat : grouine calacaire
Fig.166 : Plan et coupe
de la fosse FS012.
Substrat : limon brun
Limon brun
FS012
155,96 m
Fig.165 : Photo de la
coupe du puits PT126.
A. MAMIE - L. ALONSO
- 176 -
2,5 m
0
1:50
RICHEMONT, "Devant le Pont"
Le mobilier tend à dater les puits du XVIIIe siècle et
donc à les rattacher à la phase IVb.
Ceci semble être conirmé par le presque alignement
des puits PT522, PT126 et PT319 qui est cohérent avec
celui des foyers FY398, FY353, FY374 et FY375, que
nous avons rattaché à la phase IVb.
La position de la fosse FS012 incite plutôt à dater cette
dernière de la phase IVa.
7
Il convient donc de rester extrêmement prudent quand
à la datation des structures, il est envisageable de les dater du XVIIIe siècle (phase IVb). En revanche, il est tout à
fait impossible d’établir une chronologie relative entre ces
puits.
interPrétation
Aucun élément ne nous permet de savoir à quel usage
était destinée l’eau issue de ces puits.
La profondeur des puits indique que le niveau supérieur de la nappe d’eau se situait un peu au-dessus de
155,0 m d’altitude. Soit sensiblement à la même hauteur
qu’aujourd’hui.
- 177 -
07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV)
ANTEA-Archéologie - 2012
7.2 - LE MOBILIER
7.2.1.2 - une Monnaie
7.2.1 - le Mobilier Métallique
ST374 - UP10073
7.2.1.1 - une Fourchette à trois dents
PT522 - UP10077
Matériaux : Alliage métallique, fer
Longueur : 17,1 cm
Largeur maxi : 2 cm
Épaisseur : 0,2 cm
Poids : 27 g
État de conservation : Pièce légèrement corrodée sur le
manche, beaucoup plus sur les dents. Une des dents extérieures est
tordue.
Décor : Néant.
Louis XV, 1720 (?), liard, indéterminé.
Droit : [L]UDOVICU[S] [XV] DEI GRATIA. Tête laurée à droite.
Revers : FRANC ET [ ]NA[VARR REX] 17[2]0. Écu de France
couronné
21,5 mm, 6 h, 3/5, 2,6 g.
7.2.2 - le petit Mobilier céraMique
7.2.2.1 - deux FragMents de tuyaux de pipes
st015 - uP10086
Matériaux : Céramique
Longueur : 36,5 mm
Diamètre tuyau : 8 - 9,5 mm
Diamètre conduit : 2,5 mm
Poids : 3 g
État de conservation : Pièce incomplète, brisée aux deux extrémités.
Décor : Cannelures et guillochis.
DesCriPtion
Cet objet est en céramique ine très claire, presque
blanche. Aucun traitement de surface n’est visible.
Il s’agit d’un petit tube rectiligne dont le diamètre externe varie de 8 mm à 9,5 mm d’une extrémité à l’autre. Le
diamètre interne du tube est constant.
La surface est décorée de huit cannelures séparées de
deux stries verticales. Une cannelure sur deux a la surface
guillochée. Les autres sont lisses (ig. 168).
Fig.167 : UP10077, photo et dessin ( éch. 1:2).
interPrétation
DesCriPtion
Ce petit tube est un fragment de tuyau de pipe.
Il s’agit d’une fourchette simple à trois dents.
Les dents ont une section losangique et mesurent 4 cm
de long.
Le manche plat, légèrement galbé mesure 12,1 cm de
long et 0,2 cm d’épaisseur. Il mesure 1 cm de large, puis
s’évase vers l’extrémité et atteint 2 cm. L’extrémité se termine par un demi-cercle légèrement moins large (ig. 167).
interPrétation
Cette fourchette assez simple est un élément de vaisselle.
Datation
Elle a été découverte dans le fond du puits PT522
d’époque moderne. Nous avons rattaché les quatre puits
de la phase IVb.
A. MAMIE - L. ALONSO
Datation
Lors des fouilles des sites postmédiévaux, de nombreux fragments de pipes en terre sont exhumés. Malheureusement, l’étude de ce type de mobilier est souvent négligée et sa valeur comme élément datant n’est pas assez
exploitée1.
Dans les années cinquante, J.-C. HARRINGTON a étudié des centaines de pipes d’époque Moderne. Il a montré
que le diamètre du conduit se réduisait avec le temps2 (ig.
169). Ces résultats, s’ils ne permettent pas de dater assurément l’objet, donnent toutefois une orientation chronologique. Ainsi, ce tuyau proviendrait d’une pipe qui daterait
1 KI R., 1987, p.7580.
2 HARRINGTON J.-C., 1954
- 178 -
RICHEMONT, "Devant le Pont"
interPrétation
Ce petit tube est un fragment de tuyau de pipe.
Datation
Si l’on se réfère au tableau J.C. Harrington, le diamètre
du conduit tendrait à montrer que la pipe daterait plutôt de
la première moitié du XVIIIe siècle.
Cette estimation est tout à fait compatible avec la datation donnée par la céramique découverte dans la structure
qui remonte plutôt au XVIIIe siècle.
7.2.3 - la Faune
Le site de Devant le Pont à Richemont a livré un
ensemble de restes osseux composé de 811 fragments
osseux, ce qui équivaut à plus de 12 kg (ig. 170). Cet
assemblage est fourni par 61 structures allant de la Protohistoire au XVIIIe siècle. La répartition chronologique des
structures est visible dans le tableau suivant. (ig.171).
Fig.168 : Fragments de tuyaux de pipes (éch. 1:1).
Diamètre du
Diamètre du
conduit en
conduit en
pouce
mm
Datation
9/64"
3,56
1590-1620
8/64"
3,18
1620-1650
7/64"
2,77
1650-1680
6/64"
2,38
1680-1710
5/64"
1,98
1710-1750
4/64"
1,59
1750-1800
Les phases IVa et IVb de l’époque moderne ont livré respectivement 47 et 18 restes de faune. Le bœuf y
est toujours majoritaire (35 restes cumulés sur les deux
phases), les autres espèces qui complètent l’échantillon
sont les caprinés (7 restes) le porc (3), le cheval (2) et le
cerf (1).
L’indigence des restes fauniques ne permet malheureusement pas d’aller plus loin dans l’étude.
Fig.169 : Tableau de l’évolution des
diamètres de conduits de tuyaux de pipes.
plutôt de la seconde moitié du XVIIe siècle ou du début du
XVIIIe siècle.
Cette estimation chronologique est tout à fait cohérente avec le mobilier céramique recueilli dans la structure ST015 qui est datée d’entre la in du XVIIe siècle et le
début du XVIIIe siècle.
st398 - uP10087
Matériaux : Céramique
Longueur : 32 mm
Diamètre tuyau : 7 mm
Diamètre conduit : 2 mm
Poids : 1 g
État de conservation : Pièce incomplète, brisée aux deux extrémités.
Décor : Néant.
DesCriPtion
Cet objet est en céramique ine très sombre, presque
noire. Aucun traitement de surface n’est visible.
Il s’agit d’un petit tube rectiligne. Les diamètres internes
et externes du tube sont constants.
La surface est lisse.
- 179 -
07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV)
7
ANTEA-Archéologie - 2012
Phases d’occupation
du site
Correspondance en datation absolue
N° Structures
II
VIIIe - VIIe av.
FS128, FS169, ST512, FS563, FS564, FS568, FS577, FS579
III Ind.
Ier -IVe s.
FS002, FS230, FS231, FS295 FO263, TP439, TP469, FS491
I
er
IIIa
e
I - milieu II s.
TP216, TP301, TP333, TP414, TP415, FS416, TP454
IIIa/b
III
FY176
TP211, FS245, FS246, FS259, FS261, PT275, SL435, FS536, US1002, US1003, US1010,
UP10044, UP0069
IIe s.
IIIb
IIIb/c
IV
-
IIIc
in IIIe - IVe s.
IVa
in XVI - XVII s.
IVb
XVIIIe s.
e
FS436
e
FY015, FY053, FY084, PT126, FY368, FY383, FY384, PT522
FY173, FY350, FY353, FY374,
Non daté
TP037, ST039, FO114, FS300, TP551
Fig.171 : Tableau chronologique avec répartition des structures ayant fourni de la faune.
total
esPèCes
nr
%
Phase iva
PoiDs
(g.)
%
Pr/nr
nr
PoiDs
(g.)
%
Phase ivb
%
Pr/nr
nr
PoiDs
(g.)
%
%
Pr/nr
Caprinés
485
69,7%
1073,5
4,9%
2,21
7
20,6%
84
7,7%
12,00
-
-
-
-
-
Bœuf (Bos Taurus L.)
122
17,5%
7096,5
58,3%
58,17
23
67,6%
879,0
80,5%
38,22
12
85,7%
241,5
87,0%
20,13
48
6,9%
636,0
5,2%
13,25
1
2,9%
5,0
0,5%
5,00
2
14,3%
36,0
13,0%
18,00
Chien (Canis familiaris L.)
8
1,1%
176,5
1,5%
22,06
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Cheval (Equus caballus L.)
26
3,7%
2959
24,3%
113,81
2
5,9%
56,5
5,2%
28,25
-
-
-
-
-
Porc (Sus scrofa domesticus Br.)
Coq (Gallus gallus L.)
1
0,1%
2
0,02%
2,00
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Oie (Anser anser L.)
1
0,1%
10
0,1%
10,00
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Total domestique
691
99,3%
11953,5
98,3%
17,30
33
97,1%
1024,5
93,9%
31,05
14
100,0%
277,5
100,0%
19,82
Cerf (Cervus elaphus L.)
5
0,7%
212,0
1,7%
42,4
1
2,9%
67,0
6,1%
67
-
-
-
-
-
Total sauvage
5
0,7%
212,0
1,7%
42,40
1
2,9%
67,0
6,1%
67,00
-
-
-
-
-
696
85,8%
12165,5
95,3%
17,48
34
72,3%
1091,5
91,1%
32,10
14
77,8%
277,5
95,7%
19,82
31
3,8%
409
3,2%
13,19
5
10,6%
90,5
7,6%
18,10
1
5,6%
11
3,8%
11,00
Total déterminé
Indéterminé grand mammifère
Indéterminé petit mammifère
17
2,1%
64,5
0,5%
3,79
1
2,1%
1,5
0,1%
1,50
-
-
-
-
-
Esquilles
67
8,3%
122
1,0%
1,82
7
14,9%
14
1,2%
2,00
3
16,7%
1,5
0,5%
0,50
Total indéterminé
115
14,2%
595,5
4,7%
5,18
13
27,7%
106
8,9%
8,15
4
22,2%
12,5
4,3%
3,13
TOTAL
811
100,0%
12761
100,0%
15,73
47
100,0%
1197,5
100,0%
25,48
18
100,0%
290
100,0%
16,11
inDéterminé
esPèCes
nr
PoiDs
(g.)
%
%
Pr/nr
Caprinés
1
20,0%
19
18,1%
19,00
Bœuf (Bos Taurus L.)
1
20,0%
19,5
18,6%
19,50
Porc (Sus scrofa domesticus Br.)
1
20,0%
15,0
14,3%
15,00
Chien (Canis familiaris L.)
2
40,0%
51,5
49,0%
25,75
-
Cheval (Equus caballus L.)
-
-
-
Coq (Gallus gallus L.)
-
-
-
-
-
Oie (Anser anser L.)
-
-
-
-
-
Total domestique
5
100,0%
105
100,0%
21,00
Cerf (Cervus elaphus L.)
-
-
-
-
-
Total sauvage
-
-
-
-
-
Total déterminé
5
50,0%
105
95,5%
21,00
Indéterminé grand mammifère
-
-
-
-
-
Indéterminé petit mammifère
1
10,0%
3
2,7%
3,00
Esquilles
4
40,0%
2
1,8%
0,50
Total indéterminé
5
50,0%
5
4,5%
1,00
10
100,0%
110
100,0%
11,00
TOTAL
A. MAMIE - L. ALONSO
Fig.170 : Spectre de faune total du site (bleu), des différentes phases
modernes et des structures non datées (orange).
- 180 -
RICHEMONT, "Devant le Pont"
7.2.4 - la céraMique
la Datation
La majorité du mobilier provient de foyers répartis de
façon éparse sur le site (NR=181, NMI=9), les autres tessons sont issus de fosses, d’un puits et d’un fossé (NR=40,
NM=3). Autour des foyers, aucune trace de bâtiment n’est
visible, ce qui laisse supposer qu’il s’agit d’une occupation
de courte durée (celle-ci ne peut être précisée). L’objectif premier de ce travail sera de donner une fourchette
chronologique à cette occupation ténue. Mais si l’état du
mobilier est relativement bon, le caractère lacunaire de la
documentation archéologique pour la période moderne
complique l’exercice.
Après une courte présentation de la méthodologie employée, cette étude s’attachera à présenter les catégories
qui constituent le lot. Une datation sera ensuite proposée.
Les ensembles sont observés et comparés les uns aux
autres d’un point de vue qualitatif (apparitions de types,
de catégories) et quantitatif (proportion d’une catégorie ou
d’un type). Cette confrontation conduit à la mise en place
d’une chronologie relative basée sur des horizons céramiques. Ces horizons reposent sur deux axiomes. Le premier est qu’un type suit une courbe de vie, il apparaît puis
disparaît dans le temps, ce qui induit le second axiome :
deux ensembles similaires sont contemporains. A contrario, deux ensembles différents n’appartiennent pas à la
même période.
Les horizons sont ensuite confrontés à la stratigraphie
et aux résultats fournis par les autres types de mobiliers
ain de s’assurer de la convergence des éléments de datation.
7.2.4.1 - Méthode
inventaire, Dessin et Catalogue
La céramique de chaque structure ou unité stratigraphique est triée par catégories1. Ces catégories sont
déinies à partir de critères techniques (façonnage, cuisson), fonctionnels (servir, préparer, cuire, stocker…) et
morphologiques.
Tous les tessons sont comptés (nombre de restes,
NR). Cependant, seuls les bords, éléments les plus caractéristiques des récipients, déterminent le nombre minimum
d’individus (NMI). Aucune pondération n’est effectuée à
partir des fonds, des anses ou des décors. L’objectif d’une
telle démarche est d’obtenir des ensembles parfaitement
comparables, car estimés sur des bases similaires.
Toutes les données quantitatives et morphologiques sont rassemblées au sein d’un inventaire exhaustif présenté sous forme de tableau placé en annexe de
l’étude (annexe 6).
Lors de la quantiication, les ensembles les plus représentatifs ou les mieux conservés sont isolés et dessinés.
Les formes sont reproduites au tiers. Les décors relativement compliqués de la céramique polychrome sont photographiés. Les individus dessinés sont présentés au sein
d’un catalogue précis afichant : une description morphologique et une détermination de la catégorie, le taux de
conservation de la lèvre, la couleur de la surface (S.) et de
la pâte (P.), le diamètre en millimètre au niveau de la lèvre
(d.) et le numéro d’inventaire.
les grouPes De Pâtes
7.2.4.2 - les catégories
Chaque individu est échantillonné en vue d’un examen
macroscopique des pâtes. Cette observation est effectuée sur cassure fraîche, à l’aide d’une loupe binoculaire
(X 20). Ces échantillons sont comparés à des groupes de
référence, ain d’établir la provenance des individus. Si
ces derniers ne peuvent être attachés à un groupe préexistant et qu’il s’avère que plusieurs individus présentent
les mêmes caractéristiques, un nouveau groupe est alors
déini.
Dans le cas présent, les variations existant entre si
peu d’individus étaient trop nombreuses pour se risquer à
quelques regroupements pétrographiques que ce soient.
C’est pourquoi aucun groupe ne sera inalement décrit ici,
d’autant plus qu’aucun échantillon n’a pu être rapproché
aux quelques groupes déjà caractérisés pour l’époque
moderne, tels ceux de Y. HENIGFELD2.
Quatre catégories d’époque moderne ont été identiiées
sur le site de Richemont Devant le Pont : le grès, la céramique polychrome, la céramique glaçurée et la céramique
rugueuse claire. Quand cela a été possible, les parallèles
avec les groupes techniques de Y. HENIGFELD ont été
faits3, sans prendre cependant en compte les critères pétrographiques. En effet, si les techniques de façonnage et
de décor ont pu être mis en relation, il est plus dificile de
conirmer que les pâtes sont les mêmes.
1 Pour une déinition des catégories céramiques, voir : FLORENT G., CABAL M., 2004.
2 HENIGFELD Y., 2005.
3 HENIGFELD Y., 2005.
4 ANNA d’A. et coll., 2003, p. 40, 219.
tri et quantifiCation
les grès (gr)
La production de grès nécessite une haute température de cuisson (supérieure à 1300 °C) ce qui engendre
une vitriication des argiles employées4. Cette vitriication
garantit une meilleure imperméabilité des récipients dont
l’usage est destiné à la distribution et à la consommation
des liquides, d’où un répertoire essentiellement composé
de pichets, de bouteilles et de gobelets.
- 181 -
07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV)
7
ANTEA-Archéologie - 2012
La moitié des tessons de grès de Richemont présentent une glaçure salifère liée à l’aspersion de sel, en
in de cuisson, dans le foyer ou dans le laboratoire. Ces
tessons portent un décor incisé et une peinture de bleu de
cobalt (groupe technique 19d de Y. HENIGFELD)5.
Les deux autres tessons sont vitriiés, mais n’ont ni vernis ni décoration. Un tesson de protogrès, c’est-à-dire à
la vitriication non aboutie et de couleur lie-de-vin, est à
signaler (groupe technique 1 de Y. HENIGFELD)6.
la Céramique PolyChrome (Poly)
Cette catégorie cuite en mode A, possède un répertoire
exclusivement composé d’assiettes et de plats destinés
à la table (groupe technique 14 d’Y HENIGFELD)7. Tous
sont richement décorés sur leur face visible de barbotine
blanc-beige ou/et colorée. Ces ornementations, essentiellement lorales, sont protégées par une glaçure incolore8
qui peut être pigmentée en fonction des besoins, tel le vert
des feuilles sur l’assiette n°8 (pl. 9 ; p. 187).
Ce décor de barbotine peut être effectué à cru (pl. 9,
n°9, p. 187) ou sur un engobe préalablement appliqué
(pl. 9, n°8, p. 187).
Céramique glaçurée (gl, glt, glf)
Cette catégorie cuite en mode oxydant est caractérisée
par un vernis glaçuré à base de plomb. Deux répertoires
cohabitent, le premier composé d’assiettes et de cruches,
est voué à la table (GLT, céramique glaçurée de table) ; le
second, destiné à la cuisson des aliments, comporte des
jattes, des caquelons et des pots (GLF, céramique glaçurée à feu). Quand l’état de conservation ne permet pas de
déterminer l’usage d’un individu, seule la mention GL est
donnée (céramique glaçurée).
Quelle que soit la destination du récipient, la glaçure peut être posée sur cru (groupe technique 9 b de Y.
HENIGFELD)9 ou sur un engobe blanc préalablement appliqué, ce qui permet de mieux révéler la couleur des pigments de la glaçure (GL1, GLT1, GLF1, groupe technique
9d de Y. HENIGFELD)10. Certains tessons sont couverts
d’un engobe rougeâtre interne sous la glaçure incolore
(GL2, GLT2, GLF2).
La vaisselle de table peut être enduite d’une glaçure
sur sa face visible (GLTa ou GLT1a) ou sur les deux faces
(GLTb ou GLT1b). La vaisselle culinaire n’est glaçurée
qu’en sa partie interne (si l’on exclut les coulures et autres
petites pastilles qui ne représentent qu’une inime partie
de la surface extérieure).
5 HENIGFELD Y., 2005, p. 145-149.
6 HENIGFELD Y., 2005, p. 106.
7 HENIGFELD Y., 2005, p. 138.
8 En réalité, cette glaçure présente des accents légèrement jaunâtres.
9 HENIGFELD Y., 2005, p. 117.
10 HENIGFELD Y., 2005, p. 118-119.
A. MAMIE - L. ALONSO
Cinq individus en céramique glaçurée sont attestés.
Une assiette est destinée à la table (pl. 8, n° 6, p. 186),
les quatre autres formes sont utilisées pour la cuisson :
les jattes n°1 à 3 et le pot ansé n°4 (pl. 6 et 7, p. 184185). Pour ces dernières, si l’aspect brûlé de la glaçure
est sûrement lié au rejet, les traces de chauffe extérieures
et la dépression des lèvres destinée à la réception d’un
couvercle conirment l’usage culinaire de ces récipients.
la Céramique rugueuse Claire (rua)
Cette catégorie tournée et cuite en mode oxydant présente généralement, pour des raisons de réfraction et
de résistance aux chocs thermiques, une pâte riche en
dégraissant11. Le répertoire, destiné à la cuisson des aliments, se compose généralement de pots à cuire, de jatte
et de couvercles.
Quelques tessons et un couvercle portant d’importantes traces de chauffe sont attestés à Richemont Devant
le Pont (pl. 9, n°11, p. 187).
Les quelques tessons de céramique commune claire
(cruches cuites en mode oxydant) et de céramique coquillière sont considérés comme résiduels (période galloromaine)12.
7.2.4.3 - datation et discussion
La recherche sur le mobilier céramique moderne n’en
est qu’à ses débuts, d’où son caractère lacunaire, et ce
plus particulièrement pour le XVIIIe siècle, puisque les ouvrages ne couvrent que très rarement cette période. Il est
donc aujourd’hui dificile de trouver des sites permettant
une comparaison et, par là même, une datation iable du
lot de Richemont Devant le Pont. Si les catégories observées ici sont connues et répandues sur l’ensemble du territoire national13, les types semblent beaucoup plus liés aux
inluences et aux traditions locales puisqu’aucune occurrence n’a pu être établie entre les formes de Richemont
et les ouvrages qui font à ce jour références14. La datation
reposera donc sur les catégories (arguments de présence/
absence) et sur une certaine similarité typologique avec
les régions limitrophes.
Par ailleurs, aucune organisation spatiale claire, suggérant une chronologie relative des structures, ne se dégage. Cependant, deux indices chronologiques orientent
la datation du site. Il s’agit d’une monnaie frappée en 1720
sous Louis XV et d’une datation dendrochronologique faite
sur une souche de bois provenant du puits PT319. Les
résultats des analyses proposent un abattage entre 1725
et 1730. Ce qui converge avec les observations faites sur
le mobilier, puisqu’un fait notable est à signaler : la pré11 FLORENT G., CABAL M., 2004.
12 Présence d’une cruche Gose 336-369, Gose 1950.
13 ANNA d’A., et coll., 2003, p. 183-266.
14 HENIGFELD Y., 2005 ; Musée de la civilisation gallo-romaine, 1990 ; Musée des ducs de
Wurtemberg, 1995
- 182 -
RICHEMONT, "Devant le Pont"
sence de céramique polychrome exclut la présence de
céramique glacurée, ce qui induit au moins deux phases
d’occupation et donc au moins deux horizons (ig. 172 et
173).
horizon iva (Pl. 6 et 7)
Les groupes techniques de Y. Henigfeld caractérisés,
entre autres, par une glaçure verte interne (9b, 9d, 12a,
13 b, 13d) ont un répertoire composé de jattes, de pots
ansés ainsi que de caquelons. Ces récipients à glaçure
verte interne sont attestés sur Strasbourg, jusqu’au milieu
du XVIIe siècle15. À Lyon, ce « service vert » est très prisé
jusqu’au XVIIIe, à Montbéliard des types proches des jattes
de Richemont Devant le Pont sont attestés au début du
XVIIe siècle16 (pl. 6-7, n° 1 à 3), cette datation converge
avec celle faite par H. CICUTTA pour la rue Brûlée à Strasbourg. Dans son étude, elle insiste d’ailleurs sur l’absence
de céramiques polychromes pour justiier une datation
« précoce » de sa phase M917.
Les structures comportant des éléments polychromes
ont donc pu être utilisées et comblées au XVIIe et au XVIIIe.
Bien sûr, le liard de Louis XV et les résultats dendrochronologiques inciteraient à resserrer la datation au XVIIIe
siècle.
La fourchette chronologique étant très large et les arguments faibles, il est impossible de savoir si les structures associées à cet horizon ont été utilisées et comblées
simultanément, ou si, au contraire il y eut de nombreux
passages au cours des XVIIe et XVIIIe siècles.
Catégorie
Au regard de ces différentes observations, il est envisageable de penser qu’une première occupation moderne du
site se situe entre la in du XVIe siècle et au début du XVIIe.
Catégorie
Forme
NMI
CC
Cruche
1
P
GL2
Jatte
GLF
1
GLF
Pot
1
GLF1
Jatte
2
GLT
P
GLT1
P
GLT2
P
GR
P
Proto GR
P
TOTAL
NMI
P
CC/RUA
P
Coq
P
GL
P
GR
P
Poly
Assiette
3
Poly
Jatte
1
Poly
Ind
1
Poly
Plat
1
TOTAL
6
Fig.173 : Récapitulatif du
mobilier de l'horizon IVb.
7.2.4.4 - discussion et conclusion
P
GL
Forme
CC
5
Fig.172 : Récapitulatif du
mobilier de l'horizon IVa.
horizon ivb (PlanChe 8 à 10)
Il est plus dificile de proposer une datation pour les
structures comprenant quasi exclusivement des céramiques polychromes, et ce, en raison de l’absence de
comparaisons stylistiques et typologiques pour la Lorraine.
Cependant, il apparaît que ces assiettes à marli hautes en
couleurs connaissent un important essor à partir de XVIIe
siècle, qui semble ne pas être démenti au XVIIIe siècle à
Lyon et jusqu’au XIXe siècle en Alsace.
La période moderne, aux sources historiques nombreuses, a longtemps été délaissée par le monde de l’archéologie à la faveur des périodes plus anciennes ; par
conséquent, les lacunes de la littérature concernant le
mobilier limitent les comparaisons et la possibilité de dater
inement ces occupations tardives.
À Richemont Devant le Pont, les horizons chronologiques ont été esquissés à partir du critère de présence/
absence de deux catégories qui s’excluent de manière
réciproque : la céramique à glaçure verte interne et la
céramique polychrome. Il apparaît que ces horizons correspondent à une certaine logique spatiale, puisque les
structures appartenant à l’horizon IVa sont alignées et situées à l’ouest de la zone fouillée, alors que les structures
associées à l’horizon IVb sont localisées plus à l’est. Il y
a cependant une exception : le foyer FY368. Il ne comporte qu’un pot à glaçure verte interne (pl. 7, n°4, p. 185),
mais il se situe dans un ensemble de foyers appartenant
à l’horizon IVb. Ce qui suscite quelques interrogations : le
mobilier est-il résiduel, ou l’argument spatial est-il dans ce
cas précis non applicable ? Il est ici impossible de trancher.
15 HENINGFELD Y., 2005 p. 104-151.
16 GOETZ B., 1990.
17 CICUTTA H., 2001.
- 183 -
07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV)
7
ANTEA-Archéologie - 2012
Phases
d’occupation
Horizons
céramiques
N° Structures ayant livré du mobilier daté
correspondants
I
Horizon I
II
Horizon II
II/III
Ind.
FO075, FO114
III
Ind.
ST028, TP038, FY043, FS161, FS179, MR204, FS214, FY225, FS230, TP347, FS455, TP469
Horizon IIIa
Horizon IIIa/b
SP014, SP052, SP054
TP216, TP301, ST332, TP333, TP359, TP414, TP415, FS416, TP450, TP452, TP454, TP498, bât. 03, bât. 10, bât. 11
FY174, FY175, FY176, FO263, FY272, PT275
ST189, TP211, FS245, FS246, MR254, MR255, FS259, FS261, TP289, TP294, TP297, FY299, ST421, TP423, SL424, ST425, TP427,
Horizon IIIb
TP430, TP431, FY433, SL435, ST437, ST444, FS536, TP541, ST547, TP553, US1002, US1003, US1010, UP10044, bât. 01
Horizon IIIb/c
Horizon IIIc
IV
Ind.
TP445
FS206 (monnaie), FS436
FY420
Horizon IVa
FY015, FY053, FY071, FY084, FY133, PT319 (dendro.) FY368, FY383
Horizon IVb
FY173, FO264, FY350, FY374 (monnaie), FY398, PT530, FS552
Fig.174 : Récapitulatif des structures par horizon.
tine blanche est dessiné, la plus large d’entre elles est incisée ain
7.2.4.5 - catalogue
de laisser apparaître la couleur brune de l’argile. Le tout est couvert
d’une glaçure incolore ; P. brun orange clair ; conservation 50 % ; d.
horizon iva
1a et b – jatte à lèvre tombante marquée d’une inlexion interne,
310 ; n° inv. 264-1.
le fond est plat, un sillon marque le col (GLF1) ; S. ext. orange brun vif
portant des traces de chauffe, glaçure interne verte (brûlée) sur engobe blanc (Henigfeld 9d) ; P. brun orange clair ; conservation 50 % ;
d. 300 ; n° inv. 053-1.
7a, b et c – assiette à lèvre à marli, dont le parement est vertical
(Polychrome) ; S. ext. orange brun clair, int. couverte par un engobe
blanc, un décor de vaguelettes à la barbotine marron y est dessiné.
Le tout protégé par une glaçure incolore qui est par endroits pigmentée de vert ; P. orange rouge vif ; conservation 15 % ; d. 280 ; n° inv.
2 – jatte à lèvre rentrante munie d’un large bec verseur. Un bourrelet d’argile souligne la liaison lèvre-panse. Le fond est plat (GLF) ;
350-1.
S. ext. orange brun vif portant des traces de chauffe, glaçure interne
verte ou noire sur cru (brûlée, Henigfeld 9b) ; P. brun clair à gris ;
conservation 50 % ; d. 300 ; n° inv. 053-2.
8a et b – assiette à marli, dont le parement est vertical. Ressaut interne à mi-panse (polychrome) ; S. ext. orange brun clair, int.
un décor loral de barbotine blanchâtre/beige est placé au fond de
3a et b – jatte à lèvre en bourrelet marquée d’une inlexion interne, le fond est plat. Deux anses sont accolées à la lèvre (GLF1) ;
l’assiette. Le tout est couvert d’une glaçure incolore pigmentée de
vert au niveau des feuilles ; P. orange rouge vif ; conservation 85 % ;
d. 250 ; n° inv. 398-1.
S. ext. orange brun vif portant des traces de chauffe, glaçure interne
verte (brûlée) à sur engobe blanc (Henigfeld 9d) ; P. brun orange clair ;
conservation 98 % ; d. 290 ; n° inv. 053-3.
9a et b – assiette à lèvre épaissie (Polychrome) ; S. ext. orange
clair, int. succession de cercles concentriques de barbotine marron et
4 – pot ansé à lèvre en bourrelet aplatie (GLF) ; S. ext. brun clair,
blanchâtre couverts d’une glaçure incolore ; P. orange ; conservation
inférieure à 5 % ; d. ind. ; n° inv. 552-1
portant des traces de chauffe, int. glaçure verte sur cru (Henigfeld
9b) ; P. grise à orange claire ; conservation 15 % ; d. 230 ; n° inv. 368-1.
moDerne inDéterminé
horizon ivb
tie intérieure. Un ressaut interne est à signaler à mi-panse (GL1) ; S.
10 – assiette à lèvre en bourrelet, rehaussée de sillons en sa par5a et b – assiette à lèvre à large marli, dont le parement est mar-
ext. orange rouge, int. couverte d’une glaçure incolore sur un engobe
qué d’un sillon (Polychrome) ; S. ext. orange brun vif, int. un décor
marron ; P. orange rouge vif ; conservation 15 % ; d. 250 ; n° inv. 179-1.
de barbotine blanche dessine sur le marli des cercles concentriques
ceinturés par un cercle ondé, le fond de l’assiette est orné d’un décor
loral à la barbotine blanche et marron. Une glaçure incolore couvre le
11 – couvercle à lèvre oblique (RUA) ; S. ext. brun clair, traces de
chauffe ; P. brune ; conservation 75 % ; d. 130 ; n° inv. 420-1.
tout, une glaçure verte est plus précisément posée sur le décor ondé ;
P. orange rouge vif ; conservation 20 % ; d. 340 ; n° inv. 173-1.
6a et b – jatte à lèvre en bourrelet (Polychrome) ; S. ext. brun clair,
int. couverte par un engobe marron. Un décor de bandes de barboA. MAMIE - L. ALONSO
- 184 -
RICHEMONT, "Devant le Pont"
Planche 6
RICHEMONT 2011
Devant le Pont
Céramiques de l’horizon IVa (1/2)
Site : 2 (57 582 0017)
Zone : 2
7
1a
1b
2
0
- 185 -
1:3
10 cm
07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV)
ANTEA-Archéologie - 2012
Planche 7
RICHEMONT 2011
Devant le Pont
Céramiques de l’horizon IVb (2/2).
Site : 2 (57 582 0017)
Zone : 2
3a
3b
4
0
A. MAMIE - L. ALONSO
- 186 -
1:3
10 cm
RICHEMONT, "Devant le Pont"
Planche 8
RICHEMONT 2011
Devant le Pont
Céramiques de l’horizon IVb (1/2).
Site : 2 (57 582 0017)
Zone : 2
7
5a
5b
6a
6b
7a
7b
7c
0
- 187 -
1:3
10 cm
07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV)
ANTEA-Archéologie - 2012
RICHEMONT 2011
Devant le Pont
Planche 9
Céramiques de l’horizon IVb (2/2).
Site : 2 (57 582 0017)
Zone : 2
8a
8b
Photo retouchée : cassures et éclats de décors gommés.
9a
9b
10
11
0
A. MAMIE - L. ALONSO
- 188 -
1:3
10 cm
RICHEMONT, "Devant le Pont"
Planche 10
RICHEMONT 2011
Devant le Pont
Assiette issue du diagnostic I.N.R.A.P. (tr2 30-1).
Site : 2 (57 582 0017)
Zone : 2
7
0
- 189 -
1:3
10 cm
07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV)
ANTEA-Archéologie - 2012
7.2.5 - le verre
7.2.5.1 - Méthodologie
La quantiication du verre repose sur des critères
similaires à ceux utilisés pour le mobilier céramique. Le
nombre de restes regroupe l’ensemble des tessons (NR) :
lèvres, panses, pieds. Le nombre minimum d’individus est
estimé à partir des bords (NMI). Le tri des tessons s’opère
sur des caractéristiques techniques (verre pressé moulé,
verre souflé, couleur, etc.) et morphologiques. Lors de
cette quantiication, les individus ou les ensembles les plus
intéressants sont isolés, remontés si nécessaire et dessinés. Dans le cas présent, le mobilier est trop lacunaire
pour qu’un seul objet ait pu être reconstitué.
Le catalogue associé aux éléments dessinés
donne leur description morphologique, la référence typologique la plus courante, si elle existe, le taux de conservation de leur lèvre et leur diamètre. Il présente aussi la
qualité du verre, son état de conservation, sa couleur, et
pour conclure il précise le numéro d’inventaire.
La couleur ne peut être déterminée à l’aide des chartes
utilisées pour les autres matériaux, car elles ne prennent
en compte ni la transparence du verre ni la grande diversité
des teintes. C’est pourquoi nous avons utilisé la méthode
synthétique de G. SENNEQUIER1. Elle distingue quatre
grandes classes de couleurs : les verres colorés artiiciellement par ajout d’oxydes, la gamme chromatique est
assez intense (bleu cobalt, jaune ambre, violet, vert émeraude...), les verres dits naturels de teintes bleuâtres ou
verdâtres, toutes les nuances sont possibles (provoquées
par une présence involontaire d’oxydes métalliques), les
verres incolores (effet du bioxyde de manganèse ou de
l’antimoine) et les verres blanchâtres opalescents. Si la
qualité du verre est essentiellement appréciée au regard
de son épaisseur2, elle est aussi liée à la concentration de
ilandres et de bulles qui est évaluée grâce à une charte3 :
rares (1 à 2 %), clairsemés (3 à 10 %), modérés (15 à
25 %), abondants (30 à 50 %). La taille des bulles est elle
aussi normalisée, les petites font moins de 1/2 mm de diamètre, les moyennes se situent entre 1/2 mm et 3 mm,
les grosses entre 3 et 5 mm et les très grosses sont d’une
taille supérieure à 5 mm.
(pl. 11) ait été souflée dans un moule ain de lui conférer
son aspect aplati.
Le pied est une paraison ajoutée à un verre souflé
(pl. 11, n°1). Il semblerait que les deux anneaux aient été
réalisés par pincement, la boule centrale pourrait être un
ajout d’une petite paraison. Sur cette boule, on observe 4
incisions verticales.
Catalogue
1 - Pied plein « bouleté » d’un verre à pied. Deux anneaux
marquent la liaison panse/pied ; Type : ind. ; conservation de la lèvre
nulle ; d. 8 mm à l’extrémité inférieure du pied ; Qualité : présence de
très rares petites bulles. Épaisseur très ine ; État de conservation :
RAS ; Couleur : incolore (n° inv. 133-1).
2 - Bouteille ou lacon à lèvre déformée et coupée. Le départ de la
panse permet de supposer que celle-ci est aplatie et que le fond doit
être proche de la forme ovalaire ; Type : ind. ; conservation 100 % ;
d. 33 mm ; Qualité : paroi épaisse ; état de conservation : très irisé ;
Couleur : jaunâtre, la coupe est bleuâtre (n° inv. 368-1).
3 - Bouteille ou lacon à lèvre déformée et coupée ; Type : ind. ;
conservation 100 % ; d. 29 mm ; Qualité : paroi épaisse ; état de conservation : très irisé, surface feuilletée ; Couleur : ind. (n° inv. 530-1).
7.2.5.3 - observations et datation
Si le mobilier moderne est quantitativement plus riche
que le mobilier gallo-romain (28 tessons pour deux individus), il est cependant de moindre qualité. Les éléments de
couleur jaunâtre/marron présentent un état d’irisation très
avancée à l’instar des deux bouteilles ou lasques n°2 et 3
(pl. 11, p. 191). Le mobilier incolore, de meilleure facture, a
mieux résisté aux affres du temps.
Malgré une importante recherche bibliographique, une
seule occurrence a été trouvée pour les lacons. Il s’agirait
de bouteilles à vin plates et tressées typiques du XVIIe et
du début du XVIIIe siècle4.
Le pied du verre n°2 (pl. 11, p. 191) apparaît comme
caractéristique des XVIe et XVIIe siècles de Lyon à l’est
de la France, en passant par Montbéliard5. Cette datation
converge à celle du mobilier céramique (céramique à glaçure verte interne) qui est associé à ce pied, au sein de la
structure FY133. Cette dernière est datée à l’horizon IVa,
c’est-à-dire de la in du XVIe au début du XVIIe siècle.
7.2.5.2 - catalogue et techniques de production
teChniques et DéCors
Les deux bouteilles ou lacons sont souflés et leur
lèvre laissée brute a été coupée avec très peu de soin
(pl. 11 n°2 et 3, p. 191). Il est possible que la bouteille n°2
1 SENNEQUIER G., 1985, SENNEQUIER G., 1993.ttt
2 Prise au niveau de la panse : verre très in moins de 1/2 mm, verre in 1/2 mm à 2 mm,
verre moyen 2 à 3 mm, verre épais supérieur à 3 mm.
3 BRULET et coll., 2010.
A. MAMIE - L. ALONSO
4 MAY D., 2007.
5 Musée de la civilisation gallo-romaine, 1990 ; Musée des ducs de Wurtemberg 1995 ;
GOETZ B., 1990
- 190 -
RICHEMONT, "Devant le Pont"
Planche 11
RICHEMONT 2011
Devant le Pont
Mobilier en verre dépoque Moderne.
Site : 2 (57 582 0017)
Zone : 2
7
1
2
3
0
10 cm
1:2
- 191 -
07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV)
ANTEA-Archéologie - 2012
7.3 - CONCLUSION
7.3.1 - deux grands enseMbles de structures de coMbustion
Quarante-neuf structures ont été inventoriées pour la
période Moderne. Elles peuvent être réparties dans deux
grandes phases (avec plus ou moins de iabilité, car seulement seize structures ont livré des éléments de datation) :
- La phase IVa (in XVIe siècle - XVIIe siècle) à probablement livré vingt foyers et une fosse.
- La phase IVb (in XVIIe siècle - XVIIIe siècle)
semble présente au travers de neuf foyers, quatre
puits et un petit fossé.
Les structures restantes n’ont pu être rattachées à
l’une ou l’autre des phases.
Lors de l’opération de diagnostic, trente autres structures de combustion ont été identiiées pour cette période
hors de la zone de fouille. Ainsi, près de soixante-dix-neuf
foyers ont été découverts à ce jour sur le site de Richemont Devant le Pont.
La fouille du site 1 a montré que les foyers de chaque
phase semblent s’aligner suivant deux axes à l’orientation
légèrement différente. À l’est on rencontre les foyers de la
phase IVb, et à l’ouest ceux de la phase IVa. Ain de vériier si les alignements se poursuivent au-delà de la zone
de fouille, nous avons regroupé sur un même plan tous
les foyers potentiellement modernes découverts lors des
deux opérations (ig. 177). Il s’avère que les alignements
de foyers semblent se poursuivre au moins vers le nord.
Ainsi, la phase IVa compterait plus de vingt-cinq foyers
alignés sur près de 400 m et pour la phase IVb on dénombrerait une rangée de plus de quatorze structures de
Fig.175 : Orientations des différents foyers de la phase IVa.
combustion sur au moins de 350 m. Les autres foyers se
trouvent essentiellement entre ces deux bandes. Étant
donné la concentration des structures dans la zone de
fouille on peut estimer que près de quatre-vingts structures
de combustion constitueraient l’alignement de la phase
IVa et de près de quarante celui de la phase IVb.
En examinant les plans des structures par phase, on
remarque que les foyers de la phase IVa ont des formes et
des dimensions assez variables, mais des orientations très
cohérentes. Ils sont orientés globalement nord-nord-ouest/
sud-sud-est, ou perpendiculairement à cet axe (ig. 175).
Seul le foyer FY384 ne suit pas l’orientation générale.
On observe un schéma inverse pour les foyers de la
phase IVb qui ont des plans assez homogènes, mais dont
l’orientation est variable (ig. 176). On notera qu’aucun
foyer n’est orienté suivant l’axe est-ouest.
7.3.2 - des occupations Militaires
Les vestiges découverts dans ces différents foyers
semblent indiquer qu’ils sont liés à des pratiques culinaires.
Dans le rapport de diagnostic, il a été conclu que ces
structures sont les vestiges d’un campement militaire.
Nous n’avons découvert aucun élément permettant de
conirmer cette proposition.
En Moselle, une occupation similaire a été mise au jour
sur le site III de Kœnigsmacker6. Il a livré un ensemble de
soixante-dix structures de combustion datées de l’extrême
in du XVIIe siècle et du début du XVIIIe siècle. Elles se
développent sur un espace de 35 m de large et d’au moins
200 m de long. Le mobilier plus abondant a permis d’iden6 PEYTREMANN E., 2001, p. 158-181.
Fig.176 : Orientations des différents foyers de la phase IVb.
N
N
W
W
E
S
S
A. MAMIE - L. ALONSO
E
- 192 -
RICHEMONT, "Devant le Pont"
Fig.177 : Extrait du plan général du diagnostic I.N.R.A.P. et du site 1 ; localisation
des foyers modernes, ou supposés modernes et mise en évidence des alignements.
7
46
90
89
163
87
85
196
544
564
542
603
584
605
633
676
583
629
632
630
654
Son
d.6
70
695
670
684
d.67
Son
535
1
06
d.7
Son
671
Son
697
nd.
So
d.53
5
515
6
532
Son
d.53
697
Son
4
698
nd.
514
707
nd.
712
686
So
708
d.5
d.5
31
Son
13
708
nd.
Son
513
So
5
d.52
531
Son
So
d.51
So
536
698
525
nd.
717
717
So
nd.
716
530
716
528
0
- 193 -
100 m
07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV)
ANTEA-Archéologie - 2012
Limon brun-gris
Sd090-2
Sd090-3
Sd163-1
Rubéfaction
Limon charbonneux
Sd090-1
Sd544-1
Sd564-1.2
Sd654-1
Sd633-1
Sd603-1
Sd654-2
Sd684-1
FY079
FY129
FY084
FY085
FY086
FY111
FY059
FY384
FY112
FY133
FY063
FY064
FY049
FY053
FY043
2,5 m
0
1:50
Fig.178 : Plan des foyers découverts lors du diagnostic (en haut ; dessins d’après rapport I.N.R.A.P., VILLER S., 2007) et alignés
avec les foyers de la phase IVa (en bas).
A. MAMIE - L. ALONSO
- 194 -
RICHEMONT, "Devant le Pont"
Limon brun-gris
Sd089-7
Sd089-8
Sd046-1
Rubéfaction
Limon charbonneux
7
Sd046-2
Sd196-1
Sd542-1
Sd583-1
FY173
Sd630-1
FY350
FY353
FY374
FY398
FY375
2,5 m
0
1:50
Fig.179 : Plan des foyers découverts lors du diagnostic (en haut ; dessins d’après rapport I.N.R.A.P., VILLER S., 2007) et alignés
avec les foyers de la phase IVb (en bas).
- 195 -
07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV)
ANTEA-Archéologie - 2012
Limon brun-gris
Sd085-1
Sd085-2
Rubéfaction
Limon charbonneux
Sd087-1
Sd632-1
Sd528-1
Sd632-2
Sd584-1
Sd629-1
Sd676-1
Sd695-1
Fig.180 : Plan des foyers découverts
lors du diagnostic et ne suivant pas
d’alignement particulier (dessins d’après
rapport I.N.R.A.P., VILLER S., 2007).
A. MAMIE - L. ALONSO
Sd605-1
2,5 m
0
1:50
- 196 -
RICHEMONT, "Devant le Pont"
tiier l’occupation comme étant un camp militaire lié aux
Guerres de Succession d’Espagne. Ce site n’est pas sans
rappeler celui de Richemont Devant le pont.
À titre indicatif, il a été proposé que 272 personnes
auraient pu être présentes sur le site de Kœnigsmacker.
Sur la même base, on pourrait arriver à une population de
320 personnes pour la phase IVa et 160 pour la phase IVb.
7
7.3.3 - réFérences historiques (cf p. 198)
Entre les XVIe et XVIIe siècles, l’histoire lorraine est
émaillée de nombreux conlits (guerre de Trente Ans,
guerre de Succession d’Espagne, rattachement à la
France). Le territoire a également été occupé et traversé
par de nombreuses troupes militaires de différentes nationalités.
Le service des archives municipales de Thionville a
été contacté pour tenter de préciser ces occupations. Huit
documents faisant état de camp militaire à Richemont ont
été découverts.
Les premiers prennent la forme de trois cartes commentées qui présentent des manoeuvres militaires exécutées les 9 et 13 septembre 1755.
Les autres sont cinq textes datés des 11, 16, 19 et 28
septembre 1792 relatifs au siège de Thionville. Il y est fait
mention d’un camp à Richemont, établi par les Autrichiens
et les Prussiens, durant les premiers jours de septembre
1792.
Il résulte de ces recherches qu’aucune référence précise n’a pour l’instant été trouvée pour l’occupation de la
phase IVa.
Quant à la phase IVb, nous disposons de deux sources
qui font état de deux types d’occupation très différents. Les
données archéologiques du site 1 ne permettent pas de
rattacher les vestiges à l’un ou l’autre de ces événements.
7.3.4 - la Fouille du site 2
Une seconde prescription a été faite pour la partie nord
de la carrière (site 2). Certains des foyers découverts lors
du diagnostic sont dans l’emprise de la future fouille.
Les nouvelles découvertes viendront compléter cette
étude et permettront de mieux appréhender l’étendue des
occupations modernes et peut-être de préciser la chronologie et la nature exacte des campements.
- 197 -
07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV)
ANTEA-Archéologie - 2012
siège De thionville – 1792
siège De thionville – 1792
moniteur universel – n° 255 Du 11.9.1792
moniteur universel – n° 260 Du 16.9.1792
Département de la Moselle.
Metz, le 4 septembre.
M. Luckner avait porté 4000 hommes près de Malatour, pour faire diversion à l’ennemi qui s’étendait
vers le Woivre : des forces considérables s’étant approchées, ils ont été obligés de se replier sur les Genivaux.
M. Luckner a également porté au-devant de Metz, vers
la Maison-Rouge, environ 3.000 hommes, tant cavalerie
qu’infanterie. Hier, cette troupe a été attaquée par un
corps de cavalerie prussienne, venant sur trois points
différents et soutenus d’infanterie : les Prussiens ont été
repoussés vigoureusement ; ils ont fait une perte d’environ 50 hommes. Nous n’avons eu que quelques blessés.
C’était une fausse attaque que l’ennemi a faite pour faciliter le passage de la Moselle à ses troupes, qui maintenant coupent au-delà du leuve la communication avec
Thionville.
D’après un ordre de M. Favart, commandant de la
ville de Metz, les riverains de la Seille sont prévenus que
l’inondation est sur le point d’être [.]endue.
Thionville, le 4 septembre.
La position de l’ennemi n’a point changé sur la rive
gauche de la Moselle. Ils occupent toujours les hauteurs
qui nous environnent hors de la portée du canon ; et
toute la partie depuis Richemont jusqu’à Cattenom ; là
sont des Autrichiens et des émigrés. Sur la rive droite,
l’ennemi s’étend jusqu’à Sierck : il fait remonter par la
Moselle un train considérable de grosse artillerie : ses patrouilles s’étendent jusqu’à la rive supérieure du leuve ;
le gros de la troupe est campé à deux lieux au-dessous
de la ville. Les villages sont toujours mis à contribution,
et souvent le même fournit à la fois pour les camps de
Petite-Etange et de Richemont.
A. MAMIE - L. ALONSO
M. Merlin. Je vais vous faire le rapport de la mission dont
vous m’avez chargé, concurremment avec M. Jean Debry,
dans les départements de l’Aisne et de la Somme; mais avant,
je vais vous faire lecture de la lettre suivante qui m’est adressée de Metz, et dont je garantis l’authenticité.
Relations véritables de l’attaque de Thionville, qui a eu lieu dans la
nuit du 6 au 7 septembre, et de la vigoureuse résistance de la garnison de
cette place.
Les ennemis avaient placé leur batterie près de la chapelle
Sainte-Anne, entre la porte du Luxembourg et de Metz, et
dans la petite plaine qui commande le fort au-dessus de la
Haute-Guse, sur la rive droite de la Moselle. Les militaires
chargés de la défense du fort se sont aperçus que l’ennemi
travaillait à former des retranchements, et une tranchée pour
établir leurs batteries dans les deux endroits indiqués, ils sont
convenus de le laisser faire, et d’agir quand il en serait temps.
Les assiégés, informés que le signal était un coup de canon,
ont attendu patiemment jusqu’à minuit, les canonniers couchés à côté de leurs pièces; aussitôt que le signal a été donné
de la part des assiégeants, leurs batteries ont commencé à
jouer, le feu n’a duré qu’un quart d’heure, pendant lequel
trois bombes sont tombées sur la ville, l’une sur la paroisse;
la seconde sur la maison de M. Henrion ; dans la Grande
rue sans dommage; la troisième est entrée par la fenêtre du
premier étage de M. Joffre, rue de l’Hôpital; elle a fracassé les
meubles et brulé le lit; le tout s’est borné là.
35.000 hommes, dont 12.000 de cavalerie, ont quitté
samedi Void sur la Meuse, pour se porter du côté de Bar;
d’autres veulent qu’une partie de cette armée soit réunie à
celle de Dumourier, et que ces deux colonnes [ti]ennent
Verdun bloqué dans ce moment. On ajoute que le roi de
Prusse y est.
Voici ce qui se passe à Longwi, sur le dire d’un particulier arrivé de cette ville, par permission du commandant de
la place. On y a laissé que 1.800 hommes et les pièces de
siège, les mortiers et les obusiers ont été conduits à l’armée
de Thionville. La municipalité continue ses opérations; le district n’existe plus. La mortalité est parmi les chevaux, parce
qu’on les a bourrés de froment à peine mûr. Le camp de
Richemont a paru faire un mouvement ce matin, en se portant du côté de Briey. On prétend que c’est la cavalerie qui
en est partie, et que l’infanterie est descendue dans la plaine
de Thionville, où il parait que l’on veut faire le siège en règle.
Si tel est leur projet, et s’ils s’ouvrent une fois la brèche, les
voilà retenus pour trois mois (on applaudit.)
- 198 -
RICHEMONT, "Devant le Pont"
siège De thionville – 1792
siège De thionville – 1792
moniteur universel – n° 260 Du 16.9.1792
moniteur universel – n° 263 Du 19.9.1792
Les administrateurs du département de la Moselle
adressent à l’assemblée une dépêche qui leur a été adressée par l’administration du district de Thionville. En
voici l’extrait :
« Vos dernières dépêches nous donnent plus d’encouragement que d’espérance. Le peuple a peine à se persuader que tandis que le général Kellermann nous quitte
pour marcher au secours de Paris, cette ville envoie à
notre secours une force de 60.000 hommes. Nous vous
envoyons copie de deux formations qui nous ont été
envoyées par les princes, frères du roi, et des réponses
fermes que nous leur avons faites. Ces dernières ont
tellement déplu, que la nuit suivante les Prussiens ont
accablé la ville d’un millier de bombes. Ils sont venus
porter leur artillerie sans épanchement à la distance de
deux portées de fusils des palissades. Leur feu a duré 15
minutes ; il a été servi avec une vitesse incroyable ; mais
le nôtre n’a pas été moins chaud. Vous eussiez admiré
le sang-froid et l’intrépidité de nos citoyens au milieu
de cette pluie de feu et de fer. Aucun incendie n’a eu
lieu malgré les nombreux artiices qu’ils nous jetaient.
Nous avons eu un militaire tué, un volontaire mort de
ses blessures, et 5 a 6 blessés. Il résulte des rapports qui
nous ont été faits, que les ennemis ont eu au moins 40
hommes tués, parmi lesquels trois personnes de marque,
et 6 ou 7 chariots de blessés. Le même boulet a emporté
le bras au prince de Nassau-Siegen, et tué deux émigrés
français à côté de lui. Nous craignons maintenant que
l’assemblée s’occupe de grands projets de vengeances.
Cependant, ils ne font aucune disposition pour faire le
siège en règle. Nous avons fait quelques sorties pour
protéger des convois de bestiaux, et il y a eu quelques
canonnades. Hier, dans une reconnaissance, le général
Wimpfen aurait immanquablement enlevé un poste
ennemi commandé par M. D’Autichamp, s’il eût eu 200
hommes de cavalerie de plus. Mais nous n’avons que 50
cavaliers. Il nous faudrait encore au moins deux escadrons, et 1.000 hommes d’infanterie : car notre garnison est absolument insufisante pour garder l’immense
front de nos fortiications. »
M. Merlin, je demande que la ville de Paris, qui dans
tous les temps a donné des preuves du plus ardent patriotisme, envoyé à Thionville sur le champ deux bataillons de volontaires qui y apprendrons à recevoir avec
sang froid le feu de l’artillerie, et que me ministre de la
guerre soit tenu d’y envoyer un…
Extrait d’une dépêche du camp de l’armée combinée à Richemont, le 6 septembre
Une partie de l’armée s’est portée depuis plusieurs
jours devant Thionville. On a sommé le commandant
de rendre cette place, et sur son refus, on a commencé
cette nuit à la bombarder. Les assiégés ont répondu vivement par le feu de leur batterie. Le prince de Waldek
a eu le malheur de perdre le bras gauche, emporté par
un boulet. On continue de faire jour le canon sur cette
forteresse, dont la prise sera de plus en plus haute importance.
Un corps considérable de Prussiens est porté entre
Metz et Thionville ; les Autrichiens avancent du côté de
Château-le-Grange ; les émigrés sont postés à Maltingen, à une lieue de Thionville ; le camp des princes français est à Kestenhofen, à trois lieues de Thionville ; le
camp des Hessois est près de Longwy.
L’ordre des prélats du cercle de Souabe a arrêté de
faire gratuitement une fourniture de denrée à l’armée
combinée.
On apprend de Ratisbonne, que l’on a fait connaitre
à M. Gaillard, ministre de France de la diète, qu’il ferait
bien de quitter la ville.
- 199 -
07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV)
7
ANTEA-Archéologie - 2012
siège De thionville – 1792
moniteur universel – n° 272 Du 28.9.1792
Bulletin des armées autrichiennes et prussiennes combinées, à
Richemont, en date du 6 septembre.
Une partie de notre armée avait investi Thionville
depuis quelques jours : hier 5 de ce mois, la forteresse a
été sommée deux fois par ordre du général Wallis ; mais
le commandant, M. Felix de Wimpfen, y répondit négativement au nom de la garnison.
À la première sommation, il répliqua :
« Nous ignorons ce qui se passe à Paris. Les bourgeois et la garnison de Thionville n’ont cessé un moment
d’être idèle à la Nation, à la loi et au roi. Ils dépendent
uniquement, à l’égard du civil et du militaire, d’un pouvoir établi par le département ; ainsi ils ne peuvent admettre d’autres ordres que de sa part. »
À la deuxième sommation, la réponse du commandant portait :
« Nous gémissons avec vous sur les maux qui accablent la France. Nous n’avons aucune part, et nous
ne participerons jamais aux crimes dont les annales de
la révolution sont noircies : mais, en qualité de Citoyens
français, nous sommes aussi peu disposés à plier sous le
despotisme que vous nous offrez ; et les princes savent
bien que (toute considération particulière mise de côté)
des gens d’honneur ne mettent point les armes bas sur
de simples invitations, qui ne sont que des menaces. »
Sur quoi la nuit passée, à une heure, le premier bombardement s’est effectué ; les Français y ont vigoureusement riposté, et plusieurs Autrichiens et Prussiens
furent tués ou blessés ; on regrette parmi ces derniers
le brave prince de Waldeck, général major au service
de l’Empereur, auquel un boulet de canon a emporté
le bras. Le feu continue de part et d’autre, et nous nous
lattons d’enlever bientôt la place, dont la conquête est
de conséquence.
M. de Wimpfen a laissé les portes de la ville ouvertes
durant cinq heures, pour donner à chaque bourgeois la
liberté de s’en retirer ; mais aucun ne voulut proiter de
cette permission.
Demain, les émigrés, postés sur l’autre bord de la
Meuse, ouvriront une deuxième attaque ; leur artillerie
est déjà arrivée.
A. MAMIE - L. ALONSO
- 200 -
RICHEMONT, "Devant le Pont"
- 201 -
07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV)
ANTEA-Archéologie - 2012
A. MAMIE - L. ALONSO
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RICHEMONT, "Devant le Pont"
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07 - Les vestiges de l'époque Moderne (phase IV)
ANTEA-Archéologie - 2012
A. MAMIE - L. ALONSO
- 204 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
8
8 - CONCLUSION
Antoine MAMIE
Sébastien GOEPFERT
Phases
d’occupation
Datation
absolue
I
XIe av. J.-C.
II
e
SP014, SP052, SP054
e
VIII - VII av. J.-C.
II/III
FO075, FO114
III indéterminé
IIIa
IIIa/b
er
e
I -IV s.
Ier - milieu IIe s.
Ier - IIe s.
III
IIIb
IV
N° Structures ayant livré du mobilier daté
IIe s.
ST028, TP038, FY043, FS161, FS179, MR204, FS214, FY225, FS230, TP347, FS455, TP469
TP216, TP301, ST332, TP333, TP359, TP414, TP415, FS416, TP450, TP452, TP454, TP498, bât. 03, bât. 10, bât. 11
FY174, FY175, FY176, FO263, FY272, PT275
ST189, TP211, FS245, FS246, MR254, MR255, FS259, FS261, TP289, TP294, TP297, FY299, ST421, TP423, SL424, ST425,
TP427, TP430, TP431, FY433, SL435, ST437, ST444, FS536, TP541, ST547, TP553, US1002, US1003, US1010, UP10044,
bât. 01
IIIb/c
IIe s. - IVe s.
TP445
IIIc
in IIIe - IVe s.
FS206 (monnaie), FS436
IV indéterminé
in XVIe - XVIIIe s.
IVa
in XVIe - XVIIe s.
IVb
XVIIIe s.
FY420
FY015, FY053, FY071, FY084, FY133, PT319 (dendro.) FY368, FY383
FY173, FO264, FY350, FY374 (monnaie), FY398, PT530, FS552
Fig.181 : Tableau chronologique du site de Richemont et structures associées ayant livré du mobilier datant
- 205 -
6 -Conclusion
ANTEA-Archéologie - 2011
Nous avons pu identiier quatre grandes phases
d'occupation sur le site de Richemont Devant le Pont :
- phase I, Bronze inal IIIa, XIe siècle av. J.-C.
- phase II, Âge du Fer, transition Ha C / Ha D1, VIIIe
- VIIe siècle av. J.-C.
- phase IIIa, Gallo-Romain, Ier - milieu IIe siècle apr.
J.-C.
- phase IIIb, Gallo-Romain, IIe siècle apr. J.-C.
- phase IIIc, Gallo-Romain, in IIIe - IVe siècle apr.
J.-C.
- phase IVa, Epoque Moderne, in XVIe siècle XVIIe siècle,
- phase IVb, Epoque Moderne, XVIIIe siècle.
8.1 - phase i : des incinérations du bronze Final iiia
Les trois incinérations découvertes dans la partie occidentale du site de Richemont Devant le Pont
constituent certainement les ultimes vestiges d’une
nécropole plus vaste qui aurait été presque entièrement détruite, à la fois par l’implantation de la carrière
mais également par l’érosion due en grande partie à
l’exploitation de la zone lors des périodes modernes
et contemporaines. L’état de conservation des deux
dépôts traduit bien ce phénomène. Pour deux d’entre
eux (SP052 et SP054), seule une partie du fond du
vase ossuaire et quelques erratiques objets d’accompagnement étaient conservés (épingles, perles en
verre). La structure la mieux conservée (SP014) est
composé d’un vase ossuaire et de 9 vases d’accompagnement, d’une épingle en Bronze et de 6 perles en
verre bleu-turquoise.
Cette suspicion de la présence d’une modeste
zone funéraire à Richemont découle du fait que les
autres nécropoles régionales bien documentées de
cette période regroupent toujours quelques dizaines
de tombes. On dénombre ainsi une douzaine de
tombes à Dolving Ruttersmatt1, nécropole à incinération lorraine fouillée récemment. Notons par ailleurs
que les fameux vastes «champs d’urnes» de plusieurs
centaines de sépultures bien connus dans le sud-est
de l’Allemagne ne semblent pas être de mise dans nos
régions.
8.2 - phase ii : un habitat du hallstatt c / d1
L’ensemble des sept bâtiments mis au jour suit
une orientation identique : nord-ouest/sud-est. Leurs
types, à 4 ou 6 poteaux porteurs, sont relativement
1
MATHIOT et alii, 2012, p.7 à 10
A. MAMIE - S. GOEPFERT
bien connus, mais correspondent à une fourchette
chronologique large englobant toute la Protohistoire.
La fonction des bâtiments à six poteaux est globalement liée à l’habitat, comme en témoignent quelques
structures à comblement détritique situées à proximité. Les bâtiments sur 4 poteaux, quant à eux, sont
traditionnellement liés à l’agriculture, le stockage de
céréales en particulier2 .
Dans l'angle nord-ouest du terrain à proximité des
bâtiments, plusieurs taches polylobées ont été repérées après le décapage. En outre, certaines zones
de ces ensembles recelaient un mobilier céramique
relativement abondant. Généralement ces fosses
sont interprétées comme des zones d’extraction de
matériaux, du limon dans le cas de Richemont. Celuici aurait pu être utilisé pour la construction de bâtiments. Leur proximité immédiate avec l'ensemble bâti
conforte cette hypothèse.
La datation précise de l'ensemble est dificile en
l’absence de mobilier chronologiquement pertinent
dans les trous de poteau. La céramique est certes présente dans bon nombre d’entre eux, mais il ne s’agit
que de fragments de panse non déterminables. En
revanche, les caractéristiques techniques observées
permettent d’exclure les périodes de la Tène inale et
gallo-romaine. Par ailleurs, tous les ensembles conséquents de céramique protohistorique sont situés à
proximité immédiate des constructions (fosses polylobées, ST.58) ou encore dans l’emprise même de certains bâtiments (ST 153 et ST.134).
Les différents éléments en présence dans les
structures de Richemont (surtout les ST.579 et ST.58)
nous orientent vers l’horizon de la transition Ha C/
Ha D1. En effet, la présence en nombre de cordons
digités placés à la jonction du col et de la panse interdit
une datation trop récente, tout comme la présence de
formes 2100 A. Par ailleurs, la présence de coupes
à proil faiblement sinueux (type 2200 A), en nombre
également non négligeable, permet d’envisager un
Hallstatt C déjà bien avancé.
Les décors incisés complexes bien qu’ils se retrouvent de manière anecdotique dans les ensembles
anciens sont, quant à eux, plutôt caractéristiques des
périodes plus récentes. Il est intéressant de constater que c’est l’inverse en Alsace et que les modalités
décoratives y sont quelque peu différentes.
2
- 206 -
AUDOUZE, BUSCHSENSCHUTZ, 1989
RICHEMONT, « Devant le Pont »
Les données issues de la ST.579, la plus riche
du site en terme de mobiler céramique, ont été intégrées au sein d’une sériation de différents ensembles
lorrains de référence réalisée à l’occasion de récents
travaux sur la céramique domestique du Bronze inal à
La Tène A en Alsace et en Lorraine3 (ig. 38).
Enin, il est intéressant de noter que l’ensemble
bâti protohistorique de Richemont semble être organisé selon un axe identique à celui de la villa galloromaine édiiée plusieurs siècles après l’occupation
hallstattienne. En outre, toutes les structures protohistoriques (bâtiments, trous de poteaux, fosses, fosses
polylobées) semblent être disposées au nord d’une
ligne virtuelle correspondant à la continuité de la façade nord du bâtiment du Haut-Empire.
Cet état de fait pourrait être expliqué par la persistance d’une limite disparue (voie ? chemin ? limite
parcellaire ?) organisant l’habitat. Les opérations de
fouille prévues sur la suite de l'exploitation de la gravière nous permettra peut-être d'apporter des éléments nouveaux si ce site s'étend vers le nord.
Un ensemble d’habitats de cette période est à signaler à Basse-Hamm, à une dizaine de kilomètres au
nord de notre site d’étude4. La plupart des bâtiments
sont de même type et leur orientation est très proche
des constructions de Richemont.
8.3 - phase iii : un établisseMent rural gallo-roMain
Pour l’époque romaine, nous avons pu identiier
trois grandes phases. La dernière est la moins bien
représentée :
phase IIIa : Ier siècle apr. J.-C. - milieu IIe siècle,
phase IIIb : IIe siècle,
phase IIIc : in IIIe - IVe siècle
L’enchaînement de ces trois phases n’est pas
évident. Les phases IIIa et IIIb se succèdent probablement sans hiatus, mais l'étude du mobilier n'a pas
permis de le prouver et de préciser cet événement.
En revanche, un hiatus important a eu lieu entre les
phases IIIb et IIIc.
Les vestiges se répartissent sur une zone de près
d'un hectare, qui ne correspond pas aux limites de
l’établissement.
3
4
ADAM et alii 2011
TIKONOFF 2006, p.72-78
8.3.1 - phase iiia : Ier siècle apr. J.-C. - milieu IIe siècle
La première période romaine est avant tout caractérisée par des bâtiments en bois (ig. 138). Cette
phase est assez mal déinie tant d'un point de vue
structurel que chronologique. Aucun élément archéologique n'a permis de déterminer précisément la date
du début de cette occupation. Quant à sa in, elle se
situe entre le début et le milieu du IIe siècle. Seuls les
bâtiments 03, 10 et 11 peuvent être datés assurément
de cette période. Nous avons choisi d'attribuer les
autres structures à cette phase, car elles paraissent
former un ensemble cohérent, mais il est envisageable
de les attribuer à la phase IIIb.
Le bâtiment 03 est l'élément principal de cette
occupation. Il s'agit d'un édiice à poteaux puissants
et inclinés, de 120,60 m2. Sa fonction n'a pas pu être
déterminée. La puissance des supports permet d'avoir
un bâtiment haut (étages ?) et/ou d'avoir une grosse
capacité de stockage. Huit bâtiments similaires ont
été découverts sur le territoire médiomatrique. Parmi
ceux-ci, l'édiice de Luppy « Les Grandes Perrières »
(ig. 73, p. 96) a retenu notre attention, car il se situe
juste devant un autre édiice maçonné du type bâtiment à pavillons d'angle comme celui de la phase IIIb
de Richemont. Le bâtiment en bois est daté du règne
de Tibère et celui en pierres est occupé du IIe au IVe
siècle.
D'un point de vue général, ce type de construction se rencontre en contexte rural, essentiellement
entre la in de La Tène inale et le début de l'Empire.
Le bâtiment de Richemont serait donc assez tardif au
regard des autres exemples. Ces structures à poteaux
inclinés pourraient être une étape de l'évolution des
bâtiments à poteaux verticaux vers des bâtiments à
fondations en pierres.
Au nord-est du bâtiment 03, nous avons isolé une
zone d'activité regroupant deux, voire trois autres
petits bâtiments sur poteaux d'une supericie d'une
dizaine de mètres carrés (bât.10, bât.11 et peut-être
bât.12), six foyers quadrangulaires et un puits entouré
de quelques poteaux.
Nous proposons de voir dans cette occupation le
premier état d'un établissement rural à vocation agricole, qui prendra une forme beaucoup plus "classique"
lors de la phase IIIb avec un bâtiment à galerie et pavillons d'angle.
- 207 -
6 -Conclusion
8
ANTEA-Archéologie - 2011
8.3.2 - phase iiib : iie siècle
La deuxième phase romaine est essentiellement
présente au travers de ce bâtiment à galerie et pavillons d'angle (ig. 139).
Tout comme la phase précédente, le début de cette
occupation est assez lou. Les phases IIIa et IIIb se
succèdent probablement sans hiatus, mais cet événement n'est pas précisément datable : il se situe entre
le début et le milieu du IIe siècle. En revanche, nous
avons eu sufisamment de données céramiques et
numismatiques pour dater la in de la phase IIIb qui
se situe entre la in du IIe siècle et le tout début du IIIe
siècle.
les vestiges
L’élément principal de cette occupation est unbâtiment d'habitation occupant une surface au sol de près
de 627 m². La surface habitable devait être de 455 m²
voire le double, s'il existait un étage. Le bâti s’assied
sur des fondations relativement peu importantes, appuyées sur le niveau géologique de grouine calcaire,
très stable. Les élévations ont pu être constituées de
murs bahuts soutenant des murs en matériaux périssables. La toiture devait être constituée de tuiles romaines. La façade du bâtiment s’ouvrait au sud. Les
murs de la pièce occidentale viennent s'appuyer
contre les restes du bâti. Ses fondations semblent de
qualité plus médiocre et elle n'atteignent pas le niveau
de grouine. Par conséquent, les élévations devaient
être plus légères et la pièce ne devait pas posséder
d'étage. Aucune fonction n’a pu être attribuée assurément aux pièces, car aucun niveau de sol en état, ni
aucune porte n’ont été conservés. Cependant, nous
supposons que la partie centrale au moins était résidentielle. Le bâtiment a pu aussi abriter des animaux
dans la pièce occidentale.
Devant la façade du bâtiment, deux vastes dépressions ont été mises en évidence. Elles sont creusées
dans le substrat limoneux et s'arrêtent au niveau de
grouine calcaire. Aucun aménagement n'ayant été
décelé autour, leur fonction reste assez énigmatique.
S'agit-il d'espaces assainis pour y mener des activités
artisanales ou des fosses de plantations (jardinets) ?
Entre ces deux dépressions, l'espace laissé vide a
pu correspondre à un petit chemin reliant le puits et le
bâtiment.
A. MAMIE - S. GOEPFERT
Le puits PT275 est implanté à 15 m au sud-ouest
du bâtiment 01 sur l'axe central de la façade.
Sa faible profondeur (3,40 m) indique que la nappe
d'eau était assez haute.
Aucun bâtiment annexe susceptible d’appartenir à
cette phase n'a pu être identiié. Au sud de la fouille,
une série de trous de poteau correspond peut-être à
l'amorce d'un édiice annexe, à moins qu'il s'agisse
d'une partie de palissade.
l'organisation De l'esPaCe
La zone est parcourue par un réseau de fossés assez lâche. Malheureusement, aucun n'a pu être assurément relié à la phase IIIb. Les fossés situés à l'ouest
n'ayant pas livré de mobilier sûr, il est possible de les
relier aussi bien à la phase romaine qu'à la phase protohistorique. À l'est du bâtiment, un fossé peut-être
doublé d'une clôture au nord a pu fonctionner avec le
bâtiment 01. Mais le mobilier ne permet pas d'exclure
une datation plus précoce (phase IIIa). À l'arrière du
bâtiment, un fossé (drain ?) a été découvert. Sa datation porte moins à discussions, car son comblement
semble provenir de matériaux de démolition du bâtiment 01. Ce manque de données archéologiques empêche d'appréhender de manière satisfaisante l'étendue du site.
Aucune concentration de structures ne permet de
mettre en évidence de façon claire des zones d'activités agricoles, artisanales ou domestiques.
L’exemple de l’établissement de Wasserbillig (déjà
présenté lors de la description du bâtiment 01) est
intéressant, car la totalité de son plan est connue (ig.
140). Dans ce cas, le bâtiment d’habitation comparable à celui de Richemont est associé à une cour de
1,7 ha qui abrite sept bâtiments annexes.
Il n’est bien évidemment pas question d’en déduire
la taille ou l’organisation de l’établissement de Richemont. Cet exemple a été choisi pour montrer à quel
point la vision du site peut être partielle.
la nature Du site
Les activités liées à cet établissement sont dificiles à appréhender.
L’étude de la faune permet d’apporter quelques
éléments qui sont toutefois à prendre avec beaucoup
de réserves, en grande partie à cause des incertitudes
chronologiques et de la quantité d’ossements assez
limitée.
- 208 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
Il ressort de cette étude que de nombreuses espèces d'animaux sont présentes sur le site. On retrouve la triade boeuf-porc-caprinés, mais également
du cheval, du chien, des animaux de basse-cour et
des restes de faunes sauvage (cerf). Même si elles
sont peu signiicatives, ces espèces évoquent l'élevage, la consommation et la chasse.
À cela, il faut peut-être ajouter la consommation de
poisson vu la proximité de la Moselle et de l'Orne. Malheureusement, presqu'aucun artefact lié à la pêche, ni
aucun reste de poisson ou de mollusque n'a été assurément identiié. Seul un disque en plomb et quelques
fragments d'objet de même matière permettent d'envisager cette activité.
Aucun indice d’artisanat n’a été découvert. L’éloignement de la grande voie romaine permet aussi d’éliminer un bâtiment de type relais ou auberge (ig. 141).
Le caractère rural du site, la morphologie du bâtiment,
la présence de quelques foyers, la présence de fossés
et la nature de la faune retrouvée sont autant d’indices
tendant à montrer que cette occupation est un établissement rural gallo-romain à vocation agricole.
D’un point de vue typologique, l’établissement
de Richemont est une petite villa5. Il correspond à la
classe F de la typologie mise au point lors du programme de recherche Archeomedes I et II6.
l'abanDon Du site
À la in du IIe siècle ou au tout début du IIIe siècle,
le bâtiment est abandonné et démantelé. Les matériaux sont presque entièrement récupérées. Plusieurs
fosses sont également creusées au sein des bâtiments. La phase IIIb constitue la dernière installation
romaine pérenne sur le site (ig. 142).
L'abandon du site de Richemont Devant le pont ne
va pas dans le sens de l'hypothèse des effets de la
crise du IIIe siècle, car il semble que celui-ci intervient
avant ces troubles.
Cette vision d’une crise du IIIe siècle généralisée
et systématique tend à être remise en cause par les
recherches récentes7. Si les évènements ont pu accélérer les phénomènes d’abandons, C. Gandini8, insiste
notamment sur le fait que ces abandons procèdent
5 SCHUCANY C., 1999
6 FAVORY F., VAN DER LEEUW S., 1998 ; FAVORY F., FICHES J.-L., RAYNAUD
C., 1998.
7 GANDINI C., 2006, OUZOULIAS P., 2005 ; OUZOULIAS P. et al, 2001 ; VAN
OSSEL P.,1991 ; BEN REDJEB T., DUVETTE L., QUEREL P., 2005 ; GAZENBEEK
M, VAN DER LEEUW S., 2003
8 GANDINI C., 2006, p.358-367; p.497-498
d’une évolution commencée depuis plusieurs décennies et qui touche à l’organisation de l’habitat rural du
Haut Empire9. En effet, les campagnes ne seraient
pas victimes d’une désertiication, mais connaîtraient
un recentrage autour de structures de plus grande
ampleur telles que Echternach, Reinheim, Dolving Saint Ulrich ou Liehon. Ce phénomène pourrait être à
l'origine de l'abandon du site de Richemont.
8
8.3.3 - phase iiic : ive siècle
Cette dernière phase romaine est de loin la moins
bien représentée. Sans doute parce qu’il s’agit juste
d'une réoccupation fugace qui ne semble pas correspondre à une installation durable, mais plus à un passage sur le site.
Elle n'est présente qu'au travers de deux fosses
dont l'une (FS436) a livré une quantité d'artefacts non
négligeables datés de la toute in du IIIe siècle et du IVe
siècle. La présence d'une molette d'argonne U.C. 289
pourrait resserrer la datation à la seconde moitié du
IVe siècle. Les vestiges sont trop peu nombreux pour
pouvoir caractériser cette phase.
8.3.4 - discussions
une Chronologie imPréCise
La création de l'établissement de Richemont pose
problème tant les éléments structurels et chronologiques manquent. L'occupation a commencé dans le
courant du Ier siècle de notre ère, par un établissement
constitué de bâtiments en bois (phase IIIa). Ces édiices en bois sont remplacés par un vaste bâtiment
en dur dans la première moitié du IIe siècle (phase
IIIb). Une incertitude de plusieurs dizaines d'années
demeure à chaque fois. L'abandon du bâtiment en dur
est à peine mieux déterminé, car il a lieu entre la in du
IIe siècle et le début du IIIe siècle.
une organisation mal Définie
Quelles que soient les phases romaines, l'indigence des restes archéologiques ne permet ni d'appréhender correctement l'organisation des différentes
occupations, ni d'avoir une idée de leur étendue.
le Choix Du site : un environnement Privilégié
Tout d'abord, on notera que cette occupation romaine se place dans une région où la densité d’établissements ruraux de tous types est élevée (ig. 143).
9 LE MARTRET A., 2007
- 209 -
6 -Conclusion
ANTEA-Archéologie - 2011
D’après l’étude des archives et les trouvailles
archéologiques, la voie romaine Metz/DivodurumTrèves/Augusta Treverorum passait à environ 1 500 m
de l'établissement (ig. 141). Des établissements ruraux fouillés récemment comme Ludres10 en Meurtheet-Moselle (Leuques), Florange11 et Peltre12 en Moselle (Médiomatriques) présentent presque la même
caractéristique. Ils se situent tous à une distance de
700 m à 1000 m d’une route. Pour le site de Florange,
il s’agit de la même voie que pour celui de Richemont.
Cette distance a l’avantage de « mettre à l’abri » le
site sans le couper d’un moyen de communication fondamental pour la vie du domaine, conformément aux
recommandations de Columelle (1, V).
Une telle voie tient un rôle essentiel pour une occupation comme celle de Richemont. Sa présence à elle
seule peut justiier l’implantation d’un établissement
sur le site.
Un autre élément important à prendre en compte
est l’eau. Nous l’avons vu, deux puits, assez peu profonds, ont été creusés pour l’approvisionnement. Mais
la conluence de l'Orne et de la Moselle a dû être déterminante dans le choix du site. Ces cours d'eau permettent un apport d'eau pour des activités agricoles et
artisanales. Ils sont surtout deux axes de communication qui favorisent les échanges selon un axe sud-nord
(Moselle) et vers l'ouest (Orne).
D'autant plus que l'on ne connaît pas le tracé exact
de l'Orne antique qui a pu être plus proche à l'époque
romaine. En effet, les cartes du XVIIIe au XXe siècle
montrent que le cours de cette rivière a énormément
luctué au il du temps. Un paléochenal (Orne ?) a été
mis en évidence lors du diagnostic archéologique de
la carrière. Son étude lors des futures fouilles permettra peut-être d'apporter de nouveaux éléments de
réponse.
Enin, la nature des terrains aux sous-sols composés d’alluvions (qui assurent un bon drainage et
des fondations solides pour les bâtiments) et des plaquages de loess en surface (propices aux sols fertiles)
rendent le site encore plus attractif.
10 LE MARTRET A., 2007, p. 5.
11 MAMIE A., 2011.
12 MAMIE A., 2006, p. 74.
A. MAMIE - S. GOEPFERT
8.4 - phase iv : une occupation au xviiie siècle
8.4.1 - deux
grands enseMbles de structures de
coMbustion
Quarante-neuf structures ont été inventoriées pour
la période Moderne. Seize d'entre elles ont livré des
éléments de datation qui nous laissent supposer l'existence de deux phases d'occupation :
La phase IVa (in XVIe siècle - XVIIe siècle) à probablement livré vingt foyers et une fosse.
La phase IVb (in XVIIe siècle - XVIIIe siècle) semble
présente au travers de neuf foyers, quatre puits et un
petit fossé.
Les structures restantes n'ont pu être rattachées à
l'une ou l'autre des phases.
La fouille du site 1 a montré que les foyers de
chaque phase semblent s'aligner suivant deux axes
à l'orientation légèrement différente. À l'ouest on rencontre les foyers de la phase IVa et à l'est ceux de
la phase IVb. Lors de l'opération de diagnostic, trente
autres structures de combustion ont été identiiées
pour cette période hors de la zone de fouille. Ain de
vériier si les alignements se poursuivent au-delà de
la zone de fouille, nous avons regroupé sur un même
plan tous les foyers potentiellement Modernes découverts lors des deux opérations (ig. 177). Il s'avère que
les alignements de foyers semblent se poursuivre au
moins vers le nord.
Les autres foyers se trouvent essentiellement entre
ces deux bandes. Étant donné la concentration des
structures dans la zone de fouille on peut estimer que
près de quatre-vingts structures de combustion constitueraient l'alignement de la phase IVa, long de 400 m
au minimum, et de près de quarante celui de la phase
IVb, long de 350 m au minimum.
En examinant les plans des structures par phase,
on remarque que les foyers de la phase IVa ont des
formes et des dimensions assez variables, mais des
orientations très cohérentes. Il sont orientés globalement nord-nord-ouest/sud-sud-est, ou perpendiculairement à cet axe (ig. 175). Seul le foyer FY384 ne suit
pas l'orientation générale.
On observe un schéma inverse pour les foyers
de la phase IVb qui ont des plans assez homogènes,
mais dont l'orientation est variable (ig. 176). On notera
qu'aucun foyer n'est orienté suivant l'axe est-ouest.
- 210 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
8.4.2 - des occupations Militaires
Les vestiges découverts dans ces différents foyers
semblent indiquer qu'il sont liés à des pratiques culinaires.
Dans le rapport de diagnostic, il a été conclu que
ces structures sont les vestiges d'un campement militaire. Nous n'avons découvert aucun élément permettant de conirmer cette proposition.
En Moselle, une occupation similaire a été mise
au jour sur le site III de Kœnigsmacker13. Il a livré un
ensemble de soixante-dix structures de combustion
datées de la in du XVIIe siècle et du début du XVIIIe
siècle. Elles se développent sur un espace de 35 m
de large et d'au moins 200 m de long. Le mobilier plus
abondant a permis d'identiier l'occupation comme
étant un camp militaire lié aux Guerres de Succession
d'Espagne. Ce site n'est pas sans rappeler celui de
Richemont Devant le pont.
8.4.3 - réFérences historiques (cf p. 198)
Entre les XVIe et XVIIe siècles, l'histoire lorraine
est émaillée de nombreux conlits (Guerre de Trente
ans, guerre de Succession d'Espagne, rattachement
à la France). Le territoire a également été occupé et
traversé par de nombreuses troupes militaires de différentes nationalités.
Le service des archives municipales de Thionville
a été contacté pour tenter de préciser ces occupations.
Il résulte de ces recherches qu'aucune référence précise n'a pour l'instant été trouvée pour l'occupation de
la phase IVa.
Quant à la phase IVb, nous disposons de deux
sources qui font état de deux types d'occupation très
différents : trois cartes commentées qui présentent
des manoeuvres militaires exécutées les 9 et 13 septembre 1755, et cinq textes datés du mois de septembre 1792 relatifs au siège de Thionville où il est fait
mention d'un camp à Richemont, établi par les Autrichiens et les Prussiens. Les données archéologiques
du site 1 ne permettent pas de rattacher les vestiges à
l'un ou l'autre de ces événements.
Une seconde prescription a été faite pour la partie
nord de la carrière (site 2). Certains des foyers découverts lors du diagnostic sont dans l'emprise de la future
fouille.
Les nouvelles découvertes viendront compléter
cette étude et permettront de mieux appréhender
l'étendue des occupations Modernes et peut-être de
préciser la chronologie et la nature exacte des campements.
8.5 - discussions
8
Le site de Richemont Devant le Pont a été régulièrement occupé durant la Protohistoire et l'Epoque
Romaine. Cependant, les nombreux hiatus que nous
avons observés montrent que les occupations ont été
discontinues, du moins sur cette première zone fouillée sur l'emprise de la gravière.
Les vestiges sont dans l'ensemble très dégradés,
notamment la nécropole de l'Âge du Bronze inal, et
ont livré peu de mobilier permettant de les dater ou de
connaître leurs fonctions. Ce phénomène a été particulièrement ressenti pour les trois phases gallo-romaines et pour le site moderne.
Il semble qu'après l'abandon de la villa, cette zone
ait été délaissée, quoique l'établissement médiéval le
plus proche, dans l'état actuel de nos connaissances,
serait le fort d'Ornelle qui était situé légèrement plus
au nord-est. A l'Epoque Moderne, les activités sur le
site étaient très ponctuelles et liées aux mouvements
de troupes -ou aux manoeuvres militaires - liés aux
troubles engendrés par les guerres.
Toutes ces présences ont sans doutes été motivées par le voisinage du conluent de l'Orne et de la
Moselle, qui constituait un noeud de communication et
un apport d'eau très recherché. Le passage de routes
terrestres a également dû jouer un grand rôle dans ces
établissements successifs : la probabilité d'un chemin
protohistorique et gallo-romain (?) passant sur le site,
une voie romaine importante à 1,5 km plus à l'ouest,
une route médiévale et/ou moderne à proximité immédiate.
Les prochaines opérations de fouille sur ce grand
site nous apporteront des pistes et compléteront nos
premiers questionnements, notamment en l'intégrant
dans ce contexte de zone de conluence et de circulation.
13 PEYTREMANN E., 2001, p. 158-181.
- 211 -
6 -Conclusion
ANTEA-Archéologie - 2011
A. MAMIE - S. GOEPFERT
- 212 -
P LAN
DES
Phase I : Âge du Br.
FOUILLES
879 280
879 270
879 260
879 250
879 240
879 230
879 220
879 210
879 200
879 190
879 180
879 170
879 160
RICHEMONT 2011, "DEVANT LE PONT" - SITE 2
ARCHÉOLOGIQUES
Topographie : C. ANGELI, J. FRISCHTY,
A. MAMIE, B. PERRIN, J.-M. TUR
Phase II : Âge du Fer
Phase III : Gaule Rom. ind.
Phase IIIa : Ier - IIe s. ap. J.-C.
156.841
182 180
Infographie : A. MAMIE, C. ANGELI, B. PERRIN
182 180
FS381
Phase IIIb : IIe s. ap. J.-C.
157.017
Phase IIIc : IIIe - IVe s. ap. J.-C.
157.002
Phase IVa : fin XVIe - XVIIe
N
Coordonnées Lambert II
CN
37
8
Phase IV : Moderne ind.
157.413
CV202
156.997
2,5 m
380
12,5 m
TP456
25 m
FS377
156.941
ENSEMBLE 13
182 170
PT200
TP459
ST196
157.053
FY176
TP447
9
879 150
TP458
BÂTIMENT 12
CN
37
879 140
879 130
157.029
CN
37
TP457
TP199
879 120
182 170
156.983
6
0
157.031
CN
TP201
Phase IVb : XVIIIe
TP197
157.024
ST195
FY173
FS203
FY174
TP448
TP193
157.141
FY375
CN
157.209
37
FY175
FS227
ST194
3
19
TP223
TP216
FS190
157.405
TP215 BÂTIMENT 11
157.337
FS362
TP222
TP449
ST220
157.210
7
FS325
18
FO
FY382
TP219
FY492
TP228
FS581
FS574
FS572
8
6
38
FO
TP544
TP326
TP453
TP304
TP301
182 150
TP452
TP269
ST
18
6
TP159
7
33
CN
6
MR
23
5
23
7
MR
FY350
FS417
157.425
TP411
3
18
CN
FS068
4
11
PT275
TP404
TP347
TP399
TP401
TP402
TP403
157.429
FS416
BÂTIMENT 3
5
07
TP409
FY084
157.485
FS276
ST332
ST408
315
FO
FO
CN
FY113
FY086
TP520
TP339
FS335
157.387
TP340
TP333
4 tessons
TP502
TP341
157.341
157.488
CN
PT126
33
6
3
TP307
31
TP410
157.532
FS058
FY060
ST346
182 120
TP345
TP343
TP390
TP344
157.574
FS583
157.508
CN31
1
39
2
7
157.508
CN
TP500
33
FS046
TP092
TP342
TP391
FS309
157.534
TP172
157.500
TP499
FS312
TP338
CN
FY059
TP389
8
CN30
FS
157.575
182 120
157.432
157.507
157.442
157.917
TP498
TP151
TP089
TP526
ST062
31
0
TP150
FY063
TP081
TP107
TP045
157.622
CN
FS147
TP400
TP370
TP348
SL229
TP501
157.503
FS585
FY398
157.385
TP278
FS057
157.571
FS586
TP349
TP415
TP497
6
2
MR
182 130
TP371
ST277
FO
ST128
TP372
TP413
35
8
32
N
6
23
C
25
MR
MR
MR
34
FS067
157.578
ST584
FY368
ST351
FS285
TP087
FS327
5
157.454
FS279
157.339
TP485
14
4
3
TP528
FS078
24
157.699
TP527
FY085
23
TP486
BÂTIMENT 7
TP119
FS521
MR
4
TP506
TP122
SL435
TP414
TP412
TP056
CV066
TP127
Pièce 04
Pièce 03
157.448
FY079
TP482
TP487
TP120
20
TP121
0
0
8
23
MR
TP481
MR
FO
25
MR
24
TP117
0
14
TP523
157.547
MR
Pièce 02
2
TP143
TP488
TP489
FY352
MR
FS206
ST205
TP165
TP138
157.092
FY369
157.398
ST280
9
23
TP529
TP505
TP473
TP483
TP524
2
MR
Pièce 01
PT530
TP470
TP474
FY112
FS491
FY243
07
23
TP142
TP073
TP479
BÂTIMENT 6
FS259
FR441
ST072
BÂTIMENT 4
TP478
BÂTIMENT 8 TP115
TP116
FS258
FS469
FY071
157.501
TP484
508
BÂTIMENT 9
M
ST442
TP472
FY133
MR
TP144
182 130
BÂTIMENT 01
ST364
FS490
1
TP316
TP139
TP507
157.596
156.824
FY353
TP465
FS260
TP533
18
FY111
TP164
182 140
TP281
FS261
4
R2
2
MR
FS559
TP463
24
TP178
TP477
FS560
156.777
ST354
TP282
FO26
TP466
MR
157.487
TP471
TP167
TP283
FS495
TP419
TP542
TP531
FY129
TP166
TP467
24
8
24
MR
1
ST407
TP475
TP137
ST320
FS179
157.444
FS587
FS566
Pièce 05
TP132
ST509
TP163
FS588
0
18
MR
156.995
MR
Pièce 06
TP540
TP541
2
FS321
FS177
TP131
BÂTIMENT 5
TP135
FS555
FS571
ST510
TP152
TP168
FS557
MR
4
25
MR
TP427
FY355
ST306
9
7
25
4
42
157.135
TP305
TP284
2
BORNE 4
18
TP162
FS558
TP109
TP476
TP130
3
26
FO
4
27
TP432
FS534
MR
FS161
FS184
ST535
FY384
TP268
TP464
TP493
Pièce 07
TP430
TP428
SL
FS134
FS561
TP538
Pièce 10
157.381
TP160
SI153
TP514
TP494
FO264
MR
FY247
5
TP154 BÂTIMENT 2
FS318
TP317
FS563
TP532
ST421
TP157
FS556
FS246
TP543
25
MR
FS565
FS562
TP431
FY433 ST434
TP158
TP155
TP496
2
TP156
FS323
182 140
TP422
TP108
TP468
TP267
FS265
25
TP537
3
25
MR
ST515
FS564
1
ST444
Pièce 08
TP388
TP511
TP554
FY426
ST245
TP516
TP171
ST437
7
54
FS
TP423
ST425
FS536
TP170
ST418
TP462
25
MR
FY420
TP387
PT319
FS567
TP440
TP439
MR
ST512
FS568
FS436
Pièce 09
TP270
1 tesson
TP460
FY226 TP553
ST208
85
1
MR
FY272
TP302
FY271
TP212
ST548
TP549
157.372
TP300
TP454
BÂTIMENT 10 TP303
TP450
FS361
ST209
ST406
env. IIe
FS569
TP360
TP550
TP445
TP446
ST189
3
ST210 TP211
ST545
TP546
18
21
MR
TP551
FS230
FS
FS570
TP359
FS214
FS518
FS575
TP461
TP451
157.471
157.416
FS576
FS577
FY324
156.917
156.957
158.043
TP358
FY225
FS
SI385
FS519
FS573
157.519
FS221
2
55
FS231
CN
FS169
182 150
FY374
FS455
157.370
157.379
FS580
157.200
TP217
FS357
FY383
FS579
182 160
FS363
FS
182 160
2
FS
19
1
157.289
157.523
FS393
33
MR
FY064
5
TP525
FO07
157.639
ST036
6
CN36
157.443
182 110
157.451
04
7
TP051
157.882
FY299
157.544
FS330
FO
FY049
182 110
TP294
FS329
157.507
157.395
4
157.489
TP080
FS074
04
4
TP035
TP033
TP297
CN
157.339
157.576
157.580
FS331
FO
FY082
28
TP293
8
ST034
TP083
TP050
FS296
BORNE 2
TP292
TP037
157.486
FS031
TP048
BORNE 3
157.522
?
ST039
PT522
TP024
FY040
FS367
157.620
CV287
TP038
TP013
157.605
TP291
157.500
FS295
TP290
157.589
ST023
157.468
FS022
SP014
TP289
FS286
ST052
182 100
157.331
182 100
FS365
CV030
ST029
ST028
157.417
CN
02
6
TP018
SP054
FY053
TP021
TP017
TP019
TP020
157.325
TP032
FS069
FY055
BORNE 1
TP001
TP016
157.338
FY025
CN
02
6
ST002
TP070
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182 090
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CN026
157.33
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FS003
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ST007
FY004
BORNE 5
FY015
FS009
182 080
182 080
182 070
879 280
879 270
879 260
879 250
879 240
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879 210
879 200
879 190
879 180
879 170
879 160
879 150
879 140
879 130
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Bibliographie générale
ANTEA-Archéologie - 2012
- 222 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
B
9 - LISTE DES FIGURES
- 223 -
Bibliographie générale
ANTEA-Archéologie - 2012
9 - 1 - DONNÉES ADMINISTRATIVES ET TECHNIQUES 7
9 - 2 - LIMINAIRES
15
9 - 3 - PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU SITE : CONTEXTE
ET MISE EN OEUVRE
19
Fig.001 : Site vu d’avion, vers l’ouest.
Fig.002 : Localisation de Richemont en Lorraine.
Fig.003 : Carte 1:250 000e, localisation de Richemont.
Fig.004 : Carte 1:25 000e, localisation du projet immobilier.
Fig.005 : Carte archéologique, localisation et liste (S.R.A.).
Fig.006 : Liste des noms de structures.
Fig.007 : Diagramme chronologique du site.
19
20
21
22
24
27
28
9 - 4 - LES VESTIGES DE L’ÂGE DU BRONZE (PHASE I)29
Fig.008 : SP014, plan, coupe et restitutions.
31
Fig.009 : SP014, photo en cours de fouille (vase I et tasse J).
31
Fig.010 : SP014, photo en cours de fouille (amas osseux et épingle en place).
31
Fig.011 : SP052, plan.
32
Fig.012 : SP052, photo de la céramique en place.
32
Fig.013 : SP054, plan et coupe.
33
Fig.014 : Typologie des formes céramiques de la phase moyenne du Bronze inal. En rouge : les types
présents à Richemont. (d’après KLAG, KOENIG, THIERIOT, 2012, p.14).
34
Fig.015 : Vases en céramique issus de la sépulture à incinération ST.14.
35
Fig.016 : Sériographie des occurrence des formes et des décors des céramiques du Bronze inal en Lorraine. En rouge : les types présents à Richemont. (d’après KLAG, KOENIG, THIERIOT, 2012, p.14).
37
Fig.017 : Épingle ou fragment d’épingle en alliage cuivreux découvertes dans les sépultures à crémation
St.14 et ST.54.
38
Fig.018 : Perles en verre issues des sépultures ST.14, ST.52 et ST.54.
39
9 - 5 - LES VESTIGES DE L’ÂGE DU FER (PHASE II)
Fig.019 : Extrait du plan général, zones des structures protohistoriques
41
42
Fig.020 : TP135, coupe.
44
Fig.021 : TP473, coupe.
45
Fig.022 : Bâtiment 04 au décapage.
45
Fig.023 : TP131, coupe.
46
Fig.024 : Bâtiment 06, vue vers le nord-ouest.
48
Fig.025 : TP479, coupe.
48
Fig.026 : TP485, coupe.
49
Fig.027 : TP489, coupe.
50
Fig.028 : TP116 et TP508, coupe.
50
Fig.029 : TP117, coupe.
51
Fig.030 : TP138, coupe.
51
Fig.031 : Fosse polylobée. Ensemble 1 (coupes).
55
Fig.032 : Fosse polylobée. Esemble 1 (plan).
56
Fig.033 : Fosse polylobée. Ensemble 2 (plan & coupes).
57
Fig.034 : Fosse polylobée. Ensemble 3 (plan & coupes).
58
Fig.035 : Liste des structures ayant fourni du mobilier protohistorique.
60
Fig.036 : Typologie UMR 7044. Formes basses présentent à Richemont Devant le Pont 2011.
61
Fig.037 : Typologie UMR 7044. Formes hautes présentent à Richemont Devant le Pont 2011.
62
Fig.038 : Sériation de l’ensemble du corpus de la ST.579 au sein des ensembles de référence lorrains
(d’après ADAM et alii 2011, p. 142)
66
- 224 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
Fig.039 : Formes céramiques du Premier Âge du Fer.
Fig.040 : Formes céramiques du Premier Âge du Fer.
Fig.041 : Formes céramiques du Premier Âge du Fer.
Fig.042 : Formes céramiques du Premier Âge du Fer.
67
68
69
70
9 - 6 - LES VESTIGES GALLO-ROMAINS (PHASE III)
73
Fig.043 : Tableau chronologique du site de Richemont et structures associées ayant livré du mobilier datant.
74
Fig.044 : Diagramme synthétique des trois des phases romaines.
74
Fig.045 : Vue d’avion du bâtiment 01, vers l’Est.
74
Fig.046 : Plan général des vestiges gallo-romains.
75
Fig.047 : Vue aérienne du bâtiment 01, vers le Nord.
76
Fig.048 : Plan synthétique du bâtiment 01.
76
Fig.049 : Pièce 01, coupes des murs.
78
Fig.050 : Photo de la coupe du mur MR181.
79
Fig.051 : Pièce 02, coupes des murs.
80
Fig.052 : Pièce 03, coupes des murs.
80
Fig.053 : Pièce 04, coupes des murs.
80
Fig.054 : Pièce 05, coupes des murs.
81
Fig.055 : Pièces 09-10, coupes des murs.
82
Fig.056 : Piles des pièces 09-10, plans et coupes.
82
Fig.057 : Photo de la coupe du mur MR255.
83
Fig.058 : Exemples de plans d’édii ces comparables au bâtiment 01 de Richemont.
85
Fig.059 : TP498, plan.
86
Fig.060 : TP498, coupe.
86
Fig.061 : TP453 - TP454, coupe.
88
Fig.062 : TP461, coupe.
88
Fig.063 : TP216 vidé.
89
Fig.064 : TP448 vidé.
90
Fig.065 : PT200.
91
Fig.066 : TP531, coupe.
92
Fig.067 : TP073, coupe.
92
Fig.068 : Graphique des profondeurs de poteaux du bâtiment 03.
93
Fig.069 : Plan avec mise en évidence des profondeurs de poteaux du bâtiment 03.
93
Fig.070 : Carte de répartition des bâtiments à supports inclinés découverts en dans la cité des Médiomatriques (A. MAMIE) d’après LAURELUT C., TEGEL W., VANMOERKERKE J. (dir.), 2005, i g. 17 p. 21). 94
Fig.071 : Tableau récapitulatif des bâtiments à supports inclinés (d’après LAURELUT C., TEGEL W., VANMOERKERKE J. (dir.), 2005.
95
Fig.072 : Plan des bâtiments à supports inclinés de Thionville et Richemont.
96
Fig.073 : Extraits des plans des fouilles de Luppy (en haut) et de Richemont (en bas).
96
Fig.074 : Graphique des profondeurs de poteaux du bâtiment 10.
97
Fig.075 : Plan avec mise en évidence des profondeurs de poteaux du bâtiment 10.
97
Fig.076 : Extrait du plan général, localisation des bâtiments à poteaux à l’est du bâtiment 01.
98
Fig.077 : Graphique des profondeurs de poteaux du bâtiment 11.
99
Fig.078 : Plan avec mise en évidence des profondeurs de poteaux du bâtiment 11.
99
Fig.079 : Graphique des profondeurs de poteaux du bâtiment 12.
99
Fig.080 : Plan avec mise en évidence des profondeurs de poteaux du bâtiment 12.
99
Fig.081 : Le puits PT200 et ses trous de poteau environnants.
100
Fig.082 : Extrait du plan général, localisation des structures TP073, TP178, TP531.
100
Fig.083 : Photo du groupe de poteaux en limite sud de la fouille (vue vers le nord-est).
101
Fig.084 : Groupe de poteaux en limite sud de la fouille.
101
Fig.085 : Localisation des fosses.
102
Fig.086 : Plans et coupes de fosses FS179, FS547 et FS552.
103
Fig.087 : Plan et coupe de la fosse FS245.
104
Fig.088 : Plan et coupe de la fosse FS246.
105
Fig.089 : Plan et coupe de la fosse FS436.
106
Fig.090 : Plan du foyer FY043.
106
Fig.091 : Extrait du plan général, localisation des foyers quadrangulaires situés à l’est du bâtiment 1. 107
- 225 -
Bibliographie générale
B
ANTEA-Archéologie - 2012
Fig.092 : Extrait du plan général, localisation des deux foyers quadrangulaires situés au sud-ouest du bâtiment 1.
107
Fig.093 : Plans et coupes des foyers quadrangulaires de Richemont (noms en gris : structures à la datation
non assurée) ainsi que des sites de Florange, Angevillers, Colligny, Peltre, Ludres, et Didenheim.
108
Fig.094 : Tableau des dimensions des foyers quadrangulaires de Richemont, ainsi que des sites de Florange, Angevilliers, Coligny, Didenheim, Ludres et Peltre.
110
Fig.095 : Plan du foyer FY226.
111
Fig.096 : Extrait du plan général, localisation des foyers associés au bâtiment 01.
112
Fig.097 : Plan et coupes des foyers FY426 et FY433.
113
Fig.098 : UP10069.
113
Fig.099 : Photo zénithale du foyer FY031 (Mandeure « Les Mallots », 2007).
114
Fig.100 : Coupe de FY031 (Mandeure « Les Mallots », 2007).
114
Fig.101 : Photo des foyers FY426 et FY433.
114
Fig.102 : Plan et coupe du foyer FY243.
115
Fig.103 : Photo du foyer FY243 dans l’angle des murs MR240 et MR242.
115
Fig.104 : Plan et coupe de la structure FR441 de Richemont (à droite) et du four FR622 du site de PeltreMercy (ci-dessous).
116
Fig.105 : Extrait du plan général, localisation de FY299 et de MR334.
117
Fig.106 : Extrait du plan général, localisation des deux puits gallo-romains.
118
Fig.107 : Plan et coupe du puits PT200.
119
Fig.108 : Plan et coupe du puits PT275.
119
Fig.109 : Zones de rejets (en rouge) à côté des bâtiments des sites de Richemont et Florange orientés
suivant leur façade.
120
Fig.110 : Extrait du plan général, localisation des fossés.
121
Fig.111 : Coupes des fossés à l’ouest du bâtiment 01.
122
Fig.112 : Coupes des fossés à l’est du bâtiment 01.
123
Fig.113 : Coupes du fossé FO187.
123
Fig.114 : Photo, disque perforé (UP10043, éch. 1:1).
124
Fig.115 : Carte de répartition des monnaies et des principaux objets en métal (monnaies en vert).
125
Fig.116 : Photo, pendeloque (UP10046, éch. 1:1).
127
Fig.117 : Anneau de joug découvert sur le site de Dury (Somme ; éch. 1:2).
128
Fig.118 : Photo, i bule (UP 10045, éch. : 1:1).
128
Fig.119 : Photo, i bule (UP10059, éch. 1:1).
129
Fig.120 : Mobilier en bronze (UP10037, UP10065 et UP10046, ech. 1:2 ; i bules UP10045 et UP10059,
ech. 1:1).
130
Fig.121 : Mobilier en fer, éch. 1:2.
131
Fig.122 : Aiguille (UP10044), épingle (UP10088), éch. 1:1.
133
Fig.123 : Spectre de faune total du site (bleu), des différentes phases romaines et des structures non
datées (orange).
134
Fig.124 : Tableau chronologique avec répartition des structures ayant fourni de la faune.
135
Fig.125 : Cliché de la structure FY433.
136
Fig.126 : Cliché de détail de l’UP10069.
136
Fig.127 : Schéma anatomique des parties conservées et des traces de découpes observées sur les os.
137
Fig.128 : Groupes de pâtes et catégories associées.
139
Fig.129 : Abréviations et références bibliographiques pour les catégories céramiques.
140
Fig.130 : Tesson de céramique commune claire peinte (CC3) dite marbrée (n°246-1).
141
Fig.131 : Répartition des catégories au sein du lot.
144
Fig.132 : Récapitulatif du mobilier présent au sein de l’horizon IIIa.
145
Fig.133 : Récapitulatif du mobilier présent au sein de l’horizon IIIb.
149
Fig.134 : Récapitulatif du mobilier présent au sein de l’horizon IIIc.
151
Fig.135 : Tesson de sigillée Chenet 320 et sa molette.
151
Fig.136 : Répartition des structures, des unités stratigraphiques (US) et des unités de prélèvement (UP) au
sein des horizons.
152
Fig.137 : Gobelet 394-1, proi l et photo.
154
Fig.138 : Plan de la phase IIIa (structures datées en violet).
155
Fig.139 : Plan de la phase IIIb (structures datées en rouge).
156
Fig.140 : L’établissement de Richemont (Phase IIIb) et les limites de fouilles et celui de Wasserbillig au
Luxembourg (échelles identiques).
157
- 226 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
Fig.141 : Localisation de l’établissement par rapport au tracé supposé de la voie romaine et des cours
actuels de l’Orne et de la Moselle.
158
Fig.142 : Plan de la phase IIIb (structures datées en bleu).
159
Fig.143 : Carte de répartition des établissements ruraux gallo-romains.
160
9 - 7 - LES VESTIGES DE L’ÉPOQUE MODERNE (PHASE
IV)
163
Fig.144 : Extrait du plan général, foyers moderne (phase IVa en vert clair, phase IVb en vert foncé) et mise
en évidence des alignements.
164
Fig.145 : Tableau chronologique du site de Richemont et structures datées associées.
165
Fig.146 : Extrait du plan général, petits foyers de la phase IVa.
166
Fig.147 : Plans et coupes des petits foyers de la phase IVa.
166
Fig.148 : Plans et coupes des foyers quadrangulaires de la phase IVa.
167
Fig.149 : Extrait du plan général, foyers quadrangulaires de la phase IVa.
167
Fig.150 : Extrait du plan général, foyers asymétriques et à zone rubéi ée circulaire de la phase IVa. 167
Fig.151 : Plans et coupes des foyers dissymétriques de la phase IVa.
168
Fig.152 : Photo du foyer FY043 en cours de fouille, vue vers le sud-ouest.
169
Fig.153 : Photo du foyer FY043 en cours de fouille, coupe vue vers le nord-ouest.
169
Fig.154 : Extrait du plan général, situation du foyer FY368.
170
Fig.155 : Plan et coupe du foyer FY368.
170
Fig.156 : Extrait du plan général, les foyers de la phase IVb.
171
Fig.157 : Plans et coupes des foyers de la phase IVb.
171
Fig.158 : Photo du foyer FY398 et ses trous de poteau périphériques.
172
Fig.159 : Photo de la zone des foyers FY350 et FY398.
172
Fig.160 : Extrait du plan général, les foyers de la phase IV ind.
173
Fig.161 : Plans et coupes des foyers de la phase IV ind.
173
Fig.162 : Photo du foyer FY420.
174
Fig.163 : Extrait du plan général, les puits de la phase IV ind.
175
Fig.164 : Plan et coupe des puits modernes.
176
Fig.165 : Photo de la coupe du puits PT126.
176
Fig.166 : Plan et coupe de la fosse FS012.
176
Fig.167 : UP10077, photo et dessin ( éch. 1:2).
178
Fig.168 : Fragments de tuyaux de pipes (éch. 1:1).
179
Fig.169 : Tableau de l’évolution des diamètres de conduits de tuyaux de pipes.
179
Fig.170 : Spectre de faune total du site (bleu), des différentes phases Modernes et des structures non
datées (orange).
180
Fig.171 : Tableau chronologique avec répartition des structures ayant fourni de la faune.
180
Fig.172 : Récapitulatif du mobilier de l’horizon IVa.
183
Fig.173 : Récapitulatif du mobilier de l’horizon IVb.
183
Fig.174 : Récapitulatif des structures par horizon.
184
Fig.175 : Orientations des différents foyers de la phase IVa.
192
Fig.176 : Orientations des différents foyers de la phase IVb.
192
Fig.177 : Extrait du plan général du diagnostic I.N.R.A.P. et du site 1 ; localisation des foyers modernes, ou
supposés modernes et mise en évidence des alignements.
193
Fig.178 : Plan des foyers découverts lors du diagnostic (en haut ; dessins d’après rapport I.N.R.A.P., VILLER S., 2007) et alignés avec les foyers de la phase IVa (en bas).
194
Fig.179 : Plan des foyers découverts lors du diagnostic (en haut ; dessins d’après rapport I.N.R.A.P., VILLER S., 2007) et alignés avec les foyers de la phase IVb (en bas).
195
Fig.180 : Plan des foyers découverts lors du diagnostic et ne suivant pas d’alignement particulier (dessins
d’après rapport I.N.R.A.P., VILLER S., 2007).
196
Fig. 181 : Tableau chronologique du site de Richemont et des structures associées ayant livré du mobilier
datant.
205
- 227 -
Bibliographie générale
B
ANTEA-Archéologie - 2012
- 228 -
FLORANGE, « La Grande Fin »
A
8 - ANNEXES
- 229 -
Annexes
ANTEA-Archéologie - 2011
8.3 - archéozoologie : inventaire et Mesures
8.3.1 - inventaire
du noMbre de reste
(n.r.)
par es-
pèce et par structure
Espèces
N° ST
Boeuf Cheval
Grand
Mammifère
Porc
Capriné Chien
Petit
Grenouille
Mammifère
Micro
Mammifère
TOTAL
N.R.
Ind.
1
FO002
1
1
5
FY008
85
97
1
FS033
4
3
2
FS036
1
PT037
4
SL040
2
FO004
6
1
FO006
1
1
92
10
1
2
4
16
1
4
36
30
1
90
1
1
PT046
ST106
26
TP141
2
4
2
ST180
1
1
32
16
11
2
1
1
1
1
4
16
4
1
1
66
16
1
1
1
10
1
4
3
138
10
148
SI264
TOTAL N.R.
8.3.2 - Mesures
a., 1978)
ostéologiques
25
85
(driecsh von den
boeuf
Phalange 3
UP
DLS
Ld
69,0 mm
10 064
MBS
55,0 mm
24,5 mm
Mandibule
UP
Lcr
10 015
145,5 mm
Lmr
91,5 mm
Lpr
52,0 mm
HM1
58,0 mm
M3
UP
L
B
10 015
40,0 mm
17,0 mm
10 015
38,0 mm
15,0 mm
10 003
41,0 mm
18,0 mm
mouton
M3
UP
10 015
L
23,0 mm
B
9,0 mm
- 230 -
4
83
1
MR183
Hors Structure
111
2
FS162
FO177
9
1
1
TP085
275
1
3
1
19
22
36
30
7
26
117
630
FLORANGE, « La Grande Fin »
9 - ANNEXES 1 : DÉCOMPTE DES RESTES DE FAUNE
- 231 -
Annexes
A
ANTEA-Archéologie - 2011
ESPECES
STRUCTURES
Boeuf
2
15
37
39
53
84
114
126
128
169
173
176
211
216
230
231
245
246
247
259
261
263
275
295
300
301
333
350
353
368
374
375
383
384
394
396
397
414
415
416
436
439
454
469
491
506
512
522
536
551
563
564
568
577
578
579
Us 1002
Us 1003
Us 1010
UP 10044
UP 10069
NR Total
6
8
1
3
1
Capriné
Porc
Cheval
Chien
Coq
Oie
Cerf
Grand
Petit
Indet. NR Total
mammifère mammifère
1
1
5
3
1
1
1
1
1
1
1
1
7
1
5
1
2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
2
1
9
4
1
1
2
1
7
1
3
1
2
1
1
1
8
2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
6
3
1
3
1
7
2
2
1
3
1
3
5
1
2
1
3
2
1
1
1
1
5
1
1
2
2
1
6
8
1
1
1
13
1
4
1
6
5
1
2
1
3
1
1
4
1
1
2
1
1
1
1
1
1
1
2
1
24
11
3
1
122
2
1
5
15
4
5
1
4
7
4
1
415
485
49
2
5
11
1
1
3
25
8
1
- 232 -
1
11
1
1
1
1
4
1
1
1
2
4
5
32
16
67
13
11
1
2
6
3
1
10
2
6
2
2
3
1
3
3
2
30
4
5
2
1
1
1
1
2
4
4
2
9
7
3
3
2
29
1
1
5
4
1
35
2
3
1
9
1
1
3
2
1
1
2
2
3
2
12
66
36
18
3
415
811
FLORANGE, « La Grande Fin »
ESPECES
STRUCTURES
Boeuf
2
15
37
39
53
84
114
126
128
169
173
176
211
216
230
231
245
246
247
259
261
263
275
295
300
301
333
350
353
368
374
375
383
384
394
396
397
414
415
416
436
439
454
469
491
506
512
522
536
551
563
564
568
577
578
579
Us 1002
Us 1003
Us 1010
UP 10044
UP 10069
Poids
Total
(en gr)
252,5
132,5
19,5
59,5
32,5
Capriné
Porc
Cheval
Chien
Coq
Oie
Cerf
Grand
Petit
Indet.
mammifère mammifère
101,5
7
6
23
19
39
9,5
18,5
31,5
5
5
3
346,5
185
209
17
192
39
16,5
3,5
7
3,5
0,5
2,5
3,5
6,5
5
5
15,5
2
2
6,5
33
117
483
6
36
3
13
88
10
45
123
87
1,5
5,5
57,5
30
2
15
62,5
6
13,5
155
91
114
55,5
137
45,5
73
23,5
9
7
1,5
35,5
51,5
5,5
11
24
1,5
35
8,5
3
4
2
17,5
61
19,5
4,5
10,5
4,5
4
22,5
85,5
67
2
236
125,5
44,5
13,5
6
2,5
12,5
2,5
2,5
136
512
32,5
40
7
6
9,5
97,5
27,5
67
5
12,5
78,5
39,5
19
19,5
9
2145
1071
74
66
3
3
19
138
35
39
8
29
112,5
94
13,5
17
644,5
1424,5
43,5
183,5
46,5
2
29,5
76,5
10
9,5
70,5
16,5
5
9
6,5
8
212
409
64,5
122
483
7096,5
1073,5
636
2959
176,5 - 233 -2
10
Poids
Total
(en gr)
367
155,5
19
58,5
92,5
69
3
405,5
192
212,5
17,5
192
12,5
6,5
39
215
8
715,5
2
94
7
57,5
30
2
15
23,5
78,5
7,5
49
212
102
114
25,5
73
398,5
19,5
4,5
295
10,5
4
247
47
8,5
136
591,5
6
9,5
164,5
32,5
12,5
78,5
58,5
19,5
12
11
67
3192,5
2710
213
256
483
Annexes
12761
A
ANTEA-Archéologie - 2011
- 234 -
RICHEMONT, « Devant le Pont »
A
ANNEXES 2 : GROUPES DE PÂTES ET CATÉGORIES
Groupe de pâte
Catégories associées
Groupe 1
Céramique engobée
Groupe 2
Céramique coquillier
Groupe 3
Céramique coquillier
Groupe 4
Ceramique metallescente, terra nigra
Groupe 5
Terra nigra, céramique commune sombre
Groupe 6
Céramique commune claire, céramique dorée
Groupe 7
Céramique rugueuse claire
Groupe 8
Céramique rugueuse claire
Groupe 9
Céramique commune claire
Groupe 10
Céramique commune claire, céramique rugueuse claire
Groupe 11
Mortier, céramique rugueuse claire
Groupe 12
Dolium
L’observation à la loupe binoculaire des échantillons
a permis la reconnaissance de groupes déjà connus. La
terre sigillée est représentée par les productions du centre
et de l’est de la Gaule. Les amphores proviennent de
Narbonnaise (Gauloise 4) et d’Espagne (Dressel 20). La
céramique culinaire présente des occurrences de Mayen
notamment d’Urmitz, et peut-être de Speicher (groupe 8)1.
Par ailleurs, 12 groupes ont été caractérisés pour
Richemont Devant le Pont, pour certains d’entre eux
(groupes 1, 2, 3 et 8) des parallèles ont été faits avec certains centres de production ou certaines catégories céramiques très spéciiques.
Groupe 1 : la cassure est régulière. Cette pâte se caractérise par la présence de quartz arrondis petits à moyens,
incolores, blancs ou gris dont la fréquence s’échelonne
de 15 à 20 %. Quelques rares oxydes de fer rouges ou
noirs petits à gros sont observables. L’homogénéité des
inclusions est modérée. La gamme de couleurs s’étend de
l’orange-jaune à l’orange-noir.
Ce groupe est observé uniquement au sein de la céramique engobée. Sans pouvoir afirmer que les individus
1 BRULET R. et coll., 2010.
- 235 -
Annexe 2
proviennent d’Avocourt il est intéressant de signaler la
proximité du groupe 1 avec les pâtes de l’atelier.
Groupe 2 : la cassure est irrégulière, le fond de
pâte est tapissé de petits fragments de coquilles. Des
éléments plus gros sont observables dans des proportions comprises entre 3 et 5 %. Des inclusions creuses
jaunâtres d’aspect calcaire sont visibles (2 à 3 %),
ainsi que quelques oxydes de fer noirs. Des quartz,
moyens à gros et brillants, sont attestés à hauteur
de 10 % (sphéricité 0.7, émoussé 0.5), certains sont
polycristallins2. Sont aussi attestés quelques nodules
blanchâtres non triés. Les composants les plus caractéristiques, bien que rares, de cette pâte sont des
chondres, de forme sphérique, leur coupe présente
un anneau brillant (péridium) à l’intérieur duquel est
visible un minéral généralement polycristallin.
Une variante présentant une plus faible densité de
dégraissant a été observée. L’homogénéité des inclusions est pauvre, la gamme chromatique se situe entre
le brun-gris et le brun-gris foncé.
Ce groupe est observé au sein de la céramique à
dégraissant coquiller.
Groupe 3 : la cassure est conchoïdale. Des quartz,
moyens à gros et brillants, sont attestés à hauteur de
2 à 3 % (sphéricité 0.7, émoussé 0.5). Quelques-uns
sont polycristallins3. Des taches noires oblongues suggèrent que certains éléments ont été calcinés pendant la cuisson. De très rares coquilles sont visibles.
L’homogénéité des inclusions est modérée, la gamme
chromatique se situe autour du brun-gris.
Ce groupe est observé au sein des céramiques à
dégraissant coquiller.
Les groupes 2 et 3, font échos aux travaux X. Deru
et J.-Cl. Paicheler en Moselle4. En 2001, ils ont, en
effet, tenter de mieux déinir ce qu’était la céramique
à dégraissant coquiller et d’en caractériser la pâte.
Cependant, faute d’échantillon de comparaison, il
n’a pu être conirmé que les groupes 2 et 3 ont une
quelconque parenté, hormis les coquilles, avec la pâte
qu’ils ont décrite.
rement grésée, où seuls les éléments les plus gros
sont encore bien discernables. L’homogénéité des
inclusions est modérée à bonne ; la gamme chromatique s’étend du gris au gris foncé.
Ce groupe est observé au sein de la terra nigra.
Groupe 5 : la cassure est ine. Le fond de pâte
présente un lit de petits oxydes noirs, qui peuvent être
associés à quelques rares éléments plus gros. Des
quartz opalescents, blanchâtres à marron, sont visibles (1 %) ; certains peuvent être polycristallins. Des
inclusions orange non déterminées sont présentes de
manière exceptionnelle. L’homogénéité des inclusions
est bonne. La gamme chromatique se situe entre le
brun olive et le brun olive foncé.
Ce groupe est attesté au sein de la terra nigra
et de la céramique commune sombre. Les individus
concernés ont une surface bien noire, sûrement due à
une cuisson réductrice et à un processus d’enfumage
aboutis.
Les groupes 4 et 5 pourraient être associés aux
groupes lorrains déinis par Xavier DERU5, mais cette
appellation rassemble une très large région comprenant la Lorraine belge, l’Argonne et la vallée de la
Moselle6, une distinction plus précise des groupes est
aujourd’hui délicate, c’est pourquoi le parti a été pris,
pour cette étude, de décrire ces deux groupes en vue
d’une potentielle attribution future.
Groupes 6 : cette pâte contient peu d’éléments
caractéristiques. La cassure est régulière. Le fond
de pâte se compose d’un lit de nodules de quartz en
quantité, dificile à estimer. Quelques oxydes rouges
ou noirs, petit à gros, sont visibles (quantité inférieure
à 1 %). Des inclusions blanchâtres non déterminées
sont observées de façon très exceptionnelle. L’homogénéité des inclusions est bonne. La gamme chromatique s’étend de l’orange foncé à l’orange noirâtre.
Ce groupe est avéré au sein de la céramique commune claire.
Groupe 4 : la cassure est ine. Le fond de pâte se
compose de minuscules grains de quartz et de nodules
blanc gris dont la quantité est dificile à estimer. Leurs
sont associés, dans une proportion de 2 à 5 %, des
d’oxydes de fer sphériques petits à moyens. Quelques
grains d’agilité, blancs ou gris clair, sont visibles. Les
échantillons fortement cuits présentent une pâte légè-
Groupes 7 : la cassure est irrégulière. Le fond de
pâtes est composé d’un lit de nodules de quartz en
quantité dificile à estimer. Des quartz plus gros, non
triés et anguleux transparents à opaques sont visibles
(10 à 15 %, émoussé 0,3) ; certains sont polycristallins. Leur sont associés des oxydes de fer, petits à
gros (noirs ou rouges). L’homogénéité des inclusions
est pauvre ; la gamme de couleurs est variée puisque
2 Il est possible que certains de ces quartz soient en fait des feldspath, il est dificile
de les distinguer à la loupe.
3 Idem note 6
4 DERU X., PAICHELER J.-C., 2001.
5 DERU X., 1996.
6 HANUT F., HENROTAY D.,2006
certains éléments sont de teinte sienne et d’autres
orange foncé.
Ce groupe est observé au sein des céramiques
rugueuses sombres et claires.
Groupe 8 : la cassure est feuilletée. Des petits nodules noirs non déterminés sont visibles (1 %), leurs
sont associés des oxydes de fer sphériques, orangés à rouges, non triés (5 à 7%). Des quartz, petits à
gros et incolores à opalescents (blancs ou rosâtres),
sont observés de façon modérée (20 %), quelquesuns sont polycristallins. Par ailleurs, une partie de ces
quartz est entourée d’une ine couche d’oxydation.
L’homogénéité des inclusions est modérée à bonne,
la couleur de la pâte est généralement jaune chrome
clair.
Ce groupe afiche des caractéristiques similaires à
celles de la pâte de Speicher, notamment l’oxydation
des quartz. Il est donc très probable que les individus
produits avec cette argile proviennent du dit atelier,
mais cette hypothèse d’approvisionnement n’a pu être
conirmée faute d’échantillon de référence.
Groupe 9 : la cassure est irrégulière. Les quartz
sont prépondérants au sein de ce groupe. Ils sont petits (25 %) à moyens (7 %), émoussés et opalescents,
blancs à marrons. Quelques oxydes de fer noirs les
accompagnent (2 %). L’homogénéité des inclusions
est pauvre à modérée. La pâte est de couleur orange
clair à orange rouge clair.
Cette pâte est observée au sein de la céramique
commune claire.
Groupe 10 : la cassure est irrégulière. Le fond
de pâte se compose d’un lit de nodules de quartz en
quantité dificile à estimer. Des quartz moyens à gros,
transparents à opalescents sont attestés dans une
proportion de 5 à 7 % (sphéricité 0.7, émoussé 0.5).
Ils sont associés à des oxydes de fer rouges moyens
à gros (1 à 2 %). De rares grains d’argilite et des inclusions jaunâtres creuses sont également présents
(inférieure à 1 %). L’homogénéité des inclusions est
modérée. De nombreux individus présentent un cœur
plus ou moins large, de teinte grise ou gris brun. Les
marges sont généralement de couleur orange-rouge
ou orange foncé.
Ce groupe est attesté au sein des céramiques
communes et rugueuses claires.
Groupe 11 : ce groupe présente une pâte d’aspect
grésée et feuilletée, où les quartz non triés transparents à opalescents blancs, rosâtres ou orangés, sont
fortement représentés (20 %). L’homogénéité des
inclusions est modérée. La gamme chromatique se
situe autour des oranges noirâtres ou oranges rouges
et non autour des ocres clairs ou des jaunes chromes.
Ce groupe est attesté au sein des mortiers et de la
céramique rugueuse claire.
Groupe 12 : la cassure est régulière. Des petits
nodules noirs sont visibles (1 %), ainsi que des oxydes
subsphériques, petits à moyens, orange à rouge (5 à
7 %). L’homogénéité des inclusions est bonne. La couleur de la pâte est généralement jaune chrome clair.
Ce groupe est observé au sein des mortiers et des
dolia.
RICHEMONT, « Devant le Pont »
A
ANNEXES 3 : GROUPES DE PÂTES ET CATÉGORIES
Cblt. = Mobilier découvert dans le comblement.
Surf. = Mobilier découvert en surface.
Démol. = couche de démolition.
Partie du tableau en vert = mobilier issu du diagnostic
archéologique I.N.R.A.P.
- 239 -
Annexe 3
US/ST
UP
N° inv
Catégorie
Pâte
Forme
Type
B
P
A
F
NMI
Horizon
028
MD
1
GR ind.
038
MD
1
GR ind.
043
UP10000
CC
1
GR ind.
043
UP10000
EN
1
GR ind.
043
UP10000
TN
043
UP10000
X
Pot
Ind.
1
1
1
GR ind.
Coq
3
GR ind.
043
TCA/DO
2
GR ind.
075
MD
1
Proto/Gr
114
TN
1
Proto/Gr
114
MD
1
Proto/Gr
114
RUA
1
Proto/Gr
RUA/DO
126
1ND
161
DR
1
Groupe 6
Assiette
Ind.
Résiduel
2
1
GR ind.
161
MD
1
161
RUA
1
GR ind.
TN
1
H. IIIa/b
175
CC
3
H. IIIa/b
176
MD
1
H. IIIa/b
174
Cblt
TS
176
179
GR ind.
1
1
GLT
Assiette
TS
Ind.
Coupe
Drag.40
3
CC
Groupe 6
Cruche
Gose 376
1
H. IIIa/b
1
1
RUA
179
189
UP10038
1
189
UP10038
2ND
189
UP10038
1
CC
1
1
7
1
Intrusif
GR ind.
1
1
H. IIIb
H. IIIb
H. IIIb
189
UP10038
RUA
3
H. IIIb
189
UP10038
RUB
2
H. IIIb
MD
204
1ND
211
TS
1
EG
Assiette
Ind.
1
GR ind.
1
H. IIIb
211
EN
5
H. IIIb
211
TN
3
H. IIIb
211
CC
2
H. IIIb
211
RUA
3
H. IIIb
211
RUB
2
H. IIIb
211
MD
211
MD
X
Pot
Ind.
1
4
214
TN
1
GR ind.
216
CC
2
H. IIIa
216
TN
1
H. IIIa
216
RUB
1
H. IIIa
230
CC
1
GR ind.
TN
245
1ND
245
RUA
1
1
6
Mayen
Jatte
Nieder. 104
H. IIIb
H. IIIb
H. IIIb
1
1
H. IIIb
246
Surf.
TS
1
H. IIIb
246
Surf.
EN
1
H. IIIb
246
Surf.
4
246
Surf.
Groupe 4
Bol
Ind.
TN/MT
TN
246
246
246
TN
TN
246
1
Schnitzler
42/Deru B2
1
1
H. IIIb
1
H. IIIb
3
H. IIIb
2
H. IIIb
CC
2
CC3
1
1
H. IIIb
H. IIIb
US/ST
246
UP
N° inv
Surf.
Surf.
246
Pâte
Forme
Type
B
P
CC
A
F
NMI
1
Horizon
H. IIIb
CC3
Ind.
3ND
RUA
Urmitz/
Groupe 8
Jatte
Nieder. 104
1
1
H. IIIb
2ND
RUA
Urmitz
Jatte/
Plat
Nieder. 104
1
1
H. IIIb
246
246
Catégorie
1
RUA
246
H. IIIb
3
H. IIIb
246
Surf.
RUA
2
H. IIIb
246
Surf.
RUB
1
H. IIIb
246
Surf.
Coq
1
H. IIIb
TS
1
H. IIIb
254
1ND
254
Coq
Groupe 2
Jatte/
Plat
Coq Pl1
1
CC
259
1ND
259
TS
3
1
1
EG
Coupe
Drag. 33
H. IIIb
H. IIIb
1
1
H. IIIb
259
TS
2
H. IIIb
259
EN
1
H. IIIb
259
RUA
1
H. IIIb
259
Coq
261
EN
1
261
CC
1
H. IIIb
261
RUA
1
H. IIIb
1ND
261
RUA
X
Groupe 8
Ind.
Plat
Ind.
Nieder. 104
1
2
1
1
1
H. IIIb
H. IIIb
1
H. IIIb
263
CC
2
H. IIIa/b
263
TN
1
H. IIIa/b
263
MD
1
H. IIIa/b
1
272
Groupe 5
Pot
1
TN
272
275
275
TN
Schnitzler
46
UP1008
275
UP1008
275
UP1008
275
Surf.
1
H. IIIa/b
H. IIIa/b
GL
1
H. IIIa/b
TN
1
H. IIIa/b
TN
1
1
Coq
2
Groupe 2
Jatte
Coq J4
1
H. IIIa/b
1
H. IIIa/b
Coq
1
H. IIIa/b
289
CC
1
H. IIIb
289
TN
1
H. IIIb
294
EN
1
H. IIIb
294
TN
1
H. IIIb
294
Coq
297
TS
X
Pot
Ind.
Mortier
Ind.
1
1
1
H. IIIb
H. IIIb
299
1ND
TN
Groupe 4
Pot
Ind.
1
1
H. IIIb
301
1ND
TS
Ind.
Assiette
Drag. 18
1
1
H. IIIa
332
Coq
1
333
TN
4
1ND
347
TS
Ind.
Pot
Ind.
1
H. IIIa
H. IIIa
1
GR ind.
347
EN
1
GR ind.
347
RUA
1
GR ind.
353
CC
1
Résiduel
353
TN
1
Résiduel
359
1003
414
UP10063
TN
1
H. IIIa
CC
1
H. IIIb
TS
1
H. IIIa
US/ST
UP
N° inv
Catégorie
Pâte
Forme
Type
B
P
A
F
NMI
Horizon
414
TN
4
2
H. IIIa
414
CC
5
1
H. IIIa
8
1
414
Coq
X
Ind.
Ind.
1
414
Coq
X
Pot
Ind.
1
414
RUA
1
H. IIIa
414
RUB
1
H. IIIa
415
TN
5
H. IIIa
Groupe 10
Cruche
Gose
408/409
Groupe 12
Dolium
Stuart 147
1
RUA
Groupe 7
Pot
RUA P1
2
Coq
Ind.
Pot
Coq P1
1
3ND
CC
1ND
DO
415
4ND
415
2
415
5
1
CC
415
415
1
415
RUB
415
AM
4
416
1ND
TN
Groupe 4
Assiette
Schnitzler
6a/Deru
A41-43
416
2ND
TN
Groupe 4
Pot
Schnitzler
46
H. IIIa
1
H. IIIa
1
H. IIIa
H. IIIa
1
H. IIIa
1
H. IIIa
1
H. IIIa
1
H. IIIa
1
H. IIIa
1
1
H. IIIa
2
1
H. IIIa
TN
416
H. IIIa
1
5
Coq
415
2
1
2
H. IIIa
421
1
TS
EG
Bol
Drag.37
1
1
H. IIIb
421
2
Coq
Groupe 2
Jatte
Coq Pl1
1
1
H. IIIb
423
1ND
TS
EG
Bol
Drag.37
1
1
H. IIIb
425
1
MO
Groupe 11
A det
Mo1
1
1
H. IIIb
425
2ND
TS
EG
Coupe
Drag.40
1
1
H. IIIb
Couvercle
Ind.
RUA
427
1
H. IIIb
430
TN
1
H. IIIb
431
TN
1
H. IIIb
Pot
Schnitzler
46
1
TS
Bol
Drag.37
1
436
TS
Mortier
Ind.
436
TS
433
1ND
TN
1
TN
433
436
436
4
TS
3
MT
436
CC
436
RUA
1
1
Ind.
Bol
A det
FOND
Sim Chenet
334
Groupe 4
1
1
1
H. IIIc
1
H. IIIc
1
Groupe 10
Nieder. 104
2
5
RUA
436
2
RUA
Groupe 8
Pot
Nieder. 89
2
437
1
TN
Ind.
Assiette
FRB A1
1
H. IIIc
10
2
H. IIIc
2
2
H. IIIc
13
436
H. IIIc
4
5
Jatte/
Plat
H. IIIb
H. IIIb
1
1
MT
436
436
Groupe 5
H. IIIc
5
H. IIIc
1
4
H. IIIc
1
H. IIIc
1
H. IIIb
439
TS
1
H. IIIb
439
EN
1
H. IIIb
439
TN/MT
439
1ND
Ind.
Cruche
1ND
TS
Bol
Drag.37
1
H. IIIb
1
18
Ind.
1
1
Coq
439
536
CC
4
Gose
408/409
1
2
H. IIIb
H. IIIb
1
H. IIIb
US/ST
UP
N° inv
2ND
536
Catégorie
RUA
444
EN
444
CC
1ND
444
444
Pâte
Urmitz/
Groupe 8
Forme
Bol
Type
Nieder. 89
B
P
1
1
Horizon
H. IIIb
H. IIIb
H. IIIb
CC1
X
Pot
Gose
425/427
Coq
X
Ind.
Ind.
1
1
H. IIIb
1
H.2/H.3
1
0
H. IIIb
RUA
Ind.
Couvercle
RUA C1
1
445
1ND
RUA
Groupe 8
Pot
Nieder. 89
2
Coq
1ND
NMI
1
2ND
450
F
1
445
445
A
TN
1
1
Groupe 4
Assiette
Ind.
H.2/H.3
H.2/H.3
1
1
H. IIIa
452
TS
1
H. IIIa
452
TN
1
H. IIIa
454
CC
2
H. IIIa
454
TN
2
H. IIIa
454
RUB
1
H. IIIa
455
MD
1
GR ind.
469
1ND
Coq
Groupe 2
Plat
Ind.
1
1
GR ind.
469
2ND
RUB
Groupe 10
Plat
Ind.
1
1
GR ind.
498
1
EN
Ind.
Gobelet
Hees 1
1
1
H. IIIa
498
TN
498
AM
536
1ND
TS
CG
536
2
TS
X
536
3ND
EN
Ind.
Amphore
Dr 20
Mortier
Drag.45
2
Gobelet
Hees 4
1
2
H. IIIa
3
H. IIIa
2
1
H. IIIb
1
H. IIIb
1
H. IIIb
536
EN
1
H. IIIb
536
CC
1
H. IIIb
4ND
536
RUA
Groupe 8
Pot
Ind.
1
Coq
541
547
CC
552
CC
1
552
1
1
1
Plat
Ind
1
Démol.
US1002
Démol.
US1002
Démol.
US1002
US1002
1
1
TS
Ind.
Bol
Drag.37
27
TS
Ind.
Bol
Drag.37
1
31ND
TS
Ind.
Calice
Drag.11
1
Démol.
28
TS
Ind.
Coupe
Drag. 33
Démol.
32ND
TS
Ind.
Coupe
Drag.27
US1002
Démol.
29
US1002
Démol.
US1002
Démol.
US1002
Démol.
TS
US1002
Démol.
TS
US1002
Démol.
US1002
Démol.
US1002
Démol.
EN
US1002
Démol.
US1002
Démol.
30ND
36
Intrusif
H. IIIb
1
H. IIIb
1
H. IIIb
1
H. IIIb
1
1
H. IIIb
1
1
H. IIIb
2
H. IIIb
1
H. IIIb
2
H. IIIb
1
TS
CG
Coupe
Drag. 35/36
2
TS
X
Ind.
Ind.
1
TS
Ind.
Ind.
Drag. 35/36
4
Mortier
Drag. 43/45
1
Mortier
Drag.45
1
Groupe 1
Gobelet
Hees 2
4
TN
X
Ind.
Ind.
1
1
H. IIIb
TN
Groupe 4
Assiette
Schnitzler
1a/Deru
A 52
1
1
H. IIIb
TS
14 15
Ind.
GR ind.
1
EN
553
US1002
H. IIIb
1
Poly
H. IIIb
EN
4
1
H. IIIb
H. IIIb
6
4
16
2
3
1
H. IIIb
2
H. IIIb
H. IIIb
US/ST
UP
N° inv
Catégorie
Pâte
Forme
Type
B
P
US1002
Démol.
16
TN
Ind.
Bol
Legendre1.
A7/Deru
C19
6
US1002
Démol.
18 19 38
TN
Groupe 4
Bol
Schnitzler
38
9
US1002
Démol.
20
TN
Ind.
Bol
Schnitzler
38
US1002
Démol.
33
TN
Groupe 4
Bol
US1002
Démol.
39
TN
Groupe 5
US1002
Démol.
40ND
TN
US1002
Démol.
42
US1002
Démol.
US1002
Démol.
US1002
Démol.
US1002
Démol.
US1002
Démol.
TN
X
Ind.
US1002
Démol.
RUB
X
A
F
NMI
1
H. IIIb
2
3
H. IIIb
2
1
1
H. IIIb
Schnitzler
42/Deru B2
5
3
2
H. IIIb
Bol/Pot
Schnitzler
38
1
1
H. IIIb
Groupe 4
Pot
Ind.
2
1
H. IIIb
TN
Ind.
Pot
Schnitzler
46
1
1
H. IIIb
35
TN
Groupe 4
Pot
Schnitzler
46
5
1
H. IIIb
41ND
TN
Groupe 5
Pot
Deru P4956
1
1
H. IIIb
TN
21 22 23
2
Horizon
84
TN
11
H. IIIb
5
Ind.
4
Ind.
Ind.
1
1
2
H. IIIb
1
1
4
H. IIIb
1
H. IIIb
1
H. IIIb
US1002
Démol.
34
TN
Groupe 4
Pot
Avocourt
DTN4,1
US1002
Démol.
4
Coq
Groupe 2
Pot
Coq B1
US1002
Démol.
RUB
US1002
Démol.
CC
Ind.
Cruche
Gose
408/409
1
1
H. IIIb
US1002
Démol.
CC
Groupe 9
Cruche
Gose
408/409
1
1
H. IIIb
US1002
Démol.
CC
Groupe 6
Cruche
Gose 366369
1
1
H. IIIb
US1002
Démol.
52 56
CC
Groupe 9
Cruche
Gose 366369
5
4
H. IIIb
US1002
Démol.
55ND
CC
Groupe 6
Cruche
Gose 376
1
1
H. IIIb
US1002
Démol.
CC
X
Ind.
Ind.
1
1
H. IIIb
US1002
Démol.
CC
1
US1002
Démol.
CC
162
US1002
Démol.
CC/RUA
US1002
Démol.
37
CS
Groupe 5
Cruche
CS Cr1
1
1
H. IIIb
US1002
Démol.
58
CS
Ind.
Cruche
CS Cr2
2
1
H. IIIb
US1002
Démol.
43
MO
Groupe 12
Mortier
Gose 45562
1
1
H. IIIb
US1002
Démol.
45
RUA
Groupe 10
Couvercle
RUA C1
6
1
H. IIIb
US1002
Démol.
RUA
X
Ind.
Ind.
3
3
H. IIIb
US1002
Démol.
50
RUA
Ind.
Jatte/
Plat
Nieder. 104
1
1
H. IIIb
US1002
Démol.
49
RUA
Groupe 7
Jatte/
Plat
Nieder. 104
1
1
H. IIIb
US1002
Démol.
54
RUA
Groupe 7
Jatte/
Plat
Nieder. 104
1
1
H. IIIb
US1002
Démol.
48
RUA
Groupe 10
Plat
Legendre
1.A9a
3
2
H. IIIb
US1002
Démol.
46
RUA
Groupe 10
Pot
RUA J1a
4
2
H. IIIb
US1002
Démol.
47
RUA
Groupe 10
Pot
RUA P1
3
2
H. IIIb
US1002
Démol.
51
RUA
Urmitz
Pot
Nieder. 89
1
1
H. IIIb
53
1
3
4
H. IIIb
9
1
2
1
H. IIIb
H. IIIb
9
H. IIIb
3
H. IIIb
US/ST
UP
N° inv
Catégorie
Pâte
Forme
Type
B
P
A
F
Démol.
RUA
US1002
Démol.
RUA
X
Ind.
Ind.
1
1
H. IIIb
US1002
Démol.
24
RUA
Urmitz/
Groupe 8
Jatte
Nieder. 112
1
1
H. IIIb
US1002
Démol.
7ND
RUA
Ind.
Pot
Nieder. 89
1
1
H. IIIb
US1002
Démol.
RUB
X
Ind.
Ind.
1
1
H. IIIb
US1002
Démol.
25
RUB
Ind.
Plat
Ind.
1
1
H. IIIb
US1002
Démol.
3 10
Coq
Groupe 3
Pot
Coq 15.1
2
2
H. IIIb
RUA
Urmitz/
Groupe 8
Pot
Ind.
1
1
H. IIIb
US1002
Démol.
US1002
Démol.
US1002
Démol.
9
Coq
Groupe 2
Jatte
Coq Pl3
1
US1002
Démol.
26
RUB
Ind.
Plat
RUB P1
3
US1002
Démol.
Coq
US1002
Démol.
MD
US1002
Démol.
US1002
Démol.
US1002
RUB
2
Horizon
US1002
17ND
19
NMI
H. IIIb
4
H. IIIb
28
2
1
H. IIIb
1
H. IIIb
2
Ind.
Couvercle
Coq C1
1
H. IIIb
13 57ND
Coq
RUB
X
Ind.
Ind.
4
4
H. IIIb
Démol.
11
Coq
Ind.
Jatte
Coq Pl1
1
1
H. IIIb
US1002
Démol.
12
Coq
Groupe 2
Jatte
Coq Pl5
1
1
H. IIIb
US1002
Démol.
5
Coq
Ind.
Jatte
Coq Pl4
1
1
H. IIIb
US1002
Démol.
62
Coq
Groupe 3
Jatte
Coq J4
4
2
H. IIIb
US1002
Démol.
8
Coq
Ind.
Jatte
Coq Pl2
2
US1002
Démol.
US1002
Démol.
1ND
AM
Betique
Amphore
Dr 20
1
23
1
1
H. IIIb
US1002
Démol.
44ND
AM
Narb
Amphore
G4
1
12
1
1
H. IIIb
US1002
Démol.
Bol
Drag.37
Bol
Drag.44
Mortier
Drag.45
TCA/DO
8
US1003
UP10063
US1003
Surf..
1ND
CG
1
1
TS
Surf.
US1003
H. IIIb
1
H. IIIb
1
H. IIIb
1
H. IIIb
1
H. IIIb
6
TN
H. IIIb
H. IIIb
1
TS
H. IIIb
H. IIIb
2
TS
US1003
US1003
1
1
1
TS
US1003
US1003
TS
3
49
TS
US1003
5
MD
US1003
US1003
Groupe 3
Couvercle
H. IIIb
H. IIIb
1
H. IIIb
3
EN
Groupe 1
Gobelet
Hees 4
1
3
1
H. IIIb
1 ter ND
EN
Groupe 1
Gobelet
Hees 4
2
14
1
H. IIIb
UP10063
EN
2
H. IIIb
US1003
EN
3
US1003
CC
14
1
US1003
RUA
X
Ind.
Ind.
2
2
H. IIIb
US1003
RUA
X
Couvercle
Ind.
1
1
H. IIIb
Jatte/
Plat
Nieder. 104
2
1
H. IIIb
H. IIIb
US1003
7ND
RUA
Groupe 8
US1003
3bis ND
RUA
Urmitz
Pot
Nieder. 89
1
1
US1003
4
RUA
Groupe 8
Plat
Pirling 128a
4
3
2
7
1
US1003
RUA
US1003
RUB
X
Ind.
Ind.
1
1
H. IIIb
1
H. IIIb
1
H. IIIb
1
H. IIIb
H. IIIb
US1003
1bis ND
Coq
Groupe 2
Couvercle
F169-17
1
1
H. IIIb
US1003
2bis ND
Coq
Groupe 2
Pot
Fl169-6
1
1
H. IIIb
US/ST
UP
US1003
US1003
Surf.
US1003
N° inv
10063
US1003
Surf.
P
NMI
Horizon
Pot
Coq J2
1
1
H. IIIb
Pot
Coq J3
1
1
H. IIIb
11ND
Coq
Groupe 2
Jatte
Coq Pl1
1
1
H. IIIb
Coq
Groupe 2
Couvercle
Fl169-17
1
1
H. IIIb
Coq
X
Ind.
Ind.
2
17
2
H. IIIb
Groupe 2
Jatte/
Plat
Sim Nieder.
104
3
1
2
H. IIIb
Coq
US1010
3ND
1
Coq
1
Coq
2
1
4
1
Bol
Drag.37
TS
EG
Bol
Drag.37
1
TS
X
Ind.
Ind.
1
TS
Ind.
Ind.
Drag. 35/36
2
TN
US1010
2ND
EN
Groupe 1
Gobelet
Hees 4
1
US1010
12
MT
Ind.
Gobelet
NB29
CC
Proche
BB1B
Cruche
Dambach
Cr4
11
CC1
3
H. IIIb
1
H. IIIb
1
H. IIIb
1
1
6
H. IIIb
1
1
H. IIIb
1
1
H. IIIb
28
Groupe 6
Pot
Gose
425/427
H. IIIb
H. IIIb
H. IIIb
H. IIIb
4
CC1
US1010
7
H. IIIb
1
CC
US1010
H. IIIb
7
US1010
13
H. IIIb
3
TN
US1010
3
Coq
TS
US1010
F
Groupe 2
4ND
US1010
A
Groupe 2
US1010
US1010
B
Coq
US1003
US1010
Type
Coq
56
US1003
Forme
2
US1003
US1003
Pâte
9
10ND
US1003
Catégorie
1
2
H. IIIb
H. IIIb
CC/RUA
X
Ind.
Ind.
1
1
H. IIIb
US1010
5ND
MO
Groupe 12
Mortier
Ind.
1
1
H. IIIb
US1010
1ND
MO
Ind.
Mortier
Gose 45562
1
1
H. IIIb
US1010
US1010
RUA
US1010
RUA
X
Ind.
Ind.
2
2
H. IIIb
RUA
Groupe 8
Plat
Nieder. 112
1
1
H. IIIb
1
1
H. IIIb
7
US1010
4
H. IIIb
US1010
9
Coq
Groupe 2
Jatte
Sim Nieder.
104
US1010
10
Coq
Groupe 2
Jatte
Sim Nieder.
104
1
1
H. IIIb
US1010
8ND
Coq
Groupe 2
Jatte/
Plat
Coq Pl1
1
1
H. IIIb
US1010
6
RUA
Groupe 8
Jatte/
Plat
RUA Pl1
7
1
H. IIIb
US1010
RUB
1
H. IIIb
Coq
47
6
H. IIIb
UP10013
RUA
1
1
HS
UP10072
TS
UP10069
RUA
UP10069
MD
UP10076
RUA
UP10064
CC
3
UP10064
RUB
1
UP10044
TS
1
US1010
UP10044
1ND
UP10044
UP10044
TS
Coupe
Drag.33
1
TN
GR ind.
1
X
Ind.
Jatte/Pot
Ind.
Ind.
Drag. 35/36
GR ind.
1
1
2
EN
6ND
HS
1
1
H. IIIb
H. IIIb
1
H. IIIb
2
3
Groupe 5
A det
Schnitzler
38
2
HS
H. IIIb
H. IIIb
1
H. IIIb
US/ST
UP
N° inv
UP10044
Catégorie
Pâte
Forme
Type
B
P
TN
A
F
6
NMI
6
Horizon
H. IIIb
UP10044
3
TN
Groupe 5
Bol
Schnitzler 8
3
1
H. IIIb
UP10044
4
TN
Groupe 5
Assiette
Schnitzler
6a/Deru A43
3
2
H. IIIb
UP10044
5
TN
Groupe 5
Assiette
FRB A2
2
1
H. IIIb
UP10044
7
TN
Groupe 4
Pot
Schnitzler
46
3
1
H. IIIb
Bol
Schnitzler
42/Deru B2
UP10044
UP10044
TN
8ND
UP10044
UP10044
9ND
1
H. IIIb
TN
Groupe 4
Pot
Schnitzler
46
2
1
H. IIIb
TN
X
Ind.
Ind.
1
1
H. IIIb
TN
Groupe 5
Couvercle
Ind.
1
1
H. IIIb
UP10044
TN
81
UP10044
CC
16
1
4
H. IIIb
1
H. IIIb
UP10044
2
CC
Ind.
Cruche
CC Cr1
1
1
H. IIIb
UP10044
14
RUA
Groupe 11
Jatte
RUA J1b
1
1
H. IIIb
UP10044
15ND
RUA
Groupe 11
Couvercle
RUA C1
1
1
H. IIIb
UP10044
UP10044
RUA
11ND
UP10044
Coq
4
Groupe 2
Ind.
2
RUB
UP10044
Coq
UP10044
10
Coq
UP10044
12
RUB
Coq
Coq
Groupe 2
UP10044
UP10044
Pot
13
UP10044
Groupe 3
1
3
1
39
1
H. IIIb
Coq J4
5
1
H. IIIb
Ind.
Pot
RUB P2
1
1
H. IIIb
X
Ind.
Ind.
4
4
H. IIIb
Pot
Coq J1
1
1
1
532
ST435
532
CC
6
H. IIIb
ST435
532
EN
1
H. IIIb
ST435
532
TN/MT
MO
X
Bol
Drag.37
1
4
H. IIIb
H. IIIb
ST435
2ND
TS
H. IIIb
H. IIIb
Plat
AM/CC
1ND
H. IIIb
4
X
Mortier
Gose 45562
2
1
1
2
H. IIIb
H. IIIb
ST435
532
ST435
532
ST435
532
3ND
RUA
Urmitz
Pot
Nieder. 89
2
1
H. IIIb
ST435
532
5ND
RUA
Groupe 8
Plat
Nieder. 112
4
1
H. IIIb
ST435
532
ST435
532
6ND
RUA
Ind.
Plat
Ind.
1
1
H. IIIb
ST435
532
7ND
RUA
Urmitz
Pot
Ind.
1
1
H. IIIb
ST435
532
Groupe 2
Jatte/
Plat
RUA
4
RUA
6
RUB
4ND
Coq
1
4
1
H. IIIb
H. IIIb
1
H. IIIb
2
H. IIIb
ST435
532
ST435
532
ST435
532
8ND
Coq
Groupe 2
Pot
Ind.
1
1
H. IIIb
ST435
532
9ND
RUB
Ind.
Pot
Ind.
1
1
H. IIIb
524 Colluvion
1ND
TS
X
Bol
Drag.37
1
1
GR ind.
524 Colluvion
2ND
TS
X
Bol
Drag.40
2
1
GR ind.
523 Colluvion
CC
Ind.
Cruche
Gose
408/409
2
1
GR ind.
527-1
CC
1
GR ind.
536-3
Récupération
RUA
1
GR ind.
Ind.
1
RUB
1
10
1
1
1
H. IIIb
H. IIIb
US/ST
FY225
UP
N° inv
Pâte
Forme
Type
B
P
A
F
NMI
1
GR ind.
536-3 Récupération
CC
1
GR ind.
536-3
Récupération
TN
5
GR ind.
535-3
TS
4
GR ind.
Mortier
Ind.
536-6
1ND
TS
X
Ind.
Drag. 35/36
1
1
GR ind.
536-6
2ND
TS
X
Bol
Drag.37
1
1
GR ind.
536-6
3ND
TS
Urmitz
Mortier
Hermet 23
1
1
TS
7
536-6
TN
1
GR ind.
536-6
CC
2
GR ind.
RUA
4ND
RUA
2
GR ind.
536-6
536-6
GR ind.
6
Urmitz
Plat
Nieder. 112
2
GR ind.
2
1
GR ind.
536-8
AM
2
H. IIIb
536-9
EN
1
GR ind.
536-9
TN
2
GR ind.
536-9
CC
1
GR ind.
536-9
RUB
2
GR ind.
536-9
1ND
Coq
Groupe 2
Pot
Coq P1
1
305
TOTAUX
1
1122
20
124
1571
US1002
Horizon
RUB
536-6
SL424
Catégorie
536-3
Récupération
UP10062
PESON
TOTAL
X
Peson
Ind.
GR ind.
215
1
1
1
1
H. IIIb
RICHEMONT, « Devant le PONT »
ANNEXES 4 : PLANCHES CÉRAMIQUES COMPLÉMENTAIRES
- 249 -
Annexe 4
A
Planche
A1
RICHEMONT 2011
Devant le Pont
Site : 2 (57 582 0017)
Zone : 2
1003-3
EN Nieder. 32
1003-8
TS Drag. 44
1003-4
RUA Pirling 128 A
1003-6
RUA Nieder. 104
1003-5
RUA Nieder. 104
1003-9
Coq J2
1003-2
Coq J3
1010-12
MT Nieder. 29
1010-11
CC1 Gose 425/427
1010-13
CC Dambach Cr4
1010-6
RUA Pl.1
1010-7
RUA Nieder. 112
1010-10
Coq sim Nieder. 104
1010-9
Coq sim Nieder. 104
0
1:3
10 cm
Planche
A1
RICHEMONT 2011
Devant le Pont
Site : 2 (57 582 0017)
Zone : 2
10044-7
TN Schnitzler 46
10 044-3
TN Schnitzler 8
10044-4
TN Schnitzler 6a
10044-5
TN A2
10044-2
CC Cr1
10044-14
RUA J1
10044-10
Coq J4
10044-13
Coq Deru/paicheler Coq 15.1
10044-12
RUB P2
0
1:3
10 cm
RICHEMONT, « Devant le PONT »
ANNEXES 5 : EXPERTISE DENDROCHRONOLOGIQUE
- 253 -
Annexe 5
A
RICHEMONT, « Devant le PONT »
A
ANNEXES 6 : INVENTAIRE CÉRAMIQUE
Partie du tableau en vert = mobilier issu du diagnostic
archéologique I.N.R.A.P.
- 273 -
Annexe 6
N°ST
N°
inv.
Catégorie
FY015
1
CC
GL
FY015
Gourpe
technique
Heningfeld
Pâte
Forme
Type
B
Cruche
Gose?
1
9b
GLF1
9d
Jatte
7
9
FY053
1
GLF1
9d
Jatte
12
FY053
2
GLF
9b
Jatte
14
blanc
verte
Traces de chauffes, fond brulé
H.IVa
1
non
noire ou verte
Traces de chauffes, surface interne brulée
H.IVa
non
incolore
GR
1
1
9d
1
GL
9b
18
FY133
Proto GR
1
FY173
Coq
1
verte
non
verte
verte
H.IVa
H.IVa
H.IVa
Engobe incisé pour faire apparaitre couleur de l’argile
H.IVb
marron
Quelques pastilles de glaçure
H.IVb
incolore, traces
glaçure verte
Traces de chauffes, décor ondulé marron
H.IVb
non
verte
Traces de chauffes
H.IVa
2
rougeâtre
incolore
Int rougeâtre sous glaçure incolore; extérieur traces glaçure
incolore plus trace engobe blanc sus glaçure incolore et verte
H.IVa
1
blanc
verte
14
Jatte
6
12
1
GL
1
FY350
1
Poly
14
Assiette
2
2
FY368
1
GLF
9b
Pot
1
3
CC/RUA
non
blanc et
marron
1
1
1
H.IVa
1
14
Assiette
7
GR
H.IVb
incolore
Poly
9d
Résiduel
blanc
1
9
1
blanc
incolore et verte
Résiduel?
H.IVb
glaçure verte sur quelques éléments dessin de feuille
H.IVb
Traces de chauffes
H.IV ind.
1
Couvercle
PT530
CC/RUA
PT530
Poly
14
PT530
GR
19d
Poly
14
1
blanc
1
FY264
TOTAUX
H.IVa
H.IVb
6
INRAP
tr2 30-1
H.IVa
glaçure verte sur certains éléments, décor ondé feuilles…
3
RUA
trace
incolore
incolore et verte
Assiette
1
incolore
blanc et
marron
14
FY398
rougeâtre
Ind.
3
H.IVb
1
1
1
x
Ind
Ind
H.IVb
1
1
jaune et
marron
Int et ext
incolore
1
Assiette
H.IVa
1
Poly
FY420
1
H.IVa
H.IVa
Blanc et bleu cobalt
1
1
Poly
Traces de chauffes, fond très brulé caramel alimentaire?
1
FY173
1
verte
1
GLT1
FY398
H.IVa
1
FY071
FY398
incolore
10
1
GLT
H.IVa
H.IVa
verte
non
Horizon
14
GL2
FY383
résiduel?
non
1
Notes
16
FY071
GLT2
Glaçure
externe
10
GR
FY383
Glaçure
interne
blanc
GLF
FY350
Barbotine
(décor)
1
FY053
19d
Engobe
12
FY053
1
NMI
2
3
FY133
F
1
FY053
FY084
A
1
GL
FY015
P
6
2
63
96
11
2
221
60
1
12
blanc et
rouge
incolore et verte
incolore
H.IVb
Blanc et bleu cobalt
H.IVb
Traces de chauffes, décor interne (abimé) représente un
cavalier
H.IVb